Keith Richard Dickson [Under Construction]

Keith Richard Dickson

Nom: Dickson.
Prénom: Keith.
Âge: Vingt-deux piges.
Origines: Américaines. Il est né à New Orleans en Louisiane, mais a grandi à Missing Mile en Caroline du Nord, pour finalement échouer dans le Minnesota.
Sexe: Mâle, si ce n'est pas évident.
Orientation sexuelle: Hahah. C'est là qu'on aborde les sujets qui fâchent.. Comment dire ? L'orientation sexuelle, c'est juste quelque chose qui lui passe totalement au dessus de la tête. Pourquoi ranger les gens dans des cases ? Si sur le moment il éprouve du désir pour quelqu'un, il ne s'embarrassera pas de considérer qu'il s'agit d'un homme, d'une femme, ou même d'autre chose. Il en aura envie, point. Ou pas, point. Il ne s'emmerde pas plus que ça. Et ses envies ne sont pas déterminées par votre sexe, ni même par votre âge (et c'est là que ça se corse), ou même par votre condition d'être humain d'une part, vivant d'autre part.. (oui, il peut très bien avoir envie d'une poignée de porte, et pour le reste, il est.. très ouvert d'esprit.) Bref. Il est probablement un des seuls cas qui puisse réellement s'autoproclamer "amant universel". C'es une idée, bien sûr, il aime faire de nouvelles expériences, et n'a pas beaucoup de limites en la matière, mais il ne va pas se taper n'importe quoi tous les jours non plus, han. Et je vous rassure, dans la plupart des cas, il attendra tout de même que vous soyez consentants..
Statut: Étudiant universitaire.
Régime: Interne.
Poste spécial au sein du pensionnat ?: Si possible, j'aimerais fonder un groupe de musique, qui s'appellerait les Lost Souls ?. Sinon, c'est pas grave .o.
Cursus choisi: Artistique - Musique.
Spécialité: Bien que Keith sache parfaitement jouer de la guitare -avec laquelle il s'accompagne souvent- et qu'il sache se débrouiller avec une basse, il a choisi le chant. La nature l'a en effet doté d'un organe peu commun, qui lui donne une voix suave, profonde, douce et pourtant éraillée, au timbre très particulier, et dont il a appris à se servir à son avantage.
Groupe souhaité: Alors là, ça va être à vous de me le dire, parce que je sèche.. C'est vrai qu'il ne faut pas l'emmerder, et qu'il a tendance à se comporter comme un délinquant sur quelques points, mais je ne pense pas qu'il ait sa place parmi les racailles: il ne viendra pas vous emmerder lui-même sans raison. Alors j'me suis dit "les solitaires ?". C'est peut-être un des groupes qui lui conviendrait le mieux, à ceci près qu'il n'est pas réellement solitaire, puisqu'il a tendance à aller se frotter aux autres, si eux ne viennent pas vers lui.. A vous de me dire :/
Rang:

Code:

[color=black]~ [b]S[/b]candalous [b]T[/b]oxic [b] P[/b]oisonned [b]S[/b]corpio ~[/color]

