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 " Le langage est la peinture de nos idées. " [Danail V. Dragomir & Adriel Lespérance]

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« Aujourd'hui vous irez travailler avec les élèves d'arts plastiques afin de mettre en place les décors. »

Danail avait été un peu déçu durant le cours de danse, ils avaient certes fait quelques exercices mais le professeur leur avait surtout parler du spectacle qu'ils allaient mettre en place, leur expliquant à quel point chaque danseur devait se sentir concerné et donner le meilleur de soi pour parvenir à un résultat grandiose. Tout ça, Danail ne le savait que bien assez, ayant l'habitude de se donner à fond même pour un simple exercice.
Mais pour la confection des décors, ils devraient travailler avec les élèves de la section arts plastiques. Cet aspect de la préparation d'un spectacle, Danail ne le connaissait pas. Elle n'avait jamais du s'occuper des décors pendant les anciens ballets qu'elle avait pu donner. Les décors étaient produits par des personnes dont c'était le métier. Mais le professeur avait mis l'accent sur le fait de travailler en coopération avec les autres sections de l'académie. Elle n'était pas contre l'idée de devoir travailler avec d'autres étudiants, mais le problème était qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle allait devoir faire ou dire. Elle verrait bien le moment venu.
Puis, le professeur de danse constitua les binômes, prétextant qu'il s'agirait d'un bon exercice et que le résultat n'en serait que meilleure. Danail se retrouva avec un certain Adriel Lespérance. Les binômes devaient se retrouver en salle de théâtre un peu plus tard, ce qui laissa le temps à Danail de retourner dans sa chambre pour troquer son habit de danse contre une tenue plus adaptée. Le problème étant qu'elle ne savait pas ce qu'ils allaient faire donc ne savait pas comment s'habiller en conséquence. Qui disait confection de décor, disait aussi peinture. La peinture, elle en avait déjà fait mais jamais en de telles circonstances. Il fallait donc qu'elle s'habille en  tenant compte du fait qu'elle pourrait éventuellement se salir. Et cette idée ne lui plaisait pas vraiment. Elle opta donc pour une robe assez simple dans son genre qu'elle surmonta d'un petit tablier blanc, entouré de dentelles, ainsi elle serait protégé des éventuelles tâches.
Une fois prête, elle prit le chemin de la salle de théâtre. En arrivant elle vit que plusieurs binômes étaient déjà formés et certains d'entre eux étaient déjà en train de discuter vivement sur les décors. En la voyant arrivé, le professeur s'approcha d'elle.

« Je vais vous montrer votre binôme »

Danail le suivit donc sans un mot, cherchant du regard ce dénommé Adriel.

« Voilà, Mlle Dragomir, je vous présente M. Adriel Lespérance, c'est avec lui que vous travaillerez. »

Elle leva donc les yeux vers lui et fut très étonnée par ses nombreux piercings et sa coiffure très peu ordinaire pour elle. Quand on grandit enfermée dans un château, on ne voit pas ce genre de look tous les jours. Par que ça lui déplaise, elle n'a juste pas l'habitude. Le jeune homme avait un visage très gracieux, fin, et deux yeux bridés d'un noir intense.
Ne manquant à aucune politesse elle s'empressa de se courber légèrement en guise de révérence.

« Enchanté. »
Adriel Lespérance
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Adriel Lespérance
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J’entre dans mon cours d’arts plastiques, comme d’habitude. Je vais m’asseoir à ma table habituelle, mais le prof m’arrête dans mon élan. Ah ouais? On monte des décors pour la section danse, aujourd’hui? À vrai dire, je n’ai jamais vraiment fait ça. C’est que mon ancienne école n’avait même pas assez de budget pour acheter assez de livres pour chaque élève, donc le milieu culturel était plutôt délaissé. Le prof, lui, il continue à expliquer ce qu’on doit faire, les thématiques obligatoires, les techniques que l’on devra utiliser. Moi, je fais de mon mieux pour écouter. J’vous l’jure! Mais je m’appelle Adriel. J’ai compris l’essentiel avant de sombrer dans mes pensées… enfin, je crois. C’est pas sûr, j’dois pas me fier à ma tête. Elle est autant fiable qu’un mec louche se promenant dans le voisinage dans sa voiture en proposant des bonbons aux gamins.

C’est mon prof qui me ramène sur Terre en me disant de faire attention à mon «ahem… immense créativité artistique… très peu conventionnelle pour ce genre d’événements». Ouais, je sais, monsieur chose, je fais de l’art pour les troublé mentaux. C’est pas grave, je suis habitué. Je me rappelle, lorsque je travaillais dans une petite boutique de bonbons (hey, ok, j’avais un contact) la gérante ne voulait pas que j’assemble les assiettes et les brochettes de bonbons. Ça lui faisait baisser ses ventes, j’étais trop créatif. Mais quoi?! Elles étaient belles, à l’Halloween, mes brochettes de rats et de cerveaux. C’est mignon comme tout, des rats. Les mômes auraient dû aimer ça. Bref, toujours est-il que nous nous dirigeons vers la salle de théâtre. Tiens, je vois des élèves se jumeler et je ne sais même pas pourquoi. Bon… je le savais bien que j’avais manqué une partie cruciale des informations. Moi et mon foutu problème d’attention. Ma capacité de concentration est si courte que… oh, une mouche! C’est reparti. Je me dis qu’on travaille peut-être avec un élève en danse. Puis je me dis que s’ils sont en danse et pas en arts plastiques, il y a une raison, tout comme celle pour laquelle je suis en arts plastiques et pas en danse. Parce que j’ai autant de coordination et de grâce qu’un unijambiste à demi aveugle et saoul mort. Oui, c’est aussi terrible. Si jamais vous me voyez danser, c’est que la vodka m’a dit de le faire. Et elle m’a aussi dit que le p’tit gros, là-bas, il est sexy à mort.

