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 Sutures [Adam]

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« 'fait pas trop mauvais, faut en profiter.
J'arrête pas de repenser à ce qu'il s'est passé vendredi soir, c'est pas bon. J'dis pas que ça m'obsède, mais ça revient trop souvent là, c'est sûrement parce que c'est tout frais. La seule chose dont j'suis sûr, c'est que je traînerait plus vers le troisième étage avant longtemps, à moins d'avoir vraiment une bonne raison, mais j'doute que ça arrive d'ici un bout d'temps quand même. Pas question d'trainer donc, je rentre. En plus, faut que j'aille acheter des nouilles et des céréales. J'ai laissé toutes mes affaires au casier, 'fin, mes affaires de cours, tant pis pour les devoirs, j'ai envie d'aller courir c'soir, ça m'aurait gêné plus qu'autre chose. Mon portable et mon portefeuille son toujours dans ma poche avec la clé d'l'appart, c'est clair que j'ai pas b'soin de me trimbaler l'classeur quoi. 'fin bref.
C'est quoi c'bordel ? »


Il y avait beaucoup de choses dont Emile avait horreur.
Les andouilles incapables de se défendre qui se laisser taper dessus sans être capables de se défendre, par exemple, ou alors les petits prétentieux aux cheveux bleus qui ne savaient pas fermer leur gueule, devoir supporter ce même petit con parce qu'il fallait bien reconnaître qu'il ne jouait pas si mal ou encore devoir le supporter à tous les entraînements. Et il n'était dans l'équipe que depuis mercredi. On était lundi soir. Mais il y avait une autre chose qu'Emile abhorrait encore plus que les imbéciles qui n'étaient pas à son goût. Il sortit ses mains de ses poches et s'approcha à grandes enjambées du groupe de lycéens qui s'agitaient près du parking à scooters. Des lycéens, et pas des gentils, ça se voyait, il les connaissait un peu. De vue. Il y avait un moment qu'il ne fréquentait plus le toit du lycée et ses salles de classe inoccupées, le quartier général des racailles du lycée, là où ils préparaient tous leurs coups, des plus bas aux plus éclatants, en médisant sur leurs camarades et commentant allègrement les décolletés des filles. Ceux là avaient sûrement discuté un peu, préparé leur affaire un minimum, car ils avaient choisi une heure où le parking était quasiment désert, entre le moment où les élèves sortaient et celui où les professeurs s'en allaient. Ils étaient une dizaines, et ils riaient sans retenue, persuadés qu'ils étaient seuls, ou du moins que personne n'aurait le cran de venir les interrompre.
Navré les gars, parce que cette chose qu'Emile haïssait par dessus tout, c'était qu'on s'en prenne aux membres de son équipe, aussi petits, bêtes et bleus soient-ils.
Pour l'instant, ils n'avaient pas l'air de lui avoir fait trop de mal. Il n'y voyait pas très bien, ils lui tournaient le dos, mais la plupart avaient l'air de se contenter de regarder le spectacle sans vraiment participer, c'était déjà ça de pris. Il serra les poings et se rapprocha avant d'être trop remarqué : à un contre dix, même si, à vue d'oeil, il était plus grand et plus musclé que ces gars, il valait mieux profiter de l'effet de surprise, sinon il n'avait aucune chance de s'en débarrasser ou de les faire fuir. Celui qui avait l'air le plus robuste était occupé à flanquer des coups de pied à Adam, ce serait le premier, le plus facile à avoir. Il passa son bras autour de sa gorge et le tira en arrière, l'envoyant déguster joyeusement le gravier et envoya son poing un peu au hasard dans le tas d'abrutis qui venaient de comprendre ce qui était arrivé. Il toucha l'un des plus petit à la tempe alors que les coups commençaient à pleuvoir de la part de celui qui semblait être leur chef. Deux s'étaient déjà échappés, prenant leurs jambes à leur cou dès qu'ils virent se pointer l'ombre d'une menace et les deux qu'il avait frappés étaient par terre. Voilà qui avait déjà réduit leur nombre de moitié. Un petit brun avec un piercing à l'arcade sourcilière dansait d'un pied sur l'autre, ne sachant visiblement pas si il devait suivre ses compères ou prouver sa loyauté à son chef en s'en prenant à un mec tout seul. Emile n'eut qu'à lui lancer un regard éloquent pour qu'il détale aussi vite que les précédents. Pour le chef, ce serait moins facile par contre, il avait l'air d'un vrai Bull Terrier avec son visage allongé et sa manière d'aboyer des ordres à ses traîtres de potes. Emile savait, il connaissait la faiblesse des racailles. Malgré leurs discours sur les amis, la famille, l'honneur et la loyauté, les racailles, ce n'était jamais que des gens agressifs, des mecs pour la plupart, qui ne s'unissaient que pour faire peur aux autres. Lui qui avait toujours joué au basket, il savait qu'il n'y avait rien, aucun fond, aucune solidarité, rien qui ressembla à une équipe dans ces bandes. Le chef n'avait pas le respect des autres, il tapait et criait juste plus fort, et au moindre soucis, ils retournaient tous à leurs comportements égoïstes et individuels. Les trois gars restants étaient ceux qui avaient un peu de fierté bien placée, enfin, plus ou moins bien, peut-être étaient-ils potes de longue date, ou savaient-ils qu'il valait mieux casser la gueule à l'importun si ils ne voulaient pas être dénoncés. Un mec qui se fait péter la mâchoire une fois et pas tenté de l'ouvrir au risque de se faire détruire les côtes.
Trois contre un. Trois plutôt musclés à qui il ne pourrait pas faire peur avec quelques coups. C'était jouable ou pas ? Peut-être pas, mais de toutes façons, il ne pouvait pas s'échapper. D'abord parce que son ego le lui interdisait, et ensuite parce qu'il ne pouvait pas abandonner son coéquipier là. Surtout dans cet état. Le chef blondinet au bonnet, vilain bonnet d'ailleurs, sourit d'un air passablement ravi, encadré par ses deux potes, quand il comprit qu'il avait le dessus. Ouaip. Il était un peu dans la merde là. L'autre savourait d'avance, c'était le moment d'en profiter. Il se pencha et attrapa Adam par le col pour le remettre sur ses pieds aussi vite que possible.