Précisions: - Il a tendance à ne pas se souvenir de ses rêves, mais quand il s'en souvient, ils sont toujours étranges. Et curieusement, certaines parties contiennent des messages qui feront du sens pour lui dans un futur proche. Il pense qu'ils sont un peu prémonitoires.
- Il possède une intuition, une capacité de déduction, et une perspicacité très accrues. Il lui suffit d'observer attentivement pour trouver quelque chose qui a été perdu, ou de discuter cinq minutes avec quelqu'un pour en tirer des conclusions sur cette personnes, qui s'avèrent justes.
- Toxicomane léger, ce n'est pas un junkie qui se pique ou sniffe de la coke, il se contente de "l'herbe à chat" comme il aime à l'appeler, et de quelques comprimés de temps à autre. Pourtant, il est très loin de trouver ça "cool", et essaye sincèrement d'arrêter.. sans beaucoup de succès.
- Il a tendance à boire beaucoup quand il déprime, et il a l'alcool triste: en général, ça ne le fait que déprimer encore plus.
- Il est totalement incapable de vomir. Même s'il devait se forcer en glissant ses doigts dans sa gorge, il n'y parviendrait pas. Même torché, il sera incapable de régurgiter quoi que ce soit.
- Il adore prendre la route sans savoir où il se rend. Il aime être au volant d'une voiture, et pour lui, le voyage compte beaucoup plus que la destination. De plus, il aime être complètement perdu.
- Il ne fume pas que des joints, mais aussi des cigarettes normales, et il a la vilaine habitude de jouer avec ses clopes sans les allumer, en les faisant rouler entre ses doigts.
- Comme il manque souvent de fric, il a une technique infaillible pour toujours avoir de quoi se payer une bière -le minimum du minimum, pour lui: il va sur les stations service la nuit, avec un cintre, et il force les distributeurs de cannettes pour en récupérer la monnaie. Il ne se fait pas grand chose comme ça, mais c'est toujours ça de pris.
- Il ne s'intéresse pas qu'à la musique, et est un grand amateur de street art. Vous lui donnez des bombes de peinture, et hop, il est heureux. Il a d'ailleurs "redécoré" quelques murs dans des zones inhabitées des environs.
- Comme vous l'aurez compris, il a tendance à se balader la nuit, c'est un nocturne. Il dort peu, mais il dort suffisamment pour tenir le coup pendant ses journées de cours.. Quand il y va, parce que sécher quelques cours ne lui fait absolument pas froid aux yeux.
- Pour terminer, je dirais qu'il a parfois des trips un peu bizarres, qui peuvent en effrayer plus d'un: il aime bien quand il se coupe, parce que la couleur du sang lui plait, et qu'il aime sucer sa plaie pour qu'elle arrête de saigner. Alors non, il ne va pas jusqu'à s'ouvrir exprès, et il n'est pas à ranger parmi les dangereux cannibales puisqu'il n'est jamais passé à l'acte, mais l'idée de pouvoir goûter le sang de quelqu'un d'autre, voire d'en goûter un peu plus, de croquer quelqu'un pour voir ce que ça fait, fait partie de ses fantasmes les plus récurrents. Parce que oui, cette idée revêt quelque chose d'érotique, pour lui.

Pour le reste, il faudra lire son caractère o/
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Mouais ♪

Portrait Physique

Keith se leva, et se posta devant la psyché de l’armoire. L’exercice du miroir, il ne s’y adonnait pas souvent, mais c’était chaque fois sans allumer les lumières, en se contentant de la pénombre qu’offre le soleil quand il passe à travers une vitre sale après avoir traversé une épaisse couche de nuages gris. Être confronté à son image des pieds à la tête, il y en a qui peuvent y passer leurs journées, il y en a à qui ça n’arrive jamais. Pour Keith, s’y retrouver une fois de temps en temps sans raison particulière, juste comme pour inspecter les différents changement que le temps pouvait opérer sur son corps, c’était largement suffisant. Et comme souvent, il se fit encore une fois l’effet d’être un chien écrasé. Mais loin d’éprouver une quelconque répulsion pour cette idée, il examina plus en détails sa silhouette. Elle ne lui inspirait ni orgueil, ni dégoût. Quand ça fait vingt-deux ans qu’on habite la même carcasse, on finit inéluctablement par s’habituer à ce à quoi elle ressemble. Et quand il la regarde bien en face et plonge ses yeux dans les siens, il se reconnaît simplement. C’est lui. C’est tout.

