XX Assez énergique, il est du genre à lancer des défis, comme «le dernier arrivé paie la bouffe» XX Aime profiter de chaque situation à leur plein potentiel XX Adore gratter des notes n'importe quand et n'importe où XX Vis le plus simplement possible. Tu l'énerves? Il le dit. Il t'aime bien? Il le dit. Pas de sous-entendu avec lui et s'attend à ce que tout le monde fasse comme lui. XX Est considéré comme un peu bénêt, parce qu'il ne réalise pas ce qui «est évident». Comme je viens de dire, il ne fonctionne que par dit. Les non-dits, il se force même pas à les comprendre parce que c'est trop se compliquer la chose XX Accepte tout le monde comme ils sont et s'entend bien avec presque n'importe qui XX Se sous-estime un peu XX Il adore fêter à chaque occasion possible XX A beaucoup de difficulté à planifier et à stresser. Depuis son voyage avec ses amis, il a appris et vis au jour le jour. Il s'organise la journée-même, ce qui fait qu'avec les examens et les travaux il a de la difficulté à se planifier XX Il a un humour franchement cru qui peut choquer choque les âmes sensibles XX Il est d'une nature affable et même s'il peut être dérangeant et considéré comme grossier, il s'adapte à chaque personne. Attention, il s'adapte j'ai dit, mais ne change pas XX Il ne se met presque jamais en colère, il est du genre pacifique comme l'océan

XX Mesure 1,84 mètres XX Yeux bleus trop sensibles à la lumière à son goût XX Cuit au soleil comme un poulet, mais sans l'aspect délicieux XX Il entretient ce qu'il peut de barbe et se fait deux tresses qu'il décore de billes sur le menton XX Cheveux bruns-roux, courte frange, le reste lui arrive au milieu du dos. Dreadlocks partiels décorés de billes aussi et de fils rouges XX Aux oreilles, deux écarteurs et quatre boucles d'oreilles sur le cartilage XX Muscles assez développés, même s'ils n'y paraissent pas trop avec tous les «douchebags» qui évoluent en Floride et possède une très bonne endurance XX Recouvert de taches de son, principalement aux épaules, torse et visage XX Nez droit et retroussé XX Lèvres pleines XX Et oh, attendez, une putain de cicatrice qui lui barre le côté gauche XX Porte très souvent des t-shirts sans motifs particuliers XX Son accoutrement habituel se compose de shorts, de tank-tops et de manches courtes, puisque la température ne permet autrement

«T’es sûr que ça t’intéresse? Ça me fait plaisir remarque bien, mais je veux juste m’en assurer. Tu sais qu’une fois lancé dans quelque chose, je m’arrête plus». Je prends plusieurs cartes que j’ai accumulées pour aucune raison au fil du temps dans des boîtes et je les étale sur la table de la cuisine. Je mets celle de la Floride sur le dessus et après avoir cherché pendant quelques secondes, je pointe du doigt un endroit sur la côte Ouest.

«Ouais, c’est là, Punta Gorda. C’est là que je suis né, une belle ville. Tu devrais voir comment c’est fait, c’est vraiment drôle et étrange. Mais bon, j’crois pas que ça t’intéresse, hahaha. Ouais, je suis né là-bas et j’y ai grandi jusqu’à mes 7 ou 8 ans, j’me rappelle plus trop. Hmmm… 8 ans, c’est bien ça. Je m’y étais fait de bons amis et on y vivait bien. La seule raison pour laquelle on est parti, c’est parce que mon père s’est fait proposer un travail à une banque d’Arcadia et c’était bien payé, beaucoup mieux que ce qu’il gagnait, même si on avait déjà un niveau de vie pas mal. C’est pas la même que celle où il travaille en ce moment, j’ai oublié son nom. Bah quoi, ça fait quand même un bout de temps»!

Je prends mon doigt et à partir de Punta Gorda, je suis la 17 et remonte jusqu’à la ville d’Arcadia. «À Arcadia, ils ont pas bougés. On a bien changé de piaule une fois, mais sans plus. Le père aimait bien l’endroit et monétairement, il grimpait les échelons, mais je crois pas que c’est l’aventure de mes géniteurs qui t’intéresse. En arrivant ici, j’ai eu quand même de la difficulté à me faire des amis. J’étais assez timide comme gamin. Hahaha, je sais, c’est dur à croire, mais j’ai pas toujours été comme ça. Mon premier ami que j’me suis fait c’était un voisin et il a fini par m’initier à sa propre bande d’amis et j’ai vite été adopté. Même si je te dis leur nom, ça te dira rien, tu les connais pas. Je les ai perdus de vue depuis le temps, mais rien de triste. C’est comme ça, on évolue».

«J’ai commencé à trouver mon propre style et malgré le fait que mes parents étaient contents que je sois doué avec la musique et que j’adorais les cours de guitare et de contrebasse auxquels ils m’inscrivaient, ils ont jamais vraiment approuvé mes goûts vestimentaires et musicaux. Mais bon, on a toujours eu nos différents. J’ai fini mes cours et j’ai commencé mon voyage avec des mecs après ma première année à l’université. Mike, je sais pas si tu t’en souviens? Je l’ai rencontré deux ans avant d’être parti en voyage. Tu veux que je te conte ça aussi? Ok»!

