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 Salty Δ Hector.

Enora Clifford
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Enora Clifford
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Regardant d’un air distrait la même statuette depuis une vingtaine de minutes, Enora n’est évidemment pas ici pour la connaissance ou même la curiosité ; elle est ici pour l’ambiance. Elle ne saurait se l’expliquer, mais il manque dans les musées (même celui de Volfoni) quelque chose de subtil qui l’oppresse dans les églises.
Ici ne reste plus que la maigre fréquentation des lieux, le silence parfois troublé par des murmures gênés, l’absorption dans quelque chose d’extérieur à soi.

En bref, le calme.

Autant dire qu’elle n’apprécie qu’extrêmement peu entendre une sonnerie désagréable le troubler –sérieusement, les gens ne se donnent jamais la peine de passer leur téléphone de merde en silencieux ? Mais non, le type est tellement sans-gêne qu’il se permet même de décrocher.

Elle se retourne vers lui et son regard scrutateur se pare de l’expressivité de celui d’un poisson mort.

Une profonde inspiration lorsqu’il raccroche. Enfin, songe-t-elle.
Expiration lasse et cela ressemble à de la méditation ; elle essaie de jauger si son agacement vaut l’affrontement qui s’ensuivrait –inévitablement– si elle l’exprimait.

Eh, tu serais pas Hector Wa… quelque chose, par hasard ?

Les gens dont elle retient le prénom devraient être flattés et ne jamais lui en demander plus.

Si elle s’arrêtait maintenant, l’autre songerait sans doute qu’elle est un énième mouton en quête de popularité par diffusion.

« Oh, s’il te plaît Hector-sempai, laisse moi approcher ta fabuleuse aura de notoriété, peut-être qu’elle déteindra sur moi, ne serait-ce que d’un micron »
Ils sont pitoyables.


Guère plus que sa rancœur.

Le tombeur de ces dames ?

Son ironie est d’un tranchant presque cruel et le mépris dans son regard est presque papable tandis qu’elle jauge monsieur des pieds à la tête.

Je comprends vraiment pas ce qu’elles te trouvent…

Un bref silence, comme si Enora se donnait vraiment la peine de réfléchir à la question (en réalité, elle est vide de la moindre réflexion pertinente).

Certainement pas ta jugeote. T’es pas censé gueuler comme un putois, ici.

Voilà, tout est dit et calmement en plus.

C’était assez pitoyable, tout le monde est d’accord là-dessus et franchement, est-ce qu’elle se sent mieux ? Non.
Hector Waltman
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People like this shit? me demandais-je à moi-même alors que j’admire une statut débile d’un personnage quelconque qui tient dans ses mains une sorte de bâton et une espèce de sphère. On dirait un personnage sorti d’une mauvaise animation pour enfant, avec un visage balafré et une bedaine de bière. Pas joli tout ça. Il me fait penser à mon oncle. Je penche la tête sur le côté, continuant mon chemin dans ce corridor de l’horreur, les bras toujours croisés, crispant les poings. Ce matin, je m’y étais mis pour de vrai, je dois cesser de fumer. C’est pas bon pour moi et le coach dit que la fumée fait brouiller mes poumons, et mon cerveau aussi apparemment, parce que j’ai laissé passer trois rondelles dans le but au dernier entrainement. Il raconte n’importe quoi, jamais la fumée ne m’a dérangée et c’est pas demain la veille que je vais en mourir. Quoiqu’il en soit, le coach est assez menaçant, alors j’ai quand même pris sa remarque en considération et aujourd’hui j’ai décidé de commencer ma cure. Ça fait déjà 5, non 6 (?) ans que je fume, alors la chose est plus difficile qu’il n’y parait. Je mâche frénétiquement de la gomme depuis ce matin. Mon déjeuner a été constitué d’un café beaucoup trop noir et des toast brûlées, j’ai marché dans un trou d’eau en venant ici, le musée et glacial et mon imperméable me colle à la peau, et je PEUX PAS FUMER! Haha, ha, HAHA! C’est pas génial ça?!

La rage monte en moi je le sens, ce pourquoi je serre toujours les poings, une main bien accrochée après le dépliant débile qu’ils m’ont presque forcé à prendre en rentrant ici. Sans motivation, je n’aurais jamais mis les pieds ici, mais il fallait que je fasse quelque chose aujourd’hui. La température pourrie m’empêche d’aller courir, l’aréna est fermée aujourd’hui pour cause de réparation, j’ai été au gym hier et mes jambes me torturent, et rien de bon à la télé, si ce n’est des téléséries dans lesquels la majorité des personnages… fument! Tout pour céder à la tentation. Ce pourquoi j’ai pris mon manuel d’anglais, quelques feuilles blanches et un crayon, et je suis sorti pour aller commencer mon devoir. L’école c’est débile, ils veulent que u t’intéresses à quelque chose, mais au moment où tu pourrais commencer à t’y intéresser, on te balance des centaines de travaux écrit à faire et des présentations orales. Une vraie arnaque. J’espère juste y rester assez longtemps pour avoir un diplôme et peut-être entrer dans une équipe nationale de hockey. Je souris l’espace d’un instant en pensant au stress qu’ont les joueurs quand un coach d’une autre équipe vient nous voir jouer. C’est presque mignon. Pas comme cette toile par contre. Une énorme tâche verte sur un fond brun, et le titre n’est nul autre que « nature verte ». *sifflement mental* woooooow, ça déborde d’originalité, alors là bravo! Il n’y aurait pas pensé. Haha, sarcasme, franchement, une poubelle aurait pu penser à mieux que ça. Que serre le dents pensant que cette toile coûte 2500$. C’est absurde de mettre le prix. Après tout, c’est pas comme si les visiteurs allaient les acheter. Les artistes sont pauvres de toute manière. Oooooohh! Burn! Et merde, y’a personne autour pour faire un high five. Je soupire longuement et m’avance vers un hall avec quelques visiteurs, fascinés par les arts. Je me demande combien d’entre eux sont ici pour un travail d’école. Il peut clairement pas avoir autant de monde qui aime cette merde! C’est presque impossible à croire. Je scrute la salle des yeux, cherchant mon sujet de recherche. Je dois trouver une œuvre, en faire une analyse complète, ainsi qu’une recherche approfondie sur l’artiste et le musée. Je pense pas qu’il y ait quoique ce soit à raconter sur aucune de ces choses, mais je continue quand même de chercher.

