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 C'est mwééééééééééééééé

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Les plaisirs se ressemblent tous; les douleurs sont douloureuses chacune à leur façon.




Infos
XX Nom : Saerbhreathach
XX Prénom : Aidan
XX Âge : 42 ans
XX Sexe : Mâle
XX Nationalité : Américaine
XX Origines : Lointains ancêtres Hollandais
XX Orientation sexuelle : Bisexuel

XX Statut : Professeur
XX Régime : Demi-pensionnaire
XX Poste spécial : ///
XX Camp : Arcadia

XX Cursus : Professeur de littérature (au lycée donc et dans certains cursus artistiques)
XX Spécialité : Uhuhuhu.
XX Groupe souhaité : Fashions ? Non ? Vraiment ?

XX Rang :
Code:
pas plus de 96 caractères siouplait

Divers & précisions
Adore les tapis, surtout les tapis poilus, même si ça se salit très vite⠠ Ne se présente jamais à l'académie autrement qu'en costume⠠ A un appartement tellement bien rangé qu'il ressemble à une pub Ikea mais un bureau digne de celui d'un gamin de treize ans en période de rébellion anarchiste⠠ Tient plusieurs blogs sur différents sujets qu'il met à jour régulièrement⠠ Déteste les sodas⠠ Amateur de cuisine européenne en général et méditerranéenne en particulier⠠ Se fait souvent porter pâle quand il n'a pas fini de corriger les copies de ses élèves⠠ Très porté sur les pratiques BDSM⠠ N'a jamais voyagé⠠ Aime beaucoup les aliments crus⠠ Met des smileys dans ses mails⠠ A toujours quelques contacts où qu'il aille⠠ Un peu collectionneur, son appartement ressemblerait à un musée si il s'écoutait⠠ Possède un vieux polaroid d'occasion qu'il emporte avec lui quand il va se promener⠠ Célibataire endurci bien malgré lui⠠ Consacre un budget mensuel à l'achat de "matériel personnel"⠠ Fait régulièrement la navette entre Arcadia et Bayonne pendant ses périodes de vacances⠠ Tient les salles de sport en horreur⠠ Pédéraste⠠ Le blanc est sa couleur préférée⠠ Amateur de pâtisseries⠠ Constamment au régime⠠ Sans enfant et le déplore⠠ Pantoufle en jeux-vidéos⠠ Adore les chaussettes mais n'achète que le même modèle de la même couleur pour être sûr de toujours avoir des paires⠠ Dépareille son linge de lit⠠ Déteste inviter chez lui⠠ Toujours embarrassé lorsqu'il s'agit de faire des cadeaux⠠ A longtemps entretenu une correspondance passionnée à propos des hérons cendrés avec un ornithologue français⠠ Ecrit et parle un peu le gaélique⠠ Préfère être trempé qu'utiliser un parapluie⠠ Il n'en possède d'ailleurs aucun⠠ Commence pas mal de séries et d'animes mais ne les finit jamais⠠ Aime beaucoup les enfants⠠ Et leurs jouets aussi d'ailleurs⠠ Fait quelques aquarelles et dessins à partir de ses photos⠠ Dort en position fœtale⠠ Ne peut pas fermer l’œil si il entend un moustique dans sa chambre⠠ Achète des bonbons qu'il met dans les boîtes au lettres des habitants de son immeuble⠠ Possède une planche originale dédicacée de Franck Miller qu'il ne peut pas s'empêcher de regarder à chaque fois qu'il ouvre son bureau⠠ Boit son thé, café ou chocolat dans la tasse sale de la veille⠠ A souvent froid aux pieds⠠ Met le couvert en bonne et due forme même si il mange tout seul⠠ A toujours des fleurs ou des plantes chez lui⠠ Achète des coussins de manière compulsive⠠ Plein de scrupules dès qu'il faut planter une punaise ou un clou dans un mur de son appartement⠠ Admire les gens qui travaillent dans des hôpitaux⠠ Trouve Drago Malefoy sexy⠠ Passe la Saint Valentin à déprimer⠠ Aimerait mettre des gifs pourris dans les diaporamas de ses cours⠠ Addict du lait chaud à l'eau de fleur d'oranger⠠ Met du sirop dans son thé⠠ Préfère les femmes à petits seins⠠ Ce qui ne l'a jamais empêché de fantasmer sur Lara Croft⠠ A ses chouchous en cours et tout le monde le sait⠠ Tactile⠠ Critique ouvertement ses collègues⠠ Nage très bien le crawl⠠ Était sensé avoir un piercing à chaque téton mais s'est arrêté à un seul parce qu'il était trop douillet pour le second⠠ Garde ses fenêtres ouvertes même par temps de pluie⠠ Ne regarde pas le journal télévisé⠠ Nargue ses élèves en mangeant pendant les cours⠠ Envoi des fleurs à sa sœur aînée pour la fête des mères⠠ Ne tombe que très rarement malade⠠ Cultive un bac de plantes aromatiques sur son balcon⠠ Reluque Amaury⠠ Voulait devenir paléontologue⠠ Dort sur son canapé quand il est déprimé.