_ Cours.

Cela pouvait paraître très noble de rester pour le couvrir et lui permettre de fuir, mais ce n'était pas du tout l'intention d'Emile que de rester à se laisser démolir la gueule par des lycéens sans broncher. Il venait d'enterrer sa fierté, et il s'élança à la suite d'Adam, prenant ses trois ennemis de court pendant quelques instants avant qu'ils ne se lancent à leur poursuite. Prendre le bus. Ils pourraient s'en sortir si ils dégageaient d'ici. Le parking n'étaient pas grand, ils ne pourraient pas se cacher longtemps. Pu tain, ça faisait des années qu'il la réclamait cette bagnole à la con, elle lui aurait été bien utile tiens ! Mais peut-être qu'une âme charitable les embarquerait, qui sait ? Ouais non, il ne fallait pas trop y compter non plus.
Adam Wiest
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Adam Wiest
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Adam, le parking & Emile


Voilà encore une journée monotone qui s’est écoulée tranquillement, sans hauts ni bas. J’ai suivi mes cours avec plus ou moins d’attention, comme chaque jour. On ne m’a pas du tout remarqué, comme chaque jour. Je peux donc m’attendre à ce que ça continue comme ça, n’est-ce pas ? Ce ne serait pas du luxe, après mon éprouvante entrée dans l’équipe de basket.

On m’a plutôt laissé tranquille ces derniers jours, c’est étonnant. C’est pas comme si faire partie des Volfoni Knights me mettait hors de portée… Un jour ou l’autre ce semblant de tranquillité va me retomber dessus, et je me prendrais tout dans la gueule sans avoir rien vu venir. Parfait.

Les couloirs sont déjà presque vides, sans doute que j’ai trop tardé à rassembler mes affaires et à discuter de mon orientation avec la prof… Faut toujours qu’on me prenne la tête avec ça, alors que je ne suis qu’en deuxième année de lycée. Bon, c’est vrai, il serait temps que je m’inquiète, mais je n’ai aucune idée concernant tout ça, et ça semble tellement loin.

Ce qui ne semble pas très loin, c’est qu’Emile a demandé à me parler après les cours, que je suis vraisemblablement en retard, et que je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il me veut. Bah, sans doute parler de… l’équipe… ce genre de choses. Pas me taper dessus, non non. J’avoue que quand il me l’a dit ce matin, je me suis senti assez mal parce que ça sentait le traquenard à plein nez. M’enfin, dès que quelque chose sort de l’ordinaire, je m’inquiète. Et j’ai raison, la plupart du temps.

Bon, penser positif et rester objectif. La subjectivité, dans une telle situation, ne m’apportera que du stress supplémentaire et je n’en ai pas besoin. Il me demande de venir, je viens, point. Oui, enfin, le parking c’est assez étrange comme endroit. Je me demande pourquoi il n’a pas choisi le gymnase, tout simplement, ou même devant le gymnase, s’il avait peur que je le salisse.

Je n’ai pas fait trois pas dehors, et je sens que ça va mal se passer. Pourquoi ? Parce que non loin de moi se trouve un groupe d’une dizaine de personne qu’il m’est déjà arrivé de rencontrer, et dont je ne garde vraiment pas un joyeux souvenir. Vraiment vraiment pas. Pourtant ils ne m’ont pas fait grand-chose, à part quelques bassesses et moqueries, mais le fait de n’avoir pas pu finir a eu l’air de les froisser terriblement. Ils sont plus nombreux que l’autre fois, aujourd’hui.

