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 Maître Renard par l'odeur alléché...

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Il n'y a que le champion qui compte. Une troisième place, c'est quelque chose d'inachevé.
- Bruno Marie Rose

Thinking of You © Kyrie0201
Thème musical

NOM : Rivest
PRÉNOM : Kathleen. Plus souvent surnommée Kat.
ÂGE : 21 ans.
ORIGINES : Canadiennes.
SEXE : Féminin.
ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle.

STATUT :Universitaire.
RÉGIME : Interne.
POSTE SPÉCIAL : Capitaine de l'équipe féminine de basket, si possible ? Ce s'rait choupinoupinet !

CURSUS : Sportif.
SPÉCIALITÉ : Basketball.
GROUPE SOUHAITÉ : Sportifs.

RANG :

PRÉCISIONS :
- Kat croit aux animaux totems. Elle pense que son animal totem est le renard. Elle se l'est d'ailleurs fait tatouer.
- Kat voit le basket comme son domaine de prédilection. Elle y prend plaisir d'une part parce que ça lui vide l'esprit, mais surtout parce que c'est le seul moyen qu'elle ait trouvé pour qu’Émile la remarque.
- Kat supporte très peu la défaite.

ADRESSE A LAQUELLE ENVOYER VOTRE DOSSIER : GYBGFVG !

➤ Physique

Kat a une longue chevelure châtain, tombant jusqu'à mi-dos. Parmi ses cheveux lisses se glissent d'innombrables mèches d'un violet plus ou moins intense, éparpillées aléatoirement, variant du lilas à l'aubergine. Mesurant 1m77, elle n'est pas bien grande pour une basketteuse. Pas bien forte non plus, bien que quelques reliefs trahissent sa musculature. Sa poitrine, plutôt grosse pour sa corpulence et sa taille, se tient parfaitement sans soutien-gorge, conséquence de son entraînement quotidien. Elle ne porte d'ailleurs de ces sous-vêtements avantageux qu'à peu d'occasion. Sa poitrine peut parfois devenir une gêne au basket, mais elle commence à se faire à leur présence, à réussir à faire avec pendant ses entraînements et matchs. Ses yeux d'un bleu azurin, virant régulièrement au gris, ne lui permettent pas de supporter trop de soleil. Il est donc fréquent de la voir enfiler une paire de lunettes de soleil dès qu'elle quitte un bâtiment.

Kat déteste ses poignets, qu'elle s'évertue à dissimuler sous divers bracelets (surtout des bracelets de force). La jeune femme collectionne bagues, bracelets et juste-au-cou. Elle affectionne particulièrement les bijoux à plumes. Elle ne quitte ses bracelets que pour se laver. Elle les conserve également pour ses matchs et entraînements, mais retire, en ce cas, le reste de ses bijoux.

Au niveau vestimentaire, elle ne porte pratiquement que des tenues décontractées, mais toutefois onéreuses, sa mère ne voulant se résoudre à l'habiller comme tout le monde. La plupart du temps, elle porte un haut à manches longues, manches qu'elle relève aux trois-quarts de ses avant-bras, assortis avec un pantalon. En été, elle troque cet ensemble pour un short et un débardeur, mais ne porte que très rarement des robes. Elle est pourtant bien loin d'être masculine. Bien qu'elle ne pense pas mettre tant que ça ses atouts en avant, elle est souvent remarquée pour cela, à son grand damne. Il faut dire que ses hauts, souvent choisis et envoyés par sa mère, arborent tous un décolleté plutôt... tentant. À des années lumière de prêter attention à cela, Kat enfile ce qu'on lui donne. Elle évite également de se mettre en maillot de bain, à croire que sa poitrine la complexe réellement. Récemment, elle s'est fait tatouer son animal totem sur l'aine. Il est visible surtout en entraînement, durant lesquels elle porte un débardeur s'arrêtant au-dessus du nombril, et un simple jogging, voire un short s'il fait trop chaud.