Autour de moi, il y a quelques personnes. Pas foule, c’est sûre, mais ça doit être la pluie qui attire ces gens. Une vieille femme avec un mioche, un monsieur qui semble presque être une caricature d’un français, avec la moustache en pinceau et un béret, manque que la baguette sous le bras. Une autre dame qui prend des notes. Une étudiante? Un couple de personne âgées, une jeune femme assise sur le banc, concentrées sur son téléphone, pendant qu’un jeune homme admire une toile et semble presque considérer le prix. Une fille qui semble être tombée dans un bain de javellisant, concentrée sur une statuette moche. Un couple dans la trentaine qui se promènent main dans la main. Un agent de sécurité et un homme en complet qui prend des photos. Je vais enlever mon sac à dos pour en sortir mon cahier quand mon téléphone sonne. Il y avait, dans ce hall, une quiétude presque inquiétante, comme si quelqu’un était mort. Même pas de musique, pas le bruit d’un filtre à air, pas même un bruit de chuchotement. Rien. Mais maintenant, il y avait la chanson thème du générique de Blue Mountain State qui brisait ce silence de mort. Non non, pas une belle mélodie de Mozart ou une sérénade, non, une belle chanson rock mit à plein volume qui me prit environ une minute à éteindre. Une minute de trop, selon les regards des gens. Je vois le nom sur l’afficheur et, même si mon idée primaire était de l’éteindre, j’ai répondu par réflexe. C’était Josh. Un joueur de l’équipe. Il me demande au téléphone où je suis, sur quoi je réponds, un peu trop fort, que je suis dans un musée de merde. Il rigole et m’invite à un événement chez Keven ce soir. Partie de hockey sur son écran géant et bière. J’accepte et notre conversation déroute vers des blabla ordinaires, genre l’école, la dernière partie et tout le tralala. Je lui explique que j’arrête de fumer, il rigole encore plus fort, tellement que le couple de personne âgées me dévisage. Sans raccrocher, je ne fais que leur tourner le dos, voyant que la demoiselle qui était plus tôt sur son téléphone l’avait désormais rangé, et ses joues étaient légèrement rougis. Elle devait penser que c’était son téléphone qui avait sonné. Quoiqu’il en soit, Josh me dit que je ne durerais même pas une semaine, non mieux, une journée, sans fumer. Je lui lance le défi avant de raccrocher, remettant mon téléphone dans mes poches. Je lève les yeux et juste sous mon nez se trouve la demoiselle baignée dans l’eau de javel.

J’hausse un sourcil à l’entendre me sermonner comme un gamin. Elle n’ose pas trop lever le ton, ça paraît, alors je maintiens son regard, ignorant pourquoi elle en faisait un tel plat. Si elle voulait pas m’entendre, elle n’avait qu’à se déplacer, ou, encore plus simple, ne pas s’en soucier. Mais c’était quoi son problème? C’était la doyenne de la place? C’était son sanctuaire? J’ai rompu le silence qu’elle tentait d’entretenir dans son antre sacré? Quoi? Quoi?! Elle se prenait pour une autre ça c’est clair et le pire c’est qu’elle était appuyée pas le couple dans la trentaine qui hochait la tête en l’écoutant me donner une leçon. Ils cessèrent quand je les dévisagea pour l’espace d’une seconde, sur quoi ils tournèrent les talons et quittèrent vers une autre allée. J’avais presque envie de leur crier que ça ne servait à rien d’aller par-là, toutes les œuvres étaient pourries de toute manière! Sauf que Blanche Neige arrête pas de me casser les pieds. Quand elle a enfin terminé de parler, je levais un sourcil et, sans nécessairement vouloir sonner trop « baveux », je répliquais, aussi calmement qu’elle : « C’est bon là? T’as fini ta petite crise? » Je sourirais de ce sourire mauvais, ce sourire qui ne veut rien dire si ce n’est ‘’je me fou de ce que tu raconte’’. J’ajoute, revenant sur son commentaire ultérieur « Elles me trouvent beaux, si tu veux savoir » Sur quoi je fais un grand sourire, sachant très bien à quel point je devais donner une envie de me frapper dessus. Honnêtement, ça n’était pas la bonne journée pour elle pour venir m’approcher comme ça. Ça allait vite finir à la catastrophe, je savais. Le tout aurait sûrement pu être évité, mais je jette encore de l’huile sur le feu en ajoutant « Retourne dans ton bain d’eau de javel maintenant, et laisses-moi apprécier l’art, ok? » J’avais ce sarcasme dans la voix qui venait très certainement de cette envie réprimer de me fumer une clope, sachant que j’en ai juste dans ma poche. J’ai de la volonté par-dessus la tête et c’est pas une fille décolorée qui va me faire tout lâcher! Je lui tourne les talons, avec une arrogance que je ne me reconnais même pas, et je m’avance vers une autre œuvre, ignorant complètement la petite fille avec un manque de vitamine D.

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Un ricanement aussi viscéral que profondément dubitatif est la première réaction d’Enora. Beau, vraiment ? Ce type est tellement quelconque –blond, grand, large, on pourrait le remplacer par une armoire en chêne avec une perruque que personne ne remarquerait la différence. Quelconque, il est tellement quelconque ; et c’est la pire insulte à laquelle elle puisse songer. Les filles sont tellement stupides.

Stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides stupides STUPIDES PETITES DINDES

Hector est le plus stupide de tous.

Et ce couple à la con qui approuve chacun de ses mots d’un hochement de tête servile le suit d’extrêmement près.

Elle serre les poings à mesure que la rage afflue en elle –la rage la rage la rage.

Enora meurt d’envie de frapper ce crétin.

Et elle sourit –oh, c’est si léger, on pourrait presque passer à côté, mais le fait est qu’elle sourit, car cette colère lui donne la vibrante impression d’être vivante.

Wa-hou. La Javel, sérieux ? Tant d’originalité !

Le menton relevé avec arrogance, et le ton si acerbe qu’il fait ressembler cette phrase à un crachat de pur mépris.

Je le pense vraiment hein. Le dernier qui me l’avait faite, celle-là, il avait, quoi, 6 ans ?

En vérité, il portait au moins dix années de plus ; les mauvaises blagues ne s’arrêtent jamais vraiment.
Mais ce serait faire bien trop d’honneur au niveau intellectuel de cette brute que la comparer à quelqu’un d’aussi vieux.

T’as le niveau d’un gamin de CP, essaye pas de faire croire à qui que ce soit que ta petitesse est en mesure d’apprécier une quelconque forme d’art.

Tu te mens à toi-même.
Le « PAUVRE CON » qui suinte de ses paroles est presque palpable.  
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Je venais à peine de tourner les talons, je venais à peine de lui faire comprendre que la conversation était terminée et qu’il était inutile pour elle de gaspiller son pauvre petit souffle à m’insulter avec des commentaires sortie d’une cours d’école pré-scolaire. Je levais la tête vers le plafond, soupirant longuement, avant de refaire face à la demoiselle, qui semblait prête à laisser sortir le minuscule démon qui trainait quelque part en elle. Ses paroles ne m’affectaient pas vraiment, ce pourquoi je me contentais de la regarder, en la dévisageant, certes, mais principalement en me demandant pourquoi elle ressentait tant de haine. C’était un coup de téléphone, il était fini maintenant, pourquoi elle continuait de chialer elle? À ce point-ci, c’était elle la source primaire de toute l’agitation qui se passait dans ce grand hall tranquille de musée. La dernière fois qu’elle l’avait entendu ça venait d’un gamin de 6 ans? Je dois admettre que je ne m’attendais pas à ce qu’elle fréquente des gens bien bien plus vieux. Et franchement, elle les sortait d’où ses arguments? On dirait qu’elle cherchait ses mots, ses phrases étaient bâclées et elle semblait trembler de rage de l’intérieur, ce que je ne comprenais d’ailleurs pas. Calmes-toi, petite fille. Néanmoins, je gardais toujours ce regard vide, planté directement dans le sien, attendant réellement qu’elle finisse son cirque.

Je sentais le regard méfiant et surtout réprobateur de l’agent de sécurité. Il a pas l’air trop fan du grabuge et si la petite dame voulait bien se donner la peine de fermer sa gueule on pourrait tous les deux s’éviter d’avoir des emmerdes et je vais enfin pouvoir finir mon travail en paix dans ce musée de merde! Personne n’est content d’être ici OK? Qu’est-ce que tu veux que je te dise? Si personne ne prend la peine de t’appeler et que ta vie sociale et un véritable no man’s land c’est pas ma faute et ça ne me concerne d’aucune façon! Alors va petit flocon de neige et continue ta vie au lieu de nous mettre tous les deux dans la merde! C’est pas ma faute si tu vis un stress, alors fou moi la paaaaaix. Je serrais les dents en me concentrant sur sa dernière réplique. Il me fallait une cigarette, il faut que je fume. Je vais déchirer une toile, je vais lancer les statuettes et je vais arracher les panneaux d’informations.

Petitesse uh? C’est ça le problème avec les artistes. Ils assument que si on ne se promène pas avec un crayon sur l’oreille et un cahier de croquis, on est des incultes. OK, OK… Je ne connais pas grand-chose sur l’art, mais ça ne fait pas de moi une imbécile, tout comme connaître les noms de tous les artistes qui ont jamais marchés sur Terre ne fait pas d’elle une déesse. C’est prétentieux de penser qu’elle est meilleure que tout le monde simplement parce qu’elle comprend pourquoi un artiste débile à peinturer des points bleus sur une toile jaune, nommant ridiculement son œuvre « mon cauchemar ». Tant mieux pour elle si elle arrive à remonter son minuscule égo ainsi, mais après bonjour le stéréotype que les sportifs sont des cons et des enfoirés de première classe à cause de notre orgueil. Les artistes sont les pires.

Je réplique du tac au tac, sans jamais quitté son regard de poignard : « Je n’étais pas au courant qu’il fallait connaître l’art pour être sur un petit piédestal comme toi » Je m’approche d’elle, ce qui semble la rende plus tendu, « Redescend de ton nuage » sifflais-je entre mes dents, le regard tout aussi perçant. Je sens une main sur mon épaule et je me retourne vivement pour apperçevoir, juste à mes côtés, l’agent de sécurité, les sourcils froncés et le visage encore plus réprobateur que plus tôt. Je me recule alors qu’il pose une question qui ne mérite pas vraiment de réponse : « Est-ce que ce serait trop de vous demander de quitter? » J’ajuste mon sac sur mon épaule et répond d’un simple hochement de tête, avant que ce dernier ne tourne les yeux vers la demoiselle également et n’ajoute : « Tous les deux, merci » Je riais tellement intérieurement. HAHAHA! Si je coule, elle coule avec moi.

Deux temps trois mouvements, on est à l’avant du musée, couvert de la pluie par un petit toit et, franchement, la pluie ne reste pas le pire dans l’air. La haine est presque palpable.