Je me demande si je devrais faire demi-tour et laisser tomber Emile, mais la peur de sa réaction me pousse à m’avancer encore un peu, en faisant bien évidemment un léger détour, même si je sais que ça ne marchera pas. Que je leur tourne le dos ou pas, que je passe loin ou pas, ils vont me choper, me faire deux trois trucs dégueu, me laisser allongé sur le parking et s’en aller en rigolant – pas de quoi s’inquiéter.

Ouais, ça va bien se passer. Ils vont pas m’emmener ailleurs, y’a pas de raison, personne ne le fait jamais. Ils ne vont pas me faire monter dans une voiture et me tuer dans une ruelle sombre. Pas du tout. J’en ai un peu marre de me répéter ça. J’espère que c’est vrai.

Je sursaute lorsqu’une main m’attrape par le bras, violemment, et qu’un des types me tire vers ses potes. Voilà, ça commence.

Quelles insultes pour s’échauffer, des plaisanteries étranges sur ma raison de venir ici (s’ils savaient…), sur mon allure, et comme d’habitude je ne prends pas vraiment la peine de me concentrer sur leurs paroles.

Le plus grand s’approche, et ça sent mauvais pour moi. C’est lui qui va passer à l’acte en premier, je le sens. Au moment où son pied fauche mes jambes, me faisant tomber, je réalise qu’Emile doit regarder ça, quelque part, et rire.

Ouais, sans doute.

Pourquoi je suis venu, déjà ? Ah oui. Pour obéir à mon capitaine.

Le pied, chaussé d’une horrible basket blanche, vient s’enfoncer dans mon ventre pendant que des rires résonnent, une fois, deux fois, trois fois. Ça fait mal. Je crois que je ne m’habituerais jamais à ça. Ils ont l’air de s’énerver un peu, sans doute parce que je ne dis rien, pas de cris, pas de larmes, pas de suppliques pathétiques, j’ai appris que ça ne servait à rien.

Comme toujours dans ces moments je m’interroge. Est-ce qu’il va continuer à me frapper longtemps ? Ça lui fait tant plaisir que ça, à ce type, de me voir me tordre par terre avec des grimaces de douleur ? Apparemment oui, puisque dès que j’ai le malheur de lâcher un petit gémissement, il repart de plus belle.

Il faut que je m’en aille d’ici. Tout de suite. Ou je vais vomir sur leurs baskets et ils vont se mettre en colère. J’essaye de me relever, offrant sans le vouloir mon dos à la chaussure qui ne manque pas de le percuter.

Merde. Si ça se trouve, il va… ils vont me taper dessus jusqu’à ce que je crève, et personne n’en saura rien. Du moins, jusqu’à ce qu’un prof sorte.

Je serre les dents, me préparant à souffrir encore un bon bout de temps, mais mon agresseur va se manger le bitume à une vitesse affolante. Partagé entre le soulagement et la peur panique, je lève les yeux vers mon… Sauveur.

Sauveur qui s’avère être la dernière personne à qui j’aurais pensé pour me sortir de là.

Emile. La première pensée qui me traverse l’esprit à sa vue doit être quelque chose comme « Qu’est-ce qu’il fout là ? », puis je réalise qu’il est là parce qu’il m’a demandé de le rejoindre, c’est simple. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il s’applique à frapper ses… « amis ».

Amis, vraiment ? Je me demande si je préfère être à ma place, c’est-à-dire recroquevillé par terre, les bras autour du ventre, suivant des yeux les poings d’Emile, ou bien à la leur, c’est-à-dire celle des cibles de ses poings.

Après réflexion, je décide que je me sens très bien où je suis.

Un petit peu moins bien quand je réalise qu’il reste trois personnes assez solides. Je vois avec étonnement le « Sauveur » se pencher vers moi, puis je comprends que c’est pour m’attraper par le col et ferme les yeux dans l’attente du choc. Qui ne vient pas. A la place, seulement un mot :

_Cours.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je démarre le plus vite possible, le souffle coupé par ma douleur au ventre. Je suis lent – trop lent – et Emile me rattrape très facilement. Qu’est-ce qui a bien pu le pousser à faire ça ? Je croyais qu’il ne m’aimait pas, et que ça l’aurait amusé de me voir me faire tabasser.

Bah, évidemment qu’il ne m’aime pas.

Il doit m’en vouloir aussi de lui avoir fait prendre la fuite face à trois lycéens, m’en vouloir de se retrouver à courir à côté de moi sur un parking quasiment désert. Enfin, à côté… Il me dépasse et je vois avec horreur la distance entre nous grandir, et la douleur ne me permet pas de la combler.