• Histoire
"Dans notre esprit, il y a une petite pièce dans laquelle nous stockons le souvenir de toutes ces occasions perdues. Une pièce avec des rayonnages, comme dans cette bibliothèque, j’imagine. Et il faut que nous fabriquions un index, avec des cartes de références, pour connaître précisément ce qu’il y a dans nos cœurs. Il faut aussi balayer cette pièce, l’aérer, changer l’eau des fleurs. En d’autres termes, tu devras vivre dans ta propre bibliothèque. "

Il n'avait pas à se présenter.
Il était heureux de voir que c'était finalement Jushirô Himeruya qui avait repris les rênes de l'académie, et il était tout aussi heureux de ne pas avoir eu à faire des pieds et des mains pour y retrouver un poste. Son poste. Apparemment il avait été en ballottage depuis qu'il était parti et aucun des professeurs n'avait guère fait plus d'un an ou deux à Volfoni. Il fallait reconnaître qu'ils étaient difficiles au lycée. Pas autant qu'au collège, bien sûr, mais repenser à ses premiers mois dans le secondaire suffisait à raviver le souvenir de très mauvaises expériences. Enfin, qu'importaient les raisons, qu'importaient les cas désespérés qu'il aurait sans doute à porter à bout de bras pendant toute l'année, il était à Volfoni et beaucoup trop de choses avaient changé depuis la dernière fois pour qu'il se sente ici chez lui en franchissant le portail de la grande propriété. Sa première journée. Cela avait quelque chose d'excitant, comme pour les élèves, d'arriver dans un nouvel établissement. Il allait pouvoir donner une impression complètement fausse et terrifiante pour le premier cours, distribuer les sempiternels formulaires où il préférait poser des questions idiotes ou dérangeantes que réclamer des informations aussi impersonnelles qu'inutiles. Son tableau serait tout propre et ses craies toutes neuves. Il adorait les craies neuves. C'était à Volfoni qu'il avait trouvé son premier emploi en tant que professeur quand il était revenu aux USA. Déjà à l'époque, le directeur s'intéressait davantage aux candidats pédagogues qu'à ceux campés sur la maîtrise de leur matière. Sans doute aussi que son charisme et sa belle gueule avaient joué durant l'entretient d'embauche. Indéniablement, même. Il fallait bien avouer qu'il le voulait, ce poste, et qu'il n'avait pas été radin ni sur son CV ni sur les belles inflexions que pouvaient prendre sa voix quand il voulait quelque chose.

***

Quand tu es gosse, on te dit que si tu veux faire le travail que tu aimes, il faut que tu ais de bonnes notes. Cela n'a jamais était autant vrai qu'avec Aidan. Il n'a jamais été le meilleur mais il a toujours été parmi eux. Pas assez bon pour qu'il excelle dans un domaine plus qu'un autre en vérité, il était simplement très bon partout. Il était gentil aussi, certes un peu silencieux, de plus en plus, mais en classe il n'y avait vraiment pas de quoi s'en plaindre. L'élève modèle, celui qui n'oublie jamais ni son cahier ni de faire ses devoirs, parfois un peu agaçant à avoir déjà fait de son côté le travail donné en classe, poli et respectueux, qui ne fait pas de vagues aux récréations, qui sait ne pas créer de conflit sans se laisser marcher sur les pieds pour autant. Et bien voilà, être un élève exemplaire, ça paye. Peu importe si il y a toujours un ou deux imbéciles pour te traiter de fayot, et ce peu importe l'endroit. De lèche-cul, quand on monte dans les classes et la vulgarité. Après quand il faut sortir les bulletins de toute une vie pour obtenir une place ou une bourse, tu sais que tu as eu raison de ne pas essayer de ressembler à tes amis branleurs, fussent-ils aussi adorables qu'Enzo et Manuel.

