[FLASHBACK] Petit Emile deviendra grand. [Emile J. B. Evans & Jushirô Himeruya]

Jushirô Himeruya
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Jushirô Himeruya
Âge du perso : 52 ans
Activité : Directeur
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Poste spécial : Professeur d'escrime du cursus Théâtre
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« Des bouts de chou qui grandissent vite.


Fatigué.

Fatigué d'avoir à courir partout. Il avait beau adorer son métier, Jushirô n'était pas habitué à ce train de vie. L'épée lui manquait, parfois, et les rares descentes qu'il arrivait à faire avec le cycle Théâtre ne lui suffisaient pas vraiment. Quelque part la compétition lui manquait, mais il était très heureux d'avoir eu la chance de parvenir jusqu'à Volfoni, de devenir professeur, et puis aujourd'hui directeur. Une consécration qu'il avait encore du mal à assimiler.
Cela faisait un peu plus de deux mois maintenant. Deux mois qu'il avait été promu directeur de la prestigieuse académie Volfoni. Sa femme n'en revenait pas. Ses enfants étaient fiers de lui. Enfin, Toshiko était fière, et Gabriel commençait à comprendre ce qu'il se tramait autour de lui. Les premiers mots, les premiers pas, et cette bouille irrésistible qui commençait à se transformer et à lui ressembler de plus en plus. Il les adorait, tous les trois. Jushirô en était fou. Mais les responsabilités, il n'en avait pas l'habitude. Et ça l'épuisait.

Quand la secrétaire eut quitté le bureau, le jeune directeur s'étala sur son bureau avec une grâce pachidermique. Fatiguéééé. Et puis il regarda l'heure sur la pendule en face de lui, juste au-dessus de l'encadrement de la porte. Il n'avait plus de rendez-vous cet après-midi. C'était Mercredi, il voulait profiter de son fils, mais avait encore quelques affaires de dernières minutes à régler. Notamment un cas un peu particulier. Un nom qui revenait un peu trop souvent à ses oreilles, et pas pour de bonnes raisons.
Accueillir les délinquants était une chose louables, mais encore fallait-il les supporter. Jushirô pouvait comprendre le désir de son prédécesseur de s'éloigner de la politique de réinsertion établie à l'origine par la fondatrice de l'établissement. Ils étaient épuisants, il fallait absolument avoir des élèves sur qui compter, des élèves à féliciter pour leur assiduité, leur courtoisie, leurs résultats scolaires éblouissants, divers domaines dans lesquels les racailles comme on les appelait ici n'excellaient pas. Mais lui, tout particulièrement, ne faisait aucun effort. Et cela commençait à devenir sérieux.
Énième baston sur le compte d'Emile Jordan Evans, du cursus Basket. On lui avait dit qu'il était brillant dans son sport, complètement à la ramasse partout ailleurs, et la rumeur était fondée. Il avait déjà envoyé plusieurs élèves à l'hôpital, s'en était pris au personnel et même aux professeurs à plusieurs reprises, et le renvoi le menait par le bout du nez. Mais ça, il l'ignorait encore. Jushirô pensa à Gabriel. Il se dit que si ça se trouvait, plus tard, il deviendrait comme cet Emile, un vulgaire délinquant. Pourtant, il avait beau vouloir s'en convaincre, le directeur refusait inconsciemment de croire que ce jeune homme était un pourri par gratuité. Peut-être avait-il été poussé à réagir de la sorte étant plus jeune ? Il avait vécu dans le Texas, Jushirô n'avait pas besoin d'y mettre les pieds pour savoir qu'ils vivaient encore au Far West, là-bas. Peut-être même qu'Emile avait déjà tenu une arme à feu, qui sait. Quoi qu'il en soit, il fallait le prévenir de sa situation déplaisante, et en discuter sérieusement avec lui.
Et pour ce faire, Jushirô décida de descendre de son bureau pour aller, presque, sur son terrain.

