Don't say those words ! [Heather Jewel & Alexander Lahaie]

Habillé comme ça > XXXX

Alexander a repris les cours normalement depuis cette escapade rafraîchissante dans le bassin des carpes. Il allait en cours, autrement l'administration allait lui tomber dessus et ce n'est certainement pas dans son intérêt. C'est avec un rhume qu'il était retourné sur sa chaise près des fenêtres pour récurer ses heures de sommeil.

Ce matin, il fit un détour pour aller chercher un cahier oublié dans son casier. Il n'aurait pas dû peut être. Ou que si. C'était tant mieux.

La sonnerie n'était que dans quinze minutes mais il préfère être en avance qu'en retard. Alors son sac sur son épaule, surmontant un tee-shirt vert foncé aux bords noir, un peu usées avec un pantalon en toile serré sur sa cuisse gauche par une sangle et une paire de rangers, il déambule dans les couloirs à la recherche de son casier. Il n'y va pas souvent, finalement. Gardant son habitude de français et son petit sac à dos. La, il n'a pas de sac. Il n'avait besoin que de ce livre. Les lunettes autour de son cou, il les touches machinalement.

Arrivé dans le couloir, il constate un attroupement étrange en près de son casier. Bien pour lui, il n'est pas encombré car il se trouve de l'autre coté et il peut donc y accéder facilement. Il fait le code et entends une voix désagréable prononcer le nom d'Heather. Il tourne la tête et réussis à voir la tête blonde de la demoiselle. Des lunettes noires sur la tête, un haut de veste en cuir. Étaient-elles toutes ici pour elle ? Et bien, elle est populaire la demoiselle. Alex sourit, content de savoir qu'elle allait bien depuis leurs dernière rencontre.

La question, pourtant, l'interpelle et il prends volontairement son temps pour écouter la réponse. L'homme de la dernière fois ? Était-ce lui ? Amoureuse ? A non, ce ne devait pas être le cas. Cependant, le discours de son ami fit naître un frisson fort désagréable dans son dos. C'était quoi ces mots ? Un main sur la porte de son casier, il fini d'écouter. Rien pour elle ? Il se rappelle alors les avoirs entendu parler des geeks et des solitaires. Alors c'était bien de lui dont il était question. Un soupire passe ses lèvres alors qu'un bouillonnement étrange passe le long de ses bras. Il se force à ne pas claquer la porte métallique et la ferme lentement. Il glisse ensuite ses mains dans les poches arrières de son pantalon, pour ne pas qu'ils bouent d'avantage et se retourne.

Dans le dos de la demosielle qui allait commencer à partir, rejoindre ses amies parties en avance, il se rappelle de la dernière fois qu'il était derrière elle. C'était moins agréable, ici.

« Tu devrais songer revoir ta vision du monde, Heather. Ce n'est pas parce que tu es populaire que tu peux te permettre ce genre de discours. »

Un sourire assez dur aux lèvres, il lève les yeux au ciel.

« Ah, c'est vrai. Comment un mec comme moi pourrait avoir la prétention de te faire la morale, jolie blonde ».

Un compliment mais beaucoup moins doux que les autres. Il était même méchant. Un peu de venin au lèvres, il faisait attention à ne pas s’énerver. Car oui, le bien, le mal, les bons, les méchants, okey. Mais il n'y avait pas les méritants et les autres. Non. Il ne supporte pas cette phrase. «  Les forts et les faibles ». Sa gorge ne peut plus rien dire alors qu'il revoit une scène. Ils ont dit la même chose en plantant le couteau dans le dos d'Alexis. Il sert les poings dans ses poches. Elle ne sait pas ce qu'elle à réveillé.

Alexandre ne peut pas rester là. Pas calmement. Après un regard dur dans les yeux de Madame je suis au dessus, il entame un demi tour.

Habillé comme ça > XXXX

Alexander ne peut pas rester là. Pas calmement. Après un regard dur dans les yeux de Madame je suis au dessus, il entame un demi tour.  Il ne réfléchit pas vraiment. Mais il se demande tout de même ce qui le met le plus en rogne. Cette phrase ou le fait que ce soit elle qui le prononce.

