Histoires nocturnes

On a tous des rêves plus ou moins marquant, plus ou moins débiles et plus ou moins flous, sans oublier les horribles cauchemars qui vous laissent collants de sueur et empêtrés dans vos draps. Et la plupart du temps, on aime raconter ceux dont on se rappelle... La plupart du temps.

Bon, bah j'ouvre la danse en balançant tous les rêves dont je me rappelle, parce que j'ai pris l'habitude de les écrire dans un p'tit cahier quand je veux m'en rappeler.

• J'étais revenue à mes six ans. A l'école je m'étais fait une amie géniale, frisée et garçon manquée, qui portait des tennis et des salopettes en jean. (Oui parce que je venais de lire Le royaume de la rivière et Leslie m'avait plu, pour ceux qui connaissent) Donc, cette amie m'avait invitée chez elle pour l'après-midi. Elle, ou plutôt sa famille, possédait une immense propriété qui s'étendait sur des hectares et comprenait une ferme et un manoir. On s'était amusées comme des folles, et à un moment j'avais voulu monter à califourchon sur son labrador sable, mais bon. Elle avait pas voulu. J'avais aussi été fascinée par ses poissons rouges dans un bocal rond.

Bref.

On avait goûté, du chocolat chaud avec des croissants au beurre, le rêve, quoi (et c'est le cas de le dire xD *sort*). Et puis ma mère était venue me chercher. Le temps que je monte à l'étage chercher mes bottes en caoutchouc (Ovo ?) et ma veste, ma nouvelle amie était assise sur le carrelage blanc de l'entrée, avec autour d'elle des restes sanglants de ce qui ressemblait à ses poissons rouges. Pourtant, ils étaient encore dans leur bocal !
Sa mère, une grande femme mince et blonde, habillée en gris et élégamment parfumée, est alors arrivée et s'est exclamée sur un ton ravi :

- Oh, ma chérie, tu manges tes poissons rouges ?

Ma mère avait sorti son téléphone portable vieux modèle et la prenait en photo tout en s'exclamant :

- Comme c'est mignon !

Et puis, la fille avait levé la tête avec un regard effrayant, et, du sang plein la bouche, avait répondu :

- Non, mon petit frère.

Tout s'était mis à tourner autour de moi. Dans une sorte de spirale noire, j'entendais les rires hystériques des deux mamans et celui, innocent, de la fille.

Et puis je me suis réveillée brusquement.

J'avais 9 ans quand j'ai fait le rêve, et toute la journée qui a suivi je me suis retournée en sursautant de peut que cette "amie" ne me saute dessus pour me manger, et ma mère a eu un mal fou à me convaincre qu'elle n'était pas réelle, car je pleurais sans vouloir l'écouter. 8D

• J'avais invité seulement une amie chez moi, toute ma classe (autrement dit à l'époque la 5°F) était venue... Ils ont envahi la maison, et je ne sais pas pourquoi ma cousine était là aussi... Finalement ils sont montés dans le grenier. Les brutes qu'étaient les garçons de ma classe y ont déniché des skate-board (alors que je n'en ai jamais eu ! Ils sont forts ! Ah, c'est un rêve... ?). Après, ils ont fait du skate sur la gouttière qui ne cassait pas malgré sont état de délabrement extrême, et puis l'un d'entre eux a eu l'idée de relier mes deux maisons avec des vielles lattes des plancher (NB : j'ai une maison en Normandie et une autre en Auvergne.... mais bon, c'est un rêve, quoi xD) et d'aller jusqu'à la maison en Auvergne en skate. Ils y sont donc allées et on mis un bazar pas possible dans le grenier de celle-ci en détruisant quelques tuiles puisqu'il n'y avait pas d'adulte responsable présent...

Nous, les filles, on regardait sagement.