***

Si les portes pouvaient hurler, elles le feraient sans doute à chaque fois que Triona lui rend visite. Cette fille sait frapper aux portes, et sans doute un peu trop. Elle n'a jamais fait de sport et c'est peut-être pour cette raison qu'elle est aussi brutale, trop d'énergie en elle. Lorsqu'elle était plus jeune et qu'Aidan devait la surveiller, c'était toujours lui qui finissait par pleurer, malgré qu'elle fusse de quatre ans et d'une bonne quarantaine de centimètres plus petite que lui. Elle était bruyante, harcelante, exaspérante, maladroite, emportée et capricieuse et elle l'est malheureusement toujours alors quand elle vient le voir, il met soigneusement hors de sa portée tout ce qui pourrait souffrir d'un contact immédiat avec un séisme de magnitude 7. Il lui apparaît toujours aussi surréaliste qu'avec un tempérament pareil elle ait pu devenir orfèvre, mais cela c'est une autre affaire. La seule affaire qui préoccupe Aidan vis-à-vis de Triona, c'est d'être là. Qu'elle fasse ce qu'elle veut, qu'elle devienne trapéziste, caissière ou tueuse à gages, il sera là. Qu'elle soit ruinée par des déceptions amoureuses, à la rue et sans emploi ou maîtresse de l'univers, il sera là et ce qui compte c'est qu'elle sache qu'il le sera toujours.
Dans une famille, quoi que disent les parents, il y a toujours des préférences et sur ses deux soeurs, Triona est la préférée d'Aidan. Ce n'est pas à elle qu'il téléphone tous les deux jours, ce n'est pas à elle qu'il rend visite quand il a des vacances, pas à elle qu'il envoie de gentilles lettres ou des cadeaux pour lui remonter le moral, parce qu'avec elle il n'y a pas besoin. Elle est plus jeune, elle le faisait pleurer quand ils l'étaient tous les deux, de colère et de frustration parce qu'elle était ingérable, mais c'était aussi elle qui le consolait et qui l'aimait le mieux. Et quand on est aimé, on ne peut qu'aimer en retour, n'est-ce pas ?

Shevon c'est autre chose. Shevon, avant d'être elle-même, elle est la grande-soeur, la maman de substitution et la maman tout court aussi maintenant. Elle est toujours pour les autres avant d'être pour elle-même et pour Aidan, avant d'être sa soeur, elle est la femme qui lui fait pitié. Il l'aime, là n'est pas la question, mais la voir avec ses poches sous les yeux et ses gosses intenables dans les bras, ça lui fend juste le coeur, alors il est là pour elle aussi, mais autrement. Avec elle, il faut être là physiquement, il faut être présent, il faut essayer d'être un point d'appui pour qu'elle ait autre chose que son petit corps où se reposer, il faut être les grands bras qui serrent fort quand elle a besoin de pleurer, il faut être le corps, tout simplement. Cela pourrait-être n'importe qui d'autre, elle a juste besoin de soutient et elle l'a lui. Parfois il aimerait se soustraire à sa condition de frère pour ne pas avoir à être continuellement celui vers qui elle vient pleurer mais il ne sait pas lui dire non. Il est là, il est fort, il n'a pas l'excuse d'une famille dont s'occuper ou d'amis à aller voir pour lui échapper, il est ce ont elle a besoin quand elle en a besoin. Il ne lui en veut pas, c'est comme ça, et il comprend qu'elle ait besoin de lui mais souvent, il voudrait qu'elle lui foute un peu la paix. Elle en profite un peu, il le sait. Il sait aussi qu'elle se sent coupable de faire appel à lui sans cesse et de prendre son aide comme un du et non pas comme un cadeau, et il ne peut pas lui en vouloir pour cela non plus. Elle ne lui a jamais vraiment pardonné, voilà ce qu'il y a. Ils ne s'en parlent pas, ils ne se parlent pas vraiment en fait, mais c'est là, il le sent, il le voit dans ses yeux, parfois.