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Léger malaise lorsque la façon dont Hector se penche sur elle permet à son ombre de la recouvrir entièrement ; Enora réussit malgré cela à rouler des yeux avec exaspération.

Elle inspire pour rétorquer immédiatement quelque chose d’acerbe dont elle n’a encore aucune idée (ça lui vient au fur et à mesure #letalent) ; mais elle est coupée dans son élan par l’injonction de l’agent de sécurité.

C’est demandé poliment, cependant l’ordre est clair ; débarrassez le plancher.

Evidemment, elle a droit au même traitement. Elle avait un vague espoir mais ne s’attendait pas à autre chose, en vérité, alors elle n’essaie même pas de protester, se contente plutôt de relever la tête avec orgueil avant de tourner les talons, mettant un point d’honneur à quitter les lieux plus vite que cette caricature d’être humain qui tient plutôt de l’asperge hyperprotéinée.

Une fois dehors, elle allume une cigarette d’un geste précipité par la rage. Elle n’est pas sûre que cela soit autorisé ici, mais elle s’en contrefiche.

La flotte pourrait avoir au moins la décence de s’évaporer face au feu de sa colère.

Une bouffée de fumée qui ne la soulage pas.

T’es tellement con que t’es même pas foutu de voir ce qu’est ta petitesse.

Au moins semble-t-elle avoir la rage froide. Il s’agit là de l’une de ses plus grandes fiertés.

C’est idiot.  

J’ai jamais parlé de ton manque flagrant de culture. On peut être intelligent sans culture, hein, mais tu l’es tellement pas que même ça, tu dois pas comprendre…

Elle est parvenue à insuffler de la pitié dans la condescendance de ses propos.

Amère, Enora est tellement amère d’être reléguée dehors de ce musée qu’elle était peu à peu venue à considérer comme SON territoire.

C’est de la faute de cet abruti (et de la sienne bien sûr, surtout de la sienne pour n’avoir pas laissé passer, mais jamais elle ne l’avouera), c’est de la faute de cet abruti et l’envie de le frapper grandit en elle.

Le feu dans sa poitrine et l’eau dans ses cheveux.  
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Quand mon petit frère et moi on commence à se battre, je me retiens. Quand la serveuse oublie que je voulais une bière blonde et pas rousse, je me retiens. Quand mon coloc me monte à la tête, je me retiens. Quand j’ai un mauvaise note à mon examen, je me retiens. Quand cette petite gamine baignée dans le typex ouvre sa pitoyable boîte à parler, JE ME RETIENS MAIS C’EST VACHEMENT PLUS DUR! Et maintenant, à cause qu’elle a pas compris qu’il fallait FERMER SA GUEULE dans un putain de musée de merdeuh, on est tous les deux à la porte! Je pense que la moral de cette pathétique histoire est maintenant dans son camp : quand t’as rien à dire, tu la boucle, point barre. Le pire, cependant, ce n’est pas qu’on ait dût se faire guider jusqu’à la sortie comme des pauvres tarés, mais bien qu’elle continue ENCORE DE PARLER! Oooooh my god, mais fermes-la! Je me retiens, je me retiens, je suis plus grand qu’elle, je suis plus grand qu’elle. Je soupires longuement, me retenant fortement de ne pas lui répliquer qu’elle devrait retourner dans sa tombe avant de commencer à faire chier le monde des vivants. Je sers les poings dans mes poches de manteau, agrippant mon briquet et mon paquet de cigarette en même temps. Aller Waltman, t’as dis que t’étais capable de durer au moins une semaine sans nicotine… mais la colère est un obstacle majeur à ma résistance. On dirait presque que ma clope me chuchote « hey Hector, oublies-la, fumes un peu, ça te fera du bien »

Honnêtement, j’étais si près du but. En me levant ce matin, je me suis dit que la pire chose qui pouvait arriver c’était de faire un travail moche sur une œuvre tout aussi moche, mais depuis que j’ai tombé sur le troll de la caverne, je regrette amèrement d’avoir décidé d’arrêter de fumer cette semaine. Ma volonté est là, mais ma tête est ailleurs. Et ça aurait marché, toute cette idée de résistance contre la menace, si la petite conne n’avait pas allumé une cigarette juste. À. Côté. De. Moi. Je renifle dans l’air l’odeur amère de la fumée et mes mains, sans même pouvoir les contrôler, s’emparent de mon briquet et allume une cigarette. Mais qu’est-ce que je fou, me demandais-je alors que le bâton de nicotine frôle mes lèvres. Je dois être plus fort que ça… Juste pas aujourd’hui. Je prends une bouffée de cette délicieuse délicieuse fumée et je soupire longuement, tremblant de tout mon corps comme un pauvre junkie qui venait de reprendre contact avec son dealer. Je termine ma cigarette en silence, accompagné, sous le petit toit qui nous couvre de la pluie, de Blanche Neige.

Je pense que, plus le ciel se vide, plus la haine disparait. Elle semble être comme moi en fait. Quand elle fume, elle se la ferme (ce qui, à mon avis, doit rend service au monde entier). Néanmoins, ça parait qu’elle a plein de choses qui bouillonnent dans sa tête. Mauvaises ou bonnes, qu’importe, penser c’est penser tant que personne ne le sait. Je la regarde du coin de l’œil. Elle a l’air de ne pas avoir mangé pendant des mois, avec un corps tout maigre et une ossature qui semblerait briser au simple coup d’œil. Ses cheveux sont d’un blanc anormal. Teinture, vraie couleur, who knows, mais ça lui donne un de ces look de cadavre qu’on retrouve dans des concerts de rock underground. je me demande où elle travaille avec une allure pareil. Travaille-t-elle? Ses yeux sont creux, comme si en plus de ne pas manger, elle se privait également de sommeil. Peut-être est-ce que c’était le ciel sombre ou simplement les néons mal fichus qui nous éclairent sous le toit, néanmoins elle avait l’air sorti tout droit d’un film d’horreur. C’est pas rassurant de penser qu’il y a un cimetière pas loin. Elle doit s’appeler un truc du genre Euphoria ou Morticia. Son look à la Famille Addams ne l’aide en rien et trahit son identité. Fille, gars, qui saurait dire, car à la regarder vite vite comme ça sur le perron du musée, on dirait une ombre, un spectre de quelconque entité revenue des morts. Impressionnant de penser qu’une chose aussi petite pouvait contenir autant de colère. Cependant, je me devais d’être la meilleur personne (vivante?) sur ce perron, alors je me lançais : « Tu sais, t’avais juste à rien dire » Oups, je dois admettre que ça a sorti comme du venin. Et voilà l’huile jetée, je ne pouvais pas reculer du feu.

