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 Soutient [Kate Forrester & Robin Dubois]

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Robin n'était pas quelqu'un de croyant. Pour lui, il n'y avait pas de Dieu, pas de Alla, pas d'Olympiens, pas de Bouddha, pas force spirituelle particulière, pas de réincarnation, pas d'être supérieur ni d'être inférieur, pas de vache sacré ni de buisson béni, pas de messie improbable ou de fils de Dieu. Il n'y avait pas de chakra, pas de Force comme dans les films, pas de pouvoir surnaturels, pas de magie, pas de bon génie dans une lampe au fin fond du désert et certainement pas de fées, elfes, gnomes, lapin de Pâques, marchand de sable ou de Père Noël. Parfois cette absolue désillusion sur la vie et le reste du monde lui simplifiait la vie puisqu'il n'avait pas besoin de prendre partie dans des discutions religieuse, pas besoin d'aller à la messe, pas besoin de se tourner vers un cailloux au milieu de la Turquie pour prier et pas besoin de faire des sacrifices ou des pèlerinages qu'il trouvait absurde. D'autres fois, le fait de n'avoir rien à quoi se raccrocher dans des situations délicates était particulièrement difficile.

-M. Dubois, vous avez beau être bilingue et habiter dans notre pays, vous ne maîtrisez absolument pas notre langue. Vous viendrez me voir à la fin de l'heure pour prendre les mesures qui s'imposent si vous voulez sortir diplômé de notre établissement.

Voilà, c'était dit. La pire chose qui aurait pu lui arriver venait finalement de lui tomber dessus. C'était précisément dans ce genre de cas que Robin aurait aimé croire en une force supérieur qui l'aurait sortit de ce pétrin. Malheureusement aucune intervention divine ou spirituelle ne vint le sortir de ce mauvais pas, comme d'habitude, et comme d'habitude il dut affronter cette épreuve seul. On lui avait toujours dit qu'il était nul en conjugaison, grammaire et orthographe, que ce soit en français ou en anglais, mais jamais on ne lui avait demandé de se rendre au bureau du professeur à la fin de l'heure. Ça ne présageait vraiment rien de bon.

Jusqu'à la fin de l'heure il joua avec une balle de baseball qu'il faisait tourner entre ses doigts découverts par ses mitaines, l'air pas plus inquiet que ça alors qu'il crevait de peur intérieurement. C'était beau de faire le malin, mais il ne devait pas redoubler, même pas amour du sport. Comme convenu il se rendit au bureau du professeur dès la sonnerie alors que tout le monde se ruait dehors, seul retardataire parmi les autres bien qu'il vit Kyle ralentir en sortant, l'attendant dans le couloir. Le professeur fut bref. Il souligna le peut d'effort que Robin faisait, son talent pour écrire tous ses mots n'importe comment, émit l'éventualité qu'il souffrait peut-être de dyslexie et l'ordonna de se rendre à la séance de soutient de dix-huit heure le soir même.

Génial.

Il ne dit pas un mot à Kyle qui avait de toute façon sans doute tout entendu de ce qui c'était dit dans la salle de classe et continua sa journée comme si de rien n'était. Au moins la séance ne serait pas un soir d'entraînement avec son équipe. N'ayant aucun cours entre le soutient et le moment présent, Robin se rendit dans sa chambre où il s'isola, allongé sur son lit et lançant sa balle dans les airs en la rattrapant avant qu'elle ne s'écrase sur son nez. C'était un jeu sympathique parce qu'il fallait être concentré pour y jouer, si jamais on les pensées déviait d'un fil, la balle prenait une mauvaise trajectoire et finissait sur la figure du lanceur ou un peu n'importe où dans la chambre. Ça lui permit de ne pas penser à ce qui l'attendait pendant quelques heures, ne prêtant pas attention à son téléphone qui sonnait à intervalle régulier, mais il dût finalement se résoudre à se bouger lorsque le moment fatidique arriva.

Avec un soupire mêlant frustration et mauvaise volonté, Robin se leva, mit quelques feuilles et un stylo dans son sac puis s'en alla en traînant presque des pieds. Le chemin jusqu'à la salle de soutient fut comme une torture sans nom pour lui, à la fois trop long et trop courts. Une fois arrivé devant la porte il s'arrêta, prit une grande inspiration dans le couloir vide et posa sa main sur la poignée. Devait-il entrer comme ça ? Est-ce qu'il devait frapper avant ? Il opta pour faire les deux en même temps, frappant à la porte et ouvrant dans un même mouvement.

L'intérieur de la salle lui paru sortie tout droit de ses pires cauchemars : des livres partout, des posters incitant à la lecture, et surtout, surtout... PAS DE PROF ! Enfin il y en avait un, mais il était au bureau et lisait son journal sans se préoccuper de ce qui se passait à l'intérieur. Cette séance de soutient était en fait un tutorat surveillé ! Des élèves donnaient des cours à d'autres élèves ! Résistant à l'envie de faire semblant de s'être trompé de salle, Robin s'avança jusqu'au prof qui lui indiqua où s'installer et lui demanda d'attendre que l'élève qui serait à sa charge pendant toutes les séances qu'il devait faire n'arrive.