Heather est clairement une fille populaire, qui se doit de plaire à son peuple. Beaucoup de films ou de séries montrent des jeunes ado qui disent des méchancetés pour plaire à la populace. C'était certainement le cas mais il n'en fit rien. Trop submergé par ce sentiment qui est remonté en flèche. Car oui, il à une colère à faire sortir et c'est cette malheureuse demoiselle qui va en faire les frais. Il ne devrait pas pourtant. Dos à elle, pour continuer sa route, il entendis la demoiselle lui répondre. Si elle parlait de lui ? Si elle l'obsède ? Mais c'est qu'elle prends la grosse tête. Il allait partir, ne rien répondre pour aller déverser son dégoût et sa peine ailleurs quand elle fait quelques pas pour sortir une autre phrase.

Tout à fait absurde, comme phrase, d'ailleurs.

Elle met le feu aux poudre la gamine. Il était chiant ? Des fois ? Jaloux ? Insulté ? Il hallucine. Lentement, il se retourne, la voit, les bras croisés sous la poitrine avec son sourire aux lèvres. Ce qu'il aimerait le faire disparaître. Pendant qu'il cherche ses mots, il la voit pâlir mais n'y apporte que peu d'importance. Alex prends appuie sur une de ses jambes alors qu'il plante son regard dans le sien. Un regard des plus tranchant. Avant de prononcer ne serait-ce qu'un seul mot, il fit un pas en avant, obligeant la demoiselle à reculer si elle ne voulait pas être prise de trop haut.

« D'une, tu n'obsédais que mon inquiétude et mon envie de te revoir. De deux, je suis peut être chiant mais je reste fidèle à moi même et ne me cache pas sous des artifices pour avoir des amis. Et de trois, oui, tu m'as insulté. Et malheureusement pour toi, il n'y a pas qu'un seul Alex que tu as méprisé. »

Il n'avait pas haussé le ton pourtant, les mots sur la fin étaient plus appuyés que les autres. C'était la première fois qu'il prononçait ce nom depuis l'incident. Pourquoi avait-il fait mention d'Alexis ? Pourquoi ? Il s'en voulut immédiatement mais ce ne se vit pas sur son visage. Alex ferme un moment les yeux pour respirer et les ouvre. Il fait en sorte de ne pas les avoir trop humide. Quelques mots et une cicatrice se ré-ouvre. C'est misérable.

Alexander souffre, son cœur bat plus fort, le sang tape à ses tempes. Il ne dit plus rien, il ne veut plus rien dire qui pourrait ouvrir de nouveau ces souvenirs. Pourtant, il ne bouge pas, il continues à la regarder, sans but, plongeant dans son regard bleu. Il faudrait qu'elle parte, pour le laisser seul et lui permettre de se renfermer.

Musique ♪

Il faudrait qu'elle parte, pour le laisser seul et lui permettre de se renfermer. Mais jamais rien ne se passe comme on le veut n’est-ce pas ? Non. Jamais. Rien Elle hausse un sourcil, ne comprenant certainement pas la référence d’Alexander mais il ne veut pas lui expliquer. Pourquoi le ferait-il ? Pourquoi serait-elle la première personne à en entendre parler ici ? Il ne pouvait s’y résoudre. Heather recule, baisse la tête. Il aperçoit entre quelques mèches blondes des perles humides qui scintillent par la lumière du couloir. Elle pleure ? Mais bordel, pourquoi ? Pourquoi elle ? Alexander est celui qui AURAIT DÛ CRAQUER AINSI ! serait-ce par ce qu’il est un homme que pleurer lui est interdit ? Il doit laisser craquer la jolie blonde qui est alors fautive ?