Shevon elle n'est pas orfèvre, ni prof, elle a un boulot de merde parce qu'elle n'a pas pu faire d'études. Lui il est parti en France parce qu'il a eu des bourses et parce qu'il a refusé d'abandonner l'université pour travailler. Il l'a plantée là avec leur père et Triona à gérer pendant qu'il a passé certaines des plus belles années de sa vie sur le vieux continent à se gaver de bouquins et de culture classique. Normal qu'elle lui en veuille pour ça aussi. Oh, il n'a pas vécu à son crochet, il a travaillé bien sûr, mais il n'a vécu que pour lui alors qu'elle se retrouvait à devoir vivre à la fois pour son père et sa petite soeur, qu'elle ne se retrouvait elle-même que le soir avant de s'endormir. Elle s'est toujours sentie investie du devoir de rendre la vie belle à tous ceux qui l'entouraient, quitte à y flinguer sa santé et son moral. Elle a apprit aussi à ne pas faire confiance, parce qu'elle a bouffé trop de désillusions pour croire encore qu'on puisse compter sur les autres. Shevon c'est la femme qui a mangé tous les plâtres pour que ses cadets puissent vivre comme ils l'entendent. C'est le barrage qui retient le flot d'emmerdes qu'un père veuf et dépressif peut être pour que les autres n'aient pas à se pourrir la vie avec ça. Elle prend tout sur elle et elle va craquer, c'est sûr, si elle prend tout sur elle seule. C'est pour ça qu'Aidan est là. Pour consolider le barrage.

***

"Je pensais à vendre la maison pour me trouver un appartement en ville. Ce serait plus pratique. Qu'en penses-tu ?
_ Mmh, pourquoi pas. Si tu penses que c'est la meilleure solution."

Elle était là, sa rengaine. La meilleure solution. Toujours faire au mieux, et quand il s'agissait du mieux des autres, il préférait ne pas avoir à donner son avis. Shevon fit la moue à cette réponse qu'elle connaissait bien et fit claquer sa langue en guise de désapprobation. Elle savait très bien ce qu'il en pensait mais elle aurait aimé l'entendre de sa bouche, au lieu de quoi il se contentait d'éviter sa question.

"Et toi, qu'est ce que tu vas faire ?"

Il prit le temps de tremper un biscuit dans son thé au gingembre avant de lui répondre.

"Qu'est ce que je devrais faire ?"

Une nouvelle moue et elle se laissa tomber contre le dossier de son fauteuil. Cela faisait des années déjà que leur père n'était plus franchement capable de s'occuper de lui tout seul et qu'ils s'organisaient plus ou moins pour le prendre à charge lorsqu'ils en avaient la possibilité. Aidan passaient ses vacances à ses côtés et Shevon quasiment tous ses week-end.

"Il ne pense même pas à payer ses factures. J'ai pas envie qu'on lui saisisse la maison parce qu'il aura oublié de regarder son courrier.
_ Ah. Quand même.
_ Ouais, ça devient un peu critique là. J'me disais qu'on pourrait peut-être le placer en maison de retraite mais t'as vu ce que ça coûte ?
_ Oui, j'ai vu.
_ Ah, toi aussi t'y pensais.
_ Mmh."

Ils regardèrent tous les deux par la fenêtre, comme si le jardin au dehors pouvait leur apporter une solution. Evidemment, il n'en fut rien, mais ils n'en continuèrent pas moins de suivre les paresseux mouvements des buissons d'hortensias. Dans la tête de Shevon grondait la houle de tous ses problèmes, dans celle d'Aidan la haute digue qui retiendrait tous ceux qu'elle essayerait de lui mettre sur les bras.

