« Délivre-toi de ce poids avec tes doigts »

▷Brun comme les terres de l'Enfer. Voilà les cheveux de cette petitbrunette, à la chevelure de feu. Ses yeux clairs, d'un bleu profond. Oui, vous ne rêvez, si une brune aux yeux bleus. Hallucinant ? Non, pas vraiment. La jeune femme aime mettre ses cheveux en un chignon négligé ou simplement lâchée, qui lui donne un air presque de ses idoles romantiques. Fin bref, passons, et passons à son corps qui, si elle avait plus de poids, pourrait être bien, mais l'on peut voir ses os saillants, ses joues creuses, comme marqué par le temps, un peu comme une vielle personne. Mais non, elle a peine la majorité. Non, Anthea, nue, elle est maigre à la limite d'être squelettique. Mais son problème, c'est qu'elle se trouve trop grosse, on le lui à souvent dit, on le lui a souvent remarqué. Mais Anthea, ce n'est pas juste un physique, non. La peau de la jeune femme est de tendance blanchâtre, non pas qu'elle ressemble à un vampire, tout au contraire. Anthea ne bronze, elle rougit au moindre rayon de soleil. Pas qu'elle est une peau de rousse, mais le soleil de France, n'est pas le soleil d'Amérique. C'est aussi un collier, un petit collier où pend une petite boule, attachée à une spirale en argent. Anthea porte qui sort du commun, tout comme le style vestimentaire, qu'elle n'a pas. Oui, elle et la mode, ça n'a jamais fait deux. Elle suit ses envies, et ses désirs. Elle met ce qu'elle veut, son jeans usé. Voilà comment elle est, au niveau des vêtements. C'est aussi une simple bague, noire. C'est aussi des bracelets, des colliers. C'est aussi un peu de superficialité : un peu maquillage, pour les grandes occasions, des cigarettes aux goûts cerises, c'est tout ça Anthea. C'est une fille comme les autres, avec une dizaine des kilos en dessous de la moyenne, c'est 1m71, c'est tout.

▷ D'abord, une introduction, sur ce qui touche cette rouquine. Anthea est malade, malade de ce corps qu'elle déteste, malade de ce poids qu'elle pèse, des chiffres de la balance. Elle est malade, d'une maladie : L'anorexie mentale. Cette maladie, on en parle souvent, on la voit traîté dans les films ... Mais que savons-nous d'elle ? Les spécialistes disent qu'il s'agit d'un trouble de l'alimentation, souvent liée à un choc, ou un grand ressenti. Elle provoque, souvent chez l'adolescente, un refus de s'alimenter correctement, parfois, ces malades utilisent des médicaments pour perdre plus de poids. La brunette est une personne vraie, quand on prend le temps de la connaître. C'est une personne qui peut se livrer tout entière sans faire semblant. Anthea ne trompe pas les personnes qui comptent pour elle. Jamais, au grand jamais, vous ne la verrez se faire passer pour quelqu'un qu'elle n'est pas. En amour, comme en amitié, cette gymnaste est possessive, car elle a une peur un maladive qu'on la quitte, ou qu'on la laisse tomber, sans raison. Donc, elle n'a pas un sens du partage comme vous et moi, non. La jalousie, aussi, est l'un de ses défauts. L'incertitude qui est une de ses caractéristiques principales, car elle est incertaine, elle peut long cogité pour certains choix, et c'est comme ça qu'elle a perdu le seul amour de famille, c'est comme ça qu'elle est un peu cassée. Car si elle n'avait pas été incertaine, étant petite, peut-être auriez-vous eu une femme pleine en face de vous ? Mais la Française n'est pas que ça, non, la jeune femme peut se montrer pleine de sensibilité et d'agilité, surtout lorsqu'elle effectue son sport. Anthea, elle peut être douce, serviable, sociable ... Même si elle endure les remarques et les critiques, Anthea a tendance à penser aux autres. Dans sa scolarité, elle ne s'est jamais montré une élève assidue, cela fait cliché, mais nulle en math, et en chimie, elle s'en sortait tout juste de quoi réussir son année, non, elle n'aimait travailler dur, ce que les matières demandaient. Ses faiblesses, dîtes plus haut, sont tout ce qui touche les chiffres, mais en gym, surtout quand l'exercice demandait de la souplesse, elle se montrait une élève modèle.