Fautive ? L’est-elle vraiment ? Beaucoup de questions se posent à lui. Des bonnes, des mauvaises, des cohérentes, d’autres moins bien. Et la voilà qui tombe au sol pour chialer. Il avait envie de crier mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle s’excuse ? Alexander frissonne. Le voilà qu’il a froid. Il est là, dans ce couloir désormais vide, avec une diva du peuple en train de chialer à ses pieds.

Pourquoi elle est tombée ? Elle ne pouvait pas rester debout. Par ce que de trop grands sentiments sont montés en elle ? Comme lui, à l’hôpital, le dernier jour de sa visite. Ce qu’elle l’énerve, vraiment. Pourquoi elle devait faire remonter en lui tant de souvenirs douloureux. Sans répondre à ses excuses, il se met face à elle et lui attrape le bras pour la mettre sur ses deux pieds. Il y arrive sans difficulté, il a le bras et la poigne solide. Et elle n’est pas bien grasse.

« Ne t’excuse surtout pas Heather ! »

Maintenant debout, il la garde contre la rangée de casier et lui prends le menton pour la forcer à le regarder. Lui-même sent couler une larme le long de son nez, s’arrêtant au-dessus de ses lèvres. Seulement, son regard, bien que triste est rouge de colère. Mais au final, en colère contre qui ? Eux, elle lui ? Il ne veut pas réfléchir.

« Tu arrêtes, surtout, de t’excuser, de pleurer. T’étais bien plus arrogante y’a deux minutes non ? Tu penses que pleurer peut tout résoudre ? Tu penses qu’il suffit de se renfermer pour réparer quelque chose tu as mal fait ? Tu penses que tu peux tout arranger … ? » Murmure-t-il assez haut.

La dernière phrase était en français. En s’écoutant, il comprit qu’il s’énervait contre lui mais qu’il avait pris comme cible Heather. Il ne parlait pas pour elle au fond, pour lui, seulement. Mais elle ne pourrait pas comprendre. Pourquoi un petit français vient se prendre la tête pour quelques mots prononcés alors qu’il aurait pu partir voir ailleurs. Ses yeux s’écarquillèrent et il recule, comme effrayé. Il recule jusqu’aux casiers derrières lui. Il tremblait. Alexander tremblait. La goutte suspendue à ses lèvres tomba sur le sol, et lui, la regardait avec des yeux perdus. C’était le bordel dans ce couloir.

Paramore - We are Broken

La goutte suspendue à ses lèvres tomba sur le sol, et lui, la regardait avec des yeux perdus. C’était le bordel dans ce couloir. Vraiment. D’un instant, cette journée qui s’annonçait paisible et comme les autre à basculer en un cauchemar. Il n’a pas envie de ressasser tout ça, pourtant, c’est sa vie, une part de lui qu’il ne pourra jamais oublier. Il pourra en faire le deuil, bien sûr mais il faudra déjà l’affronter, pouvoir y faire face. Dans quelques mois, ça fera un an. Un an. Et cette date d’anniversaire, il ne voulait pas vraiment y faire face. Il ne se lèverait pas, ce jour-là. Ni le lendemain, peut-être.

Alexander est là, dans ce couloir vide et maintenant bien froid, il regarde le sol, comme un légume attendant un soleil réparateur. Une grande courgette ou un concombre, peut-être. Il n’avait pas vu Heather s’approcher et il ne bougea encore moins quand elle se leva pour le prendre dans ses bras. Alex ne bouge pas, ses mains reste contre le casier froid, cette fraiche morsure est pour lui un rappel du lieu où il se trouve. Mais cela contraste avec la chaleur du corps de Heath. Une chaleur qui n’a qu’un effet superflue sur Alexander.

Sa tête au creux de son épaule, il peut sentir son souffle sur la peau de sa nuque. Alex est un dans une bulle qu’il cherche à éclater à tout prix. Les mains sur les parois, il a envie de la faire éclater, qu’elle déborde, qu’elle le libère. Parfois, le niveau de l’eau descend mais remonte toujours, cherchant à le noyer. Il aimerait sortir, pouvoir respirer sans avoir peur que cela ne s’arrête du jour au lendemain.

