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 Ballon. Panier. Ballon. Panier. [Volfoni Knights]

Adam Wiest
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Adam Wiest
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Activité : Basket
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Ballon. Panier. Ballon. Panier.
Adam, le gymnase & les membres de l'équipe de basket


Depuis que je me suis réveillé, je traîne cette envie de prendre un ballon de basket. A vrai dire, depuis que j’ai quitté mon ancien lycée – dont l’équipe était assez nulle, je dois dire –, je n’en ai plus refait. Et ça me manque terriblement… C’est vrai, le basket, ce n’est pas toute ma vie, mais je n’ai rien en tête concernant mes études, et il se peut que ce sport soit ma seule échappatoire à une vie de caissier dans un supermarché.

Mais pour l’instant, c’est plus un hobby qu’une passion, et je dois avouer que les sales types qui passaient leur temps à se moquer de moi parce que j’étais plus doué qu’eux en seconde ont presque réussi à me donner envie d’arrêter. Presque. Mais il en faut plus pour décourager Adam Wiest, enfin je crois. Bref, tout ça pour dire que j’ai une heure de libre cet après-midi, et je ne vais pas me priver d’aller tenter quelques paniers dans le gymnase.

Bon, je suis tout seul sur le terrain, c’est déjà ça. Les bruits des chaussures des autres élèves sur le parquet résonnent un peu, ils doivent être en train de jouer à… euh… bon. Je ne sais pas, c’est trop loin. Si je me retourne et que je fais semblant de ne plus entendre les joueurs à l’autre bout du gymnase, j’ai l’impression d’avoir tout l’espace entre les deux paniers pour moi tout seul.

Euh…  Ce n’est pas qu’une impression, c’est ça ? Je suis la plupart du temps seul, et cette journée ne fait pas exception à la règle. Nerveux, je tire sur mon haut blanc orné d’un magnifique 69 bleu (… « cadeau » d’un « ami », enfin, je n’allais pas refuser quand même) et sur mon short de sport bleu ciel. Et si on me voyait ? Et si je n’avais pas à être là, là, tout de suite maintenant ? Rha, faut que j’arrête de me faire autant de soucis. C’est mon lycée, merde.

Après m’être emparé d’un ballon dans la réserve – neuf, orange, bwaah ce qu’il est beau –, je commence quelques dribbles et me dirige vers l’un des paniers. Tac tac. Ballon qui touche le sol. De plus en plus vite. Tac tac tac. Mes chaussures qui crissent. Le panier qui se rapproche. Tac tac tac tac. Je saute, envoie le ballon dans les airs, le regarde décrire une courte courbe et entrer dans le filet blanc sans difficulté.

Et je recommence, un grand sourire collé sur le visage.


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BALLON, PANIER, BALLON, PANIER;

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J'attache mes chaussures, ré-ajuste ma veste de sport sur mes épaules, et sort de la chambre d'un pas rapide. Aujourd'hui, avec les mecs, on a décidé de s'entraîner. Déjà, hier, Emile, le capitaine, nous a engueulé, Zack et moi, par ce qu'on ne s'est pas montré quand il nous cherchait. Moi, perso, je dormais. Je pense que Zack aussi. Enfin bref, on a eu droit à un joli surnom de feignasses pour toute la journée.
Donc voilà, aujourd'hui, on allait bien bosser. Remarquez, y a bien qu'en basket que bosser ne me gêne pas. Déjà par ce que je suis avec mes potes. Ensuite par ce que ça ne me demande pas une trop grand dose de réflexion. J'aime pas réfléchir. Et généralement, quand je le fais, ça sert à rien. Alors voilà.
On s'est donnés rendez-vous à 13 heures devant le gymnase -on déciderait en fonction du temps où on jouerait- comme aucun d'entre nous n'a cours à cette heure-ci. Et d'ailleurs, même si j'avais cours, j'aurais bien séché.
Donc, à midi, je suis directement monté dans ma chambre. Il vaut mieux ne pas manger juste avant le sport, quitte à avoir faim. J'aurais qu'à prendre double dose après. Je me suis posé un instant, par ce que les cours, c'est crevant, faut le dire, mais j'ai quand même pas pu résister à prendre une barre chocolatée. Faut que je fasse gaffe, Zack commence à me contaminer. Puis, je me suis changé. C'était pas un cours, alors autant pas squatter les vestiaires pour l'instant. Manquerait plus que j'y croise des abrutis. J'aime pas faire du basket énervé, ça gâche tout le plaisir.
Donc, tenue de basket, ok, veste rouge par-dessus pour le trajet. Ça souffle pas mal aujourd'hui. J'aime bien quand ça souffle. J'ai une excuse pour être décoiffé. Je sors.
Oh punaise, mais c'est que ça souffle bien, ouais ! Je pense qu'on va squatter le gymnase aujourd'hui. En espérant qu'il n'y ait pas déjà trop de monde. Au pire, si c'est pas un cours, ou pourra toujours les dégager de force...
Je me met à courir pour m'échauffer, et aussi pour écourter le trajet, par ce qu'en plus le vent me fait face. J'arrive un peu en avance au gymnase. Emile est déjà là, Zack arrive juste après. Eux aussi se sont pressés. C'est unanime, on décide de jouer à l'intérieur. De toute façon, il faut rentrer pour avoir des ballons.
Mais y a déjà quelqu'un en train de jouer. Enfin. Je ne pense pas qu'on puisse jouer au basket à proprement parler quand on est tout seul. Il faisait des dribbles et des tirs, voilà. Je l'ai pas encore vu celui-là, il doit être arrivé cette année... Il a carrément pas le physique du basketteur, en tout cas. Surtout si on fout Zack à côté de lui.
Alors comme ça les gamins jouent au basket sur le terrain des grands, maintenant. J'ai envie de rire. Mais pas seulement. Je tourne la tête vers Emile qui me rend mon regard avec un sourire en coin. Un truc de racailles, laissez tomber. Mais bon, il pense bien à la même chose que moi. Faut dire qu'il a une sacré tête de victime, çui-là. On s'approche de lui. Je laisse le cap'taine passer devant. C'est au capitaine de commencer. Surtout qu'il était le doyen ici. (Moi d'ailleurs, j'avais les boules, en tant que benjamin. M'enfin.)