Ah, tiens, tête, ta gueule. Un prof que je ne connais pas s’avance vers moi avec une fille. J’entends l’autre l’appeler mademoiselle Dragomir. Dans cette école, tout le monde a un nom pas mal plus flashy que le mien ; mais outre son nom, je remarque qu’elle a tout l’air d’une petite poupée. Ma petite sœur se s’arracherait, je suis sûr. Elle ferait un parfait protagoniste de ces films d’horreur où un sorcier avec un fétichisme inquiétant sur les jolies petites filles les transforme en poupées. Je regarde ses vêtements. Si elle compte peindre avec ça… ce tablier à dentelle à lui seul semble avoir coûté au moins 150 dollars, c’est aberrant. Moi je porte un jean complètement pété et un t-shirt d’Iron Maiden qu’on aurait pu soupçonner d’être un vétéran de la guerre du Viêt Nam. J’entends cette petite poupée de porcelaine me dire un «enchantée» d’une voix toute cristalline en une gracieuse révérence. Une révérence?! Oh, criss d’hostie. Une révérence, et moi j’ignore tout le monde, je suis à la limite d’envoyer chier l’Amérique du Nord toute entière. Je suis le seul qui ne vient que du pays voisin? Vous savez, le Canada? On a des castors, des orignaux, du sirop d’érable et beaucoup trop de neige? On est des gentils Américains? Je lui réponds normalement. Ou presque, puisque je suis un peu désarçonné. C’est que j’ai l’impression d’avoir devant moi une aristocrate du XIXe siècle.

-Euh… ouais. Salut.

Je regarde les toiles, appuyées au mur, sur lesquelles on doit peindre. Je regarde euh… on va dire «mademoiselle Dragomir», alias la poupée vivante. On ne m’a pas dit comment elle s’appelle. Je me dirige vers notre lieu de travail en lui faisant signe de suivre. Le matériel est déjà disposé à mes pieds. Devant nous, une immense toile et deux escabeaux. J’explique rapidement à ma partenaire de travail ce qu’il faut faire, la rassurant ainsi : elle n’aura pas à exécuter des techniques particulières, c’est moi qui les ferai. Son rôle est de m’aider, parce qu’il est vrai que ce n’est pas une mince besogne. Je regarde à nouveau la toile ; je me rappelle que je suis chargé du décor de nuit. J’suis sûr que le prof m’a collé cette partie du travail pour éviter de m’entendre râler si j’avais été obligé de peindre des fleurs et des oiseaux. Mais pas mes fleurs et mes oiseaux. Ça me tire un sourire en biais. Il m’aime bien le prof, même s’il se retrouve un peu troublé par mes œuvres, parfois. Je l’ai dit, je fais de l’art de troublés mentaux. Bon, je me dis qu’on doit bien commencer par un couleur de fond ; on ne peindra sûrement pas sur du blanc. Pour se faire, je m’équipe d’un rouleau. Je sens le regard de la poupée sur mon dos. Je me retourne

-Tu ne pensais tout de même pas qu’on ferait le fond avec des pinceaux? Je crois que tu surestimes ma patience. Et sûrement la tienne, d’ailleurs.

Je lui tends un rouleau, trempé au préalable dans de la peinture bleu nuit.

-Tiens, t’as qu’à faire comme moi, c’pas compliqué. On va avoir fini la couleur de fond dans le temps de dire rat mort.

Rat mort? Bon, pas grave, c’est sorti tout seul. Je m’active donc assez rapidement, sans nécessairement bâcler le travail. Ça me rappelle la fois où j’ai aidé ma mère à peindre les murs de notre maison. Maintenant, la peinture est dégueulasse, toute écaillée. Elle pue les relents de bière et de cigarette. Au moins, cette toile ne sera pas infestée de ce mélange infect d’odeurs. Ça sent bon la peinture fraîche, peut-être mon odeur préférée sur toute cette Terre pourrie. Tiens, ça me redonne un peu de bonne humeur, je me sens beaucoup mieux. Moins maussade. Et là, je me rappelle que je ne me suis même pas présenté à la poupée. Et que je ne sais même pas son foutu prénom. Peut-être a-t-elle entendu le mien avant, mais je me sens encore poussé par ces fichues conventions sociales. Je dois bien dire quelque chose de mieux que «ouais, salut». Et puis, de quelle planète elle débarque, elle? Sûrement celle qui est complètement opposée à la mienne, dans une autre galaxie, dans un autre univers. Ses parents sont sûrement très fortunés. Moi je viens d’une réserve misérable sous-subventionnée par le gouvernement canadien. Le conte de fées, quoi. J’imagine que je vais m’ouvrir la gueule et gaspiller un peu de salive pour elle.

-Je m’appelle Adriel, au cas où tu ne le savais pas déjà. Je viens du Canada. Du Québec, plus précisément, si tu sais c’est où. Puis, j’sais pas du tout comment tu t’appelles, et j’ai pas trop envie de t’appeler mademoiselle Dragomir, on est quand même des étudiants.