«En fait, ç’a commencé après avoir raté ma première année d’uni. Luke, mon père, me voulait en comptabilité. Moi j’ai pas rechigné, il me payait mes cours si j’y allais et on venait de sortir d’une grosse dispute, donc je voulais bien faire. Je te vois bien essayer de t’imaginer moi, dans une classe avec des colonnes de chiffre et essayer de comprendre au milieu de nerds. Nan, c’est pas comme on l’imagine. Y a beaucoup de populaires étrangement, je m’y attendais pas. J’ai complètement coulé mon année, c’était une pure perte de temps. Après que Luke l’a su, il était tellement déçu, on aurait dit qu’il était sur le seuil de me renier. C’est dans cette situation qu’un moment donné, une semaine je crois, j’ai revu Mike et il m’a proposé de partir avec lui et sa bande d’amis. Ils faisaient un groupe de bluegrass mélangé à du punk et pouvaient bien se prendre un membre de plus. Ils voulaient jouer un peu partout et comme j’étais excellent au banjo et que ça collait bien avec le style de leur groupe, j’ai joint c’te bande de joyeux lurons».

«Pense-y, partir de tout ça et juste jouer de la musique pendant je ne sais combien de temps, c’était parfait et ça arrivait pile-poil. J’ai averti maman, je lui ai dit que je m’en allais je ne sais où sur les routes avec des amis pour au moins un an. Tu la connais, je sais même pas comment j’ai fait pour réussir à m’en aller. Même si elle m’approuvait pas trop dans mes choix, j’étais quand même son gamin». Je soupirai. J’ai toujours eu de la difficulté à m’entendre avec mes parents. Ils m’aiment, mais ils m'auraient plus aimé si j'étais plus... normal. Ouais, ça résume notre relation à la perfection. «J’ai pris mon banjo, mon sac à dos et on est parti».

«Bon, je vais pas te dire toutes les villes que j’ai visitées, parce que je m’en souviens plus et que ça serait trop long. Oublie pas que je travaille tantôt et que j’ai pas encore pris ma douche! On est parti vers le nord jusqu’en Georgie et on a zigzagué dans tout le pays. On a fait l’Alabama, le Tenessee, on a descendu jusqu’en Louisiane en passant par le Mississippi et moi j’ai terminé mon aventure en Ohio avant de revenir à la maison. On a été bien reçu la plupart du temps. Le groupe était quand même cool faut dire. Le nom a pas mal changé au fil du temps, ils s'entendaient pas trop là-dessus, mais je crois que le plus populaire et le dernier que je connais, ç'a été Red Tide».

«J’étais déjà pas mal en commençant et j’suis devenu assez talentueux, vu qu’on jouait tous les jours ou presque et que chaque membre était excellent. Et ouais, c’est là que j’me suis pris le coup de couteau. Un bar qui avait l’air sympa et le mec avait trop bu, à Hillsboro. La place s’appelait Ye Old Tavern. J’aurais pas dû essayer de m’interposer et de le calmer. Anyway, après m’être fait ouvert la poire, j’me suis dit que j’en avais assez vu. J’avais adoré le voyage, mais je voulais pas que le mien s’arrête là et je suis rentré au bercail. T’inquiète, j’ai pris mon temps pour revenir».

«Pour payer tout ça? La ferme, j’ai rien volé du tout. Non, j’ai travaillé. Tu savais pas? Surtout sur la construction, c’est le truc. Tu te pointes et tu peux te faire engager pour quelques jours ou quelques semaines si tu fais l’affaire la première journée et ils te donnent ta paie en main propre. Très pratique pour les itinérants. Nan, j’me suis ramassé quelques trésors plutôt. Et j’m’en suis fait voler quelque uns aussi, hahaha. Tu sais à quel point j’aime ramasser les vieux trucs».

Pour revenir à l’histoire qui t’intéresse, j’suis revenu ici en Arcadia et j’me suis dégoté un vieil appart horrible, mais qui demandait pas de bail. Pas d’enquête de crédit, pas de signature, parfait en beau milieu d’année comme ça. J’ai continué à travailler dans la construction, y avait un chantier pas trop loin en bus. J'te jure que ça te met en forme ça. J’ai repris contact avec m’man et p’pa, mais comme tu peux t’en douter, même s’ils étaient contents d’avoir des nouvelles ils m’ont fait un de ces discours interminable sur la prudence, la responsabilité et toute cette merde. Mais bon, je les aime tout de même et faut dire que c’est normal, j’arrivais avec une grosse cicatrice surprise».

«J’ai travaillé durant le reste de l’année et j’me suis rendu compte à ce moment-là que jouer de la musique à tous les jours me manquaient. Je me pratiquais, mais c’était pas la même chose que de jouer avec des gens. S’éclater en se laissant aller au tempo, ça me manquait. Jouer devant des gens aussi. J’ai fini par avoir l’idée d’aller à l’université en musique et j’en ai parlé avec mes parents. Ils étaient pas d’accord au début, mais je leur ai montré et expliqué à quel point j’étais motivé. On a fini par s’entendre et on a passé un marché. Ils me payaient les cours et me versaient un certain montant par mois pour m’aider à vivre et en échange je réussissais les cours, pas d’abandon permis. Comme si j’allais abandonner ça.  En plus, y avait une nouvelle école qui s’était installé de pas trop chère qui était très prometteuse. Assez récente l’institution. C’est comme ça que j’ai débarqué à Volfo».