***

Sa valise était toujours l'une des premières à apparaître sur l'immonde tapis roulant de l'aéroport de Bayonne et il ne pouvait que s'en réjouir car il détestait les aéroport en général. Et celui-ci en particulier. Elle n'était pas bien grande, jamais bien lourde, il ne prenait que le minimum nécessaire, c'est à dire les copies qu'il avait à corriger, les cours qu'il avait à préparer et son ordinateur. Il avait tout le reste dans la maison de son père où il laissait des affaires d'une fois sur l'autre. Aidan aurait mieux aimé passer les vacances de pâques chez lui, peut-être pas seul, à prendre un peu de temps pour se poser devant sa console avec une boîte de pâtes de fruits et le dernier Halo mais enfin, ce n'était pas possible. Ni pour cette fois ni pour les autres, et il ne s'autoriser à ne le déplorer qu'une seule. Son père ne l'attendait pas dans le hall : il avait progressivement arrêté de le faire, pas plus qu'il ne se souviendrait sans doute de l'heure à laquelle son fils était sensé arriver. C'était sans importance, le taxi dans lequel il était monté avait meilleure conversation.
Il parlait de Mercedes et Aidan aimait bien les Mercedes.

***

"Dis, tu parles toujours à ton ornithologue là ?
_ Damien Bourgeois. Oui pourquoi ? Tu as besoin de conseils pour gérer la perruche calopsitte qui te sert de copain ?
_ Arrête, Joshua est un mec adorable, tu l'as vu qu'une fois.
_ Oui, et il broutait cul nu le tapis de ton salon le soir du Nouvel An. Non pas que je garde une image de lui déplaisante, mais un peu bovine je dois bien l'avouer.
_ Aha ! Ouais non, on m'a commandé une parure uniquement en argent et du coup je me demandait si j'pouvais pas gratter des infos intéressantes pour les lignes et les motifs. Pas le genre j'ai tapé "piaf" sur google images, tu vois le genre.
_ Je vais lui envoyer un mail pour lui demander de la doc si tu veux.
_ T'es un amour.
_ Enfin non, voilà son mail, demande-lui toi-même. J'aimerais pas rompre notre belle correspondance papier avec un mail.
_ Euh... ok. Merci."

***

Une lettre de Damien.
Il l'avait attendue longtemps celle-ci. Pas que leur correspondance soit très régulière mais il vérifiait tous les matins sa boîte aux lettres avec l'espoir d'un gamin qui attend une réponse à la lettre qu'il a envoyé au Père Noël. C'était excitant d'entretenir une correspondance à l'heure de l'instantané, trouvait-il, et il essayait d'en convaincre ses élèves, sans grand succès. Cette fois ci et malgré l'attente, il était un peu déçu en reconnaissant l'écriture de son ami sur l'enveloppe. Il avait espéré autre chose, à demi, il fallait bien le dire, mais il avait espéré quand même. Il remonta nonchalamment chez lui et abandonna la lettre sur la table du salon sans même l'ouvrir. Il avait besoin d'un chocolat, d'un bon chocolat avec de la cannelle, de la chantilly par dessus recouverte de chocolat en poudre et avec une petite meringue, voilà, mais évidemment il n'avait pas de petites meringues sous la main, il allait falloir s'en passer.
Recroquevillé sur son canapé, sa tasse dans les mains, il regardait ses orteils. Observation fascinante si il en était, à peu près autant que le hortensias du jardin de Shevon. Il allait bien falloir admettre le fait qu'il ne pourrait sans doute pas réparer sa connerie. Il voulait bien faire le premier pas mais il ne pouvait guère faire davantage que lancer des occasions, si personne ne voulait les saisir, il n'allait pas aller chercher les gens pour les prendre entre quatre yeux alors qu'on cherchait manifestement à le fuir. Cela aurait sans doute été malvenu et absolument égoïste car c'était bien lui qui avait des regrets après avoir merdé, peut-être qu'on s'en remettait bien et même très bien sans lui.

***

"Je ne sais pas.
_ Vraiment ?
_ Vous m'avez rarement entendu dire que je ne savais pas, n'est-ce pas ?
_ La première fois vous saviez pourquoi vous étiez là.
_ Peut-être suis-je ici pour retrouver ce que je ne sais plus ?"

