-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois]

Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
The Misunderstanding

« w/ Robin Dubois »

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Imagelby

Revolutionaries!



J'attachais mes cheveux. Je faisais jamais ça, habituellement. Cependant, à l'instant présent, j'en avais besoin, j'avais besoin de voir clair. Sans vouloir paraître exaspérée, je passais devant les filles, qui étaient assis sur le banc de bois. Ces bancs de bois étaient trop durs. Il n'était pas difficile de s'en rendre compte quand, sous l'excitation, on se lève et se rassoir constamment lors d'un match. Ces bancs disposés pour nous rendre la vie facile ne faisait qu'irriter les joueuses aujourd'hui. Franchement, leur motivation était à zéro, tout simplement. Chacune presque écrasée sur le banc, cherchant un coin d'ombre avec un acharnement futile. Je soupirais. « Ladies! » clamais-je, en m'adossant au grillage. Croisant les bras, je tentais du mieux que je pouvais de ne pas démontrer mon impatience. Un seul tour de rotation plus tard et les voilà, toutes mortes de fatigue. Ok, c'est samedi, ok il fait beau et il y a des soldes, mais on doit se pratiquer, c'est important, déjà qu'avec le dernier match... « Katlyn! » lançais-je à l'interpellée, qui était en train de bavasser avec une autre. Claudia, à l'autre bout du banc, ricana. Levant les yeux au ciel, je la regardais par après, ennuyée. « Je sais que ça te marre qu'on ait des noms qui se ressemble, mais s'il te plaît, concentres-toi » soufflais-je, comme une mère qui n'ose pas être sévère.

Claudia se reprit en main et, du tac au tac, me répliqua « Oh du calme Kate! C'est juste que ça me déconcentre ». Serrant les dents, je vins me planter devant elle. « Essaie donc d'être concentrée sur la balle à la place. Ton erreur de la dernière fois nous a coutée un match! ». Je levais les bras, lui demandant du regard qu'est-ce qui lui avait prit. « T'as couru au champ droit alors qu'il était évident que la balle allait au champ centre! » Elle ricana de nouveau, plus gênée cette fois. « Claudia! » ajoutais-je, exaspérée cette fois-ci. « Oui oui Kate! T'inquiète, je serais plus attentive la prochaine fois... » dit-elle, baissant les yeux. Pinçant les lèvres, je m'adossais de nouveau sur la grille. « Les filles, je sais que ça semble difficile, surtout aujourd'hui, je sais que ça peut avoir l'air con et complètement sans espoir, mais je sais aussi qu'on peut y arriver ». Je redressant, je levais un poing en l'air « We can do it! » clamais-je. « Revolutionaries! » renchérit mon équipe. Souriant, je baissais le poing et conclus « On pratique une dernière fois et ensuite vous êtes... » je m'arrêtais, remarquant leur regard confus et, étonnement, joyeux.

Ce n'est que par malheur que je me retournais pour voir, sur l'herbe verte, les garçons de l'équipe masculine s'installer. « Kyle est trop mignon » souffla Stella. « Sshhh! » dis-je sèchement, la pointant de mon index. Je détournais les yeux à nouveau sur les mecs qui, tout bonnement, sans demander permission à personne, s'installaient pour jouer. Je détachais mes cheveux, mettant ensuite ma casquette et m'avançais sur le terrain, suivis de quelques filles. « Hey toi! » dis-je en m'approchant du capitaine : Robin Dubois, ce mec tout juste sorti de nul part qui avait remplacé l'ancien capitaine. Les sourcils légèrement froncés, je lui tapais sur l'épaule. « Euhm, excuses-moi, mais on avait réservé le terrain! » dis-je, la voix crispée. Ça me frustrais d'apprendre qu'ils venaient nous piquer cet endroit. Il était grand, certes, mais ça ne changeait rien à la situation, monsieur allait devoir quitter les lieux.

Les filles, pendant ce temps, discutaient avec les garçons sur le terrain. Certaines agissaient en nunuche, d'autres restaient fières et ne se pliait pas à l'absurdité de faire assemblant de ne pas savoir jouer au baseball. Mary-Kay, par exemple, avait cette attitude plus coincée, ce regard fonceur qui ne traduisait rien de ses émotions et restait concentrée sur le jeu en match. Elle était une pièce clé pour l'équipe. Stella, quant à elle, passait plus de temps à  se regarder dans le miroir qu'à s'entrainer, toutefois, elle avait une rapidité d'esprit impressionnante qui lui permettait de savoir presque parfaitement la trajectoire d'une balle. Jessy, elle, croyait dur comme fer que le champ droit était aussi le champ centre et que le centre était en fait le gauche. Pas une experte pour les placements de ce jeu, elle reste quand même une habile batteuse. Suzy aurait pu être meneuse de claque, toutefois, elle ne sait rien faire d'autre que de lancer une balle avec une tact et une vitesse fulgurante. Claudia, bien qu'elle riait souvent pour rien, avait cette capacité à courir comme le vent. Katlyn, même avec sa cheville foulée récemment, restait notre fameuse catcheuse. Les Revolutionaries de Volfoni était une équipe toute neuve, qui avait des membres qui partaient et revenaient, mais on restait, essentiellement, une famille. D'accord, c'était pas toujours rose, il y avait souvent eu des bagarres et du crêpage de chignons, mais sinon, l'équipe restait soudée et c'était l'important, même si la capitaine pouvait s'avérer chiante par moment. J'admet ne pas toujours les traiter tout rose tout sucre, mais je sais parfaitement qu'elles apprennent ainsi et jouent mieux par la suite.

Quoiqu'il en soit, équipe ou pas, je peux définitivement dire que je suis seule face à ce capitaine, car mes fidèles combattantes semblent toutes avoir perdu la bataille face aux yeux des mecs. Je les comprend quand même, ils sont "mignons", comme dirait Stella. Cependant, pour l'instant, ils sont lourds. « Alors qu'est-ce que vous foutez ici? »Croisant les bras, j'attendais la réponse du Robin. Il était mieux d'avoir une bonne raison pour être ici en même temps que nous. À moins que cet andouille de directeur n'aie accepté de nous donner en même temps le terrain pour pratiquer, je ne vois pas ce qu'ils viennent faire ici.


Le terrain est à nous.
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
Aujourd'hui allait être une bonne journée pour Robin Dubois. Lui et son équipe avaient réservé le terrain de baseball pour toute la matinée et il comptait bien mettre ce temps à profit pour s'entraîner sérieusement. La saison des compétitions n'avait pas encore commencée pour l'équipe masculine, mais ce n'était qu'une question de temps et Robin était bien décidé à donner le ton dès le premier match en écrasant ses adversaires. Fort heureusement son équipe adhérait tout à fait à son point de vue et l'avait nommé capitaine pour la deuxième année consécutive. Après tout, il les avait mené en final de tournois universitaire l'année dernière, ce n'était pas rien !

C'est donc dans la bonne humeur qu'il alla prendre un copieux petit déjeuner le matin même, en compagnie des quelques joueurs interne de son équipe, parmi lesquels un certains Dave qui n'avait pas l'air bien réveillé. En effet celui-ci avait de tout petits yeux et les cheveux en bataille, des traits tirés et des poches sous les yeux, mais il semblait pourtant assez satisfait de lui. Il y avait un qui avait passé une bonne nuit ! Parlant fort pour que tous ses gars l'entendent, Robin annonça :

-J'en connais un qui a eu de la compagnie cette nuit !

Ce commentaire déclencha des sifflements parmi les joueurs déjà attablé ainsi que des commentaires un brin vicieux pour certains. Une discussion active s'en suivit à laquelle Robin participa activement, charriant son ami et n'étant pas en reste au niveau des blagues vaseuses qui fusaient. Tout en tenant des propos plus ou moins salaces, l'équipe qui avait à présent finit de manger se dirigea vers les vestiaires du terrain de baseball pour se changer et parler un peu du déroulement de la séance d'aujourd'hui.