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➤ Caractère

D'une nature joyeuse et extravertie, il lui est plutôt facile de se faire des amis. Elle ne s'ouvre pourtant pas facilement, évitant de se plaindre mais ne prêtant pas énormément d'attention aux ennuis de ses proches. Elle estime ne pas avoir à régler leurs soucis. S'estimant quelque peu au-dessus du lot, elle pense régler ses problèmes elle-même à la perfection. Ou du moins, les cacher comme personne. Il y en a un, parmi tous ses secrets, qu'elle s'emploie à dissimuler avec acharnement : elle pense, et ce avec conviction, qu’Émile J. B. Evans est l'homme qui lui est destiné. Simplement, elle n'ose lui faire part ni de son admiration, ni de ses sentiments. Elle s'emploie d'ailleurs à lui livrer une guerre sans nom, au niveau sportif, cherchant toujours à attirer son attention, sans en avoir l'air (bien que l'effet de ce stratagème soit modéré par la guerre que lui livre Elyas, aspirant à devenir capitaine à la place du capitaine). Elle cherche, par tous les moyens, à l'impressionner, comme lui l'impressionne.

En présence d’Émile, même s'il ne lui parle pas et ne la regarde pas, elle change complètement, et devient une gamine timide et effacée. Intimidée par Émile, il lui est difficile d'en détacher le regard. À moins que lui-même pose ses yeux sur elle, auquel cas elle détourne rapidement le regard. Kat a tendance à fantasmer quelque peu, bien qu'elle soit consciente qu’Émile ne partage pas forcément ses sentiments. Elle espère constamment qu'il s'intéresse un jour à elle. On peut penser qu'elle ne vit que pour ce jour, bien qu'elle fasse l'effort de conserver des liens étroits avec d'autres personnes, histoire de ne pas exister qu'à travers Émile.

Si Kat est devenue si populaire (bien qu'elle le soit un poil moins qu'Elyas), c'est principalement grâce à son doux tempérament, et à sa place dans l'équipe de basket. Elle n'est pas méchante, sans pour autant se laisser cracher dessus. Elle est capable de riposter à chaque attaque, bien plus souvent par les mots que par les coups. Elle perd seulement ses moyens lorsque Émile est dans les parages, mais personne n'a réellement fait le lien pour l'instant. Quand elle joue, elle se sent une autre femme. Elle a l'impression d'être importante, de faire quelque chose de grand. Et Dieu seul sait ce qu'elle a dû faire pour en arriver là, mais elle y est, et c'est là tout ce qui lui importe. Souvent traiter comme une princesse de par ses origines, tout comme grâce à son talent et son caractère chaleureux, elle reste aux yeux des élèves de Volfoni une ''célébrité'' atteignable et adorable. Cette gentillesse déplaît à certains, et disparaît à chaque défaite.

Une défaite est, pour elle, une honte innommable. Elle gagne seulement pour impressionner Émile. Lorsqu'elle perd, elle pense échouer dans sa seule mission. Ainsi, jouer n'aurait servi qu'à lui vider l'esprit, et rien d'autre ? Ce n'est pas envisageable. Dans ce genre de situation, deux cas de figure se présentent. Soit elle s'éclipsera, l'air dépité, pour déprimer dans son coin, soit elle se montrera violente. Souvent envers elle-même, déçue de ne pas avoir atteint son but, parfois envers les autres, mais uniquement lorsque quelqu'un est responsable de leur échec. Et grand dieu, ce sera bien les seules fois où elle pourrait user de ses poings.

Tous imaginent que la seule chose qui pousse Kat à jouer, c'est sa passion pour le basket. Mais ces gens ont tort. Son argument principal est le regard d’Émile, qu'elle souhaite attirer par cette mascarade, bien que rien ne pourrait la pousser à l'avouer. Si elle est douée, ce n'est que pour approcher de son niveau à lui. Et si elle perd, elle part du principe que la seule tâche qu'elle s'est donnée est inatteignable. Ce qui semble être une ''passion'' pour ce sport n'est en fait qu'une passion pour Émile. Son temps libre est divisé en deux parties. La moitié est consacré au basket, à ses entraînement, souhaitant s'améliorer constamment. L'autre moitié reste libre pour voir ses amis, pour faire acte de présence, histoire d'entretenir sa popularité.

