 | | Lun 29 Avr - 5:01 | | ▶ حدو تسنيم |
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▷ Nom : Haddou
▷ Prénom : Tasnim
▷ Âge : 19 ans
▷ Origines : Berbère chlouh
▷ Sexe : Fille
▷ Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
▷ Statut : Universitaire
▷ Régime : Interne
▷ Poste spécial au sein du pensionnat ? : Tutrice pour les dernières années lycée qui veulent bien d'elle
▷ Spécialité : Arts plastiques, peinture
▷ Groupe souhaité : Artistes.
▷ Rang : Je vais laisser le staff s'éclater (ou sinon, on peut mettre ma citation, c'est son nom en arabe)
▷ Précisions : Voyageuse et immigrée aux Etats-Unis depuis ses quinze ans, Tasnim a eu l’occasion de côtoyer plusieurs cultures. De fait, elle parle plusieurs langues : sa langue maternelle, le chilha, mais aussi l’arabe dialectal marocain, l’arabe littéraire et l’anglais. Elle a aussi quelques bases en français, mais ça fait longtemps qu’elle ne le pratique plus.
Musulmane pratiquante, elle se heurte parfois à des difficultés d’affirmation de ce qu’elle est dans un pays où sa communauté religieuse est une faible minorité. Elle essaye toutefois de ne pas réagir brutalement ou de se replier sur elle-même. Très ouverte au dialogue, elle aime découvrir la culture américaine et faire découvrir la sienne. Elle accepte toujours de répondre aux questions curieuses de ses camarades, quand elle sent qu’elles sont sincères et non pas agressives.
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▷ Description physique : Nul besoin de préciser d’où elle vient, avec sa peau mate, ses yeux bruns et sa chevelure longue et sombre, Tasnim est assez typée arabe. Et comme beaucoup de ses compatriotes, ses cheveux, elle a tendance à les trouver bien indécis. Lisses sur le dessus, bouclés sur la deuxième moitié, frisés près du front, elle préfèrerait qu’ils soient tout raides et qu’ils cessent de se rebeller à chaque fois qu’elle les lâche. Par manque de patience, elle préfère les nouer en chignon ou en queue de cheval, quitte à leur retirer tout intérêt. Se mettre en valeur ? Que nenni. C’est simple, Tasnim a fait un état des lieux et a décidé qu’il n’y avait rien à montrer chez elle. Adepte de la sobriété, mais surtout trop têtue pour changer ses habitudes, elle a tendance à privilégier le confort et éviter les questionnements inutiles et interminables. Son style vestimentaire se résume au premier qui arrive en sortant du placard. Son attention à sa ligne est inversement proportionnel à son amour de la nourriture. Un autre calcul ancré dans son cerveau –car Tasnim calcule tout- lui fait jeter aux oubliettes ses crèmes, son maquillage, ses accessoires de coiffures et c’est un calcul qu’elle savoure sous sa couette et dont elle pourrait faire son proverbe. Eh oui, moins de temps passé dans la salle de bain, c’est à l’évidence plus de temps pour dormir le matin.
▷ Description psychologique :
Tasnim ? Une bonne petite croyante, ah ça oui. Coincée pour les uns, respectable pour les autres, en vérité, elle s’en fiche. Elle ne reste pas cloîtrée dans son monde illuminé ou d’illuminés, selon les points de vue, à fuir les péchés de l’univers. D’un caractère décidé, elle ose s’exprimer pleinement, au risque de paraître marginale ou complètement ridicule avec ses croyances que personne ne comprend. Elle ne tombe pas non plus dans l’extrême inverse d’un prosélytisme envahissant. Sa religion, elle la vit pleinement, mais elle ne bassine personne avec. Simplement, du fait de sa foi inébranlable, elle dégage une sorte de certitude puissante et sereine qui impressionne ou intrigue son entourage. Franche donc, mais plutôt calme.