Il finit sa tasse de café, la laissa moisir sur son bureau. De toutes façons, il remonterait chercher ses affaires avant de rentrer chez lui. S'équipa seulement de son stylo fétiche, un cadeau d'Aeviera, prit sa veste légère, l'enfila, et ferma la porte derrière lui. Les couloirs étaient vides, et pour cause : malgré la légère brise il faisait bon, dehors, et tous les élèves profitaient du soleil pour se balader, ou aller s'entraîner pour les plus courageux. Tous, sauf un. Parce qu'il était collé. L'après-midi entière. Sans doute que voir le responsable de cette punition le rendrait fou de joie, ça, à n'en pas douter. Mais au moins, ça lui ferait un peu de compagnie pour discuter.
Malgré ses quelques difficultés pour se retrouver dans l'espace, Jushirô trouva la salle d'étude assez rapidement et ouvrit la porte en prenant la peine de frapper au préalable. Dans la pièce, pas un chat, excepté une âme esseulée assise derrière un bureau tout petit et très laid et un surveillant à l'air aussi aimable qu'un gardien de prison. Dès qu'il aperçut son supérieur hiérarchique, l'homme d'une trentaine d'années bondit de sa chaise et le salua d'un signe de tête qui se voulait respectueux. Cela ne le changeait pas tant du Japon, en soi. Puis il lui fit signe de quitter la pièce, souhaitant s'entretenir seul à seul avec le détenu. Le surveillant s'exécuta, et il n'en restèrent que deux.
Il était au second rang, assis à la table pile en face du bureau du surveillant. Peut-être avait-il déjà levé les yeux, quoi qu'il en soit, il avait le regard rivé sur sa feuille, à peine gribouillée. Sans bruit, Jushirô vint s'asseoir sur la table devant lui.

- C'est long, tu ne trouves pas ?

Un temps. Capter son attention avant tout.