Pour sa scolarité, la jeune femme a l'habitude que tout lui tombe dans les mains. Depuis petite jusqu'à son arrivée à Volfoni, ses parents lui ont toujours payé des professeurs particuliers. Ainsi, elle n'avait pas beaucoup de temps libre, mais elle apprenait vite des choses qu'elle aurait du voir des années plus tard, ces professeurs suivant les directives de leurs employeurs. Les parents de Kat voulaient, pour elle, le meilleur avenir qui soit. Son père fut un peu déçu de la voir échouer à Volfoni, surtout dans la filière sportive, mais tant que sa fille est heureuse, il n'a pas à intervenir. Kat est, ce qu'on pourrait appeler une enfant gâtée, mais n'en a pas vraiment acquis le comportement. Sa moyenne tourne généralement autour de 15/20 sans effort, 17/20 quand elle pousse un peu les recherches en dehors des cours. Mais depuis son arrivée à Volfoni, elle ne parvient à obtenir ''que'' 16 de moyenne. Entre les cours en classe, une grosse partie de son temps libre qu'elle passe à s'entraîner, les matchs et les amis... il faut avouer que les devoirs poussés passent un peu à la trappe. Pour expliquer ses résultats, bien qu'elle fasse le minimum, la jeune fille fait ses devoirs avec soin. Et, dès son entrée à l'école, le simple fait d'écouter lui permet presque d'apprendre. Attentive en cours, elle se souvient simplement de ce qu'il s'est dit. Si vous lui demandez en-dehors des cours, elle sera sûrement incapable de vous répondre. Mais, en condition d'examens, ou lorsqu'un professeur le lui demande, ses souvenirs remontent à la surface.

Si elle croit aux animaux totems, c'est surtout parce qu'elle se retrouve dans le sien. Le renard est un animal très futé, qui sait être très discret. Il est très rapide, tout comme elle l'est au basket, et attentionné pour sa famille, comme elle l'est envers son père. Les personnes qui ont l'énergie du renard sont très observateurs, ils se fondent dans leur entourage. Là, il faut avouer que Kat est plus douée pour se fondre parmi les autres.
On raconte que les gens qui voyagent beaucoup peuvent se munir d'un talisman de renard. Il représente la diplomatie, la ruse et l'habilité à se fondre dans le milieu qui l'entoure et d'y devenir invisible. Grâce à lui, vous saurez à quel moment sortir au grand jour et vous faire entendre. C'est pour cette raison qu'elle n'ose se faire entendre par Émile. Elle a comme l'impression qu'un signe lui parviendra lorsqu'elle devra lui faire part de ses sentiments.
Kat possède un petit renard, taillé dans le bois, qu'elle entrepose dans sa chambre. Le ''talisman'' avec lequel elle se balade sans cesse, comme pour se protéger, se résume à son tatouage, qu'elle voit comme tel.


Histoire

Kat n'a de canadien que sa nationalité. Peu après sa naissance, son père, patron d'une multinationale à succès, a tout bêtement décidé d'acheter un certain nombre de terrains au Texas. Là, il installa une écurie par simple lubie. Dans l'écurie de son père, voisine du ranch des Evans, elle avait appris à monter, sans s'y consacrer plus que cela. Ce n'est qu'à l'approche de son dixième anniversaire, rejoignant l'école publique, qu'elle croise Émile J. B. Evans, alors qu'elle faisait ses premiers pas en Junior High School. Étant quelque peu avancée pour son âge, elle avait sauté une classe. Elle remarqua rapidement que ce garçon avait grandi à ses côtés, mais ne l'avait jamais approchée. Il s'agissait du fils Evans, voisin des Rivest, et elle se souvenait avoir remarqué cet enfant turbulent. Elle n'osait l'approcher, suivant les recommandations de sa mère. Unique fille d'un couple fortuné, il lui était impossible de fréquenter le ''peuple'', en particulier ce genre de garçons, de peur qu'il ne déteigne sur elle. L'observant de loin, elle pensait ne pas être remarquée par cet inconnu qui, bizarrement, l'intriguait bien plus que tout autre. Ses parents se méfiaient de ce mioche comme de la peste. S'il venait à l'esprit de Kathleen de s'en faire un ami, ou un compagnon, une fois la puberté dépassée, ils ne pourraient se résoudre à marier leur fille, si douée et née dans ce milieu favorisé, à un gosse sorti de nulle part dont le père ne tenait qu'un simple ranch dans le fin fond du Texas. Entre deux cours de violon ou de danse, la petite s'éclipsait pour épier Émile, pensant ne jamais être remarquée.

