Âge― 56 ans Sexe― Féminin Origines & Nationalité― Marocaine d'origine, naturalisée américaine depuis plusieurs années Sexualité― Hétérosexuelle
Pour les personnages à Volfoni ••Statut à Volfoni― Chauffeur du bus scolaire Régime― Externe. Club(s)― // Poste spécial― //
Cursus choisi― // Spécialité― // Groupe souhaité― Personnel ou Civils jesaispas?
Pour les personnages hors Volfoni ••Emploi/études― Chauffeur de bus Situation maritale― Célibataire
Circonstances d'arrivée à Arcadia― Pour reprendre du service auprès de l'Académie Temps passé à Arcadia― Depuis 2014, soit deux ans
Lien avec Volfoni― // | Physique― petite et menue mais très énergique ; cheveux mi-longs, fins, volumineux, soigneusement brossés et tous blancs ; nez façon Petit Nicolas ; yeux immenses et gris qui jugent votre âme (léger strabisme divergent du gauche) ; canines polies par le bruxisme, dents jaunes ; voix forte, « trop grande pour elle », rire épais ; visage osseux, pommettes hautes ; peau très bronzée ; ne porte jamais de soutien-gorge et a les seins qui tombent ; se vernit les ongles de pieds des fois, en vert anis ; met quasi-exclusivement des pantalons et des bermudas en jean ; n'a qu'une jupe dans sa garde robe (un cadeau pour ses trente ans) : elle lui arrive à mi-tibia et est couverte de gros imprimés floraux multicolores ; depuis quelques temps, a des douleurs à la hanche Avatar― Je l’ai dessiné c:
Caractère― bon contact avec les élèves, plus qu'avec les adultes (une impression de mépris) ; fait des paris à la con avec eux avec des barres de Snickers en jeu ; ne rate pas grand chose de ce qu'ils se racontent dans le bus (héhé) ; adore tout savoir oui ; l'inverse n'est pas vrai (elle n'en dit pas beaucoup sur elle) ; manières bourrues qui contrastent avec son allure fluette ; grande gueule ; dans son bus on écoute les sons des années 80 ; dans son bus elle chante avec la musique d'ailleurs, surtout pendant le trajet du matin ; aime bien quand des élèves commencent à lui expliquer des trucs comme Snpachat, Twitter ou Pokémon Go ; a du mal à se séparer des vieilles choses ; n'aime pas l'inactivité parce que ça la fait déprimer ; mais tient à ses moments de solitude (elle doit juste s'occuper) ; quand elle pense au bilan de sa vie, elle se rend compte que pour celle qu'elle était en arrivant aux Etats-Unis, elle l'a ratée ; à ce jour elle se sent plutôt heureuse pourtant (mais ça lui donne un peu le vertige)
Histoire & précisions― - Née au Maroc. Quand sa mère l'a eue, elle était mineure, et pas mariée. Son père l'a reconnue pour qu'elle ait un nom mais ne voulait pas s'en occuper. Sa mère l'a fait quelques temps, prise en charge par des bonnes sœurs restées au Maroc après la fin du protectorat. Et puis un jour elle l'a laissée chez la dame qui l'hébergeait (elle ne pouvait plus voir sa famille), et elle a disparu dans la nature. On a retrouvé le papa, on lui a demandé de s'occuper de sa fille. Il a accepté et l'a prise avec lui. - Ils n'ont jamais été proches. Il vivait chez ses parents (c'était encore courant à l'époque de rester dans la maison familiale, même si ça diminuait depuis les années 40), elle a grandi entourée de cousins et cousines, d'oncles et de tantes, et de ses grands-parents. Son père était un peu le mouton noir de la famille. Heureusement, ça n'a pas rendu plus difficile l'intégration de la gamine à la famille. Peut-être même que ça l'a facilité. - C'était une gamine très énergique et conflictuelle. Elle passait énormément de temps avec ses cousins et cousines mais avait un vrai caractère de cochon. Elle imitait beaucoup les garçons, voulant faire les mêmes sports qu'eux, du patin à roulettes, du vélo, du skate. Elle et ses cousines les plus dégourdies les accompagnaient à la pêche et dans plein de bêtises. Elle garde de très bons souvenirs avec sa famille. - En dehors, elle ne s'est jamais sentie très à sa place. Elle a beaucoup souffert des langues de putes parmi les voisins. À l'école, elle prétendait que sa mère était morte. Elle n'a jamais manifesté de curiosité pour elle publiquement. Elle lui en a longtemps voulu. - Un jour, elle était ado, elle est allée au couvent où elle avait passé les premières années de sa vie (elle ne s'en souvenait pas, mais on le lui avait dit) pour poser des questions aux religieuses. Il avait fermé. - À présent, des années plus tard, elle se dit que c'était juste une pauvre fille et un très malheureux concours de circonstances. - Son père voulait absolument la placer