- Ne penses-tu pas que c'est suffisant ?
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Connard de dircteur.
C'est lui qui m'a fait coller, j'suis sûr, quand c'est pour des bagarres, c'est l'administration. Les profs ils ont pas l'droit d'foutre leur nez dans les problèmes de comportement en dehors de leurs cours. Connard de connard. J'te jure, j'suis là que depuis l'année dernière mais j'ai pas beaucoup vu l'soleil par ici, et là qu'il fait à peu près beau dans c'coin d'merde, j'me r'trouve à faire un devoir un mercredi aprem'. Si j'l'vais sous la main, j'lui péterais sa sale gueule et il comprendrait vite que ses punitions elles servent qu'à donner du boulot à ses trou du'c de pions. Moi j'suis v'nu là pour l'basket. Ok, j'me suis fait virer d'mon collège aussi, mais pour un bahut qui s'prétend pédagogique, j'vois pas la différence là. 'manquerait plus que ce soit des lignes qu'ils fassent copier et les enculerais pédagogiquement pour leur faire connaître les brillants résultats d'leur manière de faire. En plus ce connard y m'lâche pas des yeux et il arrête pas d'soupirer. Vas-y pauvre con, soupire. Toi au moins t'es payé pour rester le cul sur ta chaise à t'faire chier, moi j'dois faire ça bénévolement, et même, si j'le fais pas j'respecte pas la loi, alors arrête de soupirer putain ! J'sais même c'que j'ai à faire, j'ai même pas lu. C'est quoi ? Ouah, d'la géo, voilà qui va m'être utile plus tard. Genre moi mon rêve c'est d'savoir avec quoi y s'torchent le cul en Ouzbékistan. Y'a un truc que les abrutis qui gèrent c't'académie ont pas compris j'crois, vraiment pas, c'est qu'les gens comme moi, y z'ont pas envie d'faire d'efforts. J'veux ma ferme moi, j'rêve pas d'un grand avenir, j'laisse ça aux bosseurs et aux lèche-fions. Alors pourquoi, j'me r'trouve ici alors que j'pourrais être en train d'jouer ? En plus, ils cherchent même pas à comprendre, me^me pas à savoir, t'sais. P'têtre que si j'lui ai cassé sa sale tronche à Tyler, c'est que y'avait une bonne raison, qu'il l'avait bien mérité.
J'fais d'la pédagogie moi aussi.
J'écris mon nom, j'lenjolive. Emile Jordan Billy Evans. C'est moi. Pourquoi Emile ? J'sais pas. C'pas très américain, pas très classe à dire, c'est plat, si j'essaye pas d'le dire à l'occidental, ça fait faussement américain, ça fait faux. Et ce qui est faux, c'moche. J'aime pas ce qui est faux. Non, Emile, c'est sûr que c'est une idée d'ma mère, mais j'sais pas où elle est allée la pêcher. Billy, c'est l'prénom d'mon père. Putain, j'me fais tellement chier que je pense à mon nom quoi, c'est grave, j'avais finir comme ces abrutis d'artistes qui s'demandent c'est quoi l'sens de la vie jusqu'à crever. C'est bien la preuve qu'ils l'ont pas trouvé, l'bon sens. Aha. Bon, faut qu'j'écrive sinon l'autre il va m'casser les couilles et y m'surveillera vraiment. Voyons quelle heure il est. Ouah, que ça ? J'ai encore plus d'deux heures à rester vissé l'cul ici. T'as envie d'soupirer encore ? Bah j'soupire aussi. C'quoi ce regard de reproches ? Tu veux que j't'en donne des raisons d'pas être content ? Qu'est ce que t'as à m'regarder comme ça ? Si t'es pas content casse-toi ! Ca fera nos affaires à tous le sdeux, mais fait pas genre t'es l'roi du monde alors qu't'es jamais qu'un surveillant de merde dans un bahut d'merde qui gagne un salaire de merde. T'es rien mec. Mais ça j'lui dit pas, j'pense que d'la manière dont j'l'ai r'gardé, il a comprit. J'ai pas envie d'être encore collé, pas que ça à foutre quoi, même si ça m'crève d'le penser, j'devrais éviter. Arrêter d'tenir tête aux pions quoi, parce que ça m'fait perdre des heures de sport. Putain, c'est ça leur pédagogie en fait, mater les gens qui ont une passion en les en privant. Ah les connards, j'vais pas m'laisser faire t'vas voir.
T'vas voir.
C'quoi ce bruit ? J'ai pas l'habitude d'être dérangé quand j'suis en colle. J'y crois pas. C'est Himeruya. C'est l'nouveau dirlo putain, c'est l'connard qui m'oblige à passer mon aprem' ici quoi. Il dit à l'autre de s'casser et y s'en va la queue entre les pattes, aucune fierté, cet espèce de chintoc' lui dit d'se barrer alors vite vite, parce que le p'tit chintoc' il a un joli bureau et qu'il gagne plus qu'toi. Putain c'est à gerber. J'sais pas c'qu'il fout là mais il a été intérêt à s'casser, parce que j'aime pas l'savoir si près à m'narguer. Oh non, j'aime pas ça du tout. Et voilà qu'il s'pose en face de moi, l'air de rien. OUAIS C'EST LONG. J'm'admire de m'maîtriser autant parce que la seule chose que tu mérites c'est bouffer la table où t'as foutu ton cul.

_ OUAIS, ÇA SUFFIT FILS DE PUTE ! T'as qu'ça à foutre que d'venir remuer ton cul d'vant moi maint'nant ? Si t'as pas d'vie j'en ai rien à branler, mais moi j'ai aut' chose à en faire t'vois ?