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«Putain que ça souffle.
Et voilà, c'est c'que j'disais avant hier, les jours où fait beau, faut en profiter ici parce que c'est pas tous les jours qu'on peut rester dehors. Enfin bref, c'pas la peine de revenir là d'sus, aujourd'hui ça souffle comme pas possible alors c'pas la peine de pleurnicher : on jouera pas dehors, mais au moins on se trempe pas la gueule en allant jusqu'au gymnase. J'ai deux ou trois heures de cour c't'aprem' mais tant pis, le mardi c'est une journée de merde d't'façons, c'est la journée où y'a pas d'entraînements sans le prof. Qu'est ce qu'il me gave celui là d'ailleurs. Enfin bref, on s'voit à treize heures avec les gars. J'suis le premier arrivé, pour pas changer. Faut dire que c'est pas comme si j'trouvais la cafet' agréable, surtout j'ai bouffé avec l'autre aujourd'hui, celui qui voulait que j'aille voir la Sigrid la semaine dernière. J'lui ai baratiné un truc bidon et il l'avalé comme si c'était d'la confiture de groseilles.
C'est un idiot en plus d'être un casse-couilles.»


Les mains enfoncées dans les poches de son sweat gris à peu près jusqu'au coudes pour éviter d'avoir les mains engourdies, il plissait les yeux pour essayer de voir si quelqu'un...ouais non, de voir. Tout court. Zenko ne tarda pas à arriver et il lui adressa un salut et une grande claque dans le dos. Zack le suivait de près. Lui, il n'avait jamais osé le gratifier de claques ni même de coups sur les épaules. Oh, il n'avait jamais remises en doute ses capacités physiques, et même si il était à peu près sûr qu'il ne s'effondrerait pas si on le touchait, il n'avait jamais réussi à être aussi proche de lui que de Zenko. Certainement parce que dès qu'ils quittaient le terrain, ils ne vivaient pas dans les mêmes mondes non plus. Un hochement de tête avait toujours suffit.En dehors du basket, parce que là, pas besoin d'épiloguer pendant trois plombes, c'est à l'intérieur qu'on joue. Sans sortir les mains de ses poches, il poussa le battant de la porte et le tint ouvert jusqu'à ce qu'ils soient tous rentrés. Mais y'avait une gêne auditive là. Une gêne dans le genre que y'a déjà quelqu'un qui squatte le gymnase à c't'heure quoi. Le genre de gênes qu'il aimait pas du tout. Enfin, ça dura pas longtemps, dès qu'il eu identifié l'origine de ladite gêne, il du se faire violence pour ne pas éclater de rire. Certainement pas parce qu'il ne voulait pas vexer l'avorton qui s'était cru chez lui dans son gymnase, mais parce que c'était bien plus amusant de l'avoir par surprise.
Cette pauvre andouille ne semblait pas les avoir entendus. Un coup d'oeil à Zenko lui apprit qu'ils avaient eu exactement la même idée merveilleuse, bien que peu originale, il fallait bien l'avouer. Merci Zenko, moi aussi je t'aime.
En quelques enjambées, il fut derrière le gamin et lui arracha son ballon des mains. Il était tout neuf en plus, il se gênait pas l'autre tiens ! De sa main libre il le poussa, peut-être un peu violemment, et il tomba sur les fesses comme un bébé ne sachant pas tenir sur ses jambes. Emile éclata de rire et lança le ballon pour se libérer les mains.

_ Eh Zack ! Attrape !