Wow, quatre phrases. J’ai de la jasette, aujourd’hui.
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Le jeune Adriel semblait quelque peu troublé par l'allure de Danail. Il est vrai qu'elle pouvait paraître peu commune de par ses allures et manières aristocratiques. Elle essayait de travailler là dessus mais n'y arrivait pas vraiment. Quand vous êtes bercé toute votre vie par l'apprentissage des bonnes manières, ce n'est pas évident de s'en détacher. Mais elle essaierait de faire des efforts.
Elle observait le jeune homme qui était en train de tremper deux gros rouleaux dans de la peinture bleu nuit. Evidemment, peu habituée à la peinture elle se demandait bien pourquoi il utilisait un si gros pinceau alors qu'il en avait des tas de plus petits à sa disposition. Mais elle ne disait rien et l'observait faire. Jusqu'à ce qu'il se retourne vers elle, ce qui la fit sursauter légèrement. Sa façon de réagir étonna beaucoup Danail qui se sentait un peu bête, n'ayant vraiment aucunes connaissances en matière de peinture, du moins elle ne le pratiquait pas. Mais il la faisait rire aussi, c'était bien la première fois qu'elle entendait ce genre d'expression, « Dans le temps de dire rat mort » …
Elle prit alors le rouleau qu'il lui tenait. La couleur bleu nuit était magnifique, elle avait enfin compris grâce à ses explications, ils allaient d'abord s'occuper de la couleur de fond. Elle avait donc le rouleau entre ses deux mains et attendait qu'Adriel lui montre ce qu'elle devait faire. Sans un mot elle se mit alors à imiter ses moindres gestes, s'appliquant du mieux qu'elle pouvait. Finalement ce n'était pas si dur que ça.
Enfin il lui adressa la parole, pour se présenter et sans doute pour ouvrir la conversation. C'était donc à ce moment précis que Danail devait faire des efforts et s'ouvrir un peu plus. Son coeur battait à toute allure, et sa timidité l'envahissait. Elle souffla alors plusieurs fois avant de répondre, d'une voix timide et douce.

« Je ne suis jamais allé au Canada , je viens d'Autriche… Je m'appelle Danail Varvana Dragomir, mais vous … tu … peux m'appeler Danail tout simplement. »

Il fallait aussi qu'elle arrête de vouvoyer les gens, enfin pas tous. Mais ceux de son âge, elle pouvait les tutoyer, ce serait déjà un bon moyen de s'intégrer. Il fallait aussi qu'elle relance la conversation, mais que dire … Une question sur la peinture ? Oui, c'est dans le contexte en plus. Elle regarda alors leur toile, bientôt entièrement bleu nuit et posa son regard sur son coéquipier.

« Quelle est l'étape suivante? »
Adriel Lespérance
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Adriel Lespérance
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Je l’entends glousser discrètement lorsque je dis «rat mort». Ça ne m’offusque pas, elle a bien le droit, c’est moi qui utilise des expressions de troublé mental. D’ailleurs, ça doit ben la changer, un gars comme moi ; j’suis loin d’être normal. J’aurais pas tous mes piercings et mes tattoos que je serais encore bizarre, ça n’a aucun rapport avec mon apparence. Je serais toujours autant troublé. Puis, elle a un joli rire cristallin, je trouve ça crissement mignon, ça en rajoute à son apparence de poupée. Et non, j’suis pas un pervers, get over it. Pour commencer, je suis gay, donc ça règle pas mal le dossier, vous croyez pas? Pas de danger pour elle. Je suis une espèce de troublé, mais je ne suis pas aux filles. Voilà.

Ça prend un petit moment avant qu’elle me réponde, je devine que cette fille, c’est une grande timide. Moi, je passe pour un timide parce que je parle jamais, mais c’est juste que je me fous complètement des autres. Parce que lorsque je tiens à dire mon opinion, je ne me gêne pas, hein. C’est toujours quand le mec silencieux de la classe rajoute son grain de sel que ç’a de l’impact. Ce n’est pas quand les grandes gueules s’ouvrent ; ça, on s’y attend toujours. Bref, je l’entends se présenter d’une toute petite voix. Enfin, elle parle. Je l’ai entendue prendre de grandes inspirations avant de me répondre, elle doit être nerveuse.

-Je ne suis jamais allée au Canada, je viens d’Autriche… Je m’appelle Danail Varvana Dragomir, mais vous…tu… peux m’appeler Danail, tout simplement.


Danail. Enfin, je pourrais arrêter de l’appeler la «poupée vivante» dans ma tête. J’aime pas donner des surnoms bizarres aux gens que je ne déteste pas dans ma tête. Elle, je ne la déteste pas ; je la connais à peine. À vrai dire, je la trouve rigolote. Je devine clairement qu’elle a été élevée d’une façon très particulière, bref, ses petites manières font partie d’elle. Elle m’a presque vouvoyé, et je ricane un peu, lui lançant un regard en coin.

-J’crois que j’ai pas trop la tête de celui qui se fait vouvoyer, alors oui, tu peux continuer à me tutoyer.

Moi aussi j’ai été élevé d’une manière particulière. Comme elle, mais de façon diamétralement opposée. Je ne suis pas du tout comme les autres. En fait, je ne sais même pas si j’ai été élevé. Mais bref, passons. Je l’entends me demander quelle est la prochaine étape. Je regarde l’énorme toile toute de bleue peinte. Tiens, on a déjà terminé le fond. Je me demande ce que je devais faire, comme décor de nuit. D’un coup, j’suis bien embêté. Je me suis encore perdu dans mes pensées pendant qu’mon prof expliquait, donc j’sais pas trop ce qu’il veut. Bon, j’imagine que je vais le faire au feeling. Je regarde les pots de peinture disposés devant nous, recherchant de l’inspiration. J’ai envie de peindre des arbres un peu rabougris et aux branches tortueuses à la Tim Burton. Et une lune. Une grande lune blanche qui vous observe. Je reste planté là quelque secondes. Tiens, c’est ce que je vais faire. Je ne sais pas ce que mon prof a dit, mais c’est ce qu’il va avoir.