Dès ses dix ans, Kat se rendait souvent dans la ville d'à côté. De loin, elle pouvait observer Émile jouer aux baskets avec quelques camarades. Elle pouvait passer des heures, assise là à l'observer, tandis que lui pouvait passer des heures à courir. Elle n'y connaissait pas grand chose, mais elle ne pouvait que supposer qu'il était doué. Deux ans plus tard, alors qu'elle atteignait son douzième anniversaire et que lui allait sur ses quatorze ans, elle décida elle-même de rejoindre l'équipe féminine de basket de l'école.

Jusqu'à ses quatorze ans, elle eut cette impression désagréable de ne pas exister aux yeux de celui qu'elle considérait comme son âme sœur. Cette année-là, elle remarqua plusieurs regards se poser sur elle, loin de se limiter à Émile seul. La coupable ? Sa poitrine. Une masse bien trop encombrante comparé aux filles de son âge, qui commençaient tout juste à porter des soutien-gorges. Dérangée par ce nouvel intérêt, et par la place anormale que prenaient ses deux ballons, Kat finit par se refermer sur elle-même, complexée par un atout qu'elle ne désirait pas. Elle rêvait d'avoir une petite poitrine, sa mère étant passée par le même chemin qu'elle des dizaines d'années auparavant. En réalité, elle craignait de devoir subir la même opération que cette dernière : une réduction mammaire. Elle passa des années à dissimuler le mal de dos que lui procurait le poids de ses engins. Et après tout, ils avaient fait en sorte qu’Émile la remarque, bien que ça ne se soit limité qu'à quelques regards furtifs. Il fallait un début à tout, et Kat se réjouissait de cette avancée.

La journée la plus douloureuse pour elle fut certainement le dernier jour de cette année. Émile ayant presque atteint ses seize ans, il passait sa dernière année dans cette école. Comment Kat l'a su ? Simplement en passant devant une salle de classe ouverte, dans laquelle la petite équipe de basket de l'école lui faisait ses adieux. Sur quelques bureaux s'étalaient des gâteaux et boissons en tout genre. Il s'agissait visiblement de sa dernière journée à l'école. Détournant le regard, largement affectée par cette nouvelle, Kat continua sa route sans un bruit.

[...]

Lorsqu'elle eut quinze ans, elle traversa, comme beaucoup de gens, une période qu'on pourrait qualifier de crise d'adolescence. Les disputes avec sa mère se multipliant, son père restait à l'écart, à gérer son écurie pendant que la moitié de la vaisselle familiale valsait à travers le salon. La jeune fille ne supportait plus les directives de sa mère, l'encourageant à cacher ses formes et à oublier le voisin disparu.
L'une des plus mémorables disputes poussa le père à intervenir, deux ans après le début de cette période de crise. Ce jour-là, Kat avait décidé d'aller à l'encontre des codes. Elle souhaitait changer, mettre un peu de couleurs dans sa chevelure châtain, comme une douce rébellion. Elle acheta donc différentes colorations, en sortant des cours, avant de retrouver le cocon familial. Une fois rentrée, elle s'attela à la tâche. Répartissant les différentes couleurs aléatoirement, elle ne pouvait être sûre du résultat. Enfin... il lui en resterait assez pour rattraper le coup si ça ne rendait rien. Mais elle n'eut pas besoin des restes. Plusieurs nuances de violet s'éparpillaient parmi ses cheveux. Les mèches colorées se découpant du reste de la chevelure, Kat décida de tout regrouper d'un côté, balançant la totalité de ses cheveux du coté droit de son visage. Demain serait, en quelque sorte, un nouveau jour... mais l'heure du dîner, c'était autre chose.



« Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?! » hurla la mère en se levant de table.


L'unique domestique emmenée au Texas avec la famille ne put empêcher un petit ricanement. Kathleen n'y prêta guère attention et, sans même s'adresser à sa mère, s'installa à table. Le père n'intervenait pas, bien que ce changement l'étonnait un peu. Mais il ne put s'empêcher de complimenter sa fille sur ce choix. Après tout, ça rendait bien !