Attendez quoi ? Toutes les séances ? Ils devraient en faire plusieurs ???

C'est avec une légère envie de vomir que Robin lança son sac sur une table et prit place sur une chaise au hasard...
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Le Soutient
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Ça faisait déjà assez longtemps que j'étais assise ici.

J'haussais les sourcils alors que le professeur sortait de son classeur une pile de papiers. Il les déposa devant moi. Mes yeux alternaient entre les feuilles et le prof. Feuilles, prof, feuilles, prof, feuilles... Prof. « Uh? » finis-je par souffler, ignorant de quoi il s'agissait. « Ceci sont, Katerina, tes résultats d'anglais ». Je couinais en entendant le massacre qu'il a fait de mon nom. Kate, Kate! Juste Kate! Pourquoi les professeurs s'obstinent-ils à ajouter un "rina" à mon prénom? Pourquoi diantre, quelqu'un me répondrait-il? Je ne dis pas de remarquer et commençait à feuilleter les papiers, sans grand enthousiasme. « Très bon résultats, je suis impressionné » ajouta-t-il avec sa petite voix nasillarde. Bien évidemment que c'était de bons résultats, il avait qu'à regarder lui-même. Pourquoi j'étais ici d'ailleurs? En viendra-t-il au but. Cachant mon impatience, je replaçais mon sac sur mes cuisses, balayant mes cheveux vers l'arrière. Toujours derrière son écran, Monsieur Smith tapait les touches du clavier avec une lenteur inimaginable. Je ne m'attendais pas à le voir clavarder d'une vitesse fulgurante, mais lent comme ça... Ça faisait pitié. Soupirant, je regardais du coin de l'œil la porte. Dans la situation présente, celle-ci semblait inaccessible, loin et derrière un immense ravin. « Ah-uhm! » toussa Smith. Je remis mes yeux sur lui, la bouche entre-ouverte. Ses sourcils légèrement froncés étaient un signe clair comme quoi la prochaine nouvelle ne serait pas aussi agréable que la première. « Tes résultats en anglais sont impression, les meilleurs de la classe » prolongea-t-il. Son petit discours commençait à être long. L'horloge sur le mur annonçait dix-sept heure. Toutefois, les aiguilles semblaient figées. Oh mon dieu, j'étais coincée ici pour l'éternité. « Et il va s'en dire que je peux te remercier d'augmenter la moyenne de la classe » poursuit-il. Il n'a qu'à remercier ma mère qui a toujours insisté pour que je mette mon nez dans les cahiers d'exercices d'anglais. C'est ridicule en fait, car note langue est vraiment facile. Ceux qui ont de la difficulté n'ont qu'à aller apprendre autre chose. Ou rester des illettrés, c'est selon.

Je suffoque, je me meurs. La lenteur avec laquelle il reprend les papiers devant moi est étonnement plus lente que je ne peux le supporter. Ses petites mains potelées qui s'emparent de la pile doucement, comme si c'était fragile. On aurait ou croire qu'il plaçait une pile de feuilles de cristal dans son classeur. Revenant s'assoir, il fit craquer ses articulations de sa chaise, ce qui dérangea affreusement le silence ambiant et détestable de la pièce. C'est à peine si j'ose respirer. Ajustant ses lunettes, il toussota et continua enfin, à mon, étrangement, grand bonheur. « Toutefois, Katlyn, tes autres résultats restent à désirer... ». Je serais les dents en entendant un prénom qui n'était définitivement pas le mien. Le vieux sénile perdait-il la raison ou avait-il complètement oublié, dans les dix derniers minutes, mon nom. Kate! Bon sang! Pas Katlyn! D'ailleurs, Katlyn, elle, elle doit pas être en train de se faire chier à écouter un professeur réciter des conneries.