J'pensais pas m'lever si vite, j'pensais pas l'frapper non plus. Cogner les profs, j'm'en branle, et lui c'est pas l'envie d'le démolir qui m'fait culpabiliser, mais j'veux pas partir d'ici. J'imagine même pas la gueule de mes parents si ils apprenaient que j'me suis fait virer d'un bahut spécialisé quoi, ils pens'raient que j'suis un cas désespéré. J'veux pas qu'ils aient honte de moi. Dommage, hein, parce que là, c't'un peu tard j'crois. Mon poing il est parti tout seul et il se l'ait salement bouffé l'p'tit chinois. Faudrait p'têtre que j'me calme. En même temps, maintenant que j'l'ai frappé, j'crois qu'j'fais l'pire, il pourra rien m'arriver d'plus que ce qu'il a déjà décidé parce que j'ai cogné sa personne. Y'a ma chaise par terre, j'ai pas envie d'aller la ramasser, alors j'm'assois sur ma table comme il fait si bien, comme ça j'suis pas un mètre en d'sous d'lui. Voilà, assis, les bras croisé sur la poitrine. C'que ça veut dire ? Que j'suis ouvert à zéro discussion, mais que j'vais ranger mes mains, content ?
J'ai la vois qui tremble, c'pas d'ma faute si j'arrive pas à m'calmer quand j'suis énervé. J'arrive pas à avoir la voix cool, alors si j'essais d'l'envoyer paître, ça va r'sembler à rien.

_ J'peux savoir c'que vous avez contre moi exactement ?
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« Des bouts de chou qui grandissent vite.


Ah ça non, il ne l'avait pas vu venir. Du tout.

Il avait de la force dans les bras, c'était le moins qu'on puisse dire. Son visage partit sur le côté, et il manqua de peu de tomber du bureau. Très joli crochet du droit, qui mettait sa mâchoire bien mal à l'aise. Qu'à cela ne tienne. Emile Evans méritait son statut de raclure. Emile Evans savait, pertinemment, que rien ne le retenait ici. Il était comme cela, et rien ni personne ne le changerait. Il n'avait rien à perdre à jouer les durs, n'avait rien à gagner à changer de comportement. Jushirô se demanda ce qui l'avait rendu aussi impulsif, aussi violent. Tout comportement avait sa source, et Emile Jordan Billy Evans, même en qualité de terreur, n'échappait pas à cette réalité.
Qu'a-t-il bien pu se passer dans ta vie pour que tu en sois réduit à cela, bonhomme ?

Fils de pute. À croire qu'il n'avait aucune idée de ce dont il parlait. Pas la moindre idée du sens de ses propres paroles. Fils de pute. Le directeur avait du mal à encaisser. Pas tant parce qu'il était touché. Des insultes, il en avait essuyé toute sa vie. Il ne s'agissait que d'une insulte en plus, rien de grave. Mais un fils de pute qui venait d'un jeune homme qui aurait pu, oui, être son fils. Gabriel. Une saveur amère dans la bouche, autre que celle du sang. Il avait dû se mordre la joue quand Emile avait frappé. Rien de grave. Il s'assit à son tour sur sa table, les bras croisés, la voix tremblante. Pas que la voix. Ses doigts frémissaient très légèrement. C'était de la colère. Aucun remord. Aucune peur. Mais une sauvagerie qui ne demandait qu'à s'exprimer à nouveau, un poing qui n'attendait la phrase de plus pour s'envoler de plus belle. Rien à perdre, après tout.
Très bien. Si c'est comme ça.

- Tu es renvoyé définitivement.

Rien de plus, rien de moins. Quatre mots simples, un sens on ne peut plus clair. Rien à ajouter, rien à perdre pour un directeur d'académie. Des élèves, il en voyait tous les jours. Des dossiers, il en traitait des centaines, en jetait tout autant. Emile Evans était loin d'être indispensable, des gamins qui savait dribbler, il y en avait des tas. Petit Emile bien sûr de lui devait se sentir lésé. C'était le but.
Jushirô n'ajouta rien à ce qu'il avait déjà dit. Il se contenta de relever le visage, de masser sa joue avec sa paume chaude. Il lui avait fait vraiment mal, en fait. Et il le regardait. Un regard qu'il voulait hautain et supérieur, qu'il peinait à rendre sérieux. Jushirô n'avait jamais été très bon acteur, ses prunelles le trahissant presque à chaque fois. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas faire cela à un enfant. À un jeune garçon perdu, venu ici pour essayer de retrouver un chemin un peu moins chaotique que celui qu'il avait commencé à arpenter. C'était trop cruel. C'était trop difficile.