Ils furent rejoins assez vite par le reste de l'équipe, le sujet de débat ayant changé depuis pour passer aux meilleures marques de battes et aux différents matchs que les uns et les autres avaient récemment. Une fois tous installé, Robin, équipé avec le maillot rouge de l'université, réclama le silence et commença par leur faire un petit speech sur la saison qui allait commencer et les attentes qu'il avait de son équipe. Il leur indiqua ensuite le programme puis, mettant sa casquette, il cria leur cri de guerre et se rua hors des vestiaires avec toutes l'équipe hurlant à sa suite. Il avait prit soin de conserver dans sa poche le document signé par le directeur indiquant que le terrain était à eux, comme ça ils n'auraient pas de problèmes si les pompoms girls décidaient d'investir les lieux pour répéter.

À sa grande surprise, ce n'était pas les pompoms girls qui étaient sur le terrain, mais bien l'équipe féminine de baseball qui occupait pour le moment le banc derrière le terrain. L'équipe au grand complet d'ailleurs. Robin était désolé de devoir décevoir des dames, mais il allait devoir les mettre dehors. Au départ il fit tout bonnement comme s'il ne les avait pas vu et lança les exercices pour bien montrer qu'ils ne partiraient d'ici quoi que puissent opposer les filles comme argument. Avec un sourire satisfait il vit du coin de l’œil que la plupart des filles semblaient soudainement plus intéressée à regarder SON équipe s'entraîner qu'à investir elles-mêmes le terrain pour jouer.

* C'est bien les mecs, faîtes les beaux-gosses, on se fera pas virer de là par des minettes ! *

Certaines des ''minettes'' ne semblaient pourtant pas de cet avis. En particulier la capitaine de l'équipe qui vint lui taper sur l'épaule pendant que des filles venaient déranger ses joueurs.

-Les gars, stoppez les balles, on a de la visite ! Cria-t-il pour avoir leur attention.

Son ordre fut exécuté sur le champ et les Firefox se rapprochèrent des filles pour taper la conversation. Il avait pas mal de dragueur dans son équipe, après tout le baseball était un sport populaire ici, et quelques uns de ses meilleurs joueurs faisaient partie de cette catégorie de gens superconnus de l'académie. Lui-même avait son lot de gloire avec son titre de capitaine, et il n'était pas en reste dans le classement des plus gros dragueurs. Peut-être pourrait-il utiliser son charme naturel pour faire changer la capitaine de l'équipe adverse d'avis ?

Celle-ci n'était pas franchement polie et lui demanda avec un manque de classe certains ce qu'ils ''foutaient ici''. Elle était assez grande pour une fille, même américaine. Elle devait traîner aux alentours du mètre quatre-vingt mais restait plus petite que lui qui en faisait quatre-vingt-trois. Sinon physiquement... elle était plutôt banale. Ni belle, ni moche, elle avait des cheveux blonds retenus par une casquette qui contrastaient avec ses sourcils noirs. Elle se tenait légèrement voûtée, même pour le regarder et avait quelques kilos à perdre. Elle n'avait donc absolument rien de spécial, sans parler de son regard qu'elle arrivait à rendre à la fois fuyant et déterminé qui le laissant sais savoir quoi penser d'elle.

-Réservé le terrain ? Répéta-t-il avec toujours ce petit reste d'accent français dans la voix. Ça m'étonnerait, j'ai ici un mot signé par le directeur attestant que nous avons le terrain pour la durée de notre choix aujourd'hui même. Le voici.

Il sortit le papier béni de sa poche et le tendis à la capitaine qui lui cherchait des noises avant de poursuivre :

-Maintenant j'aimerais bien que vous quittiez tranquillement le terrain, on a besoin de s'entraîner pour le match d'ouverture de notre saison qui aura lieu dans peu de temps.

Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui et vit que certaines filles semblaient assez intéressées par ses joueurs et à peine capable de savoir par quel bout tenir une batte. Avec l'ombre d'un sourire il rajouta :

-Mais vous pouvez rester pour regarder si vous voulez, ça ne vous fera pas de mal...
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
The Misunderstanding
« w/ Robin Dubois »

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Imagelby
Firefox, Internet explorer, Chrome...

Le grand air, ça libéré l'esprit. Le grand air, ça fait respirer mieux. Le grand air, c'est beaucoup beaucoup d'air. Le grand air, ça étouffe. Ce mec, ce capitaine de pacotille, avait cette attitude qui ressemblait un peu au grand air. Une bouffée de vent frais, mais accablante, qui avait pour effet de m'enlever ma respiration. Et puis, quand on étouffe, on panique et la panique est loin d'être un sentiment joyeux. Quand j'étais gosse, mon débile de frère m'avait mît un sac en plastique sur la tête. Il était trop jeune pour comprendre la notice " garder loin de la porter des enfants ". Bref, j'ai failli m'évanouir quand ma mère est venu me secourir. Stupide comme histoire, banale même, mais en fait, quand on y pense, c'est métaphoriquement la situation présente. Ce mec savait qu'il était étouffant, énervant, mais avait décidé d'ignorer la notice et il continuait d'étouffer les pauvres gens qui daignaient lui parler.

Détournant légèrement le regard, je pouvais remarquer facilement que j'étais la seule coincée dans cette situation. Moi qui n'ai jamais voulu être capitaine, moi voilà au poste qui nécessite en plus de faire l'action la plus débile sur Terre : m'obstiner avec un monsieur beau-gosse-étouffant. Les bras toujours croisés, je ne perdais pas patience, même si ses répliques mal pensées portaient à confusion. « -Réservé le terrain ? Ça m'étonnerait, j'ai ici un mot signé par le directeur attestant que nous avons le terrain pour la durée de notre choix aujourd'hui même. Le voici. » me dit-il, assuré, avec un accent français qui me dérangeait sérieusement. Haussant un sourcil, je le regardais sortir un papier, sans dire mot. Balançant la note devant mon regard, il continua sa vantardise « Maintenant j'aimerais bien que vous quittiez tranquillement le terrain, on a besoin de s'entraîner pour le match d'ouverture de notre saison qui aura lieu dans peu de temps. » Soupirant, je ne répondis rien, pas tout de suite, ça serait inutile. Gaspiller de l'air pour mieux étouffer ensuite, non, je préfère attendre. D'ailleurs, il les prenait où ses arguments? Dans une machine distributrice? Allons, franchement! Il a pas pensée une seule seconde que nous aussi on avait besoin de pratiquer. Il a pas prit de temps, monsieur j'ai-toujours-tout-eu, pour remarquer qu'on avait aussi les uniformes, qu'on était pas une bande de nunuche qui passaient leur temps à glander sur des terrains de baseball? Il croit pas, ce capitaine borné, qu'on a aussi un match qui se disputera bientôt? Qu'il prenne un peu de temps pour analyser la situation avant de me balancer des papiers ridicules au visage.

« Mais vous pouvez rester pour regarder si vous voulez, ça ne vous fera pas de mal ». Ça y est, je peux pas juste rien faire. Je fronçais les sourcils, ramenant mes cheveux vers l'arrière pour avoir une bonne vision sur son visage. Ses lèvres minces, amères, ses yeux perçant qui crèveraient les ballons des enfants, ce sourie mesquin qui s'efface aussitôt, allez savoir pourquoi. Et il vient me faire la leçon? Il vient, sérieusement, me donner des ordres? Je décroise les bras, puis sors de ma poche un papier, un mince papier. Une feuille, jaune, avec des écritures. Une note, ce n'est qu'une note si on ignore son contenu. Toutefois, il s'avère que, cette note, est aussi, comme la sienne, un papier qui dit clairement qu'il est possible pour l'équipe des Revolutionaries d'aller pratiquer sur le terrain aujourd'hui même à cette heure précise. Je lui foutais la feuille sur le torse, le défiant du regard. Il l'observa quelques secondes, analysant sûrement l'amplitude de son erreur, et je me poussais à répliquer « Écoutes monsieur je-fais-ce-que-je-veux, tu es pas seul dans ce monde, d'accord? On avait aussi le terrain alors vous quitter les lieux et nous laissez pratiquer en paix » je soufflais une mèche de devant mes yeux, me redressant. « On était là en premier, t'avais qu'à pas trainer » conclus-je, tournant les talons.