Ses yeux. On dit qu’ils sont le miroir de l’âme, les siens ne reflètent rien d’autre qu’une profondeur insondable. Naturellement d’une couleur très claire, oscillant entre le gris perle et le bleu azur, ils sont un parfait rempart contre ceux qui souhaiteraient pénétrer son esprit. Impossible de savoir ce qu’il pense. Jamais. Aussi passent-ils souvent pour plus froids qu’il ne le voudrait, et il a pris l’habitude d’en changer comme on change de chemise: pour cela, les lentilles de couleur ont été une grande découverte. Et c’est curieux comme on le trouve moins arrogant quand il en porte une paire de couleur marron. Il les cerne encore parfois de khôl, comme il avait pris l’habitude de le faire lorsqu’il n’était encore qu’un gamin rachitique qui s’habillait de vêtements dix fois trop grands, et trainait dans les bars pour écouter les longs rifs des petits groupes de rock de Missing Mile, en fraudant sur son âge pour tenter soutirer une bière.

Pour aller avec ces yeux clairs, des cheveux... blonds. Oui, vous avez bien lu, d’un joli blond cendré. Il ferma un œil, et passa une main dans ses cheveux noirs. Il avait aussi découvert la teinture quand il était ado, et que le fait de ne pas avoir la même couleur de cheveux que son père, pas plus que celle de sa mère, avait fait naître dans son entourage proche un regard différent sur sa personne, regard qu’il n’avait pas pu surmonter, et qu’il avait préféré faire obliquer à coups de Noir Ébène. Avec le temps, il avait continué à se teindre les cheveux par habitude, puis parce que cette couleur artificielle était devenue partie intégrante de son identité, et qu’il ne se voyait plus redevenir blond.

Il glissa ses doigts le long d’une mèche de cheveux. Comment définir cette coupe ? Un grand n’importe quoi ? Il n’avait jamais attaché de soin particulier à la façon dont ses cheveux étaient coupés. Il se contentait de les laisser pousser comme ils le souhaitent, de les reteindre quand les racines réapparaissent, et de les couper un peu quand ils devenaient vraiment trop longs. Résultat ? Des mèches mi-longues qui s’approprient son crâne pour terrain de jeu, et s’amusent à pousser à des longueurs différentes. Mais attention, il y a pire que lui niveau anarchie capillaire -si tant est qu’il y a un palmarès à ce sujet. Il fait toujours attention à ce que ça ressemble un minimum à quelque chose, et ne les coupe jamais totalement au hasard. Un peu plus longs sur la nuque et sur la mèche de devant, bien courts sur les pattes qui descendent sur les tempes, histoire que ça reste bien masculin. Pas qu’il avait déjà suffisamment de côtés androgynes sans qu’il en rajoute un, mais si.

Et s’il se fout un peu de ce à quoi ressemble sa coupe, il ne se fout pas autant de ses cheveux en eux-mêmes. Il faut dire que l’idée qu’ils tombent un jour de son crâne pour le laisser chauve comme le genou d’un enfant, ça lui dit moyen.. Il n’a pas toujours l’occasion ou les moyens matériels de les entretenir au mieux, mais se débrouille toujours pour qu’ils gardent leur souplesse.

Son regard passa rapidement sur ses oreilles percées, et descendit sur son nez, et ses lèvres. Il avait toujours eu un problème avec les nez. Si quelqu’un avait un nez qui ne lui plaisait pas, il serait incapable d’apprécier son apparence physique dans son ensemble. C’était rédhibitoire. Et on avait eu beau lui répéter que son nez n’avait rien d’anormal, qu’il était même plus joli que la moyenne, il avait un problème avec le sien. Ses lèvres, par contre, étaient assez sensuelles pour faire l’unanimité. Il glissa le bout de ses doigts sur sa peau blanche de WASP, qui en sortant de l’adolescence était devenue douce. Le long de sa mâchoire, puis de son cou, caressant l’animal qui émergeait du col de son tee-shirt. Le scorpion, un tatouage qui lui prend toute la gorge, les pinces qui titillent ses ganglions, les pattes qui s’étirent de chaque côté de sa trachée, et le dard du bout de la queue qui descend jusqu’au milieu de son plexus solaire. A moins de mettre un col roulé, c’est donc le genre de chose qui se remarque immédiatement, et qui a tendance à donner le ton, et à en refroidir plus d’un.