Zack ça le faisait rarement rigoler ce genre de trucs. Il était un peu rabat-joie parfois, mais vraiment pas méchant, et si cela ne dérangeait pas Emile les fils à papa dans le genre du minable médisent de lui à longueur de journées, il préférait éviter que cela lui arrive à lui. Parce que ça n'aurait pas été sympa, voilà. D'ailleurs, le môme, ce serait pas son camarade de chambrée à l'internat par hasard ? Il lui semblait l'avoir déjà croisé quand il allait voir les gars dans leurs chambres. Bah, aucune importance, ça lui donnait juste une bonne raison pour ne pas mêler Zack à leur petit divertissement. Il se pencha et attrapa le gamin par le col de son t-shirt pour le relever et le mettre au même niveau que lui. Pour le coup, il fut même obligé de le soulever du sol, avec autant de grâce et de délicatesse dont il était capable, cela va sans dire, et colla si près son visage au sien qu'il était certain que l'autre sentait son souffle calme sur ses joues. Typiquement le genre de pauvres types qu'il adorait faire dégager de son chemin à coups de pieds et de railleries empoisonnées.
Il fut très calme quand il s'adressa à lui, il préférait hausser la voix après, quand Zenko se serait joint à lui. Beugler, c'était pour quand ils avaient déjà peur, sinon ça faisait juste grande gueule.

_ Dis donc ma petite, tu sais où tu es là ? Tu sais c'que t'as fait ?

Il raffermit sa prise sur son t-shirt et attrapa ses cheveux de son autre main pour l'obliger à le regarder droit dans les yeux.

_ T'as salit notre gymnase petit con. Il était beau hein ? Il était propre ? Il te faisait envie ?

Sa voix était devenue douce, presque tentatrice. Il parlait de son gymnase, presque de sa petite amie. Les gens le trouvait fou quand il le faisait, et il adorait ça. Il se mit à sourire. d'un sourire qui n'augurait rien de bon.

_ C'est vrai qu'il est beau, mais nous aussi on l'aime propre, tu comprends ? Alors tu vas nous nettoyer ça bien gentiment, d'accord ?

Il le lâcha d'un coup, ce qui eu pour effet inévitable de le faire tomber de nouveau, au plus grand plaisir d'Emile qui s'accroupit près de lui et attrapa de nouveau ses cheveux pour lui écraser la tête contre le parquet.

_ On a pas de balais mais t'as une langue non ? C'est très pratique j'avoue...

Il lui cogna un bon coup la tronche par terre, histoire de bien lui faire comprendre qu'il ne rigolait pas et son sourire s'élargit.

_ J'te préviens, j'ai pas beaucoup de patience.
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Adam, le gymnase & les membres de l'équipe de basket


Alors que j’allais faire son soixante-huitième panier, trois personnes sont entrées dans le gymnase. Au début, j’ai fait mine de ne pas les voir, après tout peut-être qu’ils allaient se diriger vers l’autre bout du gymnase et me laisser en paix. Mais c’était sans compter sur ma mauvaise étoile, ma méchante marraine fée ou que sais-je encore, car je les ai vus du coin de l’œil s’approcher de moi. Leur tournant délibérément le dos, j’ai fait comme si je ne les avais pas remarqués.

Ce qui était une très, très mauvaise idée.

Mon mauvais pressentiment s’est concrétisé lorsque le ballon a disparu d’entre mes mains. Et lorsqu’on m’a poussé assez fort pour que je me retrouve au sol – ça fait mal, mais bon, il y a pire. Soudain, je remarque que l’un d’entre eux ressemble beaucoup trop à mon colocataire, à un point tel que ça ne peut être que lui. Mais qu’est-ce qu’il fait avec ce… ce type qui…

Ce type qui me soulève à sa hauteur par le col du T-Shirt.

Mince, finalement est-ce que je suis tombé sur des gens qui ne vont pas s’arrêter à la simple bousculade ? Je n’ai pas envie de savoir la suite. J’ai envie de me barrer en courant. Je ne peux pas être ici, à regarder dans le blanc des yeux un espèce de géant à la crinière rouge.

_ Dis donc ma petite, tu sais où tu es là ? Tu sais c'que t'as fait ?

Mais oui… C’est tellement plus amusant de me parler au féminin. Tellement plus… rabaissant. J’ai plus ou moins l’habitude, mais ça fait toujours aussi mal lorsqu’on me tire les cheveux. Mais jusque-là, c’est du connu. Quoique… Personne n’a jamais usé de tant de… de douceur ? Non, c’est pas le mot. Suavité, peut-être.

Mais ? Je me demande où je trouve le temps de m’interroger de la sorte. C’est sans doute pour ne pas me concentrer sur ce qu’il me dit – si je ne l’écoute pas, j’aurais moins peur. Mon cerveau se reconnecte au moment où il finit sa phrase en me disant que je vais devoir nettoyer.