« Attends Emi… Emile, qu’est-ce qu’on f-fait ?! »

Mes paroles sont saccadées, comme mon souffle – je ne vais pas tenir encore très longtemps. J’ai juste envie de m’écrouler sur un lit et ne plus en bouger jusqu’à ce que cette atroce sensation d’avoir les entrailles en bouillie s’estompe.
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« J'crois qu'je deviens sentimental.
Limite j'suis nostalgique du temps où c'était moi qui courrait après les crétins qui croyaient pouvoir nous échapper, à mes potes et moi. Ou alors c'est juste d'la rage, mais à un point tel que j'préfère en rire. Ouais, ça doit être ça. Arf, et quand j'me r'tourne, l'autre il est à la ramasse. C'est vrai qu'avec les coups qu'il s'est pris, il doit pas être en bon état. J'avais zappé. Bon, demi touuur, et c'est la grosse merde, les gars sont sur nous. Qu'est ce qu'il a l'air gorille au crâne tondu ? Il croit m'faire peur avec les jambons qui lui servent d'poings ? Genre, mec, t'as rêvé où qu'la charcuterie aussi grasse ça f'sait fuir ? A par les meufs au régime j'veux dire, et j'en ai pas trop l'air tu vois ? A moins qu'tu sois binoclar en plus d'être engoncé dans ton huile, et dans ce cas là, tu devrais mettre des lunettes, ça te donnerait l'air encore moins cool, c'est clair, mais peut-être un peu plus intelligent.
A bah oui, on masque sa connerie comme on peut. C'que c'est triste quand même.»


Dès qu'il se rendit compte le garçon n'arrivait pas à suivre son rythme, il s'arrêta aussi vite que possible, dérapant sur le gravier du parking, et fit demi tour. Les trois idiots ne s'y attendaient pas et ils n'eurent pas le temps de ralentir quand il leur fonça dessus. En particulier sur le gros. Il lui rentra en plein dans le lard, c'est bien le cas de le dire, et tomba par terre avec lui, se râpant les mains au passage. Et il s'immobilisa.
Un instant. Juste un petit instant, avant qu'il ne balance son poing dans la gueule du goret. Il l'avait appelé Emile là ? Emile ? Ce prénom, simplement le fait de l'entendre l’assomma un instant, et ce fut suffisant pour que le type au crâne rasé lui envoie un de ses deux jambons dans la mâchoire au moment où il se tourna vers l'abruti qui venait de le prononcer. Tout devint blanc pendant quelques secondes et il se retrouva allongé par terre avant d'avoir compris ce qui venait de lui arrivé, la mâchoire douloureuse et du sang dans la bouche. Il n'y allait pas de main morte. Au moins, ce changement soudain de situation avait l'air d'avoir détourné l'attention des deux autres d'Adam, sans doute jugeait-ils qu'ils s'étaient suffisamment amusés avec lui, ou bien qu'il n'était pas assez distrayant, ou encore étaient-ils ravis de s'amuser avec un nouveau jouet. Mais ils n'emmerderaient plus l'autre bleu. Positif, toujours positif. Il n'eut pas le temps de se relever qu'il se mangea un méchant coup de pied dans les côtes et il jugea rapidement préférable, et surtout réaliste de ne pas essayer de se relever. Il allait attaquer au sol, ce serait plus réalisable et ils ne s'y attendraient pas. Il se retourna sur le dos et attrapa la cheville du bonnetteux (encore lui) qui s’apprêtait à lui administrer un deuxième coup. Déjà déséquilibré par le fait de se tenir sur une seule jambe, Emile n'eut qu'à la lui tirer pour qu'il tombe en avant, lui passant par dessus. Profitant de cette malheureuse diversion, il se releva aussi vite que possible et renonça à essayer de mettre les deux autres à terre : peu de chances de réussite et l'autre ne resterait pas à lécher le sol indéfiniment. Il repartit au pas de course, essuyant du revers de la main le sang qui gouttait sur son menton, et rejoint Adam aussi vite qu'il le pu.
Boulet va. Le moment était cependant mal choisi pour lui rappeler aimable qu'il abhorrait son prénom premier, il s'en préoccuperait quand il n'aurait que cela à penser. L'urgence, c'était que les autres étaient désormais passablement énervés et que sa bonne idée de prendre leurs jambes à leur cou tombait à l'eau puisqu'Adam n'arrivait pas à garder une allure soutenue bien longtemps, et que maintenant, lui-même n'était pas au meilleur de sa forme. Magnifique. Mais il restait confiant. Il était né sous une bonne étoile, Emile Jordan Billy Evans, et il s'en était toujours bien tiré. Quelle que soit la merde dans laquelle il était, la providence le couvrait toujours de ses bienfaits et il pouvait toujours compter sur un heureux hasard pour s'en sortir. En l'occurrence, il s'appelait Jushirô Himeruya. Le dirlo en personne. Et bah, madame la Chance s'était gavée sur ce coup là. Il était un peu plus loin, ouvrant la portière de sa voiture, sûrement pour rentrer chez lui. Une putain d'bagnole d'ailleurs, et une occasion unique d'échapper aux trois autres. C'était l'genre de bagnole archi sécurisée qu'une fois que t'es dedans, elle se ferme automatiquement, alors si ils voulaient forcer le passage et s'offrir un répits dans cet asile, c'était maintenant ou jamais. Il agrippa Adam par le col et courut. tant pis pour ses côtes, pour sa mâchoire dont il avait l'impression qu'elle encaissait chacun de ses pas comme un nouveau coup, pour Adam qui le suivait comme il pouvait et pour la propreté de la bagnole du dirlo. Il allait refermer sa portière quand Emile se jeta sur celle derrière lui et l'ouvrit à la volée. Putain, c'était bon. Il jeta Adam sur la banquette arrière et s'assit derrière lui, rentrant jambes, bras et tête en désordre pour pouvoir refermer la portière le plus vite possible.
Un petit déclic annonça que la voiture était verrouillée.
Haletant, Emile se dégagea de son coéquipier dont il était en train d'écraser le torse, lui étant tombé dessus dans sa précipitation. Dehors les trois racaillons beuglaient des insultes mais ils n'osèrent pas s'approcher en reconnaissant le directeur. Le directeur. Il n'osa pas tourner la tête vers lui et se contenta de chercher à apercevoir son expression dans le rétroviseur. Visiblement, il n'était pas le seul à avoir eu cette idée, car il y croisa son regard qu'il se garda bien d’interpréter. C'était dur, parfois, mais il était optimiste. Il se contenta d'aider maladroitement Adam à se redresser, se sentant un peu coupable de sa brutalité. Il se demandait si il ne lui avait pas fait plus mal que ceux qui le tabassaient tout à l'heure.