Je me tourne face à elle, affrontant ce petit démon du regard, avant d’ajouter, avec le même ton qui se veut involontairement mesquin : « C’est quoi ton problème? T’as quelque chose contre les gens qui veulent faire des devoirs? Contre les gens populaires? Ou peut-être que tu refoulais depuis longtemps une envie presque meurtrière de te faire des ennemis! » Je jette ma cigarette par terre, because who gives a fuck, et ne perds pas de temps à m’en allumer une autre. Je continue de soutenir son regard vide et l’étrange impression de parler à un mur me revient en tête. « Si t’avais su tenir ta langue, t’aurais pu rester dans ton petit royaume. J’ai jamais cherché à nous faire sortir » conclus-je, passant ma main dans mes cheveux, exaspéré d’avoir été honnête sur ce coup. Je ne voulais pas gâcher la journée de personne, la mienne ayant déjà été gâchée, je trouvais que c’était déjà amplement de personne qui rechigneront dans leur coin aujourd’hui. Oh et puis merde, qu’elle le prenne personnel. Je n’ai jamais compris les introvertis. Ils évitent les contacts humains, mais prennent tout à cœur.

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Il a les mains qui tremblent et la moue empressée d’un junkie en manque au moment de tirer sur sa cigarette et cela tire un rictus moqueur à Enora. Elle-même sombre dans ses addictions avec fierté, du moins le pense-t-elle ; en réalité, chercher à en faire autre chose la détruirait inéluctablement alors elle ne réfléchit pas plus loin.

La stupidité bornée pour éviter de se faire mal.

Elle réfléchira ce soir en tournant dans son lit comme une bête en cage et ça l’empêchera de dormir, comme d’habitude.

Ce soir viendra bien assez tôt et ce silence mourra bien assez vite.

« Tu sais, t’avais juste rien à dire blablabla contre les gens populaires (ogod, qu’est-ce qu’ils ont avec leur délire de persécution ???) blablabla de te faire des ennemis blablabla ton petit royaume »

BLABLABLA un ramassis de sottises qui écorche les oreilles de l'Univers.

Du vent, rien que du vent ; un sportif qui se prend pour un lettré, une espèce de plus en plus répandue apparemment.

Elle lève les yeux au ciel et jette son mégot au sol, puis jauge le type d’un lent regard vertical, jauge son importance avant de détourner les yeux d’un air blasé, d’un air qui crie « non, décidément, il ne vaut pas le coup ».

Et finalement un bâillement qu’elle n’a même pas besoin de forcer.

Tu es tellement ennuyeux…

Et c’est l’ennui, effectivement, un ennui d’une profondeur abyssale qui perce dans son ton, au point que ça en devienne affreusement méprisant sans même être l'objectif.

A répondre quelque chose complètement random pour te faire croire que tu as raison et que tu es le plus fort.

Il a allumé une nouvelle cigarette et ça la fait hésiter une courte fraction de seconde –avant de renoncer. Il ne reste plus beaucoup de clopes dans son paquet et elle préférerait éviter de retourner en acheter dans l’immédiat.

Elle a vu assez de gens pour aujourd’hui.

Alors que tu es à côté, tellement à côté de tout

Un large geste des bras pour englober une immensité de… de quoi ? De rien.

Rien rien rien rien rien rien rien rien rien rien… STOP.

Stop.

C’est affligeant. On peut même pas s’engueuler correctement, avec toi. Même ça, c’est au-dessus de tes capacités.

Pas d’animosité, juste un vrai désappointement et déjà un franc désintérêt (et déjà elle ne le regarde plus).


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Hector Waltman
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Une petite cigarette et hop, le moral reviens. Ma mère m’a toujours dit que la nicotine me tuerait, mais pour l’instant j’ai plutôt l’impression qu’elle m’empêche de tuer qui que ce soit. Non seulement elle me détend, mais elle me retient de lui mettre une raclée à cette petite insolente. Mais non non, pas besoin de prison en plus d’un dossier criminel, ça ne serait pas bon pour ma carrière de hockey, peu importe quelle importance Blanche Neige apporte à ce sport. Pour moi, ce sport c’est ma vie, et sans l’avouer réellement, sans le filet ou les patins aux pieds, je ne suis rien, je ne suis que le spectre d’une personne. Ok d’accord, un beau spectre quand même, pas le genre de truc moche et repoussant qu’on voit dans les films d’épouvante. D’ailleurs, elle y retourne quand, elle, sur le plateau de tournage? Son costume de morte vivante est vachement bien réussi, ce serait bien dommage de le gâcher sous la pluie.