« Philosophie, 8/20, littérature, 7/20, géographie, 9/20, maths, 4/20... Veux-tu que je continue? » demanda-t-il après m'avoir dérouler cette longue liste d'échecs. « Non! » dis-je, me redressant. Je toussotais, m'adossant de nouveau à la chaise. « Non... Ça ne sera pas nécessaire » dis-je poliment, en jouant nerveusement avec la ganse de mon sac. Merci de me rappeler que j'étais nulle en tout sauf en sport et en anglais. Merci beaucoup. « Katy, tu peux te rattraper » dit-il, se frottant les tempes. Intéressée, je ne m'attardais même pas à son énième erreur de prénom. « Vraiment? » demandais-je, inutilement, car il venait clairement d'affirmer que je pouvais. « J'ai une option que je donne à mes élèves. En échange d'aide aux autres élèves en besoin pour l'anglais, tu te feras créditer des points sur tes autres cours » expliqua-t-il. Je me redressais, écoutant attentivement. « Bien entendu, tu vas quand même faire des efforts dans tes autres matières, mais ce tutorat va t'aider à —» je l'arrêtais net en lui coupant la parole « Tutorat? Genre, moi qui aide quelqu'un d'autre? » demandais-je, soudainement moins enthousiaste. Il hochait la tête, ajustant ses lunettes. Je fis la moue. Je hais travailler en équipe dans les cours. Le sport, ça passe, mais l'anglais, franchement, tu l'as ou tu l'as pas. Je n'ai certainement pas la patience pour aider quelqu'un à s'améliorer. Les chances sont que cette personne va plutôt voir ses résultats scolaires régresser. « C'est quoi mes autres options? » demandais-je, intriguée, jouant toujours nerveusement avec la ganse de mon sac. « Étudier » dit tout simplement Smith. Je serais les dents « Erf... Euhm... » balbutiais-je, en me mordillant l'ongle du pouce, avant de clairement répondre « Ok, d'accord, va pour le tutorat ». Smith souriait à cette annonce et sorti d'un tiroir un formulaire que je me devais de remplir pour être tutrice. Faisant mine de rien, j'écrivais en grosses lettres mon prénom. KATE. Bon, voilà, c'était clair comme ça. Je lui remis le papier, il me serra la main et, regardant sa montre, ricana et me dit, d'un ton amusé « Tu as tout juste le temps d'aller à ton premier cours, à dix-huit heure ». Je tournais les yeux vers l'horloge. Dix-sept heure vingt-trois. Il devait rire. Je pris mon sac sur mon épaule et sortais en vitesse sans demander mon reste.

Ignorant totalement où se trouvait exactement le local, j'ai dût demander à la secrétaire qui, avec un ton ennuyé, me répondit en baillant. Je couru les dernières mètres et arrivais, avec chance, deux minutes en retard. Entrant dans le local, qui était vide, je marchais doucement, évitant tout bruit, vers le bureau habité d'un homme dans la trentaine, occupé à lire son journal. « Euh, excuses-moi » demandais-je, en tapant doucement sur le bois. « Hmm? » marmonna-t-il, bêtement. Je fronçais les sourcils « Y'a quelqu'un qui m'attend ici, je suis la tutrice ». Il baissa son journal « J'sais pas, merde, t'as qu'à regarder autour, si tu vois quelqu'un, bah c'est ton élève » il claqua son journal et se remit à lire. Je serais les poings, soupirant, et jetais un regard autour. Personne, personne... Quelqu'un. Ça ne pouvait pas être vrai. Je me tournais vers l'homme, soufflant avec nervosité « Vous êtes sûr que c'est bien lui mon élève, y'a pas une sorte de liste? ». Il abaissa son journal, me regardant avec une exaspération marquante, et me répliqua, énervé « Écoutes gamine, y'a pas de liste, tu t'assoie, tu fais le cours et tu pars, fin ». Je grognais et fronçais les sourcils « Non mais oh— » « C'est pas mon problème, arranges-toi toute seule la jeune » me coupa-t-il se remettant à lire en me faisait un vague signe de la main qui voulait clairement dire que je devais faire de l'air. Fermant les yeux quelques secondes, je tapais mes ongles sur le bois du bureau et, finalement, je pris le taureau par les cornes et je me dirigeais vers le capitaine. Capitaine, seul et solitaire, assit à sa table, Robin.

Je déposais assez sauvagement mon sac sur la chaise et je m'assis sur celle d'à côté. « J'ai pas envie d'être ici, toi non-plus, alors on fait ça vite comme ça on peut partir au plus vite, veux-tu » dis-je avec un sourire sarcastique en sortant de mon sac mon étuis à crayons. Je balayais mes cheveux vers l'arrière et me tournais vers lui, soupirant, sans pourtant paraître énervée. Il savait très bien que je l'étais, mais, par orgueil, je ne le montrais pas. Et puis, les chances sont probables que lui aussi est frustré à l'idée que je sois sa tutrice.


Let the lesson begin! Ready toooooo rumble!
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Toujours personne alors que les minutes défilèrent. L'un des élèves qui était déjà là regarda vaguement dans sa direction mais un regard de Robin le défia d'approcher. On se croirait en détention. Bien vite il piocha son portable dans sa poche et commença à jouer à tetris dessus, un jeu certes vieux mais qui n'avait pas perdu son charme pour le jeune homme. Il en était arrivé à un niveau assez avancé au fil du temps et maîtrisait presque parfaitement toutes les combinaisons possibles pour caser les briques et les faire disparaître. Cependant il n'eut même pas le temps de finir un niveau qu'un sac atterrit brutalement sur une chaise juste en face de lui et que quelqu'un qu'il connaissait bien vint s'asseoir sur la chaise d'à côté.

«J'ai pas envie d'être ici, toi non-plus, alors on fait ça vite comme ça on peut partir au plus vite, veux-tu»

Robin regarda son tuteur, ou plutôt sa tutrice, droit dans les yeux. La capitaine de l'équipe féminine. Ils n'avaient pas eut l'occasion de se revoir depuis leur premier et dernier match pour le moment, et ils s'étaient quittés de manière assez précipité. Même s'il voulait bien admettre qu'il aurait souhaiter continuer à lui parler cette fois-là, ce n'était pas exactement à ce genre de cadre qu'il pensait. De plus il avait déjà oublié leur dernière conversation. Bah oui ! Il avait vu d'autres filles depuis !