Bon sang… Je me fais traiter en esclave, maintenant ? J’essaye de prendre ça à la légère – ce ne sont sans doute que des paroles en l’air – mais je sens mes mains trembler, et lorsqu’il me lâche, je tombe de haut. Incapable de me réceptionner sur mes jambes qui commencent à devenir cotonneuses, je m’étale une nouvelle fois.

Il est grand. Je suppose qu’il doit avoir trois, quatre ans de plus que moi… Bizarrement, si je n’étais pas dans cette situation, je sourirais – parce que c’est drôle quand même, ce besoin maladif de passer ses nerfs sur des gens plus jeunes, plus petits, plus faibles que vous. Plus faibles.

Il pourrait me faire très mal, s’il voulait.

J’ai peur. J’ai peur et je n’aime pas ça. La boule dans ma gorge grossit encore lorsque ma tête est durement plaqué contre le sol – on ne me l’avait jamais faite, celle-là… ou pas souvent, alors.

_ On a pas de balais mais t'as une langue non ? C'est très pratique j'avoue...

Oh non… pitié… J’ai envie de pleurer, mais je ne dois pas pleurer. Peut-être qu’avec mes larmes… Il y a toujours deux solutions. Soit l’agresseur a la confirmation que je suis un être faible et inférieur, et me laisse tomber pour faire quelque chose de plus amusant. Soit ça l’excite encore plus. Je n’ai pas envie de tenter le coup, alors je me retiens. Mais c’est dur, vraiment, c’est dur.

Je serre les dents lorsque mon front percute le sol une nouvelle fois.

Aucun gémissement de douleur ne doit franchir mes lèvres. Je veux bien me faire frapper jusqu’à terminer à l’infirmerie. Mais jamais je ne m’abaisserais à lécher le sol du gymnase – jamais.

_ J'te préviens, j'ai pas beaucoup de patience.

Me forçant à esquisser un sourire, je sens sur ma langue le goût de mon propre sang. Ma lèvre a dû rencontrer le parquet, elle aussi… J’essaye de maitriser ma voix tremblante lorsque je réponds, bien conscient que ça me mènera à ma perte :

« Oh, ce n’est pas vraiment le gymnase qui m’intéresse. C’est le basket. »

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« BALLON. PANIER. BALLON. PANIER. »
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En ce début d’après-midi Elyas pensait profiter de la disponibilité du gymnase. Le temps n’était pas propice à jouer, ou du moins à jouer sans risque d’attraper un bon rhume qui vous clouerait au lit pendant quelques jours. Pour cette raison Elyas se dirigea vers le gymnase. Le gymnase était vide quand il y est entré. Le jeune homme se dirigea vers les vestiaires masculins pour enfiler une tenue un peu plus adaptée pour jouer que le jeans et sweat à capuche qu’il portait. Avant de sortir du vestiaire et d’entrer sur le terrain il reçu un texto. Pas bien intéressant, un texto bien habituel pour rappeler qu’il ne reste plus que quelques jours avant de voir son forfait renouvelé comme tous les mois. Il le supprima directement et éteignit le portable qu’il rangea dans la poche de son jeans.

Une fois fait il sortit des vestiaires. Néanmoins, il ne s’attendait clairement pas à voir un élève jouer sur leur terrain avec un des ballons reçu récemment pour remplacer le matériel qui laissait à désirer. Elyas se dit que se gamin ne manquait pas de culot. Il allait d’ailleurs lui en faire la remarque quand il le vit faire des dribbles et des tirs. Rien de bien fantastique en soit, mais les gestes étaient précis et l’envie se voyait à travers les gestes. Le jeune homme se dit qu’il pouvait bien observer ce que ce garçon pouvait faire d’autre.

Elyas avait arrêté de compter les paniers réussis quand la porte du gymnase s’ouvrit. Il vit entrer Emile, son capitaine et le reste de l’équipe peu après. Personne ne l’avait remarqué lui, cependant, Emile avait bien remarqué l’intrus qui « squattait » leur gymnase.

-Dis donc ma petite, tu sais où tu es là ? Tu sais c'que t'as fait ?

N’étant pas encore démasqué Elyas décida donc de rester « caché » pour observer la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Le capitaine savait se montrer persuasif quand il voulait quelque chose. Et là il désirait que l’intrus nettoie le gymnase qu’il avait salit. Elyas ne trouvait pas ça infaisable, c’était normal quand on savait de quel groupe venait Em’. Ce qui dérangeait un peu plus Elyas c’était qu’il l’obligeait à le faire avec la langue. Or le jeune homme s’en foutrait comme de sa première paire de chaussette si les capacités de jeu de cette nouvelle victime n’avaient pas titillé la curiosité d’Elyas.

-J'te préviens, j'ai pas beaucoup de patience.

Elyas sourit, sur ce point il ne pouvait que confirmer. Nonobstant, Elyas fut surpris de voir l’intrus se rebiffer contre Emile.

-Oh, ce n’est pas vraiment le gymnase qui m’intéresse. C’est le basket.

Elyas se décida enfin à sortir de sa cachette avant qu’il n’y ait plus de dégâts. Il afficha son sourit 32 dents et s’adressa à l’équipe.