À mon grand étonnement, les deux équipes avaient fini par cesser de parler et avaient maintenant tous leurs yeux sur nous. Pinçant les lèvres, je ne dis rien, regardant du coin de l'œil le Capitaine, Robin. « Kate, est-ce qu'on pourrait pas, pour aujourd'hui, pratiquer avec eux? » souffla, avec gêne, Stella. je frissonnait à cette idée. « On peut leur en apprendre et ils peuvent aussi nous aider! » renchérit Katlyn, qui était anormalement proche d'un mec de l'équipe des "Firefox". Grinçant des dents, je les regardais toutes l'une après l'autre. Me résignant, je me tournais vers l'imbécile de service et, d'un simple regard, je lui demandais ce qu'il en pensait. Les filles de mon équipe ne me demande jamais rien, elles ont l'air heureuses... Je peux faire une exception, mais il en tient au dernier mot de l'acolyte du Batman de choisir ce qu'il en devient. Ils peuvent rester ici et pratiquer avec nous, ou ils peuvent déguerpir et nous foutre la paix.


Son orgueil masculine en prendra-t-il un coup?


(HRP):
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
La fille en face de lui avait pas vraiment l'air de piger qu'elle posait problème là... Elle ne faisait absolument rien sur le terrain à part rester assise sur le banc avec sa bande déguisée en joueuse de baseball et s'outrageait soudainement lorsque quelqu'un venait prendre le terrain qu'elle n'utilisait pas ? Elle manquait pas d'air ! Il n'avait pas vraiment envie de se disputer avec quiconque ce matin car il considérait ça comme un manque de temps précieux sur son emploi du temps chargé composé essentiellement de baseball. Ça n'était une fille dans son genre qui allait l'empêcher de pratiquer son sport favoris en compagnie de son équipe de gagnant. Pour toute réponse, elle fronça les sourcils et ramena ses cheveux vers l'arrière dans un geste qui aurait pu être beau si elle n'avait pas fait une grimace en même temps. Elle sortit ensuite à son tour un papier de sa poche qu'elle lui plaqua sur le torse avec un air des plus énervés.

-Écoutes monsieur je-fais-ce-que-je-veux, tu es pas seul dans ce monde, d'accord? On avait aussi le terrain alors vous quitter les lieux et nous laissez pratiquer en paix. On était là en premier, t'avais qu'à pas traîner.

En général il n'avait rien contre le fait de se faire toucher par des filles, mais celle-là commençait sérieusement à lui pomper le système. Sans même le lire il le lui rendit avec un regard froid. Non mais pour qui elle se prenait ? Et puis c'était quoi cette réplique digne d'une gamine de CE1 ?

-Écoute moi bien ma grande, là on est pas dans une cours de récré t'as pigé ? Tes réflexions à deux balles tu peux te les carrer où je pense, et quand on est arrivé il n'y avait personne sur le terrain, pas vrai les gars ?

Les mecs de son équipe qui avaient lentement migré derrière lui pour mieux écouter la conversation approuvèrent tous d'une même voix. Une équipe soudée, voilà ce qu'ils étaient. En même temps le cerveau du français carburait à deux cent à l'heure pour trouver une solution à cet épineux problème. Il était évident qu'aucun des deux capitaines ne voulait céder le terrain à l'autre et les deux équipes resteraient ici sans rien faire du tout tant qu'il n'y en aurait pas un qui baisserait les bras. Or il était hors de question que Robin parte d'ici sans avoir entraîné un minimum son équipe. L'un des filles apparemment plus perspicace que la bande de bimbo qui servait d'équipe féminine de baseball à l'académie proposa alors une solution qui pourrait sans doute régler le problème une bonne fois pour toute.

-Kate, est-ce qu'on pourrait pas, pour aujourd'hui, pratiquer avec eux?

Une autre fille qui faisait de l’œil à l'un de ses garçons renchérit que ça serait une bonne idée et que les deux équipes pourraient apprendre de cet échange. Apparemment toute l'équipe féminine était d'accord pour ça sauf la capitaine qui ne semblait pas franchement enthousiasmé à cette idée. Derrière lui certains de ses gars avaient ricané à l'idée de jouer contre des filles, d'autres s'en fichaient royalement du moment qu'ils pouvaient enfin jouer et d'autres encore voyaient là l'occasion de draguer franchement. Robin lui-même eut une idée pour pimenter un peu le match et donner envie aux garçons de gagner (et à certaines filles de perdre, accessoirement).

-Très bien, la proposition me plaît, lacha-t-il avec un sourire. J'accepte à une condition : si on gagne, mes gars auront le droit à un rendez-vous avec la fille de leur choix dans ton équipe. Moi je te demanderais juste une faveur, Kate. Mais plus tard peut-être, quand j'aurais trouvé ce qu'il me plaît.

Avant qu'elle n'ai pu rajouter quoi que ce soit, son sourire disparut et laissa place à une expression dure et peu avenante, si tant est qu'il puisse être peu avenant.

-Cette condition est assez simple et pas cher payée, si tu refuses de t'y plier on hésitera pas à vous faire sortir du terrain par la force et crois moi le directeur ne sera pas de ton côté, même avec ton papier.

Cette menace était bien réelle. L'équipe féminine ne rapportait pas autant de prestige à l'académie que la sienne, le directeur laisserait le terrain en priorité à ceux qui avaient prouvés à maintes reprises qu'ils étaient dignes de porter les couleur de l'université. Si la capitaine acceptait sa proposition, il lui laisserait bien sûr se trouver une condition à exécuter par lui ou ses gars dans le cas où ils perdraient. Il était arrogant, mais beau joueur tout de même ce Robin.
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
The Misunderstanding
« w/ Robin Dubois »

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Imagelby
Ce qu'il pouvait taper sur les nerfs...

Son charisme débile, son franc-parlé de louqué ou simplement ses cheveux qui ne semblent pas atteints par le vent. Franchement, je n'arrive pas à trouver ce qui est étrange avec ce garçon. Grand, d'accord, sourire relativement charmant, ok, mais ses manières de gonflé qui se prend pour le maître du monde, ça, je ne peux pas croire une seule seconde que ça plaise à quelconque fille. À moins que, à mon désarroi, nous ne soyons rendu dans une génération axées entièrement sur les apparences. Car, oui, il avait ces airs de prince, mais sous toutes cette vanité se trouvaient des défauts plus misérables les uns que les autres. D'ailleurs, il avait cette tonalité française dans la voix, comme un mec qui essaie dur comme fer de parler une langue, avec laquelle il n'est pas habitué, soit dit en passant, avec une assurance surhumaine pour son niveau. Pas anglais pour deux miettes, il restait un élève d'ici et méritait quand même une part de mon estime pour avoir continuer ses études. À sa place, si j'avais réalisé, vraisemblablement contrairement à lui, que j'avais une attitude de merde, j'aurais vite fait de me recycler dans un boulot qui ne mérite pas d'interaction avec tout autre être vivant.