_ Eh, ça va ? Respire hein, c'est bon, c'est fini.

Mais peut-être était-ce impoli. Lentement, nerveusement, il se tourna vers Jushirô Himeruya, un grand sourire artificiel et assez douloureux plaqué sur le visage.

_ Merci de nous avoir permis d'entrer monsieur le directeur. C'était vraiment...très...généreux...généreux et héroïque de votre part.
Jushirô Himeruya
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Jushirô Himeruya
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« Un tour en voiture ?


Peu importait bien qui elle était, mais la petite voix qui lui avait soufflé de ne pas prendre la Murciélago Roadster ce matin était bénie des dieux. C'est tout.

Son regard échoué dans le rétroviseur rencontra celui de son invité surprise, du moins l'un des deux. Inutile de préciser duquel il s'agissait. Un oeil mauvais en direction du trio qui courraient vers la A4 break noire qu'il s'était tué à laver il y a à peine deux jours dissuada automatiquement les assaillants de porter ne serait-ce qu'un semblant d'affront à sa personne, à ses hôtes, ou même à sa voiture. Le plus calmement du monde, il monta à bord, ferma la portière, soupira de voir les deux asticots en train de s'entortiller sur le cuir de la banquette arrière, et ne dit rien. Le contact mit, les portes closes instantanément. La magie de la technologie.
Son lecteur CD se mit en route, laissant défiler à un volume raisonnable Sweet Home Alabama, prise en cours, qu'il ne pouvait écouter avec si peu d'entrain. Pour ne pas entendre les sagouins derrière la vitre teintée, il augmenta le son, raisonnablement, penser aux clandestins à l'arrière et à leurs pauvres oreilles, et le directeur commença à fredonner gentiment l'air de Lynyrd Skynyrd. Evans le remercia, à sa façon, et Jushirô se contenta d'un signe de main en guise de réponse. Puis il se retourna, agrippa le siège à côté de lui, et entama sa marche arrière, les lèvres entrouvertes laissant s'échapper les paroles de la chanson. Il n'était jamais arrivé à faire une marche arrière correcte à partir des rétroviseurs. Le nez de Titine se retrouva face au triolet qui commençait sérieusement à lui casser les pieds. Et c'est sans aucune retenue, et en chantant très fort le refrain, qu'il déboîta l’accélérateur et qu'il leur fonça dessus.

Mais bien sûr qu'ils se poussèrent, évidemment, ç'aurait été trop beau autrement. Avec autant de marge de manoeuvre, aucun besoin de faire demi-tour ; Jushirô fit crisser ses pneus, dérapa très légèrement, Lord I'm coming home to you, reprit la route en sens inverse et roula plutôt vite en direction de la sortie. Rien de moins. Dommage, la chanson était déjà finie.
Il baissa le son, bien évidemment. Sourit pour lui, jeta un coup d'oeil dans son rétroviseur.