***

Le silence.
Il prenait parfois les deux fils de Shevon en vacances chez lui quand elle avait besoin de se reposer un peu, c'était ses vacances à elle. Le grand était un grand, il avait quatorze ans et il n'avait déjà plus envie d'avoir quelqu'un dans les pattes. Il passait la journée dans la chambre avec son casque et son ordinateur, sur des réseaux sociaux, des chats ou des jeux, Aidan n'en savait rien et il ne lui en disait rien non plus. Le plus jeune, c'était autre chose. Dans l'appartement, on n'entendait que les rires étouffés de l'aîné par moments, à travers la porte de la chambre d'ami, une page de Samarcande qu'Aidan tournait lentement, et le grattement des craies colorées sur une feuille de papier. Le cadet de Shevon était sourd et, comme si il avait eu peur que cela s'entende, il plongeait le monde autour de lui dans le silence. Son monde de silence. Cette idée selon laquelle il apportait le calme comme un diffuseur de parfum ses effluves chimiques plaisait bien à Aidan, il avait d'ailleurs commencé à écrire une petite nouvelle là dessus. Mais en ce moment, il n'avait pas besoin de silence, et il en avait encore moins envie. Il avait accueilli ses neveux chez lui en espérant qu'ils le distrairaient de ses pensées malheureuses mais ils avaient été comme à leur habitude : accessoires.
Aidan ne lisait pas vraiment, il se contentait de tourner régulièrement les pages à peu près toutes les cinquante secondes. Il s'ennuyait d'un livre qui parvenait le plus souvent à le tirer de ses passes moroses, et c'était à l'en dégoûter. Il finit par le refermer d'un geste vif qui fit relever la tête au diffuseur de silence qui reprit tranquillement son coloriage. Voilà pourquoi il n'avait jamais voulu enseigner en école primaire : les gosses ne comprenaient rien. On pouvait leur donner un coloriage en leur demandant de colorier la fleur en bleu et le papillon en rose et l'on se retrouvait immanquablement avec un tas de gribouillis. Il tournait en rond dans son propre appartement, à se sentir épié où il allait, alors il alla à la cuisine, se prépare un thé au jasmin qu'il sirota sans grand plaisir en regardant par la fenêtre. Il était là, ils étaient là, dans la même ville, et il pensait à lui en se demandant si il faisait de même, en l'espérant et en ne l'espérant pas vraiment parce qu'il ne s'imaginait que trop bien de quelle nature pouvaient être ses sentiments à son égard.
Finalement, il abandonna sa tasse à demie vide sur le comptoir, rejoignit son neveu à la table du salon où il lui prit tous ses coloriages et les mit à la poubelle. Le pauvre le regardait avec des yeux un peu décontenancés et lui ne maîtrisait absolument pas le langage des signes. Pas grave. Il prit une bonne quantité de papier blanc dans la réserve de son imprimante et s'installa à la table où ils dessinèrent toute la fin d'après-midi.

***

Saevtfgbbfèyuehnexdgnj.
Oui, c'était presque ça, songea-t-il en consultant le mail de l'un de ses anciens élèves. Le professeur au nom imprononçable et surtout, impossible à écrire. Il suffisait de lire pourtant, et cela rentrait tout seul, mais il n'y avait qu'une personne qui avait vraiment fait cet effort. Un soupir et il s'attela à la réponse. Oui, il revenait enseigner à Volfoni, qu'il cache donc un peu sa joie, il allait en rougir. Une main sur son visage avant qu'il ne se perde à nouveau dans la contemplation de son plafond. Il n'était pas sûr d'avoir fait le bon choix. C'était le meilleur, il ne se permettait aucun doute là dessus, mais il n'était pas bon, il était simplement le moins pire.

***

"Et vous pensez que vous allez retrouver ce que vous avez oublié ?
_ Ce que j'ai perdu. Je compte retrouver ce que j'ai perdu."



• Physique
"Ce n'était pas mon bras qu'elle cherchait mais un bras. Ce n'était pas ma chaleur qu'elle cherchait mais une chaleur. J'étais gêné de n'être que moi."