Craquer ? Ne pas craquer ? Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pourrait-il pas ? Une larme a déjà tracé le chemin des autres. Ça serait si facile pour lui de laisser cette eau couler pour lui donner un peu plus de temps pour respirer. Restant un instant immobile, il souhaite sentir d’avantage cette chaleur qui le réchauffe. Le jeune homme redonne alors une once de mouvement à ses bras qui vont s’enrouler autour du dos de la jeune blonde. Comme pour leur étreinte, quelques semaines plus tôt, mais c’était moins … non, tout aussi sentimental. Juste, d’autre sentiment. Il la serre alors contre sa poitrine, enfouissant à son tour son visage dans ses boucles blondes. Il sent le cuir de la veste noir qu’elle porte, l’odeur de ses cheveux et de sa peau.

Elle ne le voit pas, mais il sourit. Un sourire triste, désabusés, une pointe d’ironie et d’abandon au coin des lèvres.

« Je ne suis pas assez fort, Heather. Je l’ai abandonné, j’aurais pu, avec plus d’effort, j’aurais pu… Craquer ? Pourquoi j’ai pas le droit ? » Il prend une inspiration et ferme les yeux quelques secondes, la serrant un peu plus fort. « J’suis tout seul. Alors pourquoi ? »

Seul, oui. Il n’avait pas d’ami qu’il pourrait prendre comme appuie. Pas d’ami, pas de personne sur qui se reposer, pas comme avec lui, avant. Alexander sert la veste entre ses doigts et reste dans son cou. Il ne veut pas affronter son regard. Ici au moins, il peut les garder clos et laisser quelqu’un entrer dans sa bulle. Ou est-ce l’inverse ? Une migraine arrive, il sent le sang sur ses tempes, son cœur s’affoler. Il n’irait pas en cours aujourd’hui.

Paramore - We are Broken

Une migraine arrive, il sent le sang sur ses tempes, son cœur s’affoler. Il n’irait pas en cours aujourd’hui. Aujourd’hui, Heather se recule, Alex se redresse pour voir qu’elle le regarde. Il respire calmement, presque imperceptiblement attendant qu’elle dise quoi que ce soit. Car lui, il ne dirait rien. Que pouvait-il dire ? Il déteste plus que tout ce genre de moments. Heath pose sa main sur sa joue, la caressant du bout des doigts. Il voit un sourire se former sur ses lèvres. Il est triste. Tout est triste de toute manière.

Il n’aurait rien pu faire ? Il ne cesse pourtant de se répéter l’inverse. Peut-être que si quelque chose c’était passé différemment, la fin l’aurait été. Peut-être. Des si et des peut être, toujours en ballet dans son esprit. Il soupire. Elle avait raison mais l’admettre était autre chose. Il pouvait, cependant, admettre son dernier point. On ne peut pas changer le passé. Un sourire mesquin pointe sur ses lèvres. Oui, c’est quelque chose que l’on ne peut clairement pas changer.

Il appuie légèrement sa joue sur les doigts fins de la demoiselle, appréciant tout de même le contact humain de l’instant. Il ne peut réprimer un autre sourire à ses dernières paroles. Qui était-elle ? La diva du peuple ? La jeune blonde d’un soir ? La fille avec qui il avait passé un très bon moment il y’a quelques semaines ? Alex sent ses doigts glisser à sa nuque, lui provoquant un frisson agréable. Son regard dans le sien, il aimerait ne jamais rompre ça.

Et ses yeux descendent sur les lèvres de Heather. Il avait dit que l’autre fois serait la première et la dernière. Son cœur s’emballant toujours des scènes revenant à son esprit, il essaye de se concentrer sur ce qu’il regarde, de revenir avec elle, de se calmer. Faible, il prend appuie sur les casiers, la gardant dans ses bras.

