Prudence VangDiminue Tifs ✂Âge du perso : 27
Activité : Coiffeuse/maquilleuse
Spécialité : Foutre le bâton de mascara direct dans vos yeux
Fonction : Membre du personnel
Avatar : Self portraits de Fukari
Doubles-comptes : Adriel Lespérance
Messages : 39
Date d'inscription : 12/08/2015
 | | Jeu 19 Nov - 7:20 | | Peut-être est-ce un peu cucul. Peut-être que j'en fais trop. Peut-être que ça me monte à la tête. Je me suis juste dit que je voulais me rappeler de notre premier rendez-vous officiel, qu'un simple restau-ciné serait trop peu original. Qu'un homme aussi génial que Clarence méritait de voguer parmi les alligators avec moi. Je l'avoue, je me fais une idée assez particulière de la romance. C'est ce que ça donne quand t'as vingt-sept ans et que t'es une célibataire endurcie depuis plusieurs années. Heureusement, il a accepté de bon coeur, alors peu importe s'il trouve ça trop peu commun.
Presque aussi excitée qu'une gamine de seize ans, je me suis empressée de ficher de camp du campus et de manger pour me rendre sur le site tout en sachant que Clark arriverait bien après moi. J'ai eu beau me répéter que c'était limite puéril, que je pouvais prendre mon temps, ça n'a rien changé. C'est probablement la première fois en dix ans que je suis en avance à un putain de rendez-vous. Ça, c'est clairement légendaire. Faut dire qu'aucun homme ne m'a donné de raisons d'espérer depuis un bon moment. Pas depuis mon enculé d'ex, en fait.
Je vérifie l'heure pour ce qui me semble être la centième fois depuis dix minute en scrollant mon newsfeed Instagram sur mon téléphone. Je sais parfaitement que mon beau rouquin n'arrivera pas avant un moment, mais je ne peux m'en empêcher. En fait, je dois vraiment avoir l'air paumée à attendre là seule alors que le soleil se couche. J'ai même déjà loué le bateau, si c'est pas un peu pratique. Prudence la ponctuelle. Prudence la prévoyante. Mais qu'est-ce que ce mec vient de faire de moi?
Parlant du loup, le voilà qui approche. Je range mon cellulaire dans ma poche, incapable de m'empêcher de sourire de façon un peu niaise. Je lui fait un signe de la main en m'avançant lentement vers lui.
—Hey! Prêt pour notre petite excursion, Roméo? |
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| | Ven 20 Nov - 21:24 | |
C'est qu'un nouveau rendez-vous. À vrai dire, c'est un rendez-vous préparé, voulu, sans stress à ressentir. Sauf que j'ai l'impression d'être un ours sous coke, à tourner en rond dans ma piaule et mes neurones se heurtent sans cesse ( et dieu sait que j'en possède pas des masses ). Je passe mon temps à regarder l'heure, et à me faire harceler de messages de ma sœur qui s'étonne de me voir répondre au téléphone. Avant de connaître Prudence, j'oubliais fréquemment l'existence de mon cellulaire. Et maintenant, j'arrête pas de toucher ma poche de jeans pour vérifier qu'il est toujours là, j'arrête pas de regarder si j'ai des notifications de messages d'elle, ou si elle n'a pas essayé de m'appeler.
Sauf qu'avant le réconfort, il faut bien que je bosse. Pas que mon travail me repousse, au contraire. Il me permet de me vider la tête, et de foutre la trouille à des élèves en pleine rébellion. Et ça, évidemment que ça m'plaît. La journée se terminant, je rôde dans le complexe en faisant tourner mon trousseau de clefs autour de mon doigt, sans manquer de le faire tomber quelques fois. Faire le tour de toutes les portes, grilles, fenêtres, salles pour tout fermer et surtout vérifier qu'un petit rigolo ne campe pas clandestinement, mine de rien, ça prend du temps.
Je check l'heure en fermant à clef la grille de l'école, avant de ranger mon trousseau. Il est tard, et je me sens un peu coupable d'être obligé de faire veiller ma douce. J'espère qu'elle est en congé demain, ou qu'elle n'a pas une journée chargée. Tant de questions un peu culcul qui trottent dans ma tête alors que, les mains dans les poches de ma veste, je presse le pas pour rejoindre notre lieu de rendez-vous. En parlant de lieu, les plus insolites sont les meilleurs, prenez-en note. Prue est un bout de femme insolite, et- No way, baissez les yeux et passez votre chemin.
Arrivé, avec le cœur qui s'amuse à twerker dans mon thorax, je ne cache pas mon sourire quand je la vois. Un peu comme si mes yeux n'avaient rien pu identifier d'autre. Ça y est, je suis bon pour écrire des romans à l'eau de rose dégoulinant de bons sentiments. Je m'avance vers Prue, me penchant pour déposer un baiser contre sa joue.
— M'yep, plus qu'jamais, Juliette.
Je pose ma grande paluche contre sa jolie joue, avant de lui voler un de ces baisers de bonjour/soir que j'imaginais ne voir que dans les films. Puis j'ajoute, dans un murmure.
— T'es là d'puis longtemps ? Désolé, j'ai dû t'faire attendre. Tu m'pardonnes ?
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