Notre discussion, ma foi, inutile ne se serait jamais terminée si Stella et Katlyn n'avaient pas mît leurs pieds à terre. Une proposition stupide, tout autant que cette situation. Une proposition qui me désespérait tout en me remplissant d'un étrange sentiment de bien vouloir faire. Les filles acquiesçaient cette idée, cette idée folle, de pratiquer avec les mecs. En fait, elles sautillaient sur place à cette étrange demande. Seule Mary-Kay ne bougeait pas, me regardant d'un regard vide de pensée. J'étais seule face à ce dilemme. Toutefois, les garçons de l'autre équipe semblaient, eux aussi, amusés en entendant cette proposition. J'imagine que, au final, ça faisait l'affaire de tout le monde sauf les capitaines. Les pauvres capitaines qui se retrouvaient, comme en plein naufrage, à être les seuls qui coulent avec le navire. « Très bien, la proposition me plaît. » j'haussais les sourcils, surprise. Il était sérieux? Et le retour énervant de son petit sourire agaçant. « J'accepte à une condition » Et en plus il a la prétention de créer des conditions. « ... si on gagne, mes gars auront le droit à un rendez-vous avec la fille de leur choix dans ton équipe. » Stupide. Complètement barge comme condition. Il soutenait pas vraiment cette idée, franchement, ça devait être une blague? Toutefois, entendu les murmures joyeux des filles derrière moi, je soupirais. M'enfin, tant qu'il ne m'entraînait pas dans ce pari mal pensé, je me foutais complètement de quelle pouvait être la condition, tant qu'on pratique. Avec ou sans eux. « Moi je te demanderais juste une faveur, Kate. » Kate. Beurk, en plus il déforme mon nom avec son accent. Croisant les bras, j'attendais qu'il finisse, me mordillant l'intérieur des joues. Ça devenait de plus en plus un merdier cette situation et, pour dire vrai, ça ne me convenait pas, mais les filles semblaient aimer, elles, alors je me forçais à fermer ma gueule et le laisser poursuivre, même si le simple ton de sa voix formait l'ingrédient idéal pour me faire vomir. « Mais plus tard peut-être, quand j'aurais trouvé ce qu'il me plaît. » Si son Altesse a l'intention de trouver une "faveur" plus tard, sa Grandeur devra comprendre que, plus tard, la simple personne que je suis ne sera sans doute plus intéressée envers ce pari pensé par sa Majesté lui-même.

Je remarquais, d'un furtif coup d'œil, le regard insistent des filles. On pratiquait 2 jours par semaine. Habituellement, jamais ce jour de la semaine. Les samedi et les lundi, c'était ça nos journée à nous. Cependant, il avait plue lundi et j'avais demandée, poliment, une notice qui nous permettrait de pratiquer aujourd'hui. Ce con de directeur n'a sûrement pas prit en compte qu'il y avait déjà une équipe ces jours-là. Je n'aurais pas accepté le papier si j'avais su qu'ils allaient être ici. On ne peut blâmer une personne qui ignore quelque chose. On peut penser que ce jeune homme ignore, justement, ces sages paroles, mais on ne peut le blâmer. « Cette condition est assez simple et pas cher payée » Ah? il avait pas fini de parler lui? Ça devient emmerdant... « ... si tu refuses de t'y plier on hésitera pas à vous faire sortir du terrain par la force » Il parle fort Goliath, car il ignore tout de David. Néanmoins, au final, le géant n'aura que lui-même à blâmer. « ... et crois moi le directeur ne sera pas de ton côté, même avec ton papier. » Le revoilà parti sur ses menaces. Ah vraiment? A-t-il réellement parlé au directeur pour savoir qu'il se foutrait de nous? Je ne crois pas. En fait, j'en doute fortement. Il ne semble pas être le genre de mec qui s'informe pour deux balles, alors le voir discuter avec un haut gradé, ça semble faire partie du domaine du fantastique.

Pendant un long moment, je gardais le silence, réfléchissant, défiant toujours son regard. Bleu, en contraste au mien. Bleu, c'est la noyade. Je mordillant ma lèvre discrètement, je balayais mes cheveux vers l'arrière, croisant les bras. Avec mes ongles, je grattais nerveusement la palette de ma casquette que je tenais dans ma main. J'avais pas envie d'avoir d'emmerdes, j'avais pas envie d'y aller, moi, au bureau du directeur pour vérifier les dires du Robin. « Kate... » supplia Stella, avec des étoiles dans les yeux. Je lui fis signe de se taire, décroisant les bras. Je m'approchais du Goliath et, mon visage près du sien, je sifflais entre mes dents « D'accord, ça marche. Normalement, je recule devant des trucs débiles, mais si c'est ce que tout le monde veut, je vais vivre avec » je fronçais les sourcils et mît ma casquette, tournant les talons. « Toutes au banc! » clamais-je en me dirigeant vers ceux-ci. Les filles, surprissent, ignorants ma décision, me suivirent, laissant les garçons partirent de leur côté.

Une fois de plus, j'étais adossée à la grille, les regardant une à une. Les lèvres pincées, je savais pertinemment qu'elles mourraient d'envie de savoir qu'elle avait été ma décision. « Ah-hmmm » me raclais-je la gorge, avant de soupirer « Je ne m'attend qu'à la victoire ». Elles se levèrent toutes d'un bon et foncèrent sur moi pour me couvrir de câlin. « Aaaawwnn! T'es la meilleure Kate! » puis elles dégringolèrent sur le terrain, courant pour se mettre en position. Je les regardais faire, un mince sourire aux lèvres. Mes yeux dérivèrent sur Robin, le capitaine. Ce faisant, je perdis furtivement mon sourire, rajustant ma casquette. J'allais vers mon batte de baseball qui était posé là et je m'avançais sur le terrain, enfilant assez lentement mes gants. Sans qu'elle n'ait besoin de toute ma surveillance, la partie allait de bon train. Les filles s'amusaient de plus en plus, riant même par moment. Je leur permettais de se bagarrer un peu avec les garçons, en autant que ça ne ralentissait pas le match. Match amical ou pas, il y avait un prix au final et je ne désirais pas être coincée dans cette affaire. La victoire, c'était la clé.

Je me tapais un Home Run, mais j'avais plus d'habileté au lancer. Ce pourquoi, quand c'était notre tour, je prenais un grand plaisir à lancer la balle et en faire des intouchables. Trois swing et il est out! La partie en était à 9 à 10 pour les mecs, puisque Jessy avait trébuchée en courant, nous faisait perdre le point. Toutefois, c'était les risques du jeu, on ne pouvait pas toujours avoir tout parfait. Mais l'autre capitaine, l'avait-il comprit? D'ailleurs, on était souvent au bord du terrain, à regarder la partie, s'assurer que les joueurs faisaient bien leurs manœuvres. Moi adossée sur le grillage, les bras croisés derrière le dos. Les filles s'amélioraient, j'en étais ravie. Ça me permettait de ne pas toujours les regarder pour tout corriger. Alors mes yeux dérivaient vers le ciel, les arbres, le fond du terrain, les joueurs, les joueuses, l'autre capitaine. Sans lui sourire, je lui adressais un petit hochement de la tête. D'accord, c'était une bonne idée de faire ce match. C'était tranquille, amusant, les joueurs prenaient plaisir à s'entraîner. Bref, c'était... Correct. Je ne voulais pas m'emballer, car j'avais cet étrange pressentiment que quelque chose clochait. C'était leur tour au bâton. Un coup, une balle envoyée dans les air, un mec qui court, qui passe le premier but, s'en va vers le deuxième. Je me redressais, regardant avec un certain stress les passes des filles. Ce point était définitif, c'était la fin après ça. La fin de moi?


Va-t-il trébucher comme Jessy?


(HRP):
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
À vrai dire, Robin fut assez surprit de voir que l'idée n'enthousiasmait pas du tout son alter ego féminin. L'occasion de faire un match en temps réel était pourtant bonne ! Les deux équipes ne savaient rien l'une de l'autre à part le nom de leur capitaine et de quelques joueurs glanés au hasard de la conversation, et quelque part ça serait aussi le cas durant leur prochain match de sélection. Malgré tout, au lieu de sauter sur l'occasion d'un entraînement plutôt intéressant et pour une fois un peu plus compétitif, l'autre gourde attendait, hésitait, se mordillait la lèvre, passait sa main dans ses cheveux, tripotait sa casquette... Si cette fille ne savait pas reconnaître un bon plan quand elle en voyait un, pourquoi était-elle capitaine ? De plus les garçons avaient un très légers avantage d'expérience et de force physique par rapport à elles, ils seraient donc un challenge un peu plus corsé de les prochaines filles qu'elles affronteraient. Il savait néanmoins que ces filles ne devaient pas être prises à la légère. Le directeur n'aurait pas accepté de créer une équipe si il s'était rendu compte qu'elle n'était pas à la hauteur de la réputation de l'école.

Robin allait perdre patience lorsqu'une des filles de l'équipe, celle qui avait eu le bon sens de proposer le match, l'appela d'un air suppliant, la faisant finalement céder.

-D'accord, ça marche. Normalement, je recule devant des trucs débiles, mais si c'est ce que tout le monde veut, je vais vivre avec .