-Des arbres. Des arbres aux branches un peu tortueuses auxquels on pourrait rajouter des détails au feeling. Et une immense lune qui semble tout savoir. Pour ça, va falloir monter sur les escabeaux, plus tard. Mais pour l’instant, on peut bien commencer par la base.

Je me penche afin de me saisir d’un pinceau que je trempe dans de la peinture noire et je commence à m’affairer.
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Un sentiment étrange parcourait Danail, elle sentait bien qu'avec lui elle pouvait se détacher de son rôle de « petite poupée noble », il ne semblait vraiment pas habitué à ce genre de manières. C'était toutefois un bon exercice, elle qui voulait mieux s'intégrer ici. Mais pour le moment, elle était toujours aussi coincée, se demandant comment pourrait-elle faire pour se détendre. Dur, dur … Comme l'image qu'elle laissait apparaître d'elle même, elle se sentait de l'intérieur, une vrai poupée, vide et rigide qu'il fallait pratiquement manipuler sans cesse, ne se sentant pas sur la même longueur d'onde que ceux qui l'entouraient. Elle voulait pourtant, elle souhaitait plus que tous les comprendre et pouvoir avoir des amis.

Il sembla hésiter à la suite des événements, et sur ce point là Danail ne pouvait pas l'aider. Certes elle avait plusieurs idées en tête pour continuer la toile et faire un beau décor de nuit, mais jamais elle n'aurait osé lui donner son avis sur la question.

Des branches tortueuses ? Une grande lune ? Elle devait avouer qu'il avait de bonnes idées. Elle visualisait très bien l'effet qu'il souhaiter donner. Il se mit alors à l'ouvrage, prenant un pinceau qu'il trempa au préalable dans la peinture noire. Danail l'observa un moment, se demandant ce qu'elle devait faire. Elle hésitait, car peindre un fond uni encore c'était assez simple, mais là elle n'avait pas le droit à l'erreur. C'est le problème avec la peinture, on ne peut pas effacer. Mais elle ne voulait pas non plus rester là sans rien faire. Elle regarda alors autour d'elle, il fallait qu'elle s'entraîne avant de faire quoi que ce soit, directement sur la toile. Elle trouva pas très loin des feuilles de journal et partit donc les chercher. Elle posa celles-ci sur le sol à proximité du pot de peinture et trempa un pinceau dedans. Hésitant encore quelques instants, elle finit par se lancer et tracer quelques lignes, accroupie au dessus de son morceau de journal, essayant de reproduire un peu ce qu'Adriel lui avait exposé.

Une fois finit elle se recula pour contempler son œuvre, penchant la tête légèrement sur le côté. Bon, ce n'était pas non plus une œuvre d'art mais elle fut assez satisfaite du résultat. Se redressant elle s'avança vers Adriel pour lui montrer et lui demander son avis.

« Pardon, est-ce cela que tu veux ? »

Elle avait les bras étendue en avant, un coin du journal dans chaque main. Elle espérait que le résultat lui conviendrait, ainsi elle pourrait l'aider. Elle prenait de plus en plus de plaisir dans cet exercice, sentant que peu à peu elle pourrait se libérer un peu plus.
Adriel Lespérance
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Je commence peu à peu à coucher sur cette toile ce que j’ai dans mon esprit. Ça va prendre du temps, j’ai une grande surface à couvrir. Je sais pas vraiment si ce que je fais là est trop creepy pour un spectacle de danse ; peut-être que les profs voulaient un décor de nuit à l’eau de rose qui fait soupirer les fillettes. Peut-être. Mais il l’aura pas, ça c’est sûr. Je crois que je ne l’aurais pas fait même si j’avais écouté de ce qu’il voulait, franchement. Moi? Une tête de cochon? Ouais. Ouais, exactement. Vous savez pas à quel point. Mon orgueil est légendaire au point où ce n’est plus de l’orgueil masculin. Non, c’est de l’orgueil d’Adriel, tout simplement. C’est entre autres pour ça que ma langue est sectionnée. Cette histoire a commencé avec un « j’suis sûr que tu n’as pas le culot d’aller te faire couper la langue en deux, Adriel». Ah ouais? J’ai pas assez de culot? J’en ai eu. Et j’ai pleuré… intérieurement.

C’est après un petit moment dans mes pensées que je me rends compte que Danail – alias la poupée humaine – n’est plus là. Tiens, elle a fugué? Je lui ai fait peur, ou quoi? Peut-être que j’avais pas assez de manières, je ne sais pas, moi… Je me retourne, interloqué. Tiens, je la vois, tout là-bas. Peut-être a-t-elle trouvé mon idée inappropriée et est allée le dire aux profs. Ça se pourrait. En arts, ça arrive que des filles qui ont un peu trop de zèle aillent dire au prof que ce que je fais n’est pas conforme aux directions. Et il s’en glande. Il le sait ; il a justement abandonné l’idée de me faire faire ce qu’il veut. Il a remarqué ma tête dure comme le béton. Je vois Danail s’approcher avec des feuilles de papier et se mettre à peindre dessus. J’hausse les sourcils. Bah, je verrai bien ce qu’elle fait plus tard. Je me retourne.

Bon, le bas des arbres commence à prendre un peu forme. C’est du travail, mais je vais y arriver. En espérant que ma concentration reste et que j’évite les gaffes. Ce serait bien, je suis le maître des gaffes. Quelques minutes passent, je crois, et j’entends parler la petite Danail. Enfin, petite… elle peut être à l’université, à ce que je sache. Et moi, pourquoi ne suis-je pas à l’université, comme les autres qui ont à peu près mon âge? C’est juste que ce n’est pas facile, la scolarité, quand on a une mère malade.

-Pardon, est-ce cela que tu veux?