« Henry ! » appela la mère, comme pour le rallier à sa cause.

« Je pense qu'elle n'aurait pas pu mieux choisir la couleur. »

« Merci, papa. »



Ravie par cette nouvelle, la jeune fille lança un regard satisfait vers sa mère qui, désemparée, décida d'étaler son linge sale, bien que la domestique ait regagné la pièce.


« Tu te moques de moi, Henry ! Regarde ce qu'elle a fait, bon dieu ! Tu penses bien que cette idée ne lui est pas tombée du ciel ! »

« Arrête, mon ange. Ça tourne à la psychose... »

« La psychose ? Tu crois ? Et le voisin... l'apache détraqué ! Tu crois que son comportement rebelle n'a pas affecté notre princesse ?! Ce serait une simple coïncidence, peut-être ? Je t'interdis, Kathleen, d'approcher ce monstre. Tant que je serais en vie, peu importe que tu l'admires, que tu l'aimes ou que tu le haïsses... jamais tu ne fréquenteras cet énergumène ! »

« Bordel ! »
brailla Kathleen à son tour. « Tu crois que je vais te suivre sur ce point ? Je te signalerai que je fréquente qui je veux ! Si cet ''apache détraqué'', comme tu le nommes si bien, me plaît, alors je fréquenterai cet apache ! Ça ne te regarde en rien ! »


Les deux femmes de la maison, levées de chaque côté de la table, se regardaient farouchement l'une et l'autre, dans un silence des plus religieux. La tension était montée d'un cran lorsque Kathleen eut le courage de prendre la parole, mais voilà qu'elle devait à présent faire face aux conséquences. Entre deux bouchées, le père s'essuya consciencieusement les lèvres du bout de sa serviette, avant de leur faire signe de s'asseoir. Seule son épouse se plia à son ordre.


« S'il doit en être ainsi, nous partirons. Nous regagnerons le Canada d'ici six mois. »

« Non... »

« Pardon ? »

« D'ici deux mois, j'aurais dix-sept ans. Je demanderai à me faire émanciper. Je ne pense pas que le juge y verra une quelconque objection. Vous rentrerez au Canada, mais sans moi. »



Sur ces mots, Kathleen quitta la pièce, tandis que sa mère lui ordonnait de revenir et de s'excuser. Voilà qui était dit, et il lui était à présent impossible de revenir sur sa décision. Sinon, cela n'aurait été que des paroles en l'air, sans but et sans utilité. Il fallait qu'elle frappe plus fort, cette fois. Elle se devait de leur montrer qu'elle ne manquait pas de ressources.
Le soir-même, quelques heures après le dîner, son père entra dans la chambre de Kathleen. Le silence régnant dans la pièce fut brisé par un discours doux, et compréhensif. Il s'installa sur le lit où la jeune fille était allongée, puis lui lança sa tirade.



« Je suis désolé de ce qu'il s'est passé, Katy. J'ai parlé au père d’Émile, sans t'évoquer. »

« Ne t'en fais pas. Avec tout le bruit qu'on a fait, ils ont dû nous entendre jusqu'au Kansas. »

« Tu n'as pas tout à fait tort. Tu as le même coffre que ta mère » ria-t-il. « Mais tout de même... Je ne pense pas que l'émancipation soit une bonne chose. Tu y es allée un peu fort, alors que nous pouvons, toi et moi, trouver un compromis. »

« Et maman ? »

« Je ferais passer la pilule après coup, ne t'en fais pas. On a toujours marché comme ça, non ? »



Il était vrai que Kathleen et son père avaient toujours été très complices, bien qu'il s'absentait assez souvent pour de longs voyages d'affaires. Ces séjours semblaient interminables à Kat qui, seule, devait faire face à sa mère. Celle-ci, dès son plus jeune âge, voulait la traiter en adulte, sans laisser de place à l'insouciance. Son père, au contraire, lui laissait tout le loisir de faire des caprices et de jouer de mauvais tours.