Des trucs débiles ? Cette fille ne pigeait décidément rien à rien... Robin préféra se montrer diplomatique et ne rien répondre, ça serait totalement inutile de toute façon. En remettant sa casquette, la fille appela son équipe pour l'organiser. C'est sans sourire que Robin se retourna vers son équipe, sa propre casquette toujours enfoncée sur ses cheveux. Les gars vinrent d'eux même former un cercle autour de lui, se donnant des coups de coudes et plaisantant gentiment. Le capitaine les laissa faire pendant quelques instants avant d'entamer un petit discours.

-Bon les gars, je pense que vous savez ce que j'attends de vous. Cette équipe sera sans doute assez forte, sinon je ne pense pas que le directeur leur aurait fourni un mot pour s'entraîner ici exceptionnellement, alors ne les prenez pas à la légère. Mais nous, nous avons un avantage par rapport à elles. Nous, nous savons ce qu'est le sport. Nous avons déjà prouvé à maintes reprises que nous sommes aussi bon que n'importe qui, meilleurs même. Nous avons déjà rapporter des titres à l'académie. Mais ce n'est pas sur les titres que je veux attirer votre attention, mais sur les équipes contre lesquelles nous nous sommes battus pour l'avoir. Toutes ces équipes étaient la crème de la crème des universités Américaines, des sportifs de haut qui eux aussi avaient cet esprit et cette compréhension du sport. Cette petite capitaine là... elle, elle l'a pas cet esprit, elle sait pas ce que ça veut dire de faire du sport. Elle est peut-être douée, elle l'est sûrement d'ailleurs, mais elle ne comprend pas le but pour lequel elle le fait. Elle sait pas pourquoi elle joue. Nous on va lui montrer pourquoi on joue, on va lui montrer ce qu'est le vrai baseball.

Il jeta un coup d’œil derrière et vit que les filles s'étaient emparée d'une batte, elles comptaient donc attaquer les premières.

-Les mecs, on défend ! Je vous veux mobiles, je vous veux partout, je vous veux précis dans vos passes et surtout, je veux que vous leur appreniez ce qu'est le vrai sport ! Un gant et une balle !

Son équipe cria son accord et le matériel qu'il avait demandé lui parvint tandis qu'ils allaient se positionner à leur poste sur le terrain. Lui même se dirigea vers le monticule d'où il allait assurer le rôle de lanceur, puis, sous une indication de l'arbitre, le match commença. Comme le pensait Robin, tout le monde s'amusait et il y avait une bonne entente entre les deux équipes même si elles ne se faisaient pas de cadeaux. La seule qui n'avait pas l'air de s'amuser était la capitaine qui conservait un air boudeur dès qu'il croisait son regard.

Lui-même s'amusait follement. Le score resta serré pendant tout le match, mais Robin ne cessa pas un instant d'être en osmose avec la partie. Il lançait ses balles avec le talent que lui avait insuffler la vie pour se sport, donnant vie à ses balles grâce aux effets qu'il y mettait, charriant les filles à la batte, riant lorsqu'elles lui renvoyaient une plaisanterie... Il fit rater quelques balles à certaines, en regarda d'autres taper de fabuleux home run et observa son équipe avec son organisation parfaitement huilée. Certaines passes étaient certes imprécises, mais ils avaient le temps de s'améliorer encore avant le début de la saison.

Ils jouèrent ainsi leurs neuf manches, alternant chacun une partie en attaque et en défense, Robin éliminant autant de joueuses grâces à des lancés fourbes que ses joueurs avec leur passes décisives. Les filles n'avaient pas été en reste non plus, et lui même s'était fait sortir malgré son talent sur une très belle passe des joueuses avant qu'il n'ait pu atteindre sa base. Sur les phases d'attaque, Robin frappait les balles, courait, volait véritablement. C'est lorsqu'il jouait au baseball qu'il savait pourquoi il était né. Jamais il ne se sentait aussi vivant que lorsqu'il était là, une balle dans la main ou en train de courir à toute allure pour toucher une base.

Ils en étaient à leur dernière manche et Mike était à la batte. Robin quand à lui était positionné sur la deuxième base, mais son point ne leur garantirait pas la victoire. Pour vaincre, il fallait que Mike tape un home run, ni plus ni moins. S'il se faisait éliminer ça en serait fini du match et ils auraient perdu leur pari, tout le monde en était conscient et la tension montait d'un cran entre les deux équipes. Robin avait cependant confiance en lui. Il était leur meilleur batteur et était tout à fait capable de faire un tel coup. Le premier lancer de la capitaine provoqua des grognements de frustrations chez les joueurs masculins. Mike l'avait raté. Encore deux comme ça et il serait éliminé.

-Détend-toi Mike, t'as encore deux occasions, ai confiance ! Hurla-t-il en mettant ses mains en porte voix.

Le batteur hocha la tête, souffla un bon coup et se mit en position pour recevoir le lancer. Kate tira un coup surpuissant cette fois-ci et Mike le reçu parfaitement avec un ''han !'' lorsque la batte entra en contact avec la balle. Celle-ci fila haut dans les airs, mais ça serait sans doute un peu juste pour un home run. Sans attendre Robin s'élança et passa sans problèmes les deux dernières bases, accordant ainsi un point à son équipe. Il put ainsi observer la suite de la trajectoire de son coéquipier qui filait de base en base. Les passes rapprochaient la balle beaucoup trop rapidement au goût de Robin, mais Mike s'envola en même temps que la balle pour la dernière base et s'écrasa dessus avant que cette dernière n'atterrisse dans la main de son receveur pour l'éliminer. Le point était à eux, ils avaient gagné !

Immédiatement, toute l'équipe sauta sur Mike, Robin y comprit en poussant des cris de joie. Le match n'avait vraiment pas été facile, Robin l'admettait volontiers. Dès qu'ils eurent fini de se réjouir, ses joueurs et lui même allèrent serrer les mains de l'équipe féminine comme le voulait la règle du fair play. Les filles avaient l'air légèrement déçues mais tout de même heureuses, ça avait été un bon match pour tout le monde et des liens s'étaient apparemment créé entre les deux équipes. Cette belle démonstration du fait que le sport rapprochait les gens avait donné une idée à Robin pour la suite...

Il serra la main de Kate en dernier et ils restèrent un moment tous deux face à face sans rien dire avant que Robin ne prenne la parole.

-C'était un beau match. Ton équipe est très douée, je dois le reconnaître. Mais comme la victoire nous appartient, nous avons également gagné le droit à accéder à nos conditions ! Les gars auront le droit de donner un rendez-vous à la fille de leur choix et moi j'ai ma faveur à te demander...

Robin réfléchit un moment à comment formuler sa phrase puis, se lança enfin.

-Je sais que vous n'avez que deux entraînements par semaines parce que parfois j'ai essayé de réserver le terrain pour vos heures sans réussir à cause de ça. Nous même en avons trois, et ma faveur la voici : je souhaite que chaque semaine, à la place d'un des entraînements que je fais avec mon équipe, on se refasse un match comme celui-ci. Tout le monde a adoré, et ta joueuse avait raison quand elle a dit que nous pourrions tous apprendre de ce genre de match.

Robin proposait ça avec gentillesse, il était vraiment heureux d'avoir un match avec autant de rebondissement que celui-ci. Il avait vraiment eu des sueurs froides à un moment, et il respectait désormais l'équipe tout entière même s'il avait toujours un peu de mal avec la capitaine qui, bien qu'il reconnaissait son talent de joueuse, n'appréciait pas la façon dont elle gérait l'équipe.
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
The Misunderstanding
« w/ Robin Dubois »

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Imagelby
Plus qu'un sport.!