-Yosh les gars !

Puis il se tourna vers l’intrus et Emile pour parler à ce dernier.

-Tu sais Jo’, loin de moi l’envie de prendre sa défense mais je pense que tu devrais regarder son jeu.

D’un signe de tête il indiqua le ballon qui avait été laissé à l’abandon sur le terrain. Elyas avait vu ses tirs, ses dribbles, il l’avait vu marquer des paniers, il l’avait également vu en rater. Mais tellement peu par rapport au nombre de tirs réussis.

-Si tu le permets, j’aimerais bien le voir jouer.


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BALLON, PANIER, BALLON, PANIER ;

feat l'équipe de basket;




Je reste un peu en recul pour laisser Emile s'amuser le premier. Je sais bien qu'il aime inaugurer les bizutages. Quoi que ça veuille dire. Et surtout par ce que moi, je suis plutôt une grande gueule, et il préfère commencer « calmement ». Même si attraper quelqu'un par le col pour le soulever et lui tirer les cheveux après, je trouve pas ça très calme, mais bon, moi je suis con, alors je fais pas de remarques. Ouais, je l'assume et je cherche même pas à être intelligent, je sais, c'est bizarre.
Je ricane alors que le capitaine fout l'intrus par terre en lui faisant nettoyer le gymnase à coup de langues. Ouais, y a pas à dire, Emile a des idées beaucoup plus subtiles que les miennes, et vachement plus amusantes. Je devrais peut-être essayer d'évoluer, finalement. Mon sourire s'élargit lorsqu'il lui écrase la tête sous son pied. Je jette quand même au passage un coup d’œil à Zack, qu'on aurait pu oublier, resté en recul. Lui, ça l'amuse visiblement pas. Mais il n'interviendra pas non plus. Il laisse finalement tomber le ballon qu'Emile lui a confié, puis se dirige vers la sortie. Ah. Maintenant que j'y pense, la tête du minus me dit bien quelque chose. C'est pas celui qui est dans sa chambre ? Aaah, je comprend mieux. Zack sait que c'est pas la peine de vouloir arrêter le capitaine, mais il n'a pas envie de regarder son camarade de chambre se faire cogner... comme il est souvent avec nous, j'oublie des fois que c'est pas une racaille, lui.
Je rabaisse les yeux sur le mec à terre. Il relève la tête à ce moment.

    « Oh, ce n’est pas vraiment le gymnase qui m’intéresse. C’est le basket. »

Mais il répond en plus ! J'allais lui foncer dessus et me mettre à gueuler comme je sais bien faire, mais une espèce d'énergumène se met entre nous et nous éblouissant d'un sourire de publicité. Elyas. Évidemment. Ça me surprendrait même pas qu'il ait tout regardé.

    « Yosh les gars ! »

Je marmonne quelque chose qu'il vaut mieux que personne ne comprenne. C'est que j'aime vraiment pas être interrompu. Il se tourne vers Emile.

    « Tu sais Jo’, loin de moi l’envie de prendre sa défense mais je pense que tu devrais regarder son jeu.  Si tu le permets, j’aimerais bien le voir jouer. »

J'avise le concerné encore par terre. Je suis plutôt du genre à avoir de préjugés et à faire délit de faciès -ouais j'ai appris ce mot l'autre jour dans un magasine- alors je ne vois pas vraiment en quoi son jeu pourrait être intéressant. Mais bon, si Elyas insiste... Je le connais quand même assez pour savoir qu'il a de bons yeux pour ça. En même temps c'est le leader des sportifs. Même si pour le coup j'ai pas très envie de l'écouter.
Le ballon abandonné est maintenant juste à côté de moi. Après une hésitation, je vais le ramasser. Je fais la moue. Si Elyas y tient vraiment... Même Emile ne s'y opposerait pas tant que ça... On peut bien repousser le bizutage de quelques minutes.

    « Pff! »

Je dois avoir une tête bien ravie, là. Je fais un pas en avant, jetant quand même un coup d’œil mécontent à Elyas avec de me retourner vers l'autre.

     « Hé, machin ! »

Je lui jette le ballon à la figure -un peu trop fort aurait dit quelqu'un d'autre, mais c'était justement le but. Je tourne encore la tête vers Elyas.

    « J'espère qu'tu nous fais pas perdre notr'temps. puis, avec ma jolie tête de pitbull, au bleu. Et toi oublie pas de remercier Elyas ! Et à genoux, hein. »




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« Avec tout la poussière que tu vas bouffer, t'auras pas l'occasion de l'ouvrir une autre fois connard.
Il est sérieux là ? Il est sérieux ? Le basket ?! Non y s'fout d'ma gueule, c'pas possible. Il sait qu'il va se faire exploser alors il se la joue fier, c'est une pratique courante chez les perdants. Sauf que là, y'a personne pour admirer son courage, même Zack s'est barré, y'a que Zenko et moi, et j'le vois mal voler à son secours. Nan, là il doit juste s'impatienter en attendant que j'lui laisse la place. Que j'lui laisse un bout d'blanc de toi mon poulet, avant qu'tu sois trop abîmé, sinon y'a pas d'intérêt. Zenko j'aime bien le regarder frapper tu sais, j'adore même, parce que c'est vraiment un rageux. Moi faut que je m'énerve pour être dans cet état, lui il y arrive tout de suite et il massacre. C'est beau.
Hein qu'ça va être beau ?»