-On peut pas partir comme ça ma grande. Le prof d'anglais m'a obligé à venir ici, il faut que j'y reste pendant au moins une heure. Enfin, maintenant ça fait plus que trois quart d'heure, rectifia-t-il en regardant une dernière fois son portable. Mais faut que je reste quand même. Et il me faut un tuteur.

Nom d'un chien, il n'allait pas sortir vivant de cette salle. Kate avait l'air assez énervée et voulait faire les choses vite et voilà qu'il lui annonçait qu'en temps que tutrice elles devrait rester une heure avec lui. Elle n'avait pas l'air d'être le genre de fille particulièrement patiente avec les gens et Robin n'était pas vraiment du genre rapide à la lecture ou a retenir comment pouvait bien s'écrire un foutu mot. Sans parler de tout ce qui allait avec... Ouais, cette heure promettait d'être intéressante. Il sortit lui même l'une des feuilles qu'il avait emporté et attrapa un stylo au fin fond de son sac avant de poser celui-ci par terre, un peu nerveux à propos de ce qui allait suivre.

D'un autre côté la situation était assez ironique, cette fille n'était pas franchement moche même s'il avait vu mieux et son caractère assez explosif lui plaisait plutôt bien. C'était la première fois qu'il redoutait de passer une heure en compagnie d'une femme, en particulier une femme qui l'intéressait. Malheureusement il se voyait mal commencer à lui faire de l’œil alors même qu'il lui dévoilerait le côté le plus pathétique de lui-même. Tant pis, il reporterait son plan drague à plus tard. Pendant quelques instants ils restèrent tous deux sans rien dire, Robin faisant tourner son stylo entre ses doigts comme une majorette, un art d'étudiant plus communément appelé « pen spinning ».

-Bon on commence par quoi ? Lança-t-il enfin, las d'attendre.

Il n'était pas venu pour rester prostré à ne rien faire d'autre que de dévisager son homologue féminin du baseball en faisant tourner son stylo entre ses doigts. Il détestait lire, il détestait écrire, et il détestait tout ce qui pourrait se rapprocher d'une étude de langue, mais il savait reconnaître les moments où il fallait commencer à travailler, et ce moment en était définitivement un. En plus ne rien faire était vraiment frustrant, si elle ne voulait pas l'aider comme elle le devait, qu'elle le dise ! Il avait une partie de tétris sur le feu ou bien il commencerait un dessin pour s'occuper, mais rester là à ne rien faire jouait avec ses nerfs. L'attente était toujours la pire chose pour Robin, surtout une attente avant une action qui lui déplaisait souverainement.

Il jeta un coup d’œil à sa feuille. Simple, blanche, rayé par des lignes et des colonnes qui formaient des petits carrés dont Robin n'avait jamais comprit l'utilité. Cette chose pourtant faîte de papier inoffensif lui faisait bien plus de mal que de se recevoir un coup de batte dans le nez ou un ballon de basket sur les doigts. Elle le désespérait bien plus que perdre un match contre une équipe de grands-pères en déambulateurs, bien plus que de se lever un matin et de se rendre compte que sur son visage avait poussé une infinité de boutons pleins de pus qui gâcheraient sa gueule d'ange, bien plus que de devoir redoubler ou retourner en France là où il n'y avait pas de baseball. Bon, peut-être pas finalement. Mais oui, pour le moment, écrire était la pire des choses qui pouvait lui arriver selon lui, car c'était une épreuve contre laquelle il ne pouvait rien, une épreuve qui le laissait dans une incompréhension totale.

Mais le pire, ça serait quand ses gars apprendraient qui allait lui apprendre à écrire.
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Ses yeux dans ma direction.

Pourquoi me regarde-t-il? Il a pas autre chose à observer que moi? Il peut pas mettre son attention oculaire sur quelque chose de plus joyeux? Car, oui, en ce moment, c'est pas trop la joie qui règne dans mon esprit. Déjà que je suis coincée ici jusqu'à je-ne-sais-quelle-heure, je suis en plus prise avec lui. Et cet autre mec, assit plus loin, il a pas de tuteur lui? Je peux m'occuper de lui, en fait, je peux m'occuper de n'importe qui, tant que ce n'est pas le capitaine des internet explorer. Oh, des Firefox, pardon. « On peut pas partir comme ça ma grande. » Merci Sherlock, mais ça fait un sacré bout de temps que j'ai compris à quel point la vie n'est pas aussi simple. « Le prof d'anglais m'a obligé à venir ici... » Il est nul à ce point? Monsieur le French Boy a des notes pitoyables en anglais et maintenant il s'apprête à avoir une soirée pitoyable en plus. Inutilement, je me force à subir ce même martyr. « ... il faut que j'y reste pendant au moins une heure. » Combien de temps est-ce que ça peut prendre avant qu'il ne décide de partir de lui-même? Sérieusement, une heure, c'est pas si long, mais assez long pour planifier un plan de secours. Je vise la fenêtre, allez savoir ce qu'il a l'intention d'emprunter pour fuir. « Enfin, maintenant ça fait plus que trois quart d'heure... » Bon, à défaut d'être nul en anglais, au moins il sait faire des soustractions de bas niveau. Félicitation, beau gosse, tu sais te débrouiller dans la vie, c'est juste dommage que tu te trouves dans un pays où tu ignores tout de la langue. « Mais faut que je reste quand même. Et il me faut un tuteur. » Et il me faut de meilleurs notes. Au fond, nous sommes tous les deux dans une situation de conflit d'intérêt. Chacun nos propres buts, on ne se soucis même pas des besoins de l'autre. Je me contre fiche entièrement qu'il doive faire ces cours, j'ai juste besoin de me faire crédité ce tutorat.

