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 C'est pas vraiment c'que tu crois [Juliette C. Décèdre & Georges Sullivan]

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En entrant dans le self, Juliette les avait bien vus, tous ces regards de biais qui se voulaient discrets. C’était dérangeant de se sentir épié, d’être le centre d’attention d’une armée d’yeux tous plus inquisiteurs mais qui pourtant se détournaient dès que vous jetiez un œil dans leur direction, comme s’ils n’assumaient pas cette curiosité morbide pour les autres. La jeune brune lâcha un soupir, elle était bien placée pour parler, elle qui regardait les autres comme s’ils possédaient un genre de vérité hors d’atteinte. En réalité, ce qui la gênait le plus c’était que pour une fois, elle ne savait pas ce qu’il se passait. Dernièrement, personne ne s’était intéressé à elle plus que de mesure, elle n’était pas intervenue après une bataille particulièrement violente entre racailles. Concrètement elle n’avait pas fait de vagues.

Ce n’est que lorsqu’elle s’installa au bout d’une table déjà à moitié pleine qu’elle réalisa ce qui pouvait poser problème. Son avant-bras gauche était recouvert de bandages. La veille, Juliette s’était rendue chez une amie en ville et en avait profité pour cuisiner, histoire de voir si l’internat et la cantine ne l’avaient pas trop rouillée. Seulement, sa maladresse avait frappé et elle s’était brûlée l’intérieur de l’avant-bras. La zone était plutôt étendue et elle avait dû aller aux urgences pour vérifier que la blessure n’était pas très profonde. L’adolescente avait préféré bander son bras, autant pour éviter de traumatiser les âmes sensibles que pour se protéger. Le moindre frottement la ravivait la brûlure et si elle n’avait pas peur de la douleur, la jeune brune pouvait s’en passer sans problème.

En parlant de douleur, il était temps de ressortir ses médicaments, deux cachets blancs posés sagement à côté de son assiette. Maintenant qu’elle y pensait un peu plus, elle comprenait les regards de ses camarades. Elle n’avait pas pris la peine de cacher ses bandages, laissant à l’imagination de chacun l’occasion de travailler pour modeler la vérité à souhait. Juliette leva un instant les yeux de son assiette et balaya la salle du regard. Qui avait été le premier à s’en rendre compte ? Avait-il tout de suite pensé que Juliette avait tenté de s’entailler le bras ? D’où était partie la supposition, sautant de table en table avant d’atteindre tous les internes qui s’étaient empressés de tout raconter à leurs amis absents lors du petit déjeuner ?  

La jeune fille s’en voulut instantanément. Elle se fichait de ce que les gens pensaient d’elle, elle pourrait clarifier la situation pour les gens qui comptaient, mais elle venait de rater une occasion en or de voir comment les gens interagissaient, lesquels faisaient le plus attention à ce qui les entouraient et lesquels relayaient le mieux les informations. L’expérience pourrait toujours se montrer fructueuse, personne ne l’avait encore abordée pour vérifier la véracité de la rumeur. Quoique, son bras parlait sûrement pour elle. Un instant la jeune fille se demanda si elle devait jouer la jeune dépressive ou tenter de stopper cette rumeur. Malheureusement, ce ne serait pas si facile à faire dans les deux cas.
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Pas de petite déjeuner pour Georges ce matin-là. Il avait préféré faire durer un peu sa nuit. Alors que le soleil était tout juste couché et que le couvre-feu était tombé, il avait quitté sa chambre, silencieux comme une ombre, comme à son habitude quand il avait besoin d’argent. Moins d’une heure plus tard, il était en centre-ville, dans une salle qu’il connaissait bien, peu lumineuse, un peu glauque, sentant le sang et la sueur.

Comme d’habitude ce soir de la semaine, pas d’inscription ou quoi que ce soit de ce genre, premier arrivé, premier servit. Il commençait à être connu dans le milieu des combats de rue d’Arcadia. Il espérait que les parieurs seraient nombreux, mais il était arrivé un peu tôt, s’il voulait remporter une belle somme, il devrait multiplier les affrontements.
Il y resta près de trois heures, remportant trois combats, se prenant une raclée pour le dernier, qu’importe, il avait à peu près la somme qu’il voulait.

Il rentra au milieu de la nuit, faisant attention de ne pas se faire repérer par les surveillants et de ne pas réveiller les bungalows voisins.
Sa nuit fut courte et mouvementée, ses côtes le faisant souffrir lors qu’il se retournait dans son lit.
Georges n’avait dormi que quelques heures quand son réveil sonna et d’un coup d’œil dans le miroir il décida de sauté le petit déj pour panser ses blessures et camoufler ce qui pouvait l’être.

Désinfectant les plaies sur sa lèvre inférieure, à l’arcade et en travers du nez, il laissa ensuite retomber sa mèche de cheveux bleus sur un côté de son visage, cachant son coquart et l’hématome sur sa joue. Les marques sur son corps étaient dissimulées par un jean et un T-shirt noir.
Le temps qu’il fasse tout cela, il était déjà temps d’aller en cours.

Quand il s’assit dans l’amphithéâtre, après s’être fait engueulé par ses amis pur d’être encore mis dans un état pareil, toutes les conversations dérivèrent sur une lycéenne interne qui aurait fait une tentative de suicide. Georges n’était pas vraiment porté ragots, mais il devait avouer que ce qu’il entendait ne le laissait pas indifférent. Les internes se connaissaient globalement tous, au moins de vue et il se demandait vraiment laquelle de ces minettes avait voulu mettre fin à sa vie.

La matinée fut longue, son ventre grondait, l’empêchant de se concentrer, et c’est avec une joie non dissimulée qu’il partit au self à la fin de ses cours.
Il remplissait son plateau alors que le murmure des potins montait à nouveau. On lui désigna d’un signe de tête une jeune femme assise seule au bout d’une table à moitié pleine. Un de ses bras était couvert de bandages et deux comprimés étaient posés à côté de son assiette. On disait qu’elle avait tenté de s’ouvrir les veines et qu’elle était à présent sous anti dépresseurs.
Il la connaissait peu, elle était bien plus jeune que lui et ils n’avaient jamais vraiment fait ami-ami, mais de leurs quelques rares et courts échanges il se rappelait d’une nana serviable et ouverte.

Il abandonna ses amis, allant s’installer en face d’elle. Il la regarda un court instant, essayant de retrouver son prénom qu’il avait sur le bout de la langue. Julie peut être… Non… Julia ? Juliette plutôt… Oui c’est ça, Juliette…

– Salut. T’attends quelqu’un ou je peux m’installer ?

Il lui adressa un sourire radieux, grimaçant légèrement en sentant la plaie sur la lèvre s’étirer.
Il voulait entrer dans le vif du sujet, espérant que ce qu’il avait entendu n’était pas fondé, même s’il devait avouer que les apparences n’abondaient pas dans ce sens.
 
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