Les missiles de l’armée, les bébés qui pleurent, les cadrans sans bouton stop, les cabots et même les hélicoptères font des bruits moins énervants que quand elle parle. Le plus gros défaut, c’est qu’elle se dit silencieuse, mais on pourrait écrire un bouquin avec le nombre de merde qu’elle dit. Oh et puis bah, pourquoi s’arrêter à un seul volume? On pourrait se taper une série complète de 8 livres et 4 adaptations cinématographiques avec les fausses paroles inutiles qui sortent en rafale de sa minuscule bouche. Franchement, moi qui pensait que les gothiques étaient renfermés, je viens de comprendre pourquoi ils trainent dans les musées : les gens se la ferme là-bas, pas moyen de partir une conversation. Ça donne quasiment mal à la tête, trop d’idée, trop de mots qui tournent en rond. Une chose est sûre, tu l’invites pas à un salon de thé elle, elle va finir par briser les chuchotements à coup de répliques salées dites à voix haute. Quelle erreur de penser que les emos ont des pensées renfermées, c’est de la fausse publicité, parce qu’avec un look pareil, moi, je me la bouclerais, au risque de ne jamais être vraiment pris au sérieux. C’est un peu le sentiment que je ressens en ce moment.

Blabla, parole, blabla. Ok d’accord miss, j’ai compris, tu ne m’apprécie pas. Cependant, et c’est bien important de se souvenir à jamais de ces paroles, jamais personne sur Terre, ou même dans l’univers, ne t’as demandé de m’aimer. Tu gaspilles ton énergie si tu veux savoir, ça doit faire quelques minutes que j’ai cessé d’écouter pour mettre l’entièreté de mon attention sur la jolie blonde qui marche sur le trottoir d’en face, avec son grand parapluie rouge. Imperméable serré à sa taille fine, cheveux bouclés, des jambes qui n’en finissent plus. Oh wow. Bref, je détourne les yeux quelques secondes pour finalement soupirer de soulagement en voyant qu’elle avait désormais terminée. La réincarnation du fossoyeur avait enfin terminé son interminable monologue, applaudissement, baissé du rideau, tout le monde peut rentrer chez soi, y’a plus rien à voir. Je termine ma cigarette et remarque qu’elle avait désormais rangé son paquet. J’hausse un sourcil, n’était-elle pas une accro comme moi? Bon, mit à part l’aspect de la discussion, elle avait plus de retenue que moi. Peut-être était-elle à sec. Peut-être était-elle tannée? C’est à même se demander ce qu’elle fou encore sur le perron de ce musée, un jour de pluie, avec un antonyme comme moi. Tant pis, je me prend une nouvelle cigarette et je l’allume sans perdre de temps.

Nous restons quelques petites secondes sur le balcon. J’ignore ce qu’elle regarde, mais nos deux yeux sont rivés dans la même direction, où une bande d’adolescents, peut-être deux ou trois ans plus jeunes que moi, s’avancent vers le musée. Eh bin, on aura tout vu, des intellectuels adolescents, woah. Ils montent les marchent, un couple bras dessus-dessous et deux autres potes qui les suivent. L’un d’eux baisse les yeux en me voyant, du haut de son un mètre soixante-cinq, le couple garde l’air fier, le dernier, qui a l’air d’un vrai imbécile qui trouve ses vêtements dans les poubelles. Des jeans déchirés comme ça, ça ne peut pas être neuf. Il me dévisage, ce qui est une réaction ordinaire entre mec, puis il lève les yeux vers Blanche Neige et lui crache au visage un insulte de bas étage du genre « Mais quelle freak ». Ensuite, allez savoir pourquoi, il me regarde par la suite, comme s’il voulait mon approbation, sur quoi je fronce les sourcils. Il détourne alors le regard et rejoins rapidement ses amis à l’intérieur du musée. Des illettrés comme eux vont surement se fumer des joints dans les toilettes du musée, ils ont clairement par l’intellect pour faire un travail d’école, ou d’encore moins aller à l’école tout court. J’ai à peine de temps de baisser les yeux vers blondinette pour voir sa réaction que j’aperçois l’agent de sécurité qui vient vers nous par la porte qui se referme.

Ce dernier l’ouvre en grand, nous dévisage et me cri que je dois fumer à 9 mètres de l’établissement. Je lève mes mains en guise de réponse, serrant ma cigarette entre mes dents, j’ajuste mon capuchon sur ma tête et descend les escaliers à reculons, sans le quitter des yeux. Une fois en bas du perron, à la flotte, je grogne en le regardant refermer la porte en lançant un regard réprobateur à la demoiselle. Il lui lance « Gardes un œil sur ton copain », d’un ton rageur, et avant qu’elle ne puisse répliquer quoique ce soit, il lui claque la porte au nez. Je dois admettre ne pas avoir été capable de réprimer un rire. Nerveux ou pas, ce rictus me détend. C’est quand même assez ironique tout ça. Je lève la tête vers la demoiselle au sec sur le balcon et je lui lance, au travers de la pluie qui mouille de plus en plus mon imperméable : « Bon, tu l’as enfin ta petite vengeance » Je souris à pleine dents, ne sachant pas vraiment comme réagir autrement. Après tout, je suis un grand mec, dans la pluie, en train de parler à un fantôme sur un balcon, un vrai Roméo ouais. Je peux difficile être pris au sérieux après tout, alors j’assume et j’ajoute, sincèrement : « Écoutes, je sais pas quelle shit tu vis, mais je m’excuse. Je voulais vraiment juste faire mon travail » Je souris en coin en lançant mon mégot de cigarette par terre. En l’écrasant, je laisse sortir le reste de fumée qui me restait dans le nez et je conclus en lui disant « Je suis sûre que si t’es gentille avec lui, il va te laisser retourner à l’intérieur » Je termine cette phrase en souriant. À chacun ses mauvais jours. Elle gagne aujourd’hui, je lui tire mon chapeau. Bravo, championne.

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Enora Clifford
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Enora Clifford
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Anger leads to hate.