Aidan ressemble à un de ces vieux marins qui fument leurs roulées à la proue de leur bateau, qui en connaissent tous les gémissements, les craquements, et tous les coups de la mer qui cabre sous la coque. Le pont d'Aidan, c'est son estrade. Il semble taillé pour son travail, ou dessiné par lui avec le temps, dans ses costumes élégants et impeccables, ses gestes et ses intonations, même dans sa voix et son sourire, modulés par les intempéries auxquelles ils doivent faire face. Il porte sa vie sur lui, c'est ce qu'il dit et ce qu'il pense, et sa vie est blanche, douce et bien entretenue. Certains jours elle sent l'ambre et d'autres le santal ou la bergamote, parfois même un peu la rose ou le jasmin.
A le voir on n'a pas forcément envie de le connaître, c'est comme si il portait tout sur lui, ouvert aux yeux de tous, et on lui pose rarement de questions sur ce qu'il fait en dehors de son activité professionnelle tant cela semble évident. Musclé sans que cela en devienne particulièrement impressionnant, juste ce qui est nécessaire pour accrocher le regard et le faire remarquer : il doit pratiquer dans les salles de sport ou posséder un vélo d'appartement, il n'est pas bien bronzé. Célibataire vu le soin qu'il porte à ses cheveux et à ses mains : il ne se permettrait sans doute pas d'aller aussi régulièrement chez le coiffeur si il vivait avec quelqu'un, ou alors il est homosexuel. Sans enfant : c'est évident.
Il fait un peu acteur, ou couverture de magazine, mais en plus imparfait, ça le rend humain, c'est parfait. Il est aussi à l'image de son appartement, tout est accordé, tout est impeccable. Il n'y a que le bureau qui.... ah, le bureau. Il n'y a pas de bureau en bazar dans l'apparence d'Aidan, pas de sourcils broussailleux ou de faux-plis dans ses chemises, il semble dénué de ces cabines de capitaines qui font rêver, pleines d'objets exotiques et hétéroclites. Cela ne l'intéresse pas que l'on ait envie de chercher au delà de ce qu'il prend tant de soin à montrer. Mais Aidan est un marin et il cache ses secrets et ses trésors sous sa casquette de vieux loup-mer trop prévisible. Un de ses trésors est en argent, et il le cache sous sa chemise, autour de son téton.



• Caractère
"Il y a des choses, tu sais, qui deviennent fausses dès qu'on en parle."

Un autre de ses trésors est autour de son doigt en permanence. Autour de son index gauche précisément.
Aidan a toujours préféré porter ses bagues au pouce ou à l'annulaire mais il faut croire que ce dernier endroit à tendance à lui attirer des questions à propos de fiançailles dont il se passe de bon coeur. Rien à voir avec une alliance pourtant, c'est une chevalière en argent, dont le centre du chaton est en or, ou plu probablement un alliage avec de l'or, parce qu'à l'époque où il a été réalisé, son créateur ne roulait pas franchement dessus. Mais c'était un cadeau, un cadeau fait de ses petites mains, lors de son apprentissage en orfèvrerie, alors le moulage était maladroit, l'objet irrégulier... Qu'importait, il ne s'en était jamais séparé.
Sur le chaton, une Marie, très probablement, à genoux, serrait entre ses bras un petit Jésus et, même si l'image était grossière et ses personnages sans visage défini, elle était stable dans son petit ovale de métal, modelée sans tremblements. Tout pourrait arriver, les tempêtes pourraient bien hurler, le monde se déchaîner autour d'eux, la vierge ne lâcherait pas son enfant. Qu'importaient le gel, les sécheresses et les maux du monde, elle se dresserait comme un rempart entre son fils et lui et il n'aurait jamais rien à craindre, caché contre elle.
Elle n'allait qu'à lui, c'était ce qu'on lui avait dit, à Aidan, qu'elle n'allait qu'à lui. Il n'avait aucun mal à comprendre ce que cela voulait dire et si le message lui avait paru de mauvais goût, le cadeau l'avait touché et il se prenait souvent à l'admirer lorsqu'il s'ennuyait derrière un bureau. Elle n'était pas toute neuve, même en l'entretenant régulièrement il ne pouvait empêcher les marques noires dans les creux du métal, certains détails de l'image avaient été polis à force de frottements mais qu'importait, elle pourrait bien s'effacer qu'elle continuerait de serrer son fils dans ses bras.