- Monsieur Evans, quel plaisir. Et vous êtes... Monsieur... Ah, navré, j'ai complètement oublié votre nom. Adam, c'est bien cela ?

Les yeux rivés sur la route, il ne savait pas trop où aller pour le moment. Se contentait de rouler, quelque peu perdu à la quête du nom du jeune homme qu'il transportait.

- Ce n'est pourtant pas mon genre d'oublier les noms, je vous assure, mais alors il ne me revient pas du tout, je suis désolé. Au moins, vous n'êtes pas connu pour de mauvaises raisons, n'est-ce pas Jordan ?

Pas Emile. C'est vrai. Pas Emile. Il avait failli le trahir, mais s'était bien rattrapé. Aucun problème.

- L'un de vous deux aurait-il les noms de ces trois guignols ? Quoique non, oubliez, pas de ça dans la voiture d'Aeviera. On en reparlera dans mon bureau demain.

Un temps, passé en vitesse à contempler la bande de bras cassés échoués n'importe comment sur ses fauteuils.

- ... Après-demain plutôt, si vous voulez vous reposer, je vous offre une journée. Profitez-en pour vous soigner. Evans, pas les chaussures sur les fauteuils s'il vous plaît.

Clignotant. Et puis feu rouge. Merde. Il avait horreur des feux rouges. Qu'à cela ne tienne. Au moins il pouvait se retourner pour discuter. Un grand sourire aux lèvres.

- Enfin, tout va bien ? Où voulez-vous que je vous dépose ?
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Adam Wiest
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Adam, le parking & Emile


Après un demi-tour effectué en vitesse, Emile retourne frapper les autres qui nous courent après. C’était sans doute la seule solution, mais je n’ose pas vraiment regarder. Et c’est au moment où je tente un regard en coin que je le vois se prendre un coup à son tour. Choqué, j’en oublie un instant de courir vers je-ne-sais-où. Je n’aurais jamais cru que lui puisse de faire toucher par une de ces… merdes – oui, c’est ce que je pense. Comparé à lui. Sans doute.

Je ne regarde pas la suite non plus et continue à avancer tant bien que mal, marchant à moitié, copinant, trottinant, jusqu’à ce que je l’entende se rapprocher à toute allure et… Il saisit à nouveau mon col, me forçant à accélérer malgré la douleur. J’ai l’impression que mon corps va exposer, ou quelque chose comme ça. Je ne vois même pas où il m’emmène. J’ai juste à forcer encore un peu sur mes jambes avant de me retrouver catapulté sur quelque chose d’assez mou, aussitôt écrasé par Emile qui apparemment me rejoint.

Une voiture. On est sur un parking, c’est normal. Mais comment a-t-il fait pour savoir quelle voiture serait ouverte ? Je tente tant bien que mal de lui faire comprendre qu’il appuie là où ça fait mal – très mal – en me tortillant, et mes efforts sont récompensés lorsqu’il se relève, allant jusqu’à m’aider à me remettre dans une position correcte.

_ Eh, ça va ? Respire hein, c'est bon, c'est fini.

Je secoue la tête de haut en bas en réponse à sa question. Oui, ça va, je respire, tant bien que mal, enfin. Epuisé par la course forcée, je souffle bien trop fort, ne tenant assis que grâce au dossier contre mon dos. Dossier bien luxueux, d’ailleurs. Je tilte enfin lorsque Emile prend la parole et s’adresse à l’homme installé au volant, « monsieur le directeur ». Monsieur le directeur. Le directeur. C’est pas vrai ! Il n’a pas osé s’inviter impunément dans la voiture de Jushirô Himeruya en personne ?

Et m’inviter moi, par la même occasion. Le directeur ne répond rien et commence à manœuvrer, manquant d’écraser les trois personnes restantes et sortant du parking pendant que la chanson qu’il avait lancée.

Il nous adresse enfin la parole, l’air pas vraiment outré de notre apparition. Mas c’est normal qu’il ne se souvienne pas de moi. Je ne suis qu’un élève parmi tant d’autres… je suis déjà étonné qu’il se rappelle de mon prénom – mon prénom, pourquoi pas mon nom ? Allez savoir.

- Ce n'est pourtant pas mon genre d'oublier les noms, je vous assure, mais alors il ne me revient pas du tout, je suis désolé. Au moins, vous n'êtes pas connu pour de mauvaises raisons, n'est-ce pas Jordan ? (<--- quelle couleuuur ? °O°)

D’abord, la seule chose que je retiens, c’est « Jordan ». Pourquoi Jordan ? Il n’était pas censé s’appeler Emile, en premier ? Je suppose que ça doit correspondre à son deuxième prénom. Au J. Mais pourquoi ? Si le directeur lui-même l’appelle par ce nom, c’est que je n’avais pas le droit d’employer le premier non plus ? Ou alors, il l’a tout simplement oublié ?