« .. Heather. Si tu restes ici, je vais recommencer … une seconde fois. »

Un point d’accroche pour la réalité, un aller simple pour le couloir. Ses mains se font moins tendues sur la veste en cuir de la jeune femme et son cœur se calme. Ca partait, comme ca revenait. Et alors que la chaleur quittait peu à peu son corps, il se rend compte de son comportement et un léger rouge teinte ses joues.

« Pardon. De t’avoir infligé ça. » Murmure-t-il, ses yeux remontant aux siens.

Pardon de l’avoir fait pleurer, de lui avoir dit tout ca. Pardon pour tout ?

Paramore - We are Broken

Il sourit légèrement. Oui, il n’aime pas les excuses. Elle avait de la répartie la jeune blondinette. Alex se met alors à penser que les mots « pardons, désolé excuse » devraient être bannis pendant leurs conversation. Alors qu’il pense à cela, il voit le visage d’Heather s’approcher. A tel point qu’il peut sentir la chaleur et le souffle de ses lèvres contre les siennes. Il appuie sa main dans son dos en vue de ce baiser et avance légèrement le sien. Mais en vain. Elle fuit.

Heather recule d’un pas après s’être reculé. C’est super frustrant, tu sais ? Elle ne retire pas sa main, posée sur la nuque d’Alex, qui apprécie cela. Et elle s’excuse encore. Alex lève les yeux au ciel, les reposes sur elle quand il entend sa dernière phrase. Personne ne l’avait dit non. Mais personne n’avait dit l’inverse non plus. Notre geek passe une main dans ses cheveux en soupirant.

« Qu’elle indécise tu fais. »

De sa main libre, il la repose sur la taille de Heather pour l’attirer contre lui. Sa main, précédemment dans ses cheveux se pose sur la joue de la demoiselle. Il l’approche de son visage, la regardant.

« Voilà ce que je ferais à chaque fois que tu t’excuses . »

Et il l’embrasse, posant ses lèvres doucement, sur les siennes, finissant par les entrouvrir pour laisser passer sa langue à la recherche de son amie. Il sent la chaleur des évènements de plutôt redescendre mais le sang lui tape toujours sur les tempes. Ça monte, ça vient, on dirait une maladie qu’il ne peut pas voir venir. Il caresse doucement la taille de la jeune femme. On dirait une gueule de bois. Qu’il a trop bu et que tout est flou. Ou après des ébats. On sait ce qu’on a fait, mais quand on essaye de ce souvenir de quelque chose de précis, les sentiments et sensations étaient tellement forts qu’on ne se rappelle que de l’ensemble. Ah, les sensations fortes.

Sa nuit sera très longue. Vraiment très longue.

Il ne rompt pas ce baiser, y allant tendrement. De longues secondes passent, il regarde Heather, les yeux mis clos alors que sa main reste sur sa joue, caressant celle –ci du pouce. Ils sont entrés dans une petite bulle. Une bulle ou Alexandre n’entendis même pas la sonnerie retentir. Déjà une heure ? C’était passé rapidement. Il n’avait pas vu le temps s’écouler. Encore une minute avant qu’une horde d’élève assaille le couloir. Posant son front contre le sien, il murmure à la fin de ce baiser.

« Je te libère du sale Geek que je suis, avant que le peuple revienne, Dame Jewel. »

Il n’avait pas dit ça méchamment, il en souriait même. Il l’embrassa une dernière fois avant sa réponse.

Paramore - We are Broken

Ils sortent tous. Elle lui mord la lèvre, il sourit. Son visage est bien plus détendu que plus tôt. Sa main est dans la sienne, ses doigts sont emmêlés, il la serre doucement. Sir Alex ? il sourit d’avantage. Lui roi ? Il ne se voit pas populaire pour un sous. Non qu’il soit comme un geek pourrait être dans son stéréotype poussé à l’extrême, lunettes, gras, boutons, chemise rentrée et une souris greffée à la main. Non, il est plutôt le contraire. Il est beau garçon, il ne se laisse pas aller et bien que son coté social a pris un coup ses derniers mois, il peut être agréable. Il n’aime pas trop les questions, cependant.