Je garde de ce rêve un impression joyeuse et embrouillée... xD

• Len et Kaito des Vocaloids (si vous connaissez pas, suffit de taper sur google Len Kagamine et Kaito Shion) sont deux gays qui ont eu le coup de foudre et se sont mariés... Un jour ils décident d'avoir un enfant, et là ils commencent à se disputer, parce qu'évidemment ils doivent faire appel à une mère porteuse, Len refuse que ce soit une inconnue qui porte l'enfant de SON mari, et patati et patata... Je me souviens particulièrement d'un monologue de Len, du genre : "Tu vois avant de te rencontrer je regardais tout le temps le c*l des gens, ça me gênait pas du tout et si on me disait quoi que ce soit, je répondait que c'était tout à fait normal parce que j'étais humain." .... Mais ??? O_Q

• Zaraki Kenpachi (Bleach) est amoureux de Sasuke Uchiwa (Naruto) et un jour, malgré la protection de Byakuya Kuchiki (Bleach), le grand frère de Sasuke, il réussi à l'attirer sauvagement dans chez moi pour le... bref... fin voilà. Et moi j'étais là, en train de dire "Mais s'il vous plaît, faites pas ça dans le lit de mes parents..."

Mais les rêves plus récents sont loin d'être yaoistes... C'était plutôt un gros mélange entre la rentrée scolaire qui approchait à grand pas, Fullmetal Alchemist, Edward Sissorshands, et j'en passe...

• C'est le matin de la rentrée en 3e, le hic étant que mon frère et mon père tiennent à m'accompagner à l'abribus. Nous voilà donc partis et en arrivant 500 mètres plus loin, je vois un troupeau de gens de mon âge alors que d'habitude, l'endroit est toujours désert. Surprise mais contente, je cours saluer ma meilleure amie et on discute en attendant le bus. Un garçon que je ne connais pas me demande à qui sera la nouvelle maison rose qui vient d'être construite (maison horrible d'ailleurs, couleur pastel et aux petites fenêtres...).

- A une de mes amies, je réponds.

- Chouette une fille ! Je vais pouvoir la draguer !

- Je crois plutôt que tu t'enfuiras en la voyant, dis-je en toute honnêteté.

Il me remercie de l'avoir prévenu qu'elle était laide en me draguant grossièrement, alors je m'éloigne et vais me plaindre à mon père, lui disant que ça fait dix minutes qu'on attend, que le bus n'est toujours pas là et qu'on devrait rentrer pour prendre la voiture si je ne veux pas arriver en retard. Mais il me rétorque en haussant le ton que le bus va arriver, que je dois me montrer patiente.
Mais j'en ai marre d'attendre, ça me file la frousse, surtout que je suis toute seule car ma meilleure amie est en grande discussion avec une de mes anciennes amies... Soudain l'air se refroidit, le ciel se couvre jusqu'à devenir d'un noir d'encre. Personne ne panique sauf moi, et je me jette dans les bras d'une fille qui me déteste, en quête de réconfort. Mais c'était à prévoir, elle m'envoie paître. Au bout d'un moment les autres aussi commencent à se poser des questions, assaillent mon père qui est le seul adulte présent (mon frère s'étant carapaté je ne sais où). Il se met à gueuler qu'il entend le bruit du véhicule qui se rapproche et nous demande d'écouter calmement.

D'abord, on ne perçoit qu'un épais silence, puis un étrange cliquetis résonne dans la rue, qui n'est soudain plus éclairée par les lampadaires. Le cliquetis s'intensifie, des petites boules de lumière colorée apparaissent, semblant flotter en l'air. Et finalement devant nous se dressent des dizaines de petites filles enceintes de deux mois, marchant avec des béquilles, portant des robes blanches et des décorations de noël. Et puis, derrière elles, le bus, enfin ! Mais quand il se gare à l'emplacement qui lui est réservé, il apparaît qu'il est rond. Ce n'est pas le notre. Les petites filles s'y engouffrent une à une, malgré leur nombre affolant, et bientôt on se retrouve à nouveau seuls.

Petit à petit, la lumière du jour revient, les oiseaux se remettent à chanter et les gens à bavarder comme si rien ne s'était passé. Moi, j'en tremble encore de frayeur en montant dans notre bon vieux bus qui, finalement, est arrivé avec vingt minutes de retard.

• Une jeune fille est seule à l'avant d'un bateau de croisière. Le vent fouette ses longs cheveux blond foncé, fait voler sa robe religieuse rouge et blanche. Elle est seule. Elle les a cherchés partout, les autres ! Pourquoi tout le monde a-t-il soudainement disparu ? Elle soupire. Puis se rend compte qu'elle n'a pas regardé à l'endroit le plus évident : la grande salle. Elle s'y précipite et pousse la porte à la volée, un sourire réjoui apparaît sur son visage quand elle découvre un océan de robes blanches et pourpres. Mais il retombe quand elle s'aperçoit que les prêtres combattent entre eux avec rage. Elle entre et la porte se referme en claquant derrière elle. Elle s'approche d'un vieux prêtre d'ordinaire sage et respectable, qui lui tend un verre d'eau avec un sourire torve, lui demandant de boire.