« Ce qu'elle ne dit pas, c'est que moi-même, je ne suis parti de rien. Elle s'est mariée avec moi, par amour. Et j'ai ensuite récupéré la firme de son père. Mais moi, dans tout ça, je n'ai rien. Je n'ai pas fait de longues études, je n'ai pas eu de parents riches, je ne suis pas né au bon endroit. Ni pour son père, ni pour sa mère. Tu imagines les tensions que j'ai pu faire naître dans la famille... Dans tous les cas, elle leur a tenu tête jusqu'à m'épouser. Bon... depuis quelques années, elle ne demande qu'à faire un bond dans le passé histoire d'empêcher cette cérémonie stupide, mais à cette époque, elle avait encore le sang chaud ! Rien n'aurait pu la détourner du chemin qu'elle s'était choisi. »


Rassurée par cette révélation, Kathleen comprit que sa mère, aussi étouffante soit-elle, ne pensait qu'à son bien. Du moins, d'après son père. Rien ne permettait de prouver cette histoire, et cet homme avait tendance à mentir à tout le monde, tant que cela permet au groupe de rester en paix. Elle l'imaginait déjà descendre les escaliers, en expliquant à son épouse que jamais sa fille ne serait tombée amoureuse de ce moins que rien, alors qu'il n'en était pas question dans cette discussion. Cependant, elle ne lui dirait mot de ses soupçons. Il était en bonne voie pour l'aider à échapper à la surveillance de sa génitrice.


« Comme je te le disais, je suis sorti prendre l'air et j'ai croisé le père Evans, qui s'occupait du bétail. Je l'ai rejoint et lui ai proposé un cigare, histoire de discuter. Rapidement, il m'a expliqué que son fils, Émile, avait quitté le Texas pour rejoindre le Minnesota. Visiblement, ils l'ont envoyé dans une école réputée afin de remonter son niveau. Ils ont une bonne formation sportive. Tu t'es mise au basketball, non ? »

« Comment sais-tu ça, toi ? »

« Tu as laissé traîner un journal de ton école. J'y ai jeté un œil. Ils présentaient les équipes sportives. »

« Tu l'as montré à maman ? »

« Non, tu penses ! Elle aurait tout de suite remarqué qu’Émile faisait partie de l'équipe masculine, avant son départ. Et puis, il s'entraînait souvent dans la bourgade d'à côté. Tu sais que ta mère y passe pas mal de temps... »



L'homme se leva douloureusement en un soupir, regagnant lentement la porte de la chambre. Arrivé au seuil, il se tourna vers sa fille.


« Je t'envoie là-bas si tu le souhaites. »

« Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça. Tu étais contre, non ? »

« Tant que tu es heureuse, ça me va. »



Il quitta la pièce sans plus un mot. Dans les dernières marches de l'escalier, Kathleen entendit son père raconter qu'il l'enverrait à Volfoni, histoire de la calmer. Il ajouta que Kathleen en voulait à Émile, puisqu'il était parti sans vraiment lui laisser une chance de lui parler. La mère, distante envers les voisins, ne se risquerait pas à demander confirmation. Elle fut donc soulagée, et prête à remplir le dossier d'inscription. Dossier que le chef de famille, quelques temps plus tôt, avait récupéré via Mr. Evans.

Arrivée à Volfoni, Kathleen avait cinq années de basket dans les pattes, et dix-sept ans révolus. Armée de deux valises et d'un sac contenant divers objets de voyage (ordinateur, casque, baladeur, livres...), elle arpentait les marches menant à sa chambre, avant de visiter les lieux. Elle avait déjà fait en sorte de rejoindre l'équipe féminine de basket, bien qu'elle ne soit qu'en lancement. Plus rapide et plus agile que ses coéquipières, elle obtint facilement le rôle d'ailier fort. Progrès jusqu'à succéder à l'ancienne meneuse, qui serait sûrement un poste plus approprié.


[...]
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Hasard demande ♥




Bonjour ! Ta fiche est-elle toujours en cours ?



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Oui oui oui! Évidemment! Je reviens tout juste d'Italie, et j'essaie de la terminer cette semaine. (J'ai prévenu avec Aileen mais voilà quoi. x3)
Enfin, j'vous la finis tout vite, j'espère. C'est (malheureusement ou non) une fiche qui s'annonce un peu longue à faire, et peut-être aussi à lire. Désolée. ^^'
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