à l'Ecole nationale d'administration à Rabat (ils vivaient à El Jadida). Et qu'elle se paye sa scolarité elle-même, alors il lui a trouvé un travail à mi-temps dès ses seize ans. Elle ne s'en sentait pas capable, et avait l'impression qu'il voulait juste se la rendre utile. Elle a raté son bac. Et puis elle est partie. Elle est partie butée. - Elle est partie aux Etats-Unis et elle a dû arrêter de faire la gueule ; elle a enchaîné toutes sortes de métiers. Elle a été vendeuse, télévendeuse, gardienne de parking, livreuse, manœuvre en bâtiment, et j’en passe. Elle a aussi eu des passages à vide, des passages à la rue, ou dans des foyers. - Elle a été en collocation avec une fille, un temps, qui s'appelait Monita. Elles se faisaient des tournois de jeux d'arcade enflammés tous les vendredi soir. Elles s'appellent encore de temps en temps. Monita est divorcée et a deux filles de dix-huit et vingt ans. - Lorsqu’elle venait d’arriver aux States, elle était persuadée qu’il fallait qu’elle se marie pour être une femme heureuse et épanouie. Un jour, elle s’est trouvé un type marocain, ils sont sortis ensemble, elle était amoureuse, il avait l'air sérieux. Il voulait la ramener au pays avec lui, elle a failli accepter, elle a même rencontré sa famille dans un petit douar à côté de Oujda. Ça lui a déjà fait peur, et puis elle a appris l’existence d’une première épouse, alors elle a pris la fuite, en pleine nuit, et le premier avion pour les Etats-Unis. Quand le gars est revenu, il a cherché après elle. Elle a démissionné de son travail, a dit adiós à Monita et s’est barrée au Minnesota. - Elle a eu d'autres histoires, plein d'autres histoires après ça (plus jamais avec un Marocain). Elle avait compris la leçon : elle ne faisait plus cette fixette sur le mariage. Mais ça foirait. Ça finissait toujours par foirer et ça faisait toujours un mal de chien. Alors un jour elle a décidé que c'était pas pour elle et elle s'est dit « stop ». - Elle a changé de nom en 2002. Elle s’appelait Jihad, avant. Ça n’était pas le plus simple à porter, encore moins après 2001. - Elle a été chauffeur de bus à Volfoni lorsque le site était au Minnesota. C’est l’emploi qu’elle a gardé le plus longtemps, presque une dizaine d'années. Quand le site a fermé, elle a reprit sa quête de jobs. Avec la lettre de recommandation qu'on lui a écrite, ça n'est pas allé trop mal. Son premier poste, et c'est ironique, a été manœuvre de l'entreprise qui s'est chargée de la démolition de l'académie. Elle a participé à casser un tas d'autres trucs ensuite. Puis son contrat a pris fin, elle a encore changé. - Lorsque l'académie a rouvert, on l'a contactée pour lui proposer de retrouver son ancien poste et ça lui a fait vachement plaisir : elle a mis le cap sur la Floride. - Elle a d'abord logé dans le pavillon du personnel, le temps de se trouver un logement en ville. Elle a beau aimer Volfoni, elle préfère vivre en dehors, dans son chez elle rien qu'à elle. Il est minus et le quartier peu joyeux, mais il a un balcon qui donne sur la rue, et elle s'y sent bien, avec la compagnie des oiseaux. - Sur la rambarde de son balcon, elle a installé une mangeoire à oiseaux, qui est très prisée dans le milieu des piafs, étant la seule du quartier. Les voisins apprécient moyennement. - Elle se lève aux aurores pour aller à Volfoni commencer sa journée. Elle a une moto qui commence à se faire vieille, alors elle sent venir le jour où elle devra en faire son deuil. La précédente, elle l’a eue d’un ami marocain qui allait rentrer au pays et voulait la vendre, alors il la lui a laissée pour pas grand-chose. Elle n’a pas tenu très longtemps, mais elle l’a bien dépannée. Celle-ci, elle l’a payée plein pot, et elle l’a depuis des années, alors elle s’y est attachée. - Parmi ses bagages, quand elle est partie du Maroc, il y avait quelques uns de ses disques. Quand elle est partie de chez Monita, elle lui en a laissé. À part ça jamais, au cours de ses déménagements, elle ne s'est résignée à vendre les autres, et elles les a encore à ce jour dans son petit appartement ; ils sont en très bon état. Mais elle n'a pas de tourne-disque. - Elle s'est récemment acheté un lecteur DVD portable, pour regarder des films le soir et s'endormir devant. Elle tape souvent la tchatche au caissier dans le magasin de location ; il n'a pas beaucoup de clients. - Une fois, un élève lui a offert un Stetson rose pétant à la fin de sa dernière année ; elle le porte tout le temps depuis. |