Une balle de baseball, ça vole à environ 100 km/h. Quand ça atterri, ça fait mal, ça donne une espèce de coup dans la main, tellement qu'il nous faut presque suivre son élan pour ne pas se blesser. Cependant, ça fait des années que je joue au baseball et je n'ai jamais eu, pour une seule seconde, peur que ce projectile me fasse mal. Quand j'étais gamine, mes voisins, deux petits garnements, avaient pour habitude de me dire que j'allais un jour me faire happé par une balle. Bien entendu, j'étais une petite fille un peu manquée, avec une casquette trop grand, et il m'arrivait de les croire sur paroles. Il m'arrivait de penser que, en effet, le baseball était un sport dangereux. D'ailleurs, pendant quelques jours, mon père m'avait vu, assise dans ma chambre, à lire. Je ne lisais jamais à l'époque, pas même des manuels d'école ou des notes dans un agenda. Il était donc normal qu'il trouve cela inhabituel. Ce pourquoi, un jeudi soir, il m'emmena avec lui voir un match amateur de baseball. Dans ce temps-là, je ne jouais que pour le plaisir, que pour l'amour que j'avais envers le tintement d'une balle contre un batte de métal. Cependant, en voyant ce match, je me retrouvais captivée dans le jeu, je me voyais sur le terrain, à frapper et courir comme si ma vie en dépendait. Un coup de la part du batteur et, boum, la balle s'envola. La balle s'envolait vers moi, vers la petite gamine que j'étais. Pas réflexe, j'avais levée ma main gantée et j'avais attrapée la balle qui filait dans ma direction. Comme une boule de feu, j'avais le sentiment que cette simple balle avait brûlée ma paume. Avait allumée cette poudrière de passion pour ce sport. C'est ce jour-là que j'ai compris qu'une balle de baseball, ça n'était pas un objet dangereux, mais bien une preuve de victoire, un trophée qu'on se fait à soit même quand on la lance parfaitement.

J'ai essayée, à ce moment-là. J'ai essayée de me prouver quelque chose à moi-même. J'ai essayée de mon montrer que je pouvais le faire. Un lancer, il le rate. C'était en parti. Un deuxième et ce fut le coup parfait. Le doux tintement du métal contre la balle, le projectile qui filait dans les airs. Ça ne fut pas long que la balle n'atteignit pas sa base à temps. Ils avaient gagnés. Ils avaient gagnés par un point. Un point, petit, minuscule, mais un point quand même. Je restais de glace alors que les garçons se ruaient sur leur capitaine. Les filles, aux visages déconfits, s'approchèrent de moi. N'empêche, elles se félicitaient entre elles et étaient quand même fières de leur match. Quant à moi, je me contentais de regarder les joueurs masculins. Tant d'enthousiasme. S'en était touchant. Sincèrement, cette partie du match avait toujours été ma favorite. Bien sur, ça énerve un peu d'avoir perdu, mais de voir les sourires dans les visages des joueurs, c'est magnifique. Un tableau agréable à regarder.

Vont ensuite le tour des poignées de mains. Au moins, ils étaient de bons gagnants, il fallait leur donner ça. Au final, ils respectaient quand même mon équipe et rien que pour ça, je respectais la leur. Serrant leurs mains, je réalisais que la majorité d'entre eux avaient les mains moites et semblaient épuisés. Il est vrai que ce fut un match assez mouvementé et je ne me serais pas attendu à ne pas soupirer moi-même. Quand j'arrive au capitaine, il semblait que toute la Terre cessait de tourner. Les joueurs nous regardaient, discutant à voix basses, chuchotant par moment. Je regardais Robin, ignorant quoi dire. Bon, et puis, de toute manière, c'était à lui de parler. Il avait voulu passer un accord, à lui de préciser les conditions. Sa "faveurs" qui se faisait attendre de la part de tout le monde, sauf moi. Il commença, tranquillement, comme si j'étais pour me froisser. « C'était un beau match. » Il avait pas tord. C'était un beau match et les filles avaient réussies à se prouver à elles-mêmes qu'elles étaient assez fortes pour battre des équipes plus habiles. « Ton équipe est très douée, je dois le reconnaître. » J'étais, étrangement, étonnée par cette déclaration. d'accord, je m'attendais à ce qu'il le pense, mais je ne savais qu'il allait le dire, ouvertement, comme ça. J'haussais les sourcils, masquant un sourire. Pas l'envie de perdre la face devant lui. Mon orgueil aurait mal. C'est une étape difficile, pour un capitaine, que de voir une défaite dans son équipe, mais je gardais la tête haute puisque, jusqu'a présent, ce qu'il disait était vrai. « Mais comme la victoire nous appartient... » Ah, je me disais aussi qu'il ressortirait ses grands airs tôt ou tard. « ... nous avons également gagné le droit à accéder à nos conditions ! » Aller, Robin, sort le ton contrat qu'on en finisse. « Les gars auront le droit de donner un rendez-vous à la fille de leur choix... » Comme convenu, oui. « ...et moi j'ai ma faveur à te demander... »

Je me pourrais pas nommer le nombre d'idées saugrenues qui me sont passées par la tête par rapport à sa "faveur". Être esclave d'un jour? Faire ses jobs sales pendant une semaine? Faire son ménage? Faire ses devoirs? Quitter le terrain et ne plus jamais y revenir? D'accord, ce sont de fortes propositions, mais on ne sait pas, avec lui, ce qui peut arriver. « Je sais que vous n'avez que deux entraînements par semaines parce que parfois j'ai essayé de réserver le terrain pour vos heures sans réussir à cause de ça. » Subtilement, mon visage s'assombri. Il allait quand même pas nous demander de changer nos horaires? Ou, pire encore, de nous trouver un autre endroit où s'entraîner. « Nous même en avons trois, et ma faveur la voici : » C'est pas trop tôt, même si j'en tremblais. « ...je souhaite que chaque semaine, à la place d'un des entraînements que je fais avec mon équipe, on se refasse un match comme celui-ci. Tout le monde a adoré, et ta joueuse avait raison quand elle a dit que nous pourrions tous apprendre de ce genre de match. » Mes jambes, je ne sens plus mes jambes. Je restais bouche bée, reprenant peu à peu contrôle de la situation quand des cris d'exclamations fusèrent derrière moi. Les filles, manifestement, aimaient cette idée. Je pinçais les lèvres. Ça m'énervait de savoir qu'il avait raison. Et ça m'énervait encore plus de savoir qu'il était sincère. À le regarder, on ne pourrait pas dire de lui qu'il est un jeune homme véritable. Les rumeurs courts. Parfois elles courent tellement vite qu'il nous est impossible de les arrêter pour les modifier avec les vrais faits. Du coup, de bouche à oreilles, j'ai entendu des trucs sur lui. Des trucs, oui. Des trucs pas net comme des trucs trop net, trop net pour lui.

J'entendis des pas venir derrière moi et Mary-Kay s'approcha. « Kate, au nom de tout le monde, lâche ton orgueil et accepte ». Je détournais, surprise, les yeux vers elle. Elle souriait en coin, sans émotions dans les yeux. Quand elle souriait, on était jamais sur si c'était sincère. Quoiqu'il en soit, elle était bien la seule fille au monde à qui je permettais de me parler ainsi. Secouant la tête, je remis mon regard sur Robin et lui tendis ma main « You got yourself a deal » dis-je, souriant en coin. À quoi bon, j'étais trop faible conte une orde de filles qui ne désiraient que cela. Après qu'il eut conclut le pacte d'une poignée de main, je hochais la tête et tournais les talons. Ce n'est qu'alors que je commençais à rougir, stupidement. Je ne rougis jamais habituellement, à moins que je ne me retrouve dans une situation nouvelle. Ce que je venais de faire, je ne l'avais jamais vécue avant, c'était nouveau, oui, mais excitant. J'allais près des grilles, en attendant que les mecs de son équipe invitent les demoiselles de la mienne. Mary-Kay m'avait suivit. Elle, allez savoir pourquoi, n'étais jamais intéressée dans ce genre de truc. Elle était catégorique, visait un seul garçon en si ce n'était pas lui, ce n'était personne. Le mec qui l'intéressait était dans l'équipe de foot, à ce que j'ai entendu, et leur affaire allait de bon train alors elle voulait pas tout gâcher. Je fixais le capitaine Robin. « Tu souris Kate » souffla Mary, amusée. Je cessais immédiatement, me tournais vers elle, haussant les sourcils. « Admets-le, tu t'es amusée » ajouta-t-elle. Je me passais la main sur la nuque, puis m'affairais à enlever mes gants. « Bon... Disons que ce n'était pas aussi moche que je m'y serais attendu » répondis-je, sans la regarder. « Kate... » chantonna Mary-Kay. « Ouais, ok, ok! Ça a été plaisant. Tu as raison » dis-je, laissant tomber mon mur. Je ricanais, la poussant doucement sur l'épaule. « Faut juste pas s'emballer » conclus-je, un peu plus sérieusement. J'avais peur que les filles ne commencent à en faire une habitudes, à se faire des attentes qui n'étaient peut-être pas pour se réaliser. Les décevoir, je ne m'en remettrais pas. Je veux les voir heureuses, comme en ce moment, souriant, appréciant jouer au baseball. Et si ça prend les Firefox pour ça, qu'à cela ne tienne, je vais apprendre à vivre avec.