- Du moins, c'est ce que je pourrais te dire si je tenais compte de l'intégralité de ton dossier, Emile.

Silence. Le directeur se leva, alla ramasser la chaise tombée derrière le bureau de l'élève. Quelque peu maniaque sur les bords.

- Ce que j'ai contre toi, c'est un rapport long comme mon bras. Je pourrais ruiner absolument toutes tes chances de carrière, qu'elle soit longues ou pas. Je pourrais te faire perdre toute crédibilité auprès de tous tes potentiels futurs employeurs. Je pourrais détruire toute ta vie professionnelle, et même lancer un procès contre toi et contre tes parents et obtenir des dommages et intérêts à la hauteur de l'affront que tu portes à l'académie toute entière, et maintenant au coup porté sur ma personne. Je pourrais t'achever, là, maintenant. Je pourrais réduire ta vie à néant, et ne subsisterait de toi que ta grande gueule et tes répliques acerbes, mais je ne suis pas là pour ça, mon grand.

À nouveau assis sur le bureau, juste en face de lui. L'air très sérieux. Ce n'était pas de la comédie. Pas un seul instant. Jushirô inspira profondément, ferma les yeux une seconde. Le dévisagea à nouveau.

- Je ne suis pas venu pour t'engueuler, Emile. Je suis venu ici pour te parler, sérieusement. Et ce que je te propose est très simple.

Le plus naturellement du monde, le directeur lui désigna la chaise derrière lui du menton.

- On va commencer par s'asseoir sur une chaise. Tous les deux. Et nous allons passer un marché. Tout ce qui arrive dans cette salle reste dans cette salle. Aucun de nous deux ne parlera de ce qu'il va se dire à partir de maintenant. Le coup de poing n'existe pas, même, je n'ai jamais quitté mon bureau. Cette conversation, ce sera comme si elle n'avait jamais eu lieu. Mais je veux que tu m'écoutes, jusqu'au bout. Et je veux que tu me parles. Surtout.

Un temps. Dur de parler ainsi à un enfant.

- Ce n'est pas par charité que je fais ça, bonhomme. J'ai autre chose à faire de ma journée, et toi aussi. Mais ça je crois que tu es au courant. Alors, que décides-tu ? Tu as une objection à faire savoir ?

La discussion est ouverte, à présent.
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J'm'attendais pas à ça.
Putain que je m'y attendais pas. C'pas possible, ce type est maso, j'comprends pas. J'viens de le frapper et il riposte pas, il me touche pas, il s'énerve même pas. 'fin, j'veux dire, il explose pas, parce que ça s'sent qu'il est pas trop trop zen non plus. J'vois vite quand les gens en face de moi sont énervés, c'est l'habitude, à force... Et la force née de l'habitude aussi, parce que c'est très important de toujours savoir si l'mec en face de toi va t'en coller une, et c'est encore mieux quand tu sais quand il compte te la coller, histoire de pouvoir l'esquiver ou l'frapper avant, mais pour deviner ça, j'ai jamais été très doué. L'détail, c'pas vraiment mon truc. M'enfin, il avait pas l'air de s'attendre à ça lui non plus, et il a la gueule du mec super véner alors tant mieux. Bien fait pour la sienne, de gueule. Ah ! Il va l'ouvrir d'ailleurs, genre avec cette envie d'avoir l'air cool et trop relax, ça va encore être une connerie genre "Han, mais je compreeeeeends...", et autres "Moi aussi à ton âge". Sûr que c'est ça. J'le sens venir gros comme sa connerie. J'sais pas encore c'que je vais lui répondre, mais ce sera coloré, foi de moi !

- Tu es renvoyé définitivement.