Me redressant légèrement sur mon siège, je recommence à maîtriser plus ou moins mon souffle, qui devient moins erratique et plus mesuré au fur et à mesure que la voiture s’éloigne du parking.

« Oui, je m’appelle Adam Wiest. »

C’est peut-être un peu impoli, court un succin comme réponse, mais je ne me sens pas la force d’en dire plus, de me lancer dans de grandes explications ou phrases alambiquées que les règles de bonne manières veulent que je prononce en présence du directeur.

Je l’entends encore parler un petit peu, et repose la tête sur le cuir du siège, fermant les yeux. Apparemment, j’aurais une journée pour me remettre et laisser à l’intérieur de mon ventre le temps de se remettre en place. Emile aussi.

- Enfin, tout va bien ? Où voulez-vous que je vous dépose ?

Tout va bien… c’est un peu exagéré de le dire, mais maintenant que la peur et le danger sont passés, je commence à me détendre. J’ai même plutôt froid. Serrant les bras autour de moi, je hoche la tête et décide de laisser Emile répondre à la seconde partie de la question, n’ayant aucune idée d’où je veux aller. Et puis, ce serait bien trop exigeant de demander au directeur de me ramener chez moi, étant donné la distance qui sépare ma maison de l’académie…

Je n’ai toujours pas regardé Emile. Je ne sais pas ce qu’il pense, s’il m’en veut, s’il envisagerait de se radoucir quelque peu ou s’il m’ignore complètement pour écouter monsieur le directeur.
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Il ne l'avait pas mal pris.
C'était merveilleux. Non mais sérieux, il avait vraiment une veine de cocu parfois. Il avait de la chance qu'Himeruya soit monté dan sa voiture pile à ce moment là, de la chance qu'il se soit agit de lycéens et non pas de gars plus âgés, de la chance qu'Adam ait réussi à suivre, de la chance d'avoir un dirlo aussi... cool. Ouais, il était cool Himeruya, même si il emporterait cet avis dans la tombe, parce qu'il était absolument impensable qu'il avoue un jour à qui que ce soit que lui, Jordan Evans, aimait bien son directeur. Ça le faisait pas, tout simplement. Une journées banalisée qui plus est. Ce mec était un dieu vivant, c'était désormais évident. Et sa femme une déesse.

_ Sérieux ? On a pas cours demain ? C'est... cool.

Tant pis pour sa petite pique, il lui offrait un jour de vacances. Peut-être aurait-il du lui donner une liste exhaustive de toutes les fois où il lui était arrivé des tuiles sans qu'il ait cherché la bagarre (ou presque pas), il aurait pu terminer sa scolarité le lendemain pour cause de grandes vacances de onze mois.Mais mieux valait ne pas trop tenter la chance, d'autant plus que certains des gars qu'il devrait mentionner avaient, pour certains, fini dans de piteux états après l'étape intitulée "vengeance" et pour d'autres quitté le lycée, parfois avec une aimable lettre de leurs parents à l'intention de la direction qui ne savait pas tenir ses élèves. Pas sûr qu'Himeruya apprécie son sens de l'humour.
Un regard vers Adam qui n'avait pas l'air très à son aise dans la bagnole rutilante du chef d'établissement, un autre vers ledit chef d'établissement maintenant retourné vers eux, tout sourire. Bon. Chez lui, hein ? Ce ne serait pas très courtois de faire faire demi tour à un chauffeur aussi dangereux pour qu'il ramène un lycéen à l'internat, sachant qu'ils étaient déjà saintement dispensés de cours. Putain, il allait devoir laisser la mauviette pieuter chez lui. Entre Sigrid et lui, sa piaule allait devenir une vraie crèche à ce rythme, et on était encore qu'en Septembre. Mauvais signe, très mauvais signe.

_ Bah euh, chez moi. J'suis dans le bloc C du quartier Tyler Clementi. C'pas trop loin d'chez vous j'crois, nan ?

Non, je ne suis jamais venu lancer des regards furieux à votre boîte à lettre en imaginant tout ce que je pourrais mettre dedans pour me venger de vos heures de colle, c'est faux. Je ne suis jamais venu vous épier, vous et votre femme, lorsqu'elle rentrait le soir, jamais venu me servir dans vos plans de lavande pour me faire des bouquets quand je venais d'avoir mon appart, jamais au grand jamais je en suis passé à pied sous vos fenêtres l'air de rien en allant à la salle d'arcade ou à la pharmacie, rallongeant mon trajet d'un bon quart d'heure, en espérant saluer ou votre femme ou, mieux, l'apercevoir à travers la fenêtre de la salle de bain. Depuis le temps, je sais quelle est la fenêtre de votre salle de bain. Et même si je l'ai fait parfois, c'est fini maintenant, on en parle plus. Je suis passé à autre chose.