Encore une fois, mon regard croisa celui du capitaine. Je le soutenais quelques secondes puis tournais les talons. « Tu vas où? » demanda Mary, intriguée. « Au vestiaire. D'ailleurs, dis aux filles qu'on se rejoint toutes là-bas, c'est fini pour aujourd'hui ». Mary hocha la tête comme réponse et je poursuivais mon chemin. J'avais confiance en elle. Elle était un peu ma co-capitaine, mon acolyte indispensable. Parfois, j'ignore même ce que je ferais sans elle. Je ne m'attardais pas beaucoup devant mon casier, enlevant immédiatement mon chandail et le lançant assez maladroitement dans mon sac de sport. Je brossais mes cheveux alors que les filles entraient en discutant à voix hautes. Certaines sautaient sur place tellement elles étaient énervées. Je les comprenais, si j'avais un mec dans l'œil et que celui-ci m'invitais à sortir, moi aussi je sauterais comme un puce. J'en filais ma paire de jeans, les regardant, amusée. « Ça c'est une défaite qui en vaut la peine! » clama Jessy en lançant son chandail dans les airs. « Wo wo, n'y prend pas trop goût! » répliqua Mary-Kay en riant, me devançant sur ce coup. « Mais quand même! Aaaaah! » clama Stella, sautillant en serrant contre elle ses chaussures. De vraies gamines, pensais-je, riant doucement. « Non mais Mike! Mike m'a demandé à sortir! » chantonna Katlyn, avec un sourire gros comme la lune. Les filles renchérirent en disant chacune qui était leur rendez-vous. Queen, notre experte du champ gauche, pencha la tête et me demanda, intriguée « Et toi, Kate, quelqu'un est venu te voir? ». J'haussais les sourcils. « Hen? Uh, de quoi tu parles? J'ai pas besoin de ça! » riais-je en m'asseyant pour mettre mes bottes. Elles ne semblaient pas convaincues. « Non mais sérieusement, les filles, j'vous jure, tout est parfaitement sous contrôle » ajoutais-je en me redressant. Claudia souriait en coin et me sauta dans les bras « Moi je t'invite Kate! » clama-t-elle, ce qui me fit inévitablement sourire. « Oh oui! On doit se faire un dîner équipe bientôt! » dit Stella. « Toutes au restaurant de crêpes! » cria, en montant sur le banc, Jessy. Je riais et mis mon sac sur mon épaule. « On planifiera ça Jessy! » dis-je en me dirigeant vers la porte. « À plus les filles! » conclus-je, en sortant du vestiaire. Je souriais, mettant mes écouteurs et me dirigeant vers le terrain pour quitter vers l'arrêt d'autobus.

Mettant le dernier tube de Imagine Dragons, je sortais de ma poche l'horaire des autobus. Géniale, je n'allais pas le manquer, en fait il passait dans quelques minutes, juste assez de temps pour que je puisse traverser le terrain sans courir à perdre haleine. Car, si, le sport le plus demandant au monde doit certainement être la course aux autobus. Je m'avançais sur le terrain, maintenant faiblement éclairé par le coucher de soleil. Déjà aussi tard? Wow, le temps passait tellement vite, pensais-je. Déjà la fin de la journée. Bientôt la fin de semaine et ensuite viendra le prochain match amical qu'on va devoir se taper contre l'équipe des Firefox. Je voyais ça comme de la pratique, car notre prochain vrai match de discutait contre les Goddess du Missouri. Il nous fallait être prête, s'assurer que la victoire sera nôtre. Je ne crois pas pouvoir accepter deux défaites en si peu de temps d'intervalle. J'avais déjà détruit mon orgueil aujourd'hui, il fallait que je me reprenne en main.


Le soleil se couchait toujours, comme si de rien n'était.
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
Pour une fois la douche de Robin fut rapide. En général il restait à plaisanter avec ses gars dans les douches sur les capacités physiques nocturnes des uns et des autres, mais cette fois-ci il préféra se dépêcher dans l'espoir de recroiser la capitaine à la sortie. Il avait vu que personne n'était venu lui demander de rendez-vous, ses gars pensant certainement qu'il se la ''réservait'' même s'il ne s'était pas prit en compte lorsqu'il avait énoncé cette partie des conditions, ayant lui-même sa faveur à demander. Il espérait qu'elle ne prenait pas mal le fait de ne pas en avoir eu, mais d'un autre côté elle s'était enfuie du terrain aussitôt après avoir accepté leur troisième match commun. Elle avait peut-être voulu éviter les rendez-vous pour ce qu'il en savait, mais cette éventualité l'étonnait assez.

Une fois propre, il se dépêcha de se sécher et de ranger son maillot dans son sac de sport à côté de sa batte personnelle et de ses différentes balles, gants, casquette et chaussure de baseball. Il enfila rapidement des sous-vêtements propres, un pantalon, son t-shirt et son pull puis il enfila ses mitaines, son manteau et ses chaussures et salua les gars avant de sortir des vestiaires sous des cris plus ou moins polis mais tous ravis. Les match étaient sympa, mais l'après match, quand tout le monde se détendait dans les vestiaire valait également son pesant d'or aux yeux de Robin. Même en cas de défaite il y avait cette ambiance si particulière qu'on ne retrouve qu'au sein d'une équipe soudée, un petit quelque chose qui faisait penser qu'ils appartenaient tous à une même famille dans laquelle les membres s'aimaient et se soutenaient mutuellement.

Mais aujourd'hui il ne pouvait pas participer plus longtemps à cette mini fête entre mecs car il devait dire deux mots à la capitaine de l'autre équipe. Premièrement il devait s'excuser auprès d'elle, il avait assez mal prit le fait de devoir partager le terrain pendant ses heures d'entraînement et le ton était légèrement monté de son côté. Bien entendu ce n'était pas forcément une raison pour se crêper le chignon directement, mais Robin avait tendance à s'énerver rapidement lorsqu'on touchait au sport, et en particulier à son sport favoris.

La chance voulu qu'il sorte alors qu'elle venait à peine de poser un pied sur le gazon dans le but de traverser le terrain pour rejoindre la sortie plus rapidement. Assurant la prise de son sac de sport sur son épaule, Robin pressa le pas pour la rattraper sans chercher à se montrer particulièrement discret même si son exubérance naturelle ne prit pas le dessus cette fois, lui évitant de hurler dans le terrain pour l'appeler. Juste avant d'arriver dans son champs de vision, Robin passa une main dans ses cheveux, il n'avait pas souvent l'occasion de s'excuser pour autre chose que de donner des faux espoirs, et les excuses honnêtes n'étaient donc pas quelque chose que Robin maîtrisait parfaitement. Enfin il arriva à sa hauteur et lui tapa sur l'épaule pour attirer son attention autrement qu'en lui arrachant ses écouteurs d'un coup sec. Il lui servit son sourire habituel et entama la conversation en parlant assez fort pour couvrir le bruit de la musique de la jeune fille.

-Salut Kate, ça te dérange si je fais un petit bout de chemin avec toi ?

La question était de pure forme, il ne comptait pas s'éloigner même s'il essuyait un refus de sa part. Ils firent quelques pas côte à côte puis, enfin, Robin se lança.

-Écoute... Je suis désolé de t'avoir mal parlé tout à l'heure. Même si ça m'a agacé de voir que le terrain était prit pendant une de mes heures d'entraînement habituelles, j'aurais pas dû me montrer grossier.

