Alice fut renvoyée de l’école privée où elle allait à l’âge de 16 ans puisqu’elle ne suivait pas les règlements comme la direction l’aurait voulu. Il lui arrivait souvent de ne pas aller à ses cours sous prétexte qu’ils n’étaient pas intéressants, de porter d’autres vêtements que l’uniforme scolaire imposé et même de répliquer lorsque ses professeurs la réprimandaient. Ses parents, soucieux de l’éducation que leur fille allait recevoir et plutôt bien nantis, l’avaient inscrite dans un lycée strict très centré sur la réussite scolaire et l’obéissance plutôt que l’art et la culture. En bref, un milieu scolaire qui ne lui convenait pas du tout. Elle perçut son expulsion comme une libération, à la différence de ses parents qui le virent comme un véritable drame. Après cet événement, Alice décida de ne plus retourner à l'école, voulant profiter de la liberté plutôt que de devoir se plier à tout un tas de règles qu'elle trouvait absurdes. Ses parents firent tout ce qu’ils purent pour la convaincre de retourner à l’école, mais elle refusait d’écouter. Ses parents décidèrent de ne pas plus insister, connaissant suffisamment bien leur fille pour savoir que leurs arguments ne suffiraient jamais à lui faire changer d’avis. Ils se disaient qu’elle reprendrait l’école bientôt, que cette intarissable soif de liberté n’était que passagère.

Ce ne fut pas le cas. Après tout, elle ne désirait pas exercer l’une de ces professions de grande renommée comme ses parents. Non, Alice rêvait d’être bédéiste. C’était un rêve qu’elle caressait depuis qu’elle était petite, alors qu’elle venait de terminer la lecture de sa toute première bande-dessinée. Dès lors, elle s’était mis à griffonner des tas de personnages auxquels elle attribua une personnalité à chacun. Gribouiller des sketchs et des strips où elle mettait en scène ces derniers était devenu l’un de ses passe-temps préféré, ce qui est encore le cas aujourd'hui.

Pendant une année entière, Alice occupa ses journées comme elle le pouvait : elle passait ses journées devant son carnet à dessin, crayon à la main ou sortait de la maison et errait jusqu’à ce que le soleil décline ou que la faim la prenne. Pendant ses petites escapades d’une journée, elle prenait souvent plaisir à dérober des bonbons ou certaines babioles qui lui tombaient sous la main, lorsqu’elle s’amusait à traîner dans l’une de ces modestes boutiques. Après tout, se disait-elle, pourquoi devrais-je payer? J’en ai envie, donc je le prends! C’est à force de reproduire ces vols sans réelle importance qu’elle se mit à banaliser cet acte et à ne plus prendre les précautions qu’elle prenait auparavant, si bien qu’un jour, elle se fit prendre la main dans le sac.

Lorsque ses parents furent mis au courant, ils décidèrent de l’obliger à retourner à l’école. Malgré toutes ses réticences à retourner dans un environnement où une autorité qu’elle jugeait inutile, voire injuste, serait en place, elle imposa une seule condition : à ce qu’elle soit envoyée dans une école qui lui conviendrait vraiment et qui ne serait pas que centré sur la réussite scolaire. Ils acceptèrent et lui proposèrent plusieurs écoles qui répondaient à cet unique critère, situées ou non en France. Son choix s’arrêta sur Volfoni. Ses parents, bien qu’un peu réticents à l’idée de devoir quitter leur pays natal au départ, décidèrent d’en discuter avec Alice. Ils virent que celle-ci, toujours aussi obstinée qu’à son habitude, ne voudrait aller nulle part ailleurs qu’à cette académie. Ils acceptèrent donc de partir pour les États-Unis et de laisser leur fille aller à Volfoni.

XX Prône la liberté, au détriment des règlements XX Humeur versatile XX Marginale XX Généralement calme XX Un peu égocentrique XX Un peu naïve XX S'intéresse à tout ce qui sort de l'ordinaire XX Trop grande estime de soi XX S'attache rapidement XX Rêveuse XX Obstinée

XX Cheveux courts XX Cheveux foncés XX Yeux bleus-gris XX Plutôt petite XX Grain de beauté sous l'oeil gauche XX Démarche très maladroite XX Style vestimentaire à la mode d'il y a 50 ans (ou plus...) XX Paraît parfois inexpressive XX Teint très pâle XX Bien qu'elle puisse paraître étrange, elle semble être quelqu'un de sympathique