Oh non, pas lui, pas maintenant.
Voilà exactement quelle fut la pensée d'Emile quand Elyas surgit de nulle part pour l'interrompre. D'abord, parce qu'il n'aimait pas être interrompu, et ensuite, parce qu'il avait encore plus horreur de cette sale habitude qu'avait Elyas d'arriver toujours comme une fleur là où on ne l'attendait pas. Il n'avait absolument pas prévu qu'il serait là, et il n'aimait pas non plus ce qu'il n'avait pas prévu. Ses doigts se crispèrent nerveusement, ses ongles s'enfonçant dans le cuir chevelu du petit mec. Il aurait pu répondre quoi, putain d'Elyas, il lui avait envoyé un sms pour le prévenir qu'ils comptaient profiter le pause du midi pour aller jouer, et il avait rien répondu. Là il se pointait et il lui demandait, l'air de rien, de laisser son bizutage en plan pour prêter attention aux prouesses d'un morveux qui avait osé lui répondre. Et il s'attendait vraiment à ce qu'il accepte ? Il avait vu la vierge lui. Elle devait pas l'être resté longtemps, héhé. Hm, mais il s'égarait. Se redressant en s'appuyant malencontreusement sur le dos du malheureux, il lança un regard chargé de reproches à son coéquipier, avant de retrouver son sourire. En fait, ce n'était pas si mauvaise idée, ça lui donnerait matière à se montrer véritablement blessant. De toutes façons, il n'y avait aucune chance pour que le gamin soit un jour accepté dans une équipe de basket un peu sérieuse, avec sa petite taille et sa faiblesse physique. Qu'il joue donc dans des clubs d'amateurs qui pensaient que n'importe qui avait sa chance, par qu'il n'y aurait nulle part ailleurs des gens qui l'accepteraient par pitié. Et certainement pas lui. Il ferait mieux de changer de section tout de suite. Qu'il aille donc faire de la gymnastique, ça lui irait bien de faire la pédale avec l'autre chinois, là bas c'était tous des loosers. D'ici là, il ne comptait pas le laisser s'en tirer à si bon compte. Remercier Elyas avait dit Zenko ? Ça avait du lui coûter, de voir son tour être balayé par les élans de charité de l'autre là, mais aussi mécontent qu'il soit, on ne refusait pas sans écouter, sinon, quel genre d'équipe on était, hein ? D'autant plus qu'Elyas n'était pas mauvais du tout pour reconnaître les bons joueurs, après tout, il le considérait comme son rival, bien qu'Emile soit certain d'être meilleur que lui, cela allait sans dire. Ouais, n'empêche que ça le faisait grandement chier. Sérieux, il pensait vraiment que ce...truc ? pourrait avoir une place sur le même terrain qu'un ? Les cheveux bleus avec ça, histoire qu'on le voit bien. Déjà qu'ils se tapaient l'affiche avec Zack et sa tignasse violette, les surnoms douteux allaient pleuvoir si il acceptaient un mec teint en bleu, modèle réduit et gueule de gamin avec en prime une silhouette de meuf. Avec toutes les conneries qu'on racontait sur les sportifs....

_ Le laisser jouer ? T'as fumé mec, il est même pas foutu de t'nir debout !

Pour appuyer ses dires, il attrapa de nouveau le garçon par le t-shirt pour le remettre sur ses pieds. Non, franchement, il était tellement léger, tellement facile à bousculer... qu'espérait-il faire sur un terrain de basket ? Et sur un terrain de n'importe quel sport d'ailleurs ? Il allait se faire écraser, et c'était tout. Un peu comme en ce moment, et encore, il était tout seul à s'en prendre à lui. Mais Emile était généreux, très généreux avec ses amis.

_ Eh Zenko ! Attrape ?

Il éclata de rire en projetant le garçon sur Zenko. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Si Elyas lui demandait d'accorder quelques minutes de son temps à ce merdeux, d'accord, il acceptait, il n'avait aucune raison de penser que son coéquipier voulait simplement sauver la peau de ce pauvre type, après tout ce n'était ni la première ni la dernière fois qu'il le voyait malmener d'autres élèves avec Zenko, et il avait foi en ses qualités de joueur pour savoir que si il s'était permis d'intervenir de cette façon, c'est qu'il avait une bonne raison de le faire. D'accord donc, il le ferait, mais pas tout de suite, pas alors qu'il s'amusait si bien.