Il ne s'étala pas plus sur le sujet, il se sentait assez gêné d'avoir été obligé de s'excuser. En général il évitait de se mettre dans une situation qui en nécessitait pour ne pas avoir à subir cette épreuve. Il ne perdit pour tant pas le sourire et enchaîna sur un sujet qui paraissait moins glissant pour lui puisqu'il était totalement de son ressort. Il avait remarqué le sourire qu'elle avait eu en le regardant tout à l'heure sur le terrain, ce n'était pas le genre de détails qui lui échappait.

-J'ai remarqué que tu t'étais enfuie au moment de recevoir un rendez-vous... est-ce que les garçons de mon équipe te font peur ?

C'était de la simple taquinerie, il ne cherchait pas à la vexer et espérait qu'elle ne le prendrait pas mal. Elle avait peut-être quelqu'un d'autre en vue ? Un garçon quelconque de l'école ou un joueur qui avait déjà demandé une de ses filles en rendez-vous. Elle était peut-être déjà en couple aussi. Ou alors elle était tout simplement lesbienne et préférait éviter tout contact avec les garçons. Robin n'en savait strictement rien, et de toute façon ses capacité de déduction s'arrêtait à savoir où une balle allait atterrir ou à quelle genre de frappe il allait devoir faire pour taper un home run. Ça et savoir quand une fille était intéressée par lui.
Invité
Invité
Anonymous

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
The Misunderstanding
« w/ Robin Dubois »

The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Imagelby
On croit tout savoir, notre génération d'inculte.

Dans la vie, il n'y a rien de certain. On ne sait pas quand on va mourir, ni comment on va survivre dans ce pétrin qu'est la vie. La certitude n'est qu'une grande illusion que les chimistes et les scientifiques ont inventés dans le but de se donner de l'espoir envers leurs théorie. Je ne sais pas plus si je vais gagner un match que si je vais me faire frapper par un autobus. Il ne s'agit que d'un accident, perdre ou mourir, mais l'impact est puissant, foudroyant et on croit presque ne jamais en revenir. Bref, on ne peu rien prédire, exactement comme je ne pouvais pas prédire qu'il me rattraperait. Qu'il aurait cette pensée de me courir après sur le terrain. Ce capitaine, il ne pensait pas qu'à lui on dirait bien. Ça faisait du bien de savoir, même sans certitude, qu'il avait un bon fond.

J'étais à peine avancée sur le terrain qu'il était déjà près de moi. Pas que cela me dérange, mais il est rare que je garde une proximité avec une personne. Du moins, pas un étranger. Il me tape sur l'épaule, je me retourne et le voilà, l'air déconfit. Moi qui croyait qu'il était comme un mur, une statut figée dans une position héroïque, ne laissant jamais sa garde baissée. J'haussais un sourcil, enlevant un écouteur par respect, me décidais à faire autre chose que de lire sur ses lèvres. « Salut Kate, ça te dérange si je fais un petit bout de chemin avec toi ? ». Je penchais la tête, ajustant mon sac sur mon épaule et haussais les celles-ci. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Au pire, on était sur un terrain public, il avait parfaitement le droit de marcher où bon lui semblait et si cet endroit s'avérait être à mes côtés, qu'à cela ne tienne, je ne pouvais m'en plaindre. Le regard fixe devant moi, je marchais d'un pas lasse. Mon autobus passait dans environ dix minutes, j'avais amplement le temps. Cependant, je ne pouvais être certaine de si il allait être à l'avance ou en retard, alors je gardais un œil sur l'arrêt d'autobus, question de ne pas le louper un moment opportun.

« Écoute... Je suis désolé de t'avoir mal parlé tout à l'heure. Même si ça m'a agacé de voir que le terrain était prit pendant une de mes heures d'entraînement habituelles, j'aurais pas dû me montrer grossier. » J'ignore pourquoi, à sa deuxième réplique, je m'arrêtais, me tournant à moitié vers lui affichant. J'affichais mon traditionnel regard d'incompréhension. Cette expression facile du rejet totale du fait qu'il est en ce moment même en train de s'excuser. Étais-je vraiment la seule fille au monde à qui ce genre de réplique provoquait un étonnement? Il avait pas voulu se montrer grossier... Mais l'avais quand même fait. La vie ne nous a-t-elle pas apprise que si l'on ne veut pas agir d'un telle manière, nous n'avons qu'à ne pas agir de cette manière! C'est pas compliquée pourtant! Il a pas voulu être grossier? Il n'avait qu'à y penser avant. J'hésitais à croiser les bras, car ce geste m'aurait fait paraître comme si je le jugeais. En fait, étais-je en train de le juger? Sûrement, oui. Il s'excusait, mais s'excuser ça ne sert à rien quand le mal est déjà fait. Ce ne sont que des mots que je vais vite oublier.

« J'ai remarqué que tu t'étais enfuie au moment de recevoir un rendez-vous... » wo wo! Minute papillon. Je ne me suis pas "enfuis" au sens propre du terme. Je suis aller au verstiaire pour me changer, pour éviter ce délire. Et puis, il devait s'y en attendre un peu. Je n'étais pas convaincu par ce marché, il devait pas croire que j'allais restée là à contempler ma défaite. « ... est-ce que les garçons de mon équipe te font peur ? ». J'entrouvris les lèvres, serrant ensuite les dents puis ma passa la main sur le coup. « Écoutes, Robin, tu penses ce que tu veux, mais les mecs ne sont pas des êtres qui me font peur ». Je soupirais, levant les yeux vers les siens. Le mélange entre son océan et mon terrain de golf contrastait de manière catastrophique. Une collision entre deux couleurs trop intenses l'une pour l'autre. Je balayais mes cheveux vers l'arrière, ajoutant «Je suis partie parce que j'avais pas envie d'assister à tout ça, parce que j'avais pas envie de voir tout ce bonheur ». Réalisant ce que je venais de dire, je levais les yeux au ciel et ricanait «Tch, c'est tellement con ». Sans nécessairement couvrir mon sourire au complet avec ma main je riait doucement. J'étais débile, en fait. Il m'aurait fallu dix-neuf ans de ma vie pour découvrir que j'étais zélée, complètement. Reprenant mon sérieux, je tournais la tête et vis, au loin, l'autobus arriver. « Shit! » soufflais-je, en ouvrant grand les yeux. Je plaçais mon sac sur mon épaule et regardais Robin. « Ce fut un bon match, t'en fais pas pour moi, ils me font pas peurs, à plus » balbutiais-je en reculant. Je m'arrêtais tout de même quelques secondes de marcher pour le regarder et dire, sincèrement « Merci Robin ». Merci pour quoi? Merci pour les excuses, pour le match, pour avoir eu le courage de venir me voir. Merci pour rien aussi, merci d'être un bon capitaine, un bon joueur, un bon vivant. Virevoltant sur moi-même, je fonçais vers l'arrêt d'autobus sans me retourner. Comme prédit, j'en perdais mon haleine et arrivais juste avant qu'il ne referme ses portes. Le chauffeur grommela quelques secondes et me permit de monter à bord. Sauvée in-extrémiste. J'allais m'asseoir sur le banc du fond, laissant tomber mon sac au sol, soupirant. Quelle journée et en plus il fallait que cet imbécile d'autobus se pointe d'avance, bien entendu. De nouveau, je balayais mes cheveux vers l'arrière et regardais par la fenêtre. Aurais-je voulu que cette conversation finisse? Oui. Aurait-ce été une bonne chose?


Je n'en ai aucune certitude...


HRP:
Contenu sponsorisé


The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois] Empty
 
The Misunderstanding [Kate Forester & Robin Dubois]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Soutient [Kate Forrester & Robin Dubois]
» Robin Dubois ~ 07.60.80.68.29
» Le dégel [Summer Weilana & Robin Dubois]
» Kesstufouslà? [Robin Dubois & Adriel Lespérance]
» Heureux de te revoir... [Robin Dubois & Jiang Li Chen]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Académie Volfoni :: « - Hors RP :: Minnesota :: RP :: Campus-
Sauter vers: