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 Un monde obscur [Maïwenn Lynch et Andrew Neals]

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Ça y est. Je suis arrivé dans l'académie et je commence déjà à m'isoler. Je ne changerais jamais, et franchement...j'en ai pas envie. Pourquoi je changerais ? Cela voudrait dire que j'accepterais que ces connards soient comme ils sont. Rien que de penser ça, ça me donne envie de gerber. Je me suis installé dans ma chambre et je suis tout seul ! C'est une super nouvelle pour moi ! J'ai posé ma valise et mon synthé sur le lit mais je n'ai rien déballé et je suis directement parti en exploration de mon nouveau "chez moi". J'ai rapidement visité le bâtiment universitaire. Me cachant quand je croisais des filles. Putain. J'en arrive même à là...désespérant... Puis je vois un escalier qui mène à un troisième étage. Je monte les marches trois à trois grâce à mes grandes jambes et me stoppe net une fois en haut. Wouah !
Je m'avance dans un couloir lugubre, le reflet même de mon monde intérieur. Je regarde autour de moi, le regard soudain illuminé par tant de beauté. Je marche et regarde à l'intérieur de toutes les salles que je croise. C'est. Trop. Génial ! Quand j'arrive à la dernière, j'y entre et me poste à la fenêtre. Je regarde le monde en dessous de moi. Je me sens puissant avec cette hauteur. Je regarde les élèves, les sportifs qui s'acharnent comme des bêtes sur les terrains de sports, les filles qui parlent activement en faisant des grands gestes. Je frissonne. Des gosses de riches. Des filles riches...horriblement riches. Pourquoi ai-je accepté de venir là ? Ah oui ! Pour la musique !
Je souris doucement. Mon synthé est en bas, bien au chaud. C'est vrai qu'il ne fait pas très chaud ici...ils ont peut être retiré le chauffage à cet étage. Ça ne m'étonnerait pas. Bon, dés que j'aurais fini mon tour du campus, je retourne dans ma chambre et je joue du piano jusqu'à être vraiment crevé et en avoir mal aux doigts ! Je m'assois dans le noir, de dos à la fenêtre, une jambe allongée devant moi et l'autre rempliée près de mon torse. Je pose mon bras sur mon genoux. Je suis bien. Il fait sombre. Je suis seul. C'est parfait.
Mon père voulait que je me fasse des amis. Des amis ! Je ricane. Il me fait rire mon père. Mais qu'est ce que c'est au juste des amis ? Dans ce monde d'hypocrites qui ne pensent qu'à la tune ! Il n'y a pas d'amis ! Au lycée, je trainais avec des gens qui voulaient de moi seulement parce que je suis le fils de Alexander Neals ! Ils m'exaspéraient ces cons ! Et je ne le cachais pas. Et après, il veut que je m'entende avec ces gens là ? Pouaah ! Très peu pour moi... Ce serai comme boire un cocktail d’œufs crus ! Vomitif ! Je rigole à ma comparaison. Je suis vraiment méchant avec eux mais qu'est ce que ça fait du bien ! C'est...jouissif !
Mais il parait qu'il n'y a pas que des riches ici alors je trouve ça intéressant. En espérant qu'ils veuillent bien de moi...
Mais ce que je trouve le plus cool c'est que ici. Pas besoin de garde du corps ! Je me souviens quand j'étais en cinquième, j'avais payé mon garde du corps moi même et je l'ai congédier sans le dire à mes parents. Mais ils l'ont su, ont payé un nouveau et l'ont prévenu de mes capacités à négocier... Pas cool quoi... Mais je pense que maintenant, tous mes anciens gardes du corps doivent se prélasser tranquillement, débarrassé de moi. On peut dire que je n'étais pas un cadeau tombé du ciel pour eux.
Je cale ma tête contre le mur, regardant le plafond. Je suis vraiment bien là. Puis je me mets à fredonner une mélodie de Chopin. Suffocation pour être précis.

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PV : Can't you see that you're smothering me
♦ Ce jour-là, la jeune américaine n'avait pas envie de rester dans sa chambre pour jouer à la guitare. En effet, les sons traverseraient la porte, et elle sentait que tout le monde écouterait ce qu'elle jouait. C'est pour cela qu'elle s'était mise en quête d'un lieu paisible, ou du moins calme, pour laisser danser ses doigts sur les cordes de sa magnifique Fender. Certes, par moment, elle semblait presque à bout de force, mais elle semblait, car elle était loin de l'être, à bout de force. Tout au contraire. Cette vieille guitare tenait debout, plus solide que toutes ses pimbêches qui fondaient dès qu'elles voyaient un gars plus ou moins correct. Ce genre de comportement, il avait le don de l'exaspérer, car il y avait des choses plus graves, moins futiles qui ont plus de conséquences sur notre vie. Dans tous les cas, surtout pour le sien, Maiwenn ne se comportait avec autant de futilité, mais surtout, elle n'était pas portée par les garçons, ni par les filles. En faîtes, elle prenait la vie comme elle venait de ce que côté, car elle savait qu'elle n'en avait rien à branler d'histoire de couple. Comme le dirait sa mère : « Elle était trop cassée pour pouvoir aimer comme elle, elle avait aimé ». Et sa mère avait donné tout son amour, et lui donnait encore de cet amour. Maiwenn s'en rendait bien compte, mais la jeune étudiante ne savait en rendre, de l'amour. Tout en pensant à tout ça, elle prit place dans une des chambres à l'abandon. Sa guitare avec elle. Car elle savait qu'ici, elle ne soit pas dérangeait, loin de là. Qui penserait à venir ici ? À part l'un ou l'autre cinglé ? Trêve de réflexions, et jouons ! Lentement, Maddie sortit de son étui, fière, et brillant, ayant récemment pris une beauté. Et vint se déposer avec fierté sur les jambes de sa propriétaire, et d'une fois, elle se mit à jouer Numb, de Linkin Park, à sa façon. Parce qu'elle ne savait pas faire une chanson, en la jouant, note par note, comme l'original. Surtout Numb, qui fit un de ses premiers morceaux qu'elle avait appris sur le bout des doigts. Et une corde, un accord, et la voilà perdue dans un monde où Maddie et elle sont en parfaite communion, le son de la guitare raisonnant dans tout le couloir, l'endroit calme pour jouer dans l'anonymat.

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Je commence à m'endormir un peu. Puis des pas dans le couloir me font sursauter. Merde ! Il y a quelqu'un. Je m'approche à quatre pattes de la porte et sors doucement ma tête pour voir le couloir. Et là, je vois une fille qui entre dans une chambre, à quelque mètres de la mienne. Une fille ! Merde...merde ! Je fais quoi ? Je suis complètement figé. Paniqué. Une riche ?
Je crois que je crée une phobie. La phobie des filles riches et hystériques. Elles m'ont traumatisé ces connasses ! Je ferme doucement la porte pour ne pas faire de bruit et attirer son attention. Vous savez c'est comme dans Amnesia quand il y a un monstre. Tu te cache et tu ne le regardes surtout pas pour qu'il ne te tue pas. C'est exactement la même chose pour moi. La brune qui est entrée dans la chambre est un monstre d'Amnesia. Je soupire doucement. Et m’appuie contre la porte pour empêcher qu'elle ne s'ouvre.
Mais là j'entends des accords de guitare. Linkin Park. Putain, elle a des bons goûts ! Puis sa voix envahit tout l'étage et j'en reste bouche bée. Ouah ! Je me lève en silence. Et ouvre la porte. Puis je marche doucement dans le couloir en m'approchant de sa chambre. Mais je reste à l'extérieur. Le but est qu'elle ne me voit pas. Il ne faut pas qu'elle me voit sinon je pourrais courir et elle me coursera sûrement. Je m'assois contre le mur à côté de la porte et j'écoute. Je ferme les yeux et me laisse transporter par la musique.
Quand elle la termine, je ne sais pas quoi dire. Je pousse un gros soupire de bien être. J'adore cette musique.
Je me relève pour retourner dans ma pièce mais je me prends les pieds dans un de mes lacets. Pourquoi il est défait lui ? Je perds l'équilibre.

- Merde !

Je me rattrape au mur et me fige. Elle m'a sûrement entendu. Merde de chez merde ! Je cours jusqu'à la dernière pièce où j'étais bien. Et ferme la porte en la claquant. Merde ! Mon cœur bat à la chamade. Je flippe et pris pour Dieu dont je contredis l'existence.

Faites que ce ne soit pas une hystérique...faite que ce ne soit pas une hystérique !
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It’s always darkest before the dawn
La jeune écossaise joua plusieurs fois Numb, l'une de ses chansons dont elle se sentait personnellement impliquée. Cette chanson, depuis son existence, possédait chaque parcelle de son sang, chaque â moment de sa vie. Alors, quand elle la jouait, elle donnait une sorte de constance, de vie, comme si elle donnait vie à Numb, enfin, à son impression, et son ressenti. Pour elle, cette musique était juste aussi puissante qu'une dose d'héroïne dans ses veines. . Puis, il eut le silence total, sans vraiment qu'elle sache qu'elle sent la présence d'un inconnu. La noiraude ferma les yeux, pour écouter ce calme complet, qu'elle affectionnait parfois. Calme vite rompu par le bruit d'une chute. Maiwenn ouvrit grand les yeux, puis soupira. Elle était sûre que cette personne l'avait entendue. Elle se leva, mettant sa Maddie sur le dos, puis regarda autour d'elle. Elle était sûre et certaine d'avoir entendu quelque chose, elle n'était pas encore schizophrène !

- Et, il y a quelqu'un ? J'ne crois pas au fantôme, et je ne vous mangerai pas. Ce serait aimable de votre par de sortir de votre cachette, et puis merde.

Elle s'attendait à voir débarquer une sorte de petite étudiante, ou lycéenne effrayée par le son de sa voix, ou par juste ses paroles un peu sèches. Maiwenn resta un moment, au milieu du couloir. Si c'était une blague, elle était de mauvais goût. Vraiment. Parce que de un, elle n'avait pas peur, et de deux, elle n'était pas folle. Vraiment, ce serait aimable que cette personne sorte de sa cachette, et lui dise pourquoi elle se cachait. Qu'elle ne reste pas debout, au milieu du couloir, comme une débile.



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Je tend l'oreille. Elle est dans le couloir. Je flippe grave... C'est une riche ? Pitié que ce n'en soit pas une ! Parce que là...je suis coincé. Elle est dans le couloir. J'entends ses pas. Je me dégage doucement de la porte pour l'entrouvrir et je l'observe. La détaillant de la tête aux pieds. Plutôt petite. Des vêtements larges. Des cheveux noirs comme l'ébène et un regard...à coupé le souffle. Waouh. C'est pas une riche. C'est sûr.

- Et, il y a quelqu'un ? J'ne crois pas au fantôme, et je ne vous mangerai pas. Ce serait aimable de votre part de sortir de votre cachette, et puis merde.

Moi un fantôme ? Peut être. J'ouvre un peu plus la porte et sors ma tête en la regardant suspicieusement. Puis je me lève. Elle va me trouver bizarre. Je suis bizarre de toute façon. J'ouvre la porte complètement et sors dans le couloir. Je n'ose pas la regarder dans les yeux. Pitié. Je ne suis pas à l'aise. Puis je la regarde à nouveau dans les yeux et son regard sombre me laisse à nouveau bouche bée. Putain. Elle est magnifique. Je détourne les yeux et me frotte doucement la nuque.

- Excuse moi. Je...T'es pas une riche, hein ? Tu vas pas me courir après comme toutes ses hystériques ? Rassure moi. Parce que là j'avoue que je ne suis pas à l'aise.

Je fixe sa guitare. Comme ça elle croit que je la regarde. Mais j'avoue que là, je n'ai qu'une seule et unique envie c'est de retourner dans ma pièce. Dans ma solitude. Oublier cette fille qui me rend tout bizarre et dormir. Oui j'ai envie de dormir. Je mets mes mains dans les poches de mon jean, faisant tinter mes chaînes entre elles et va m'adosser contre le mur.

- En tout cas, jolie la voix, bons goûts pour la musique et belle technique pour la guitare.

Je regarde mes pieds et souris en me rappelant la sensation qu'elle avait fait naître en moi. Incroyable. Je n'avais jamais vu ça. Puis je me tais. L'observant du coin de l'oeil. Essayant de savoir à quoi elle pense pour pouvoir anticiper ses actions. Mais c'est un mystère. Son regard est neutre. Pas comme toutes ses hystériques. Je me détends. Je sais qu'elle ne me sautera pas dessus. Elle n'en a pas l'aire capable. Et n'a pas l'air d'en avoir envie. Elle n'a pas la petite lumière qui apparaît dans le regard quand une fille à une idée en tête. C'est rassurant. Je regarde mes pieds à nouveau et glisse contre le mur pour m'asseoir. Pas besoin de rester debout. Je n'aurais pas besoin de courir.
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- Excuse-moi. Je...T'es pas une riche, hein ? Tu vas pas me courir après comme toutes ses hystériques ? Rassure moi. Parce que là j'avoue que je ne suis pas à l'aise.

- J'étais riche, avant, maintenant, je travaille pour pouvoir étudier ici. Et rassure-toi, j'suis pas du style à courir après les garçons, au contraire. Faut cesser de faire le parano, je ne te ferai pas de mal.


- En tout cas, jolie la voix, bons goûts pour la musique et belle technique pour la guitare.

- Merci ... Merci, mais j'suis pas non plus la star de la guitare, j'ai pas la technique de dieu non plus. Je ne suis pas ... douée, tu sais. Je suis juste ... J'aime juste la guitare, c'est tout. Elle a fait partie de ma vie, un long moment. Même encore maintenant, elle fait partie de moi.

Elle s'étonna d'avoir tout dis, comme ça, au niveau de Maddie. Pourquoi l'université la changeait ? Elle elle semblait perdue. Vraiment, il fallait qu'elle parte. Oui. Non pas contre la personne assise en face d'elle.

- Écoute, j'dois faire un truc, là, mais j'suis à la chambre 004 avec Rebecca. Ça te dit qu'on se revoit plus tard ? Ce serait cool, pour jouer ensemble, ok ? Moi, c'est Maiwenn.

Elle souria, en s'assurant que sa guitare est bien attachée, puis un dernier sourire, et elle partit.

[CLOS]
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