Et pendant ce temps là, en classe... [Meredith Eliacin & Mickaël K. Henton]

Premiers cours. Ce matin, ce sont les premiers cours de notre jeune homme qui vient d’arriver dans ce pays, dans cette école, dans cette nouvelle vie.  C’est tranquillement que le matin s’est passé. Il s’est découvert un ami irremplaçable.  Son lexique et dictionnaire qui traduit pour lui les mots qu’il ne connait pas.  Par ce que, bien qu’il ai appris la langue depuis son enfance, le japonais reste sa langue maternel et certaines tournures lui sont inconnus. Et ici, on utilise un vocabulaire qui n’est pas forcément utilisé à la maison.

Et c’est surtout le cas pour le cours d’histoire. Il pensait que ca serait plus facile à suivre, mais pas vraiment. Il fait toujours des allers retour entre ses feuilles de cours et son livre, , vérifiant une orthographe et une signification.  Vous savez, ses cours, il ne pourra les prêter à personne d’ici. Ils sont en japonais. Il écrit en japonais et quelques phrases dans la  langue du pays quand il n’est pas sur de la traduction.

C’est ce qui explique le temps qu’il met à écrire et ses quelques regards désespérer pour le cahier du voisin. Ce n’est bien sûr pas catastrophique mais il n’aime pas être aussi lent. Ca sera une situation qu’il devra changer rapidement.

Une autre situation lui fait lever le nez, momentanément de son crayon.   Un ton plaintif dans une phrase américaine.  Il regarde la jeune fille blonde, s’attardant sur ses cheveux qu’il apprécie beauop. Ce n’est pas une couleur naturellement répnadue dans son pays.  Quand elle donne sa gomme à ce qui devrait ressembler à un amis et qu’elle repique vite du nez sur son travail, il se doute que ce soit de bonne entente qu’elle offre ce présent.

Mais il finis l’heure de cours, quand ca sonne, que tout le monde est partis, Mickaël prends le temps de rester note les phrases encore fraiches de la fin du cours, d’abord en  japonais puis en américains.  Il a finis quand la demoiselle qu’il a vu plus tôt se lève, ayant finis de ranger ses affaires. Il se rends alors compte qu’ils sont seuls dans la pièce et que tout les autres sont partis ;  Il range ses affaires également et , son livre à la main, avec son crayon papier, il s’approche de la jeune fille.

«  Excuse moi, je peux te poser une question ?  Cette phrase là, ‘Après victoire en 1945, les USA  sont vus comme symbole du monde libre. Le combat contre le communisme, les traités de Bretten Woods et le Plan Marshall ne vont que grandir leur domination et leur prise sur le monde. ‘… C’est bien de quoi on a parlé à la fin du cours ? »

Avec son accent japonais, sa question et les caractères mélangés aux mots sur sa feuille, que pourrait-elle penser de lui ?

Ils ont écrit la même chose ? C'est qu'il n'a pas dû s'égarer bien loin. Mais il préfère poser des questions que de se retrouver tout seul avec sa bêtise. Souriant, il esquisse un remerciement en s'inclinant mais se reprends avec un :

«  Ah eh.. Merci ! C'est comme ça qu'on fait ici ».

Il gribouille quelques mots dans son cahier qu'il referme avec une certaine satisfaction. Ce n'était, certes, qu'une simple phrase, mais c'était le début d'une compréhension obligatoire. Un petit pas pour le monde, un grand pas pour lui dirons-nous ? Il retourne en quelques pas à sa place pour ranger ses affaires et glisser son stylos dans la poche arrière de son jean puis regarde la demoiselle qui a confirmé sa traduction.

«  Moi c'est Mickaël et toi ? »

Son sac en bandoulière pendant sur l'épaule, il refait le chemin inverse et s'assoit sur une table en la regardant ranger ces maigres affaires. Ses longues jambes se balancent lentement dans le vide alors que le stylo dans son jean le gène. Il le retire et commence à jouer avec, le faisant tourner dans ses doigts.

Il se dit un moment qu'il n'arriverait peut être pas à prononcé son nom. Au japon, on utilisait son deuxième et le premier pour ceux qui aimaient l'anglais. Ce qui fait qu'il n'avait pas trop de problème avec les L mais bien plus avec les R...