_ Ça vous embête pas trop ?

Il fallait bien s'en excuser, un peu. Un peu auprès d'Adam aussi, qui allait devoir se coltiner son capitaine pendant vingt-quatre heures. Capitaine qui, jusqu'à présent, avait plu joué avec lui u'avec la balle. Il ne regrettait rien bien sûr, cela avait été très amusant, mais maintenant qu'il était quasiment officiellement dans l'équipe, cela n'annonçait pas une parfaite entente entre eux. P'têtre même qu'il lui faisait peur, et il avait horreur que ses coéquipiers aient peur de lui. Bon, il avait aussi horreur qu'ils lui tiennent trop tête, comme Elyas par exemple, qui était un peu trop grande gueule à son goût, mais il préférait encore ça à ceux qui s'aplatissaient devant lui et n'osaient prendre aucune initiative, lui faire la moindre remarque, comme le gars que remplacerait maintenant Adam. Exactement. Il ne fallait pas que ça recommence, il ne supporterait pas ça deux ans de suite.

_ Et toi, ça t'va ? Dis que'que chose au lieu de regarder Himeruya... Monsieur Himeruya, comme ça. C'est moi qui cause. C'est vert m'sieur.

Nan sérieux, il avait intérêt à avoir un peu plus de caractère que ça, pour sa sécurité.
Jushirô Himeruya
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Jushirô Himeruya
Âge du perso : 52 ans
Activité : Directeur
Spécialité : Participer aux conneries des élèves
Fonction : Directeur
Poste spécial : Professeur d'escrime du cursus Théâtre
Avatar : Louis Weasley - Harry Potter (mouaif)
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Date d'inscription : 10/02/2013
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« Arrêt demandé.


Usant, Evans. Égal à lui-même.
Jushirô reporta son attention sur la route en caressant l'accélérateur. Inutile de forcer, Titine, comme un bel animal de cuir et de métal, connaissait le chemin de la maison qu'elle prit en ronronnant. Pas très loin de chez lui, c'est vrai. Quand Evans était devenu majeur et qu'il était venu modifier son adresse, il avait pincé les lèvres. Il était loin d'être aussi aimable à l'époque, et l'idée de le savoir rôdant dans le même quartier que son fils lui avait causé quelques nuits d'angoisse. Même à dix huit ans, un gamin comme lui le restait toujours, et il ne voulait pas savoir ce qu'un gamin qui veut se venger de trois ans de punitions était capable de faire. Il pianota sans impatience sur son volant pendant qu'une Mercedes noire se garait devant lui. Il avait eu tort de s'inquiéter, c'était à cette époque également qu'il s'était calmé. Peut-être que devoir se gérer seul l'avait responsabilisé. Peut-être.

- Monsieur Wiest, bien sûr.

Adam Wiest, en basket. Il ajusta son rétroviseur, pris d'un doute. Mais le doute n'était pas permis, ce jeune homme ne cachait aucun détail qui aurait pu lui échapper, il avait bel et bien l'air frêle et perdu. L'équipe de basket masculine avait perdue son meneur à la fin de l'année précédente, pas mauvais du tout Reynolds, il avait été repéré par l'équipe officielle du Montana et avait quitté l'établissement pour se consacrer entièrement à son entraînement. Evans lui avait-il trouvé un remplaçant ? Il haussa un sourcil à cette éventualité, lui jeta un dernier coup d'oeil interrogateur. Cela semblait peu probable au vu du gabarit et de l'évident manque de répondant du garçon. Ou alors il allait en baver, à son avis. A l'avis de Monsieur Himeruya.

- Merci Evans, il vous aura fallu sept ans pour apprendre à me nommer respectueusement. Je vous félicite. Prenez donc exemple Adam.

Il lui sourit dans le rétroviseur, prit le dernier tournant avec souplesse et arrêta le véhicule devant un petit immeuble qui ne devait pas compter beaucoup plus d'une demie douzaine d'appartements.  

- Que les choses soient claires Jordan, je vous ai octroyé une journée pour vous soigner, si je reprends à vous battre, ça va de nouveau très mal se passer entre nous.

Ses yeux tombèrent sur le jeune homme qui l'accompagnait et il fit claquer sa langue, méfiant. Était-il raisonnable de laisser Adam seul avec lui ?

- Wiest, je compte sur vous pour me le garder à l'oeil. Navré mais je ne vous accompagne pas plus loin messieurs.

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