Je me retourne vers elle et je baisse les yeux vers la feuille de papier qu’elle me tend. Oh je vois! Elle a voulu s’exercer avant d’appliquer la peinture directement sur la toile. Je regarde le résultat donné. Elle est tout de même douée, je suis surpris qu’elle ait immédiatement saisi mon idée première pour notre fond de nuit. Un sourire franc s’affiche sur mes lèvres alors que j’hoche affirmativement de la tête. Je l’aime bien, Danail. Elle est timide, mais elle fait vraiment de son mieux. J’imagine que chacun a sa propre carapace à briser ; en commençant par moi. La mienne est blindée. Pis elle fait pas chier, et ça, c’est important. Je m’approche un peu et je lui ébouriffe légèrement les cheveux en ricanant. M’ouais, je l’aime bien.

-Ouais, c’est carrément ça! T’as tout compris d’un coup! Mais dis, qu’est-ce que t’en penses de mon idée? Parce que t’es quand même en danse, non? C’est ton spectacle, je crois. Tu voudrais ajouter une touche personnelle? Un petit punch de couleur dans tout ce noir? Parce que je n’aime pas que le noir, et toi non plus, j’en suis pas mal sûr.

Je me retourne et regarde les couleurs disposées devant nous. Un punch de couleur, mais quoi? Quel objet? Je me sens assez motivé, ce n’est pas tous les jours que je peux travailler sur d’aussi grandes toiles. Et c’est avec une partenaire qui a l’air assez motivée, elle aussi. J’apprécie ses efforts, j’ai pas à endurer une espèce de chieur qui n’a pas du tout l’intention de coopérer. Je suis habitué de tout faire par moi-même, mais c’est tout de même satisfaisant de travailler avec quelqu’un d’agréable et d’intéressé. En réfléchissant, je me remets à parler à Danail.

-C’est vraiment cool que tu sois intéressée à l’exercice, tu sais. La charge de travail est beaucoup moins lourde, et c’est agréable.
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Adriel regarda la feuille que la jeune danseuse lui tendait, il semblait assez satisfait. Danail n'avait jamais vraiment dessiné même si à cause, ou grâce à son éducation, elle avait forcément du y toucher. Mais ça ne restait pas son passe temps favori, elle était plus dans l'observation. C'est à dire qu'elle aimait beaucoup regarder les œuvres d'art sans pour autant aimer le pratiquer. Elle avait donc quelques connaissances dans le domaine. Avant de lui répondre, et ainsi de lui donner son avis, il fit quelque chose qu'on ne lui avait encore jamais fait. Il lui ébouriffa les cheveux, et Danail ouvrit des grands yeux étonnés. Elle ne savait pas vraiment ce que signifiait ce geste, elle avait déjà pu voir ici d'autres gens se donner ce petit genre de geste d'affection mais c'était bien la première fois qu'on lui faisait ça. Chez elle, il était hors de question de montrer quelconque geste d'affection, pas d'étreintes, pas de bisous, juste des courbettes ou encore, des baises mains.

Elle finit tout de même pas lui sourire timidement, repassant ses mains dans ses cheveux histoire de se recoiffer. Il était satisfait du résultat, elle avait bien compris son idée. Ca la rassura grandement et elle fut soulagée. Il lui demanda aussi son avis. Il voulait qu'elle participe à l'élaboration du projet, c'était normal après tout. Elle fut aussi très reconnaissante envers lui qu'il ait le réflexe d'en appeler à son aide et surtout qu'il veuille prendre en compte son avis. Mais l'idée de pouvoir décider, de pouvoir prendre part à cette réalisation, ça l'impressionna quelque peu. Voulait-elle ajouter une touche personnelle ? Ou un punch de couleur ? Danail posa alors son regard sur la grande toile, et réfléchit à ce qu'elle voulait y voir. Elle aimait beaucoup la couleur de fond et l'idée des grands arbres sombres lui plaisait beaucoup. Franchement, elle ne voyait pas vraiment l'intérêt de mettre des couleurs plus flashy, plus claires. Ca restait un décor de nuit, il ne fallait donc pas trop s'en éloigner.

Elle avait de plus en plus envie de participer à ce grand projet. Bien qu'au début elle n'était pas vraiment motivée, car elle aurait préféré continuer à s'entraîner. Maintenant, le fait de rencontrer Adriel et de découvrir ce personnage, ça l'avait mise de bonne humeur et elle était désormais plein d'entrain. Alors qu'elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien vouloir rajouter à cette grande toile, elle entendit Adriel s'adresser de nouveau à elle. Il semblait apprécier qu'elle se soit investi comme ça dedans même si jusqu'à maintenant elle n'avait pas grand chose. Mais bon, elle sentait bien qu'ils s'entendraient bien tous les deux. Il appréciait son aide, elle de son côté n'était pas du genre à trop protester, surtout quand il s'agit d'un domaine qu'elle ne connaît pas totalement. Ils semblaient prêt pour s'entendre, bien que leurs deux caractères soient totalement différents. Elle le regardait en souriant.

« Je te remercie, mais je dois t'avouer que je ne suis pas très compétente en ce qui concerne les arts, je ne sais donc pas vraiment ce que mes idées pourraient valoir à côté des tiennes. D'autre part, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de s'éloigner des couleurs sombres en ce qui concerne le décor. Il faut que le décor soit présent sans pour autant être plus voyant que les danseurs. »

Selon Danail, un décor ne devait pas surpasser le niveau des danseurs. Un spectateur ne devait pas être plus intéressé par le décor que par les danseurs. Il fallait trouver le juste milieu, car il ne s'agissait pas non plus de faire un décor insignifiant. Plus elle réfléchissait sur le sujet et plus elle se rendait compte à quel point c'était important. Le décor ainsi que les costumes étaient très importants pour planter l'ambiance mais ça ne valait rien si les danseurs n'étaient pas au niveau.