Le regard d’Hector se perd et cela n’échappe pas à Enora. Elle se décale légèrement pour chercher le point sur lequel se focalise son attention, ne tarde guère à la trouver ; une nymphette aux jambes trop longues, aux cheveux trop blonds, au parapluie trop rouge.
Prévisible, si prévisible –si conforme à ses préjugés que cela ne lui arrache pas le ricanement moqueur que ça devrait.  

Cela lui donne plutôt la nausée.

Sa propre attention dérive sur un groupe de jeunes, peut-être pour se détacher de l’importance que tout le monde semble accorder aux bassesses de la chair ; cependant, le couple niaiseux lui y ramène sans préavis.

Nausée nausée nausée.

C’est finalement le « freak » qui la ramène sur terre, mais il ne vaut pas la moindre réaction de sa part, pas même un petit geste de recul, juste son regard vide pour soutenir celui de l’autre qui préfère quêter l’attention de son mâle comparse.

Tiens, oui, voilà qui pourrait être intéressant.

Elle se retourne vers Hector avec une curiosité toute renouvelée, scrute son visage avec une insistance nouvelle – à la recherche de sa réaction, de son rire approbateur, d’une nouvelle insulte comme surenchère.

Rien d’autre ne vient qu’un froncement de sourcil qu’elle ignore comment interpréter.
Enora ouvre la bouche pour poser une question que l’intervention du vigile lui vole.

« Garde un œil sur ton copain » qu’il lui sort, en plus, cet abruti. Dans quel monde il vit ? Il les a virés parce qu’ils se prenaient la tête un peu trop fort, non mais franchement, il croit qu’ils sont potes, après ça ? Et puis, qu’elle, elle garde un œil ? Elle ressemble à la meuf raisonnable du duo ? Sérieusement ? Dans. Quel. Monde. Il. Vit ???
Les gens ne font vraiment attention à rien.


A peine le temps d’un profond soupir pour se calmer et l’autre reprend déjà la parole.

Pitié pitié pité PAS DE BULLSHIT épargne-moi juste pour cette fois.

Elle n’est plus d’humeur.
Elle n’est pas d’humeur non plus pour son sourire Colgate, mais elle l’endure aussi calmement que possible.

La distance physique entre eux va la forcer à hausser la voix un peu plus qu’elle n’en a l’habitude lorsque vient pour elle la nécessité de s’exprimer, mais elle préfère ça à la pluie.

Je cherchais pas à me venger.

Ton plat de la constatation, car c’en est une ; elle ne cherchait rien, n’a pas  réfléchi, s’est laissé emporter bêtement par une soudaine poussée de rage en se réjouissant de laisser cette vague la happer.

Elle passe une main dans ses cheveux (qu’elle n’aime pas), laissant les boucles frôler la naissance de ses épaules, se frotte le poignet gauche de la main droite et détourne les yeux un instant.

Est-ce que je t’ai semblé quelqu’un de gentil ?demande-t-elle sèchement.

Ses yeux délavés qui reviennent sur lui avec l’intensité d’une volonté de crucifixion.

Je veux pas retourner à l’intérieur. T’as gâché l'ambiance, de toute façon.

Un peu de tristesse, mais pas de ressentiment explicite.
Elle hésite un instant, puis se penche en avant du haut de son balcon.

Pourquoi t’as pas surenchéri, tout à l’heure ?

Un vague geste de la main vers l’entrée du musée pour rappeler le groupe d’adolescents.

Freak, tout ça… J’suis sûre que t’as tout un tas d’injures nettement plus originales, nettement plus drôles qui tournent en boucle dans ta tête depuis tout à l’heure.

Allez, Hector, divertis-moi.

Elle a un petit sourire narquois, comme pour l'encourager.

Masochiste, va.
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Je ne m’attendais franchement pas à autre chose qu’une réplique salée de sa part, mais honnêtement j’aurais cru qu’elle aurait fait preuve d’un peu de gentillesse après celle que je venais de lui montrer. Mais non, pas même une once de sympathie dans son timbre de voix, toujours aussi neutre. J’imagine que c’est sa manière de camoufler ce qu’elle pense réellement, ou peut-être est-ce qu’elle simplement amère comme ça et que rien ni personne au monde de pourra changer cette attitude. Ses minces sourcils froncés, sa petite stature faible, ses coudes pointus et ses yeux qui lancent des flèches, elle n’a rien qui émane de la gentillesse. C’est peine perdu de vouloir passer une bonne journée avec cette femme de Frankenstein. Néanmoins, je conserve mon sourire malgré sa remarque vénéneuse comme quoi sa journée était gâchée à cause de moi. Quant à moi, il n’y a rien, ou presque, qu’une bonne cigarette et un café ne peut pas arranger.

J’hausse les sourcils en entendant sa question qui semblait sonner un écho sous toute cette pluie. Je lève la tête et croise pour la première fois son regard d’un bleu acier. Ça frappe de remarquer qu’une personne avec une personnalité si sombre puisse avoir des yeux aussi brillants. Je suis persuadé que si elle se le permettait, son sourire rayonnerait tout autant. Malheureusement, je ne vois que ce côté triste et fade de cette ombre d’une adolescente. Qui sait ce qu’elle vit, mais ce doit l’affecter au point où même son regard ne trahis pas ses sentiments, elle est froide, de glace. Ça en donne presque la chair de poule, à la voir, là, sur le balcon, penchée au-dessus de la palissade, son petit corps mince appuyé contre le métal de la barre, ses yeux rivés vers moi, ne flanchant pas une seule seconde ne serait-ce que pour cligner des yeux. Le toit la couvre de la pluie et, vite comme ça, elle semble tellement en position avantageuse. Au sec, supérieure, comme une reine sur son trône dans un royaume en ruine. À cet instant-ci, je n’arrive plus à détourner mes yeux de son regard puissant, comme une mer qui nous avale. La ville est déserte, les dernières âmes sont mortes, les oiseaux ont fui, mais ses yeux… ses yeux sont toujours présents, poignants.