_ OK Elyas, j'accepte, mais j'te dis, j'veux pas perdre de temps avec un avorton qui tient pas sur ses jambes. Si il est encore debout tout à l'heure, j'le r'garderait, sinon, j'lui donnerait une bonne raison de rester par terre.

Et comme il était vraiment extrêmement généreux avec ses amis, il ajouta.

_ Tu veux nous aider à le tester ? J'suis sûr que t'en crève d'envie, tu s'rais pas rester caché à me r'garder le secouer si ça t'avait pas amusé...

Il lui adressa un sourire un peu moqueur avant de retourner à son occupation précédente.

_ T'as entendu ma jolie ? Qu'est ce que t'en penses ? Dis, ça te plait mieux que lécher l'parquet, hein ?

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Elyas secoua la tête, décidément ce n'était pas la meilleure idée qu'il avait eut de s'interposer entre Emile, Zenko et leur nouveau jouet. Zenko et Emile le lui avait parfaitement fait remarquer. Le sportif savait parfaitement que ces deux-là n'aimaient pas du tout être interrompu dans leur petite partie de martyr improvisée. Mais le jeune homme ne se démontait pas si facilement. Il voulait voir le bleu jouer, et il obtiendrait gain de cause. Ce n'était pas dans ses habitudes de défendre quelqu'un de la sorte et il devait paraître légèrement bizarre devant ses partenaires car il savait habituellement se taire et abandonner quand son avis ne faisait pas le poids. Mais là c'était différent, il l'avait vu avec le ballon en main et il semblait fait pour ça. Malgré tout ses détails physiques qui portaient en sa défaveur.

En temps normal les activités d'Emile et de Zenko ne l'intéressent pas et il les laisse faire. Après tout le jeune homme n'a jamais prétendu être leur mère et devoir surveiller ce qu'ils faisaient. Ainsi, du moment que ça n'empêchait pas l'équipe de jouer correctement et de bien s'entendre, il ne se mêlait de rien. Cependant, là c'était différent. Si les deux têtes brûlées de l'équipe commençaient à martyriser une potentielle future recrue c'était autre chose. Et ça Elyas ne voulait pas y assister. Donc si ces deux-là voulaient s'amuser avec leur nouveau jouet se serait à un autre moment et pas dans le gymnase. Et s'ils pouvaient en trouver un autre de jouet se serait parfait, mais pour ça Elyas ne rêvait pas trop. Il restait lucide et les pieds sur terre.

-Désolé les gars mais j'insiste. Je désire le voir jouer.

Le jeune homme savait parfaitement que la manœuvre n'était pas sans conséquence mais il saisit tout de même le poignet d'Emile, même si ce dernier venait d'envoyer le pauvre bleu à Zenko.

-Et en bon état.

Il n'y avait rien de menaçant dans la voix d'Elyas. Il souhaitait juste se faire entendre. Le jeune homme n'aimait pas spécialement se confronter à Emile sur ce genre de sujet. Mais le jeu en valait vraiment la chandelle, il en était sûr.

Le jeune homme jeta un coup d'oeil au bleu qui était toujours vers Zenko. Ce dernier méritait sa chance tout autant que les membres actuels de l'équipe avaient eut la leur. Emile et Zenko avaient eut la leur également pourquoi le bleu n'aurait pas la sienne.

Voilà qu'Elyas versait dans la pitié maintenant, ce sera quoi après, le mélodrame ? Il secoua la tête, s'il s'engageait sur cette voie il n'allait pas s'en sortir avec les bourreaux des Volfoni Knights. Après tout leur réputations n'étaient plus à faire.

-Physiquement comme mentalement.

Elyas les connaissait. Trop bien peut-être. Il soupira …


Adam Wiest
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Adam, le gymnase & les membres de l'équipe de basket


Alors que j’aurais dû mourir le crâne fracassé contre les lattes de parquet, un type est sorti de nulle part. Bon, pas forcément de nulle part – je sais, je sais, c’est impossible – mais je ne l’ai pas vu venir, comme une apparition divine. Et cette apparition divine, elle veut me voir jouer. Je n’ose pas y croire. Quelqu’un que je ne pense même pas connaître vient de me sauver des griffes d’une – de deux ? l’autre brun a l’air hargneux aussi – brute.

Des ongles me griffent légèrement et on s’appuie sur moi pour se redresser, mais, bon, ça, passe encore. Ce n’est pas sidésagréable. Un ballon m’arrive dessus sans que je puisse le rattraper, mais je suppose que c’était voulu. Ma peau me picote à l’endroit où il me percute. Je tremble légèrement. Le roux – Jo ? – parle à la Personne qui vient d’arriver en me sauvant in extremis, et me relève en tirant sur mon maillot – je peux lui dire adieu, à ce truc. Je me laisse faire, en bon pantin, attendant la suite des événements avec une patience résignée.

A ce stade, de toute façon, l’arrivée impromptue d’un Sauveur est la meilleure chose qui puisse m’arriver, et c’est fait.