J'hésite sérieusement à tout laisser tomber, à juste dégager ou simplement feindre l'urgence. Du genre "Oh, papa! Tu es à l'hôpital?! Désolé Robin, mais je dois filer" et courir a l'intérieur pour ensuite mieux me la couler douce. Cependant, en voyant mes résultats minables, je peux comprendre pourquoi mon corps veut se lever, mais que mon esprit le retienne assit sur cette chaise. Cette chaise trop basse, trop dure, trop mal faite. Tout est trop, en fait. L'éclairage aveuglant, le mec chiant de l'accueil, les livres poussiéreux, le fichu portable de Robin qui n'arrête pas d'annoncer de nouvelles notifications. Putain, il sait pas comment mettre en silencieux son bidule?! Soupirant longuement, je dessinais distraitement des petits cercles sur ma feuille. J'aurais au moins aimé qu'on m'explique ce que je devais faire avec mon "élève". Je lui crée des exercices, on fait que réviser ou je lui invente carrément un mini-test? Tout ça est tellement confus, j'ai peine à me retrouver et le pire c'est que j'ai complètement oubliée la feuille de renseignent sur le tutorat dans le bureau du prof. Comment peut-on être aussi tête en l'air? Je n'étais pourtant pas pressée à venir ici. Je ne m'attendais à rien et voilà que je me retrouve face au pire. Étrangement, je n'ai jamais eu de différent avec Robin, je ne l'aime juste pas ce mec. Trop dragueur, sûrement. Trop monsieur je sais tout aussi. Je croisais les jambes, tapant discrètement du pied sur la patte de la table. Merde que ça va être une longue heure. Surtout que je n'ai absolument aucune idée de comment nous allons la passer. « Bon on commence par quoi ? » Cette question me fait automatiquement redressée. J'avais presque oubliée que je devais l'aider en quelque chose. Nous partageons la même lassitude on dirait bien. J'haussais les épaules comme simple réponse. C'est débile comme réaction, mais, pour être franche, je n'en avais réellement pas la moindre idée. Je veux bien lui montrer les bases, mais ces bases, je les ai apprises il y a des années de cela. Me souvenir de comment apprendre à écrire, c'est un peu loin dans ma mémoire. Je fronçais les sourcils, gribouillant encore sur ma feuille. Me mordillant la lèvre, je ne répondais toujours rien. Soudainement, j'avais cette étrange impression que si je parlais, ce serait comme si j'étais un extra-terrestre à ses yeux. Je vais parler ma langue, mais quelles sont les chances qu'il n'y comprenne absolument rien? Je doutais, sérieusement cette fois-ci.

Soufflant une mèche loin de mes yeux, je m'appuyais sur la table et décidais de faire la chose la plus simple qui soit, parler. Je ne suis pas très bavarde, en particulier avec les gens comme lui, mais je vais faire un effort. Qui sait, les trente prochaines minutes passeront peut-être plus vite. « Alors, Robin... » Croyez le ou non, je n'arrive pas à lui parler. En fait, j'ignore simplement quoi lui dire. Je m'adossais sur ma chaise, passant ma main sur mon cou. J'entendis, dans mon dos, le murmure d'une fille. Je détournais lentement mon regard pour apercevoir, dans le cadre de porte, une jeune femme brunette avec un sourire tellement étincelant qu'il faisait plus mal aux yeux que les lumières. Elle fit un coucou au capitaine et poursuivit sa route. J'haussais un sourcil et, souriant en coin avec malice, je remis mon regard sur Robin, ajoutant à mon début de phrase : « C'est ta copine? » Je ricanais doucement, gribouillant encore sur ma feuille. Loin de moi l'idée de le rendre mal-à-l'aise, mais mon dieu que ça serait hilarant. Toutefois, je le sais trop confiant pour se laisser gêner par ce genre de remarques de ma part. « Oh, et range ton putain de téléphone, ça va me rendre folle » ajoutais-je avant qu'il ne réponde. Je déposais, d'ailleurs, le miens sur la table. Brillante, moi je l'ai mis sur silencieux. Face contre table, je ne regardais qu'à peine mon portable, perdant mon sourire en remettant mon regard sur Robin. Il voulait pas être ici, moi non-plus. Alors pourquoi on se fait chier? On a qu'à aller voir un superviseur et demander à se faire changer d'élève/tuteur. Pourtant, on ne le fait pas...


Pourquoi donc?
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Elle tenta bien de faire quelque chose, il la vit se pencher sur la table et commencer une phrase avant de finalement l'abandonné et de s'appuyer sur son dossier en se passant les mains dans la nuque. Elle n'avait absolument aucune idée de quoi lui faire faire. Désespérant. Depuis la porte, Robin entendit quelqu'un l'appeler et il leva la tête avec l'espoir fou que ce soit quelqu'un qui venait le chercher pour une affaire urgente qui nécessitait l'interruption de son heure de ''travail forcé'' qui pour le moment s'apparentait plus aux fameuses heures de détention que Robin n'avait pas encore eu le loisir d'expérimenter. Malheureusement ce n'était que l'une de ses amies qui lui fit un signe rapide depuis l'encadrement de la porte avant de continuer son chemin, l'air de rien. Robin avait néanmoins souri en la voyant et lui avait également dédié un petit signe discret pour ne pas être aperçu du surveillant.

Il aimait bien cette fille, une certaine Margaret. Elle lui faisait son petit numéro de charme quand il la croisait aux heures de repos et il le lui rendait bien, mais il n'avait pour le moment pas chercher à aller plus loin et elle non plus. Car oui, même si ça pouvait ne pas paraître évident pour tout le monde, Robin faisait bien la différence entre ''draguer'' et ''baiser''. Avoir des rapports sexuels était bien entendu une chose que Robin appréciait énormément, et des partenaires variés permettait de varier les plaisirs également. Cependant ce que Robin adorait par dessus tout était bien ce qui se passait AVANT le sexe, quand il y avait cette petite tension entre deux personnes attirées l'une par l'autre. Il aimait ce petit jeu qui se développait entre lui et la fille ou le garçon qu'il visait, ce climat de séduction qui mettait les sens en ébullition et qui rendait l'atmosphère à la fois plus lourde et plus légère. En ce moment avec Margaret c'était plutôt du ''suis moi, je te fuis'', et elle était plutôt doué à se petit jeu, revenant le chercher quand il se détournait d'elle pour tenter sa chance ailleurs et recommençant sans arrêt ce petit manège. Et puis ce sourire, si brillant, si scintillant qu'il en faisait presque mal aux yeux cachait un brin de malice qui frustrait énormément notre baseballeur.

La réaction de sa ''tutrice'' du jour fut simplement de ricaner et de lui dire :

-C'est ta copine?

Robin sourit. Curieuse la petite Kate ?

-Non, je ne sors avec personne en ce moment.

Un téléphone sonna, toujours le même depuis tout à l'heure, mais ce n'était pas celui de Robin, il l'avait rangé dès qu'elle s'était assise en face de lui et il ne quittait de toute façon jamais son mode silencieux. Pourtant elle du croire que le son venait de lui puisqu'elle le lui reprocha.

-Oh, et range ton putain de téléphone, ça va me rendre folle.

Haussement de sourcils.

-Tu t'adresses à la mauvaise personne ma grande, répliqua-t-il en exhibant le sien, silencieux et sans aucun nouveau message pour le moment.

Sa remarque laissa un petit blanc qui ne dura même pas une minute puis, voyant qu'elle n'enchaînait pas, il lui retourna sa question :

-Et toi Kate, tu as quelqu'un en ce moment ?

Cette question, il devait l'avouer, il se la posait depuis qu'elle s'était enfuit pour prendre son bus à leur dernière rencontre. Mais cette fois-ci elle ne pourrait pas fuir, ou en tout cas pas avant une trentaine de minutes. D'ailleurs il comptait de toute façon prolonger cette conversation si jamais elle tentait d'écourter la séance en la suivant à l'extérieur. Après tout il n'avait aucune bonne raison de rester si sa tutrice s'en allait...
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Le Soutient
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Je n’entends pas des trucs qui n’existent pas.

Je n’ai jamais entendu des choses qui ne se produisent pas. Je ne suis pas de paranoïa, encore moins de troubles d’aliénation. Je regardais subtilement autour, cherchant d’où provenait ce son qui m’a, pour dire vrai, vraiment fichu la honte! Je n’arrive pas à y croire. Qui est-ce que je vois? C’est monsieur je-suis-hyper-désagréable, en train de parler assez fort dans son petit appareil portable. Franchement, pour un surveillant de local, il ne surveille pas grand-chose. Une fouine pourrait entrer par la fente sous la porte et il serait encore concentré à parler à qui semble être sa mère, à l’autre bout du fil. À trente ans, on ne parle pas comme ça à sa mère. Je réprimais un petit rire en l’entendant la remercier d’avoir fais sa chambre. Des losers pareil, on n’en fait plus de nos jours. Ou non, au contraire, on en fait trop, ça en devient lassant. Je remets mon regard devant moi et, pouf, qu’est-ce que je vois? Un autre raté. Cependant, je semble être la seule fille de cette école qui pense que Robin est un perdant. Non mais sérieusement, qu’a-t’il fait de si impressionnant dans les 19 dernières années de sa vie? Il a réussi à entrer dans l’équipe de basket… wow. Impressionnant. Bon, il est vrai que je ne peux pas vraiment me comparer à lui, mais reste que, pour le coup, il n’a rien de fantastique. « Tu t’adresses à la mauvaise personne ma grande. » me dit-il, avec amusement, en brandissant son cellulaire devant mes yeux. Merci pour cette constatation merveilleuse, Robin. Tu es vachement utile en ce moment.

J’allais baisser mes yeux sur la feuille, mais à peine avais-je griffonné le commencement d’une lettre qu’il parlait, encore. Est-ce que ça lui arrivait de garder ses questions pour lui? « Et toi, Kate, tu as quelqu’un en ce moment ? ». Plein de questionnement me parcoururent l’esprit à cet instant. Pourquoi diable ce genre de chose l’intéresserait? Ça lui change quoi dans sa vie de savoir si j’ai ou non quelqu’un dans ma vie en ce moment. Et si oui, hen? Et si, en effet, j’avais quelqu’un qui m’attendait en ce moment dans le stationnement? Tristement, je sais parfaitement que c’est un mensonge. Ce pourquoi je ne répondis rien. Je le regardais, l’air passible. Il pouvait sûrement lire la réponse dans mes yeux. Quand il était question de ce genre de chose, j’étais un véritable livre ouvert. Mon père, toutefois, n’arrive jamais à savoir ce que je pense, ce pourquoi je lui ai toujours caché ce que je pensais de l’amour. Ça m’emmène à réfléchir moi-même sur ce sentiment qu’est l’amour. À mon avis, je n’y crois pas. C’est dommage, mais à quoi ça sert de se faire des idées quand on sait que tout a une fin. De toute manière, on finit tous seuls. Je balayais machinalement mes cheveux vers l’arrière et je croisais mes bras, m’adossant avec lassitude au dossier de plastique de cette chaise inconfortable. Je m’humectais les lèvres avant d’ouvrir la porte et répliquer un bref « Uh? ». Je penchais la tête, fronçant les sourcils. « Pourquoi est-ce que ça t’intéresse, au juste? » ajoutais-je, intriguée. C’est faux. En fait, je me balançais totalement de la raison du pourquoi il voulait savoir ça. Sûrement pour sa culture générale, mais reste que ce genre de question, comme ça, sans avertissement, ça trouble. Ça ne fait que démontrer à quel point il ne fait que penser à ça. Croit-il en l’amour? Bon, me voilà à me poser également des questions futiles et débiles. Je soupirais et juste quand je décroisais les bras, j’entendis une faible sonnerie de téléphone… Encore? Mais qui pouvait encore appeler ce surveillant ennuyeux? J’ouvris grand les yeux en entendant la sonnerie retentir plus fort encore. Avec une rapidité extrême, une étincelle se fit dans mes neurones. C’était mon cellulaire qu’on entendait là! Je cherchais frénétiquement dans mon sac le fichu portable. Quand enfin je le trouvais, je n’ai pas eu d’autres choix que de répondre. Simplement parce que j’aurais eu l’air d’une pauvre idiote à ne pas répondre; comme si j’avais autre chose de mieux à faire, et puis aussi parce que mon afficheur indiquait clairement que c’était un appel de la pizzeria.

« Monsieur Pirelli! » dis-je, enjouée, en décrochant. Je tentais de garder un ton neutre face à Robin, mais mon patron trouvait dans ma tonalité indifférente une touche d’ennuie et prenais toujours cette habitude de croire que j’étais de mauvaise humeur au téléphone. Comme je ne veux clairement pas décevoir mon patron, je suis d’humeur joviale. J’imagine déjà les commentaires que Robin va pouvoir se faire sur moi. Je soupirais, écoutant les informations de mon patron. « Ce soir? » demandais-je, suspicieuse. Je détournais les yeux de Robin et me écoutait la voix rauque de Pirelli. Je hochais la tête et écoutais à moitié, mes yeux retournant lentement sur le blonde assit devant moi. Pourquoi je faisais ça? Sûrement pour m’assurer que le capitaine de prendrait pas la fuite à tout moment. Reste que, pendant quelques secondes, mon regard croisa le sien. « Uh, hen? Oui oui, ou-oui, ouais, ce soir, oui... » je soupirais, fermant les yeux. « 19h, d’accord. Oui monsieur. Ok, ouais, c’est ça… au revoir. Oui, oui. Bye là. Bye! » puis je raccrochais. Mon boss a cette obsession à toujours s’assurer que je comprenais tout ce que je disais à 100%. Ce pourquoi il répétait souvent la même question.