« Si je peux me permettre, il y a une idée dont j'aimerai te faire part. Je me demandais si le fait de rajouter des étoiles lumineuses dans un décor sombre ne pourrait pas être intéressant. »

Il y aurait bien sûr un lune comme Adriel l'avait dit plus tôt, mais Danail pensait que des étoiles en plus pourrait rajouter un contraste assez intéressant dans le décor.
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Danail m’adresse un sourire timide avant de replacer doucement ses cheveux. Elle semble un peu mal à l’aise, peut-être que je m’en suis trop permis. Je crois que je vais me retenir un peu, des fois ceux qui ne connaissent pas la vérité sur mon orientation sexuelle se posent des questions. Après tout, on se connait à peine. Au premier abord, j’ai souvent l’air glacial, mais lorsque quelqu’un me plaît, je crois être très ouvert et accueillant. Et la personnalité de Danail me plaît bien. Je n’ai aucun problème avec les gens timides, tant qu’ils sont ouverts d’esprit. Et je vois que cette fille n’a pas de préjugés. Tant mieux. Je lui souris. À mon tour d’être légèrement mal à l’aise.

-Désolé, j’ai peut-être un peu trop pris mes aises. Chacun a sa bulle, comme on dit, hein?

Mais, alors que je me concentre sur la toile, Danail reprend la parole. Je ne pense pas que mon geste l’ait trop dérangée. Au contraire, elle a plutôt l’air d’avoir la pêche. Elle donne son avis sur notre projet, et c’est plutôt intéressant.

-Je te remercie, mais je dois t’avouer que je ne suis pas très compétente en ce qui concerne les arts, je ne sais donc pas vraiment ce que mes idées pourraient valoir à côté des tiennes. D’autre part, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de s’éloigner des couleurs sombres en ce qui concerne le décor. Il faut que le décor soit présent sans pour autant être plus voyant que les danseurs.

Alors là, elle n’a aucune idée à quel point elle m’a remis sur le droit chemin. Moi, l’imbécile, je m’étais mis en tête que c’était comme toutes les toiles que je fais, seulement en plus gros format. Je n’ai jamais fait de décors avant, l’objectif m’était donc totalement sorti de la tête. Le but n’est pas de créer une œuvre d’art, elle a totalement raison. Pis j’allais faire quelque chose de flashy, moi? Au diable les danseurs, hein, Adriel. J’suis tellement distrait, parfois… non, tout le temps. J’allais parler, mais elle ajoute quelque chose. La jeune femme me propose de peindre des étoiles lumineuses sur le décor. Je me dis que ça ne peut pas être une mauvaise idée. Sans m’en rendre compte, je me mets à pouffer de rire, puis je me retourne vers Danail, tout sourire.


-Mais t’as trop raison! Tu sais ce que j’allais faire? Une toile comme celles que j’en fais d’habitude en oubliant totalement le fait qu’il y aura des danseurs devant. Tu vois, t’es peut-être pas en arts plastiques, mais ton avis compte autant que le mien. T’es moins dans les nuages que moi. Et puis, ton idée pour les étoiles pourrait être bonne, en effet. Mais après, on ne doit plus rien ajouter, sinon le décor va être beaucoup trop chargé.

Je me remets à rire, passant ma main dans mes cheveux.

-Tu sais, c’est pas grave si t’y connais rien en arts. T’as vu à quel point j’y connais rien en danse, moi? Et puis, j’ai autant de grâce et de coordination qu’un obèse morbide unijambiste qui essaie de marcher sur un tapis de blocs Lego. Chacun sa branche, non? Je respecte grandement ceux qui sont pourvus de talents et de capacités que je n’ai pas du tout.

Je me retourne vers la toile pour m’emparer d’un pot de peinture noire et d’un gros pinceau que je tends à Danail. J’ai commencé les contours de l’arbre, elle n’aura qu’à remplir tranquillement. Je crois que ce n’est pas trop compliqué, je me tape le plus délicat.

-Tiens, tu peux commencer à mettre du noir dans les contours de l’arbre qui sont déjà tracés. J’vais continuer à dessiner, puis je t’aide dans ton travail, ok?

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A l'occasion d'un projet en collaboration avec la section arts plastiques, Danail s'était retrouvé à travailler avec un jeune homme du nom d'Adriel. Il n'avait rien à voir avec elle, ils étaient même sûrement à l'opposé l'un de l'autre, tant par leurs apparences que leurs mentales. Mais la jeune Bulgare l'appréciait, même si au départ ça ne la réjouissait pas tellement de devoir laisser la danse de côté pour faire un décor, surtout qu'elle n'y connaissait pratiquement rien dans tout ce qui est dessin et peinture. Ce jeune homme l'avait toutefois mis en confiance et elle avait osé lui faire part de son ressenti et de ses idées pour améliorer leur travail d'équipe. Elle avait souligné le fait qu'il ne fallait pas que le décor surpasse visuellement les danseurs et sa remarque était pertinente, vu qu' Adriel ne semblait pas y avoir penser.

A vrai dire, jamais Danail avait auparavant été amené à devoir travailler en équipe, c'était la première fois aujourd'hui. Et elle commençait à comprendre peu à peu ce à quoi ça servait. Comme il lui avait fait remarquer, chacun se complète et fait part de ses idées afin d'arriver à quelque chose de bien meilleure. C'était important dans un groupe que chacun donne son avis, même si dans le milieu où la petite ballerine avait grandi il n'était en aucun cas question d'avis de groupe. Il y avait les plus forts qui dirigeaient les plus faibles. Mais elle appréciait aussi le fait que chacun soit mis sur un pied d'égalité. Ici, elle avait beau être quelqu'un de très riche, venant d'une famille très puissante, on la traitait comme tout le monde, sans aucun traitement de faveur.