C’est pour cette exacte raison que je le regarde avec admiration, et que je ne vois pas le geste que s’apprête à faire celui qui me tient. Mais je le sens passer, le geste, et vais m’écraser contre le torse de l’autre, « Zenko ».

A nouveau sur mes deux jambes et plus ou moins libre, je commence à reprendre mes esprits et m’écarte rapidement, comprenant que ma seule chance de survie en milieu hostile est de prouver ce que je sais faire. Mon dieu. Avec mes jambes encore tremblantes, ça risque d’être dur. Les battements de mon cœur ralentissent petit à petit, et c’est seulement à ce moment que je me rends compte qu’ils avaient accéléré. Et puis, il se remet soudain à battre plus vite :

_ T'as entendu ma jolie ? Qu'est ce que t'en penses ? Dis, ça te plait mieux que lécher l'parquet, hein ?

Encore une fois, on me désigne au féminin, ouh, que c’est drôle Peut-être devrais-je commencer à m’habituer ? Déjà, je reconnais que l’on s’adresse à moi.

Oui, ça me plaît déjà beaucoup plus, mais je ne pense pas pouvoir émettre un son correct en ce moment. Pas lorsqu’un fin diplomate tente de sauver ma peau pour une raison que j’ignore. Ce serait tout gâcher.

Malgré tout, l’autre là, Zenko, a raison. Du regard, je tente de remercier mon mystérieux sauveur en envoyant une bonne dose d’ondes positives – sans doute les dernières qui me restent.

J’attends que chacun ait fini de parler. Je ne voudrais pas les interrompre, car sous mes airs désinvoltes je tiens tout de même un minimum à ma vie. Doucement, je tente une approche du côté de celui qui me semble me confondre avec une fille, le ballon ayant roulé quelques mètres plus loin.

Pas de ballon, pas de démonstration.

Une fois l’objet récupéré sans difficulté notable et moi suffisamment éloigné – cinq pas, tout au plus – je ne sais pas quoi faire. Je dois les impressionner, je l’ai bien compris. Mais avec quoi ? Mes pauvres dribbles ? Il n’y a personne pour jouer avec moi, mais c’est tout ce que j’ai, alors autant me lancer. Tout de suite, pour ne pas risquer de mettre à l’épreuve leur patience.

D’abord, quelques rebonds hésitants qui résonnent un peu trop fort, puis ma main prend de l’assurance et mes jambes de la vitesse, jusqu’à ce que je me force à oublier les regards sans doute fixés sur moi. Mais ça, ce n’est pas assez pour sauver ma peau.

Ça fait déjà un petit moment que je dribble, et je devine facilement que ça ne suffit pas… Il va falloir que je fasse un petit peu plus d’efforts pour pouvoir repartir en bonne santé. Il me faudrait un adversaire.

Bah, tant pis, je n’ai qu’à improviser. Un panier, peu importe de quelle panière je le tente, est à exclure, je ne ferais que me ridiculiser un peu plus, si c’est possible. Il ne me reste que mes chères feintes, le genre qui énerve et qui marche à tous les coups… Ou presque.

Hm, je n’ai qu’à penser qu’il y a quelqu’un à côté de moi, là. Le salaud veut me prendre la balle. En un mouvement rapide, je mets la balle hors de portée de sa main imaginaire, tentant de maîtriser le ballon comme un magicien son tour de passe-passe , évite tout ceux qui veulent me voler ma précieuse balle, passe en flèche devant eux. Là, c’est bon, je suis hors de portée. Ou presque. Il en reste deux, là, devant moi, ils vont réussir à… non. Il me suffit d’envoyer la balle… juste entre eux deux. Voilà. Ça passe. Simple, efficace. Ils n’ont pas le temps de réagir. Droit sur le plus grand de ceux qui me regardent, sans me poser de questions comme « Devrais-je ou ne devrais-je point attaquer cet énergumène à coups de balle ? »

Une fois mes adversaires terrassés, je me redresse et souffle un peu en croisant les bras. J’étais seul, alors ce n’était pas trop épuisant, mais je suis tout de même en sueur – la pression, sans doute. Satisfait de ma « performance », je marmonne pour moi-même :

« Ça leur apprendra ! »


Bien évidemment, je parlais des joueurs invisibles, et non de mes – de mon ? – tortionnaires.


Waaah ! Wah, wah, désolée DX Je savais pas trop quoi faire avec Adam, et même si j’ai lu rapidement quelques choses sur le basket, ça ne m’a pas avancé plus… Il n’y avait rien qu’il pouvait faire, tout seul et avec sa taille… Donc j’ai essayé de concocter un truc à l’aide des gifs ci-dessous, mais si ça ne vous semble pas assez j’en rajouterais une couche °3°

Spoiler:

PS : La personne sur qui je lance la baballe, je sais pas qui c'est 8D Vous pouvez choisir 8'D

http://pommehina.tumblr.com/
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