Mon sourire diminue au fur et à mesure qu’elle accentue sa dernière question à coup de fait. Le mec l’a traité, avec discrimination et sans gêne, de freak, ça c’est vrai. J’aurais pu en rajouter, ça c’est vrai. J’ai d’autres insultes meilleures et plus drôles en tête, c’est vrai aussi. Version ratée de Blanche Neige, fantôme, zombie, femme de Frankenstein, corbeau mort, Maléfique, tache de Typex, boule de neige, squelette, baguette chinoise, pain blanc, bouteille de javellisant, cintre, bonhomme Pittsburry, Monsieur Michelin, morte vivante et la liste continue et continue comme ça. Cependant, là, présentement, face à elle, face à son regard qu’elle ne cache plus, je reste bouche bée. Je ne sais quoi répondre excepté un mince « Parce que tu mérites pas ça » qui glisse entre mes lèvres. J’ajuste mon sac sur mes épaules, reprend mon sourire plaqué classique et ajoute « Tu penses vraiment que j’aurais fait ça? » Je ricane : « Parce que je peux le faire si ça peut te faire plaisir! » dis-je sarcastiquement, au travers de la pluie qui rend mon sac de plus en plus lourd. Il n’y a plus un pouce de mon corps qui n’est pas couvert d’eau, j’ai un océan dans mes souliers et j’ai les cheveux tellement trempés qu’une douche fait pitié à côté. J’avance vers le perron, levant de plus en plus la tête vers la demoiselle, dont j’ignore encore le nom, et je me positionne devant elle, la regardant comme Roméo regarderait Juliette du bas de son balcon. Sauf que dans cette version-ci de cette histoire clichée, on assiste à une scène pus pathétique dans laquelle j’ai l’air d’un pauvre paumé qui demande gentiment à une complète étrangère de le pardonner sur son erreur.

Alors, sans plus attendre, je me lance : « Écoutes, pardonnes-moi. On vit tous de la merde » Je ricane, essuyant mon visage couvert d’eau du revers de la main. Je suis celui dans la merde en ce moment. « Tu veux que je t’appelle un taxi? Ou t’as un parapluie peut-être? » Je mets mes mains dans mes poches d’imperméable, mais je les retire immédiatement en réalisant l’inondation immense qui s’y est faite. Heureusement que mes choses importantes sont dans les poches de mon jeans. Je grogne doucement et relève les yeux vers la demoiselle attendant sa réponse. Dans tous les cas elle prend ses jambes et part de son côté et je ne la revois plus jamais. Ou dans tous les hasards, elle fréquente la même école que moi, ce qui serait le comble de l’ironie. « T’as un nom? » demandais-je, reprenant mon sourire, ne délaissant pas ses magnifiques yeux d’une seule seconde.

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Enora chancèle un peu du haut de sa belle assurance acerbe.

Oh.

Désarroi dubitatif.

Bien sûr que si, elle le mérite.

Elle le mérite comme tout le reste ; le rejet, le mépris, les insultes.

Elle se demande si ça lui ferait plaisir au point d’insister ; elle aime les surnoms, pour peu qu’elle ait le temps de les retourner du bout de la langue, pour peu qu’elle ait le temps d’apprivoiser leur vernis de méchanceté.

J’voudrais pas que t’aies mauvaise conscience, mon grand. crache-t-elle finalement.

Elle regretterait presque sa hargne lorsque les paroles de l’autre redeviennent amicales.
Presque.

Tu t’es déjà excusé Hector, tu t’es déjà excusé, tu t’es DEJA excusé et tu peux le faire une TROISIEME FOIS si ça t’allège le cœur mais je ne te rendrais TOUJOURS PAS LA POLITESSE. (proche de l’hystérie ?)

Elle sort un parapluie de son sac (ses doigts frôlent le cutter juste à côté mais elle tâche de l’ignorer) et l’ouvre d’une simple pression sur le bouton prévu à cet effet.

La toile noire se déploie d’un coup, lui masquant la vision d’Hector pour une seconde (soulagement ?), avant qu’elle ne tende le bras au-dessus de sa blonde tête d’abruti (le perron lui permet de gagner quelques centimètres sur l’asperge).

Tu dégouline, ça fait pitié. Pire, c’est une insulte à mon sens du beau.

Petite moue méprisante du haut de son piédestal factice.

Enora le protège de la pluie pour se protéger de la question, car elle ne sait pas encore ce qu’elle va faire ; elle a horreur du temps libre, n’avait pas prévu d’en avoir à sa disposition, ignore comment l’utiliser.

Rester là, aller ailleurs ? Où ? Pire –quelle importance ?

Hector continue de soutenir son regard et c’en devient presque gênant. Elle refuse de détourner les yeux.

« T’as un nom ? »

Sourcils qui se froncent, mâchoires qui se serrent. Elle ravale le « tu me connais pas ? » qui brûle brièvement ses lèvres mais pas une expression vaguement déçue ; la faire disparaitre lui impose un mouvement presque évasif de la tête.

Un nom ? Ouais, bien sûr. Carmilla pour les plus cultivés, Draculita pour les autres, Vampire pour ceux qui ne veulent pas se donner de mal, Fantôme,  Gothique-du-fond-du-campus, Freak bien sûr, Albinos, Dépressive, Zombie, Enora, Suzanna, Grace, Clifford-réponds-moi-quand-je-te-parle… Choisis celui que tu préfères, Hector.

Mes parents eux-même m’ont gratifié de TROIS prénoms, probablement sans savoir que cette étendue de choix ne me suffirait pas (ne suffirait à personne)
Ingrate, que dirait mon père, avec de l’amertume dans les yeux.
Andrew, le rappellerait à l’ordre ma mère, avec de la tristesse dans la voix.


Elle se penche avec une satisfaction presque suffisante.
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