Il rigolait et Danail ne pouvait s'empêcher de sourire à ceci. On dit souvent que le rire et la bonne humeur sont contagieux, la jeune fille en faisait maintenant l'expérience. Elle l'observait tout en souriant et l'écoutant attentivement. Puis sans prévenir, elle se mit à rigoler à son tour. Il usait d'expressions tellement peu banales que malgré toute la retenue dont Danail pouvait faire part, elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça vraiment marrant. Elle aimait la manière dont le jeune artiste s'exprimait, il ne parlait pas du tout comme elle et utilisait des expressions vraiment étranges. Il riait donc d'un rire discret, mettant sa main devant sa bouche.

Elle reçut ensuite un pot de peinture noire ainsi qu'un gros pinceau noir. Elle les prit tous deux, et hocha la tête suite aux instructions de son coéquipier.

« D'accord. »

Danail se mit ensuite rapidement au travail, trempant le pinceau dans la peinture noire et veillant à ce qu'il n'y en ait pas trop dessus, afin d'éviter toute gaffe. Maintenant il ne s'agissait plus de peindre sur de pauvres morceaux de journaux, mais bien sur les toiles qui serviront au spectacle. Pleine d'assurance elle appliqua alors la peinture sur la grande toile. La tâche n'était pas bien compliquée en soi mais ce n'était pas pour autant qu'il fallait bâcler le travail. Elle peignait donc silencieusement, réfléchissant aussi à ce qu'elle pourrait dire pour entretenir la conversation. Elle aimerait aussi plaisanter, montrer qu'elle a de l'humour, c'était selon elle la meilleure manière d'entretenir une bonne relation avec les gens. Le soucis était qu'elle ne savait pas comment s'y prendre, tout ça était vraiment nouveau pour elle. Elle jeta un coup d’œil à ce qu'il était en train de faire, continuant à tracer les contours de ces arbres tortueux.

« J'apprécie beaucoup ta manière de peindre. J'aimerai un jour avoir la chance de pouvoir voir les autres œuvres que tu as pu créer. »

Tout ce qu'elle disait était sincère, elle avait vraiment envie de voir ce qu'il savait faire. Rien que de voir son allure générale elle pouvait imaginer que ce serait quelque chose qui sortait du commun.

« Si tu en as envie, tu pourras venir voir notre prochain spectacle, ainsi tu pourras me voir danser aussi. »


C'était évident qu'il n'avait pas besoin de son autorisation, mais ce n'était pas vraiment le sens qu'elle avait voulu donner à cette phrases. C'était plus une invitation en fait. 
Adriel Lespérance
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Adriel Lespérance
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Je tends un pinceau à Danail qui acquiesce aussitôt et commence son travail de remplissage. Moi, je continue les contours de mes arbres. Je me disais que je faisais sûrement encore quelque chose de travers avec ce projet – je fais toujours quelque chose de travers avec mes projets. Non, en fait, je fais toujours quelque chose de travers tout court. Mais ma coéquipière, qui est en danse, semble apprécier mes idées. Alors je me dis que j’dois pas être trop à côté de la traque. Quoique, bien que n’étant pas une personne marginale comme moi, Danail est différente à sa façon. Elle n’est pas l’une de ces filles populaires ou obnubilées par la mode. Donc elle ne voit sûrement pas ce que je fais du même œil que les autres ploucs. Et c’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles, jusqu’à maintenant, je l’apprécie. Ça, et le fait que, visiblement, même si elle est une gosse de riche, elle ne me regarde pas d’un œil condescendant. Ce regard, un peu tout le monde me le lance, mais je le reçois  surtout de la part des gens fortunés. Je n’ai jamais vraiment trempé dans le luxe, et je crois ce que j’ai de plus dispendieux sur moi, en ce moment, ce sont mes vieilles Doc Martens vertes.

Je la vois qui m’écoute attentivement. Un sourire s’épanouit sur son visage et éclate de rire en entendant ma comparaison. Oui, j’avoue, j’ai une manière assez cocasse de m’exprimer. Je suppose, à partir de ses manières et de son apparence, qu’elle est née dans une famille très riche et qu’elle n’est pas habituée le moins du monde à voir des gens tels que moi. Ça la change sûrement de d’habitude. Je me dis que je devrais continuer à dire des conneries ; elle a un joli rire. Lorsqu’elle rit, son visage s’illumine et prend vie. C’est agréable à voir. Nous peignons ensemble, en silence. Un silence confortable. C’est exceptionnellement rare que je peigne avec qui que ce soit, et je découvre que cela peut être quelque chose de tout à fait plaisant.

-J’apprécie beaucoup ta manière de peindre. J’aimerais un jour avoir la chance de voir les autres œuvres que tu as pu créer.