J'dois avoir l'air con.
Dieu que je dois avoir l'air con. Ouais, il m'a bien eu sur ce coup là, il a l'don d'me surprendre ce connard, et c'est sûr que c'pas donné à tout l'monde, non. Mais il s'imagine quoi ? Me faire peur ? Ouais, ça me fait gravement chier, et plus que j'veux bien le reconnaître, je le sais. Là c'est à vif, ça va, mais dès que j'vais devoir penser à maman, ça va faire putain d'mal. Pas la peine d'y penser tout de suite alors. Elle prendra pas ma défense maman, p'têtre que p'pa il va lui faire une scène, à c'te crevure de dirlo, lui faire bien peur pour pouvoir repartir la tête haute, mais maman non, et elle pensera que c'est bien fait pour moi, j'en suis sûr.
Putain.
Tiens, y s'ravise ? Qu'est-ce qu'il se passe ? C'pas le genre des jap' de faire des fleurs aux américains, ni aux directeurs d'en faire aux gars comme moi. C'est louche là, j'suis sûr qu'il va vouloir me faire chanter, p'têtre pour essayer d'piquer leur pognon à mes parents. Il me prends vraiment pour un con ma parole. Ou alors c'est un espèce de gros pervers comme les curés en Europe là, qui savent pas tenir leur bite dans leur froc. Alors là...j'te jure, j'm'en vais t'la lui couper si il essaye de m'faire quoi que ce soit. Avance la main pour voir, et c'est plus un poing dans la gueule que tu prendras le chintoc'. Aha, ouais c'est bien ça, y m'menace en plus. Mon avenir ? J'ai pas besoin de v'nir perdre mon temps dans ta saloperie de bahut mon vieux, j'ai tout c'qui faut à la maison. Tu peux essayer d'faire peur à d'autres, mais pas à moi, j'ai une ferme qui m'attend. Ouais, qui attend que je sois majeur. Et pas b'soin d'avoir fait d'études pour la tenir, mon père il a jamais fait la moindre année d'lycée, c'pour ma mère que je suis là, ok ? Dès qu'j'ai mon diplôme j'me barre, et tes projets d'avenir grandioses pour fils de mecs qui s'lavent avec d'l'eau d'rose, tu peux te les carrer là où j'pense tu vois. Aha. Non mais sérieux, t'as cru quoi ?
Il a ramassé la chaise. Y m'dis d'm'asseoir. J'hésite un peu j'dois dire. Pas qu'il m'ait fait peur, bien sûr que non, mais il s'entête. Y m'propose d'oublier l'coup que j'viens d'lui mettre, alors j'dois dire que ça joue un peu quand même. J'ai pas l'intention d'rentrer chez moi pour décevoir m'an alors qu'elle était si contente de savoir qu'on avait trouvé un bahut qui voudrait d'moi l'année dernière. Pi y'a l'basket c'est vrai. Il est plus fort que j'l'aurait cru l'chinois. Alors j'm'assois. Pas de très bonne grâce, c'est vrai, m'enfin ça y est, j'ai de nouveau l'cul posé à ma place, alors j'espère qu'il est content. Il a intérêt à suivre le bel exemple que j'lui donne par contre, j'vais pas rester quarante centimètres en d'sous d'lui très longtemps.


_ Ok. J'suis assis, v'voyez ?

Son ton était peut-être un peu trop agressif par rapport à ce qu'il aurait voulu. Non, la subtilité et la maîtrise de soi, ce n'était vraiment pas ses atouts. Ultime effort, et il scia, détachant ses yeux de ceux de Jushirô Himeruya pour les planter obstinément vers la table en bois au vernis quasiment disparu. Si tu te fais chier, mets une croix. C'était écrit dessus. Il en avait rajouté une dizaine depuis qu'il était arrivé tout à l'heure, et il doutait maintenant d'avoir le loisir d'en rajouter ne serait-ce qu'une seule.

_ Désolé.

Il n'avait aucune objection.
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