Elevée par sa religion, selon sa propre expression, Tasnim essaye d’être au plus proche de sa ligne de conduite morale et comportementale. Patience, pudeur, respect et générosité forgent les qualités qui lui sont essentielles. L’Islam a aussi son lot d’interdits qu’elle respecte scrupuleusement : l’abstinence sexuelle, la prohibition des jeux de hasard, de l’alcool et certaines autres prescriptions alimentaires, pour ne citer que les plus classiques mais aussi les plus difficiles à mettre en oeuvre. Autant de règles qui construisent inévitablement une barrière culturelle que Tasnim s’efforce de détruire par son sens de l’humour et de l’autodérision. Loin de l’offusquer, les clichés véhiculés sur la culture arabo-musulmane sont plutôt de nature à l’amuser. Elle en rit volontiers quand cela reste bon enfant. Par contre, quand les plaisanteries deviennent des attaques, elle devient redoutable et sa réponse claque sévèrement. Les préjugés ont la vie dure avec elle, elle ne tarde jamais à prouver qu’elle est loin d’être idiote ou soumise.
Ceci dit, Tasnim est tout aussi loin d’être parfaite. Maladroite à ses heures perdues, elle ne compte plus les pots d’encre renversés sur son travail. Têtue et autoritaire, elle a du mal à se défaire de son image d’intello de service. Excellente élève depuis toujours, elle a fait des jaloux, et elle ne se baisse pas pour aller les consoler. La compétition, elle a appris à vivre avec. Lucide sur ses capacités, quand elle sait qu’elle est douée quelque part, elle l’affirme, elle ne cherche pas à être faussement modeste, ce qui peut passer pour de l’orgueil.
▷ Histoire :
Après Nour, après Jawad, après Zayn, Tasnim fut la quatrième enfant Haddou, la seule qui ne connut pas son père. Pas mort, seulement parti vers des horizons plus prometteurs. Leur village natal, à l’extrême-Est du Maroc, enfoui en plein désert, avait perdu de son indépendance d’autrefois. L’Etat commençait à se souvenir de ce terroir laissé à l’écart et lui faisait bien sentir son retard économique et éducatif. On commençait à songer à ouvrir le village vers l’extérieur. L’idée attirait les plus jeunes, mais les anciens étaient rongés par la crainte que leurs bonnes vieilles coutumes ne soient bouleversées. Le père Haddou avait eu l’intelligence d’accepter ce changement, et de penser immédiatement à ses enfants, pour qui l’avenir pouvait être meilleur.
Il partit donc avec la promesse de revenir, et Tasnim grandit sans lui dans son petit village. Elle se souvient d’un paysage de palmiers, de cours d’eau et de ruelles labyrinthiques où les portes n’étaient jamais fermées. Elle se souvient d’avoir beaucoup ri, joué à cache-cache ou au lance-pierres avec des filles, des garçons, à cet âge, on laissait tout le monde ensemble. Les corvées, difficiles et épuisantes dans ce désert terrassant, elle ne les a pas connues car très vite, il a fallu partir. Ce père qu’elle n’avait jamais vu les appelait à le rejoindre, à Rabat. Seuls ses deux frères l’accompagnèrent. Nour, mariée depuis peu, ne disposait plus des mêmes libertés qu’eux. A six ans, donc, Tasnim fut brutalement séparée de sa seule sœur.
En arrivant à Rabat, le choc culturel fut important. Etait-ce bien dans le même pays, cette ville où on ne parlait pas la même langue, où les routes étaient pavées et les bâtiments plus hauts et plus nombreux ? Tasnim eut la chance d’être assez jeune pour pouvoir s’adapter rapidement. Et puis, il y avait son père, celui dont on lui avait dit tant de bien, celui qui paraissait incarner l’espoir, la bonne promesse, celui dont elle avait fini par rêver très souvent, qu’elle avait façonné de son imagination, et qui était en fait encore meilleur que ce qu’elle pensait. Incroyablement bon et patient, elle se rapprocha si vite de lui qu’il lui sembla qu’il ne les avait jamais quittés. Cependant, il était sévère sur beaucoup de choses. Intransigeant quand il s’agissait de travailler ou de pratiquer la religion, il prenait néanmoins le temps d’expliquer et de répondre à toutes les questions de ses enfants, si bien que Tasnim se donnait volontiers corps et âme pour l’Islam et pour ses études. Ce ne fut pas le cas de ses deux frères, beaucoup plus rebelles, beaucoup plus marqués aussi par leur arrachement à leur village, ils ne cessaient de défier leur père. Leurs mauvais résultats scolaires marquèrent une rupture totale. Papa Haddou ne cessait de leur reprocher leur ingratitude, leur mauvaise conduite, et de les comparer à sa fille. Tasnim, comme elle est sérieuse, intelligente et sage ! Comme elle est obéissante ! Le seul résultat fut que Tasnim finit par être détestée de ses frères.