Le son de sa voix me fait légèrement sursauter, mon pinceau dévie et crée une bavure sur la toile. Je tombe trop facilement dans mes pensées, je suis trop distrait. Je regarde la tache un petit instant. C’est pas un désastre, je suis habitué aux gaffes. Je passe par-dessus en faisant une autre branche et réfléchis à ce que Danail m’a dit. Ça me tire un sourire franc. Je suis agréablement surpris ; peu de gens aiment ma manière de peindre. Et même si je dessine et peins pour moi, lorsqu’on me dit qu’on apprécie mes œuvres, je sens une bouffée de fierté et reconnaissance. J’ai l’impression qu’on veut tenter de sincèrement me comprendre, et ça réconforte la partie humaine de moi qui veut la reconnaissance, comme tout le monde. Je me dis que peut-être que cette Danail n’est pas comme tout le monde et ne grimacera pas en voyant mes dessins. Enfin, j’imagine. Puis, elle me propose de venir au prochain spectacle de sa classe de danse afin de la voir danser. La vérité, c’est que je ne suis jamais allé à un spectacle de danse. Ça ne m’a jamais réellement intéressé, mais il y a une première fois à tout. Toute forme d’art mérite un certain intérêt, je suppose… Je me demande quel genre de danse Danail fait. En la regardant, je me dis qu’elle fait sûrement du ballet. Je ne l’imagine clairement pas danser le hip-hop, par exemple. Elle est délicate et se déplace avec grâce, je la vois bien en ballerine. Je me tourne vers elle et je souris. Par quoi commencer?

-Je serais heureux de te montrer ce que je sais faire. En fait, bien que je fasse parfois des toiles, je me spécialise surtout au dessin au plomb. Et puis, j’imagine que je pourrais bien assister au spectacle pour lequel j’ai peint un décor… J’ai jamais vu de spectacle de danse de ma vie.

Je prends une petite pause. Je me demande si je lui montre l’un de mes dessins dans mon sac, par terre. Je peux bien. Elle aurait une idée générale de ce que je peux faire. Je dépose mon pinceau et je me retourne pour farfouiller dans mon sac. J’en ressors le dernier dessin que j’ai fait. J’ai énormément travaillé dessus car je prévois en faire mes prochains tatouages. Il s’agit de deux portraits victoriens assez détaillés. Un mari et une femme. Sauf qu’il s’agit de chats. De chats squelettes, plus précisément. J’ai mis le paquet pour le cadre ovale autour des portraits et des vêtements traditionnels. J’aime bien les années victoriennes, et le style vestimentaire de Danail s’y rapporte beaucoup. Très esthétique et magnifique. Personnellement, je ne suis pas très porté sur l’allure de mes vêtements, mais je transpose ce manque d’esthétisme dans mes dessins. Même si on me dit que cet esthétisme est particulièrement décalé. Je m’approche de Danail pour lui montrer

-C’est un aperçu du genre de dessins que je fais. En fait, je m’étale sur beaucoup de choses mais… bon. Pour les peintures, j’aime bien l’abstrait.

Je reste silencieux quelques secondes, puis j’ajoute :

-Au fait, je ne sais même pas quel genre de danse tu fais… Je n’y connais pas grand-chose, mais à te voir, je dirais que tu fais du ballet. Je me trompe?
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Alors qu'Adriel et Danail étaient occupés aux tâches qu'ils s'étaient répartis, un silence s'installa et Danail décida d'entreprendre la conversation en disant à quel point elle appréciait la manière dont Adriel avait de dessiner et qu'elle souhaiterait en voir davantage. Elle le vit sursauter et faire une bavure, elle s'apprêtait alors à se confondre en excuse quand elle se résigna lorsqu'elle vit qu'il rattrapait la chose assez aisément. Danail en fut donc assez soulagée, elle s'en serait voulu d'avoir causé quelque chose d'irréparable. Il se retourna donc vers elle pour lui répondre en souriant, il disait se spécialiser dans le dessin au plomb, et Danail n'était pas sûr de vraiment voir de quoi il s'agissait. Enfin, il dit qu'il pourrait assister au spectacle pour lequel il avait peint le décor. En tant que spectateur, il aurait d'autant plus de privilège de pouvoir voir ce que ça donne avec les danseurs devant. Il disait aussi ne jamais avoir assisté à ce genre de spectacle, et la jeune noble due à nouveau redescendre sur terre, contrairement à elle, les gens ne fréquentaient sans doute pas ces milieux comme les ballets ou l'opéra. Malgré le fait qu'elle parvienne à bien s'entendre avec lui, un certain fossé continuaient de les séparer, mais c'était d'autant plus intéressant qu'ils pourront chacun apprendre de l'autre. Et elle voyait là dedans comme une envie de lui faire découvrir sa passion qu'est la danse et le ballet, comme elle avait envie qu'il lui montre ce qu'il dessinait.

Adriel commence à chercher quelque chose dans son sac et Danail l'observe, curieuse, elle se doutait bien qu'il allait lui montrer un de ses dessins. Il lui montra donc ces deux étranges portraits, la petite danseuse ouvrit légèrement les yeux assez étonnée du style mais n'en fut pas pour autant choqué. C'était assez spécial et décalé mais Danail appréciait assez la précision du dessin.

« Cela me fait grandement penser aux portraits de mes aïeux, avec une tête de chat en plus. Tu es un dessinateur très doué et je suis impressionnée de la précision de ces portraits. »

Il est vrai que le style des cadres et les vêtements se rapportaient beaucoup aux nombreux portraits que l'on pouvait trouver dans le château familial des Dragomir. L'observation de ces deux portraits et le rapprochement avec ceux de sa famille lui arracha un petit sourire.
Adriel voulait ensuite en savoir davantage sur le style de danse qu'elle pratiquait mais se doutait bien qu'elle faisait du ballet. Elle hocha donc la tête, souriant toujours.

« Effectivement, tu as vu juste, je fais bien du ballet. J'espère que ça te plaira quand tu viendras voir le spectacle que nous donnerons. »

Après lui avoir dit cela, Danail regarda un peu autour d'eux afin de voir ce que les autres duos étaient en train de faire. Certains parlaient comme eux étaient entrain de le faire alors que d'autres ne se regardaient même pas. Puis, après avoir esquissé un nouveau sourire se remit au travail.

« Selon toi, combien de temps nous faudra t-il pour terminer ce décor ? "
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