▷ Liberté, égalité et fraternité. Nous parlons de la France, oui, le pays où est née notre héroïne de cette histoire, de cette courte ou longue histoire, tout dépend du point de vue. Sa venue en Amérique n'a rien d'extraordinaire, l'« American Dream » . Rien de bien folichon, n'est-ce pas ? Dans cette famille heureuse, nous appelons le père, le père qui voulait construire un grand restaurant, de la haute gastronomie française, dit-il ! Et bien les voilà, dans le Minnesota. Imaginez ! La petite famille Baker ! La famille qui est composée d'une maman, d'un papa, et de deux enfants, deux faux jumeaux. Tout deux d'un brun assez classique, alors que leurs yeux était différents. Pour Anthea, les yeux bleus, pour son frère, les yeux verts. Inséparables, petits, vous les aurez vu courir dans le restaurant, à jouer à touche-touche. Inséparables, oui. Voilà ce qu'il était, mais bien que jumeaux, il y avait des choses qu'Anthea ne disait pas à son frère. Petite, étant un peu bouboule, les gens, surtout les plus grandes, à l'école, la bousculaient, riait d'elle ... Jusqu'à ce qu'on lui demande de manger un résidu de matière fécale. Longtemps, elle a hésité, pendant plus de cinq minutes, alors, les petites pestes en face d'elle la firent manger de force. Les enfants sont méchants, entre eux, vous savez, les enfants, c'est un peu là qu'on devient sadique, masochiste, actif, passif ... Pour notre Anthea, notre jolie brune, et bien, elle a choisi de se laisser faire, comme ça, elle n'aurait pas eu à choisir, à se rétracter. Alors que son frère, lui, il jouait avec les autres, il riait, il s'intégrait aux autres. Oui. Au niveau social, ils étaient opposés, pour des jumeaux. Mais, leurs liens, lui identique, indestructible. C'était l'un avec l'autre, et non l'un sans l''autre. Même lorsqu'ils grandirent, peu à peu dans l'adolescence, même si son frère alla dans un autre lycée qu'elle. Son entrée en lycée fut assez difficile, oui. Au lycée Volfoni, connu pour aider les délinquants à avoir un meilleur avenir, elle commença lentement à être une sorte de bouc émissaire, pour être claire, même si elle était un peu bouboule enfant, au lycée, elle avait perdu du poids, mais les surnoms restent, n'est-ce pas. Le sien : Boule de graisse ! Pendant toutes ses années de lycées, elle entendit ce surnom, qui la bouffait au fond d'elle. S’il n'avait que ça ... S’il n'avait que les brimades, et les moqueries ! Anthea du faire face au reniement de son frère, lorsqu'il la voyait, lorsqu'il était à la maison. Comme si ce qu'il se passait à Volfoni lui arrivait à ses oreilles. Tout en douceur, la déchirure se fit, non sans peine pour notre jolie Française. Maintes fois, elle essaya de comprendre pourquoi son frère la pousser dans le ravin la rejetée, et chaque réponse fut veine. Déjà qu'Anthea sautait des repas, finissait par régurgiter d'autres ... Progressivement, elle ne mangeait plus, ou presque, parfois, elle mangeait toute une assiette, avant de tout remettre au wc. Elle ne pouvait faire face à l'ignorance de son frère. De son frère jumeau. Mais un jour, elle tomba amoureuse. Ce petit sentiment qui papillonne en vous, ce sentiment d'être moins seule ? Le fait d'être heureux rien que l'on entend un nom. Mais le bonheur fut vite brisée, par les autres, par ces filles qui la critiquaient, elle du choisir entre partir, changer de lycée, ou perdre le bonheur. La réponse fut faîte par son bout de bonheur, il partit de lui même. On sait que quand nous sommes adolescents, on est souvent meurtrie par l'amour. Certes, notre petite gymnaste n'avait que quatorze ans, lorsqu'elle était tombée amoureuse, et qu'elle en fut blessée, mais on appelle ça la vie. Lentement, mais surement, Anthea se mit à la GRS, non pas pour envie quelqu'un conque, mais pour rassurée son frère qu'elle savait s'intégrer dans une équipe, et de pouvoir être quelqu'un. Un entrainement, un deuxième, un troisième, et la voilà accros, accros à cette discipline olympique qui lui donnait l'impression d'exister, de mettre des mouvements, et des gestes sur ce qu'elle ressentait, sans pour autant le dire à voix haute.