En réalité, elle ne lui allait pas spécialement.



• Derrière le tas de pixels
XX Pseudo : Octave
XX Âge : 19 ans
XX Comment as-tu atterri ici ? (ouais on se tutoie pour cette question) : On a construit notre maison tout autour, et maintenant, c'est ici 0/*
XX C'était long de lire tous les sujets annexes ? : Bah, euh, comment dire ?
XX Des trucs à changer ? : N'hésitez pas à répondre à cette question.
XX Code de validation :
XX C'est chiant les fiches, pas vrai ? : Bah euh, ça dépend des fois.
© Volfoni
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Espèce de métrosexuel ! Où est le respect pour les transports en commun ?!
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J'ai finiiiiiiiiiiii .3.
Jushirô Himeruya
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Jushirô Himeruya
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Fonction : Directeur
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non pas gg
« après mille ans de rédaction... \0/ »

✓ Tu es validé !

Alors alors alors.
Je vais essayer d'être bref mais bon, tu me connais, c'est bien pour ça que c'est pas moi qui m'occupe des fiches. Ça, et parce que je suis sans pitié aussi. Ewi. Dommage. En plus je dois aller te chercher à la gare dans vingt minutes à peu près BERF.

Aidan est beau. Aidan c'est Monsieur Parfait. Et ça lui va comme un gant. On ne peut pas dire que ce n'est pas ce que je voulais parce que c'est exactement ce que je voulais. Ce mec a des torts, des torts immenses, mais il n'est pas mauvais et chacun de ces torts est équilibré par une qualité, un bonus, et Dieu sait qu'il en a beaucoup, des bonus. Aidan est un salopard qui sait parler mais plus que ça, c'est un salopard honnête et pas malintentionné. Maladroit, imbécile question relationnel, mais honnête et juste. C'est ce qui me plait le plus chez lui.
Dommage qu'il n'y ait pas plus de précisions contrebalancées. J'aimais beaucoup l'idée, finalement retirée, qu'il soit nul pour bricoler l'électricité. Il aurait simplement fallu compléter avec un "mais il sait bidouiller tout le reste et est un bricoleur doué". Dommage que tu n'aies pas montré ici à quel point il avait tout du gendre idéal, du gentleman, du parfait. Tu le dis toi-même : la perfection, c'est l'équilibre qu'on obtient en énumérant nos qualités et nos défauts, nos atouts et nos faiblesses. C'est un tout. Ça aurait pu être plus complet, mais je conçois (tout à fait) que ce soit très dur à atteindre au stade de la fiche de présentation. Joue-le, joue-le à fond, et je suis convaincu que tu arriveras à de très belles choses. De toute façon je serai là pour te hurler dessus si jamais tu n'y veilles pas.

Après, j'aurai tendance à en demander plus, mais ça c'est parce que j'aime ton écriture et ta façon d'exprimer les choses. C'est dingue ce que tu joues bien les personnages que tu aimes, même s'ils se ressemblent. T'as deux modèles de jeu, mais tu les maîtrises. Ça me renforce dans l'idée que tu devrais essayer encore autre chose mais ça ça n'a pas sa place ici.
Dommage aussi pour ton absence de relecture, y'a des fautes qui traînent. Conjugaison principalement, t'oublies de conjuguer et tu laisses -er, c'est un peu dégueulasse mais c'est juste que tu relis que dalle.
Question, tu sais écrire Saerbhreathach sans copier/coller ? Moi j'ai encore du mal.
Ouais non en vrai j'ai rien de plus à dire sinon qu'il faut que tu écrives avec pour le maîtriser. J'ai face à moi quelque chose de complet sans être abouti et je crois qu'Aidan est fait pour être vu agir. Fais attention avec ton lien principal, ne te ferme pas les portes comme un con et va voir ailleurs parce que c'est pas interdit. Je t'ai suffisamment bavé dans les oreilles ce genre de trucs pour savoir ce que tu as à faire maintenant.

Aller dégage.
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C'est mwééééééééééééééé
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