Heureusement pour elle, elle avait la tête dure. Forcément. Séparée de sa sœur, admirative de son père, et fille d’une mère beaucoup trop effacée, elle avait en vérité grandi dans un monde d’hommes. L'école lui avait enseigné la compétition, et sa religion, la patience. Elle espérait simplement pour ses frères qu'ils finiraient par être plus raisonnables en grandissant.
En vérité, Tasnim ne fut pas soutenue par son père très longtemps. A la fin de ses années au collège, quand on commença à parler d’orientation, elle lui avoua qu’elle souhaitait devenir artiste.
Grave erreur.
Déjà qu’il ne voyait pas d’un très bon œil le fait que sa fille aime dessiner, il n’avait même pas osé imaginer qu’elle veuille en faire son métier. « C’est interdit. Dieu n’aime pas ça », disait-il. Elle tenta de lui expliquer que son interprétation de ce soi-disant interdit était excessive. Les discussions furent longues et tumultueuses, mais l'homme finit par céder devant l’acharnement de sa fille. Loin de faire les choses à moitié, il lui apporta un jour un dossier d'inscription pour cette fameuse académie spécialisée américaine, avec pour seul et froid commentaire : « Il n’y a pas d’avenir dans ce milieu au Maroc. Si tu veux vraiment faire ça, il faut au moins que ça soit dans une école prestigieuse. » Et cela se réalisa, grâce à l’excellent dossier scolaire de Tasnim. Elle fit sa rentrée de seconde dans le lycée Volfoni, en internat, car sa famille n’avait pas les moyens de la suivre aux Etats-Unis ou de lui prendre un appartement.
Elle se répète souvent qu’elle ne peut pas se sentir mieux ailleurs que dans cette formation, mais il lui arrive tout de même de se sentir coupable. Quand ses longs débats avec son père lui reviennent en tête, son pinceau reste immobile entre ses doigts. « Et s’il avait raison ? Et si je fautais envers Dieu ? »… Parfois, elle n’en dort pas.
Ses conversations téléphoniques avec son père lui laissent toujours un arrière goût amer. Il ne lui dit rien de désagréable mais elle devine qu’il avait d’autres ambitions pour elle. Le décevoir a toujours fait partie de ses plus grandes craintes. D’où son redoublement de motivation dans ses études. Elle a énormément à prouver, pour convaincre son père qu’elle a bien fait de se lancer dans cette voie.
Aujourd’hui, l’éloignement géographique a amélioré ses relations avec ses frères qui lui avouent du bout des lèvres au téléphone qu’elle leur manque. Elle rentre pendant les vacances scolaires à Rabat, dans son foyer familial beaucoup plus serein maintenant que Nour a repris contact avec eux. Retourner la maison est pour Tasnim une grande bouffée d’air frais. La vie dans un pays occidental n’est pas toujours simple pour elle, elle a vite compris que sa religion n’était pas des mieux perçues. Mais elle s’arme de patience et tente de s’intégrer à sa façon, sans jamais renier ce qu’on lui a appris.
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Jushirô HimeruyaᎷᏒÂge du perso : 52 ans
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| | Lun 29 Avr - 12:10 | | Bienvenue Tasmin !
Moi qui vient de faire des rappel pour les fiches aux autres membres, je suis content que la tienne soit faite en une seule fois ! En plus elle est très agréable à lire et est très claire.
Tu as facilement le quota de lignes et défauts et qualités sont énoncés. C'est un personnage que je n'avais jamais eu l'occasion de découvrir par le passé et je trouve ça intéressant ! Ton histoire est des plus cohérente et nous permet de comprendre sa situation. Bon, tu n'as pas de chance, je ne suis pas l'admin qui fait des commentaire de fiches supra détaillés et long, complet et tout mais j'me soigne.
Tout me va et j'espère que te tu fera une place dans notre académie !
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