Je retournais mon attention sur Robin, serrant mon cellulaire dans mes mains. Après avoir pincées les lèvres, je soufflais « Mon patron… Je dois rentrer travailler ce soir ». Je balayais mes cheveux vers l’arrière, réalisant qu’il était peut-être temps que je les coupes et retournant à ma feuille, je soupirais longuement et ajoutais, doutant légèrement « Ça te dérange qu’on finisse la séance maintenant? Je sais qu’on n’a pas fait grand-chose et tout… mais… err… ». Je cherchais mes mots, comme si je devais m’expliquer. Je me redressais, prenant de l’assurance et dis, un peu plus fort « Mon boulot est quand même assez loin… et je dois aller prendre le bus et… » je me retournais pour regarder l’heure et écarquillais les yeux. « Bon, disons plutôt que je vais devoir marcher » me corrigeais-je, car je viens juste de manquer le dernier bus de cette heure-ci. C’était probablement sa faute, mais je ne pourrais pas vraiment tout le blâme sur Robin. Bref, quoiqu’il en soit, je dois aller travailler, qu’il le veule ou non, je dois filer.


Monsieur Pirelli déteste attendre.

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Il attendait la réponse, mais celle-ci ne vint pas. Juste un regard de l'Américaine assez éloquent. Célibataire. Va savoir ce que ça représentait pour lui, Robin Dubois. Comme si le fait qu'une personne soit en couple l'ai déjà dérangé pour séduire quelqu'un. Les seuls à qui il ne ferait jamais cet outrage étaient ses amis bien entendu, les sportifs de l'équipe de baseball, Elyas, son meilleur ami depuis la seconde et quelques gens populaires qui trouveraient certainement suffisamment de pouvoir et de dossiers sur lui pour lui coller une sale réputation jusqu'à la fin de sa vie.


Enfin, une sale réputation... C'est pas comme s'il se traînait déjà la sienne pas vrai ?


Robin Dubois le tombeur, le coureur de jupon. Le type que la moitié du bahut détestait parce qu'il ne savait pas se contrôler et que l'autre moitié admirait parce que malgré tout il réussissait tout de même à avoir des touches. Robin Dubois le capitaine de l'équipe de baseball, celui qui les avait mené en finale l'année dernière. Robin Dubois le français qui n'avait toujours pas réussi à prendre l'accent américain et qui se traînait ses origines à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Tant mieux, ça rajoutait un certain charme auprès des filles paraissait-il. Robin Dubois le garçon presque analphabète qui n'arrivait même pas à lire correctement trois lignes sur un morceau de papier.


Voilà ce qui arrivait lorsque quelqu'un dédiait sa vie au sport. On ne peut pas être bon partout, il faut savoir choisir ses domaines de prédilection en prenant en compte ses aptitudes de base. Jamais il n'aurait pu devenir un grand écrivain, mais avec son talent d'observation et son habileté il aurait pu finir militaire. Ses talents au niveau relationnel aurait pu le conduire à devenir politicien pourquoi pas, il était charismatique, il savait parler aux gens pour obtenir ce qu'il voulait et n'avait pas vraiment peur d'écraser la concurrence. Hm... Marchand alors ? Conseillé marketing, il savait placer ses balles, placer des produits ne devrait pas être plus compliqué.


Mais non, il avait choisi le baseball, et rien au monde ne saurait lui faire regretter cette décision. Toute cette joie, cette attente avant un lancé, cette pression alors que tous les regards était tourné vers lui, vers la balle qu'il tenait dans sa main forte, les frissons d'excitation qu'il sentait lorsqu'il courait le long des bases après avoir frappé une balle, la course contre les passes avec la peur que la balle arrive à une base avant lui. Oui, c'est pour ça que Robin était fait, et pour rien d'autre.


-Pourquoi est-ce que ça t'intéresse, au juste ?


-Va savoir, répondit-il distraitement.


La feuille de papier en face de lui était toujours aussi désespérément vierge, et Robin ne comptait désormais plus la remplir. Étudier c'était chiant. Ne rien faire pendant une heure c'était chiant. Mais faire semblant d'étudier tout en ne faisant rien, ça c'était le summum du chiant. Heureusement le téléphone de Kate sonna, lui accordant une légère distraction. Et dire qu'il en était réduit à être distrait par une sonnerie de téléphone... A l'issue du coup de fil, elle lui fit un rapide résumé.


-Mon patron… Je dois rentrer travailler ce soir. Ça te dérange qu’on finisse la séance maintenant? Je sais qu’on n’a pas fait grand-chose et tout… mais… err… Mon boulot est quand même assez loin… et je dois aller prendre le bus et… Bon, disons plutôt que je vais devoir marcher.


Robin lui jeta un regard de biais. Elle partait ? Ça voulait dire que lui aussi devrait partir non ? Son but à la base aurait été de la suivre pour lui parler un petit peu, mais s'il elle devait se rendre au travail... Il n'allait pas la harceler.


-Ça ne me dérange pas. Je vais retourner dans mon dortoir je pense. Merci pour... euh, ton temps.

Il avait failli dire « ton aide » mais ça n'aurait pas été très véridique.
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