Elle se doute de quelque chose et refuse la boisson. Et si ça contenait une substance qui rendait fou ? En voyant la haute silhouette de l'évêque se découper au milieu de combats, avec son haut couvre-chef orné d'une croix, elle le rejoint. Lui au moins aura su garder un esprit sain. Mais c'est avec des yeux à l'éclat malsain que l'homme la dévisage. Figée, elle ne peut plus faire un mouvement jusqu'à ce qu'un vieillard la supplie de l'embrasser sur le front. Surprise, elle s'exécute pourtant et il semble retrouver un certain bon sens, ouvre la bouche pour la prévenir de quelque chose... et est sauvagement embrassé au front par quelqu'un d'autre, qui retourne aussitôt dans la mêlée. Le vieil homme combat un instant avant de s'avouer vaincu, et retourne frapper ses semblables avec un cri de rage inhumain.

- C'est un pécheur. Tuez-le, ordonne l'évêque.

Aussitôt demandé, aussitôt fait. Le sang du vieux éclabousse le carrelage. L'évêque se tourne vers la jeune fille, la désignant d'une de ses mains-ciseaux.

- Toi aussi tu es une pécheresse.

Alors qu'il s'apprêtait à transpercer son ventre de ses ciseaux aiguisés, le Colonel Mustang fait irruption dans la pièce en hurlant :

- HAWKEYE !!!

Mais il s'immobilise pendant que l'évêque rit aux éclats :

- Cet appel que tu as reçu était un faux, Mustang. Tu vas mourir !

Le Colonel serre les dents, mais ne peut bientôt plus se défendre sous les assauts des prêtres et la jeune fille le perd de vue.

- Ma fille, lui dit l'évêque. Je t'offre une chance de rédemption. Goûtez le poivre de Dieu !!!

Et tandis qu'il projette une poudre noire en l'air, les fidèles scandent "Le poivre de Dieu !" avec ferveur, puis respirent la poudre et tombent à genoux, suffocants.

- Je n'ai pas été le chercher loin, ce "poivre", jubile l'évêque.

- Votre Excellence... c'est du plomb... hoquette un prêtre avant de s'effondrer au sol.

La jeune fille blonde a le temps d'entendre un grand rire sadique lui répondre avant de succomber à son tour et de sombrer dans les ténèbres. Mustang, sentant sa fin proche, se remémore le coup de téléphone qui lui a coûté la vie... il a tellement eu peur pour Hawkeye... Alors que tout bascule dans le noir, une sonnerie de téléphone retentit, j'entends des pas se hâter au rez de chaussée. Une voix dans ma tête scande en boucle "Ne répond pas !", mais finalement on décroche et je me réveille en sursaut, comprenant que c'était un rêve. Puis je saisit le stylo et le cahier toujours planqués sous ma table de nuit pour tout y noter avec soin.

Normalement y'avait aussi un truc avec des lettres, mais c'est vraiment trop compliqué à expliquer... Moi-même j'ai pas compris 8D

Voilà, et celui de cette nuit, c'est...

• Cette fois-ci, c'était une île peuplée d'animaux et de mini-humains, des méchants animaux avaient capturé le frère de Ciel Phantomhive. Et quand Ciel a enfin réussi à récupérer son frère avec l'aide de gentils animaux... Quand il a réussi, ils se sont échappés dans les falaises, et un éclair leur est tombé dessus, ils sont morts, et comme s'ils étaient pas assez morts, un deuxième éclair encore plus gros leur est tombé dessus. Le pire, c'est qu'il faisait très beau. Et après, tout en haut de l'île, y'avait Sebastian devant une grotte, avec le ciel rose et bleu avec des petits nuages en fond, et l'âme d'un vieil animal est passé en flottant devant lui, et il lui adit "Votre maître a été brave jusqu'à la fin" ...Et après j'ai eu un flash back : juste quand ils sont arrivés dans les falaises, ils ont découvert des humains (grands) avec des grosses machines qui creusaient la montagne et qui avaient réduit des petits animaux en esclavage.

Bon, je vous tiens au courant de mes aventures nocturnes °3°