Thomas Carlson [en cours]

▷“Coupe moi ces cheveux! Voyons, Tom! On dirait un de ces hippies des années 80!” Les lamentations de ma mère ont perdurées pendant deux longues semaines avant qu’elle ne s’avoue vaincue. Après quoi, elle se mit à se plaindre des changements qui suivirent. J’avais 17 ans et je vivais des instants de pur inconfort identitaire. Quand je me regardais dans la glace, je n’aimais pas ce que je voyais. Plutôt que d’éclater le miroir en morceaux, j’avais décidé de reconstruire son reflet. Désormais, ma chevelure chocolatée chatouillait mes clavicules de ses pointes fines. Une frange couvre mon front et descend légèrement devant mon œil droit. Mon regard se fondrait dans la masse de mes cheveux si je n’avais pas ces quelques éclats émeraude qui paillettent mes pupilles. Pour quelqu’un qui vit dans le Dakota et qui a vécu sur une ferme, j’ai un teint très pâle. En fait, c’est que depuis les trois dernières années, je suis toujours planté devant un écran d’ordinateur et mon implication sur la ferme s’est beaucoup réduite. C’est un détail, parmi tant d’autres, qui rend mes parents complètement fous. Entre autres, je me suis fait percer deux fois. La première fois, ce fut à l’arcade sourcilière et, la seconde, un bel anneau au bord de la lèvre inférieure, dans le coin inférieur gauche. Puis, mon style vestimentaire a évolué également jusqu’à devenir ce qu’il est aujourd’hui. Je porte des vêtements qui se tiennent principalement dans les teintes sombres. J’aime le rayé, le carotté, les imprimés léopards et zébrés. Bref, je suis un produit étiqueté petit punk bien rangé sur l’étagère. Principalement, j’ai toujours des pantalons cigarettes sur moi et avec ma grande taille, 1m82, ça n’est pas vraiment avantageux. Ça m’amincit beaucoup. J’ai l’air rachitique, comme si je m’envolerais au moindre coup de vent. Cependant, quand on m’enlève tout cet attirail, on peut reconnaitre à mes abdos et mes bras fermes, mon passé de fermier.

▷ En classe, Thomas ressemble à un intello. Quiconque ne ferait qu’observer son attitude, sa façon de suivre attentivement ce qui se passe, de prendre des notes, ce froncement de sourcils presque constant sur son visage, se dirait que Thomas fait partie des anges, des bons élèves, de ceux qui ont toujours les meilleures notes. Ce n’est qu’en jetant un coup d’œil à son relevé de notes que l’on peut réaliser l’ampleur du désastre. Thomas a des problèmes d’apprentissage, incluant la dyslexie et des difficultés à se concentrer. Même en prenant des notes assidues, en écoutant le plus possible, s’il n’est pas intéressé, son esprit ira voguer ailleurs. Passionné d’arts graphiques et d’animation, ce sont les seuls cours dont il puisse se vanter de bien réussir. C’est un jeune homme très calme, qui aime la compagnie des gens. En fait, il ne trouve aucun confort dans la solitude. Il a besoin du contact des autres en quasi-permanence. Il n’y a que devant son ordinateur, à travailler sur un projet, qu’il puisse se contenter de cette solitude. Et encore… il aime bien que quelqu’un soit avec lui, à lui parler et à le distraire par moment. Thomas est bien sympathique, même s’il peut être un peu lourd parfois. En fait, ce n’est pas vraiment de sa faute. C’est un dragueur, malgré lui. Il n’approche pas les filles de façon intentionnelles. En fait, c’est plutôt les filles qui l’abordent généralement, et lui, il entre toujours dans ce mode de drague. Il ne peut pas s’en empêcher. Il aurait une copine que ça n’y changerait rien. Si ce jeune artiste vous semble un ami exemplaire, c’est loin d’être le cas. Incapable de gérer les situations de crise, Thomas fait partie de ces personnes qui ne sont là que dans les bons moments. Lorsque ça se gâte, il s’enfuit, s’éloigne, parce qu’il ne sait pas comment gérer la situation.

▷ Les grandes lignes du passé de votre personnage, ou les détails les plus intimes, à votre guise. Un minimum de 15 lignes pleines est demandé.