Ca le dérange ? Pour l’instant, non, aucunement. Il se fiche pas mal du regard des autres et ce qu’isl peuvent penser. Il met également du temps à comprendre que c’est une demande. Elle veut sortir avec lui, c’est ça ? Pourquoi dire non ? Pour rien. Alex la voit tourner ses yeux vers la fille de ce matin puis le regarder. Alors que tout le monde est dans le couloir, des filles les regardant avec des yeux ronds, des rires ou sans un mot s’approchent à demie pas. Dans le brouhaha naissant, il est le seul à entendre cette phrase au sens lourd que prononce… sa petite amie ? Oui, c’est cela. Amusé, il avance son visage pour l’embrasser.

Quand il joue, il joue jusqu’au bout, et ce ne sont pas des spectateurs qui peuvent l’interrompre. Reposant ses lèvres sur les siennes, encore chaude, il l’enserre dans ses bras. Il entend des filles glousser, d’autres couiner. De joie, d’indignation ? Il n’était pas de leur monde mais il appartenait désormais à celui d’Heather.

« Je sens que je vais entendre cette phrase très souvent, Heather. »

Il jette un coup d’œil, après avoir rompu ce baiser d’affiche et d’annonce, au groupe de filles qui se tiennent à distance.

« J’vais avoir le droit à quoi avec ta cour, ma Reine ? Des questions, des approches tactiques, un interrogatoire, savoir si je suis assez bien pour toi ? »

Il sourit, soudainement amusé par la tournure des évènements. Sur son visage, c’était comme si, dans l’heure, rien ne s’était passé. Mais son corps était toujours un peu faible, il n’était pas en possession de tous ses moyens physiques. Il ne devrait pas avoir à courir ou tenir debout pour résister à tout ce monde.

Paramore - We are Broken

Il ne devrait pas avoir à courir ou tenir debout pour résister à tout ce monde. Même si tout le monde les regarde, les scrute. Heather se décale et se retourne pour regarder le peuple. Alexander sourit. Il avait posé cette question par amusement. En réalité, il n’avait absolument pas peur de ce qui pourrait lui arriver. Il s’en fiche pas mal à vrai dire. Il voit des téléphones, des photos, même, se prendre. Et bien… C’est l’aura glamour de Heather qui fait ça ? car ce n’est certainement pas le sien, il mettrait sa main à couper. Quand elle se retourne, il profite de son sourire.

Sa propriété privé ? On pouvait voir ca comme ca. Il lui sourit aussi, toujours adossé au casier. Désolé pour le gars qui aimerait y avoir accès, si jamais y’en avait un mais il ne compte pas bouger d’ici. Il ne peut pas, de toute manière. Son excuse. Et bien. Et bien..

« Heather, sache que je ne renonce jamais à un défi. » Il se pense pour l’embrasser rapidement, pour son « désolé » « Tu m’appendras les mœurs de la cour j’espère ? Et pour être discret… ? C’est mo-…. Enfin, c’est raté, surtout. Tes fans vont nous avoir en fond d’écran pendant plusieurs semaines. »

Il caresse sa main de son pouce en la regardant. Il n’apprécie toujours pas le mot ‘ mort’. S’étant rattraper rapidement, elle ne devrait pas vraiment y faire attention. Sa main toujours sur es hanches, il la passe sous le blouson, directement sur son tee shirt, pour la garder contre lui.

« Et, une question. Ils vont nous escorter partout ou on ira maintenant ? J’pas l’impression qu’ils veulent partir. »

Il ne se voyait que très mal, suivis, vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des filles en chaleurs. Vraiment pas. Sa main remonte à sa taille, la caressant du bout des doigts alors qu’il la regarde sans cesse. Il se penche lentement à son oreille, sous les murmures du publics et lui susurre quelques mots

« Car, vois-tu, j’suis pas en état de te porter en princesse pour te sortir de cette foule en délire. Navré, Ma Dame... » Sourit-il dans ses cheveux, soufflant alors volontairement dans son cou.