Il retira son tee-shirt aux couleurs d’un de ses groupes préférés et le laissa tomber sur le sol, observant avec attention ses clavicules marquées, ses bras, jusqu’aux bracelets de cuir et de lacets qu’il portait en permanence autour du poignet droit, ses larges mains osseuses, aux longs doigts de pianiste, puis le dessin de son torse glabre jusqu’à son nombril, et enfin son ventre plat. Ses doigts passèrent sur chaque creux, sur chaque bosse, avec une égale inspection critique. S’il avait quand même pris un peu de muscle depuis l’adolescence, et que sa carrure d’homme adulte ne laissait plus aucun doute quant à son sexe et avait effacé une part de son androgynéité, ses pectoraux et ses abdominaux n’étaient pas encore suffisamment marqués, ses biceps pas encore assez développés pour lui donner entière satisfaction, et il restait d’une constitution fine qui le complexait de moins en moins, parce qu’il s’était tout simplement fait une raison.

Ses yeux tombèrent sur ses pieds. Ils étaient nus, mais il avait l’habitude de les voir chaussés de Rangers, de Doc Martens, ou de bottes diverses. Il était nettement plus rare qu’il choisisse le confort, au profit de Converses, ou de Sneakers. Puis il tourna le dos au miroir, et tourna un peu la tête pour observer sa silhouette. Une lueur de gourmandise s’alluma dans ses yeux lorsqu’ils se posèrent sur ses fesses. Ses doigts se glissèrent sur le bouton de son jean bleaché, et quelques secondes plus tard, le pantalon se retrouva sur le sol. Le jeune homme se tourna une fois encore, pour jeter un coup d’oeil à ce que beaucoup jugeraient être le point essentiel de son anatomie. Il esquissa un sourire presque tendre, passa une main sur sa nuque, et se mordit un peu la lèvre inférieure. Puis il abandonna le miroir, et retourna se glisser sous ses draps, pour dire bonjour à la partie de son corps qu’il venait de sortir des limbes du sommeil.

Profil Psychologique

Etant donné que plusieurs avis valent mieux qu’un pour se faire une idée de ce à quoi ressemble une personne à l’intérieur, voici différents propos recueillis par mes soins. Ils sont la propriété exclusive de leurs auteurs originaux, et ne reflètent en aucun cas mon opinion personnelle.

« Le gamin ? Non, c’est pas mon fils, qui voudrait d’un fils comme celui-là ?

- Howard !

- Ya pas de Howard, Molly, non mais vous avez vu sa gueule ?? Si j’avais un fils, il ressemblerait pas à ça, allez. Celui-là, il ressemblait à un autre de ces emo-gothiques dépressifs, comme il y en a des dizaines à Missing Mile ! Non mais sérieusement, regardez-le ! C’est quoi ces conneries de teindre ses cheveux, là ? Et ya pas une couleur plus joyeuse que le noir, sincèrement ?? En plus de ça il se les coupait pas, ou alors n’importe comment... Un vrai beatnick ! Et ce tatouage... Ce tatouage !

- Il était un peu excentrique, c’est vrai... Mais quel jeune ne l’est pas, aujourd’hui ? Il avait besoin de se démarquer, de se construire une identité... Ce n’était qu’une passade.

- Ah ouais ? Et le look pédé aussi, c’était une passade ? IL SE METTAIT DU MAQUILLAGE, Molly ! Du putain de maquillage noir sur les yeux, on aurait dit un sataniste homo !

- Howard, je t’interdis !!

- Rien que d’y penser j’en ai des frissons.. Et il s’est percé les oreilles, aussi. Comme s’il faisait pas assez tapette comme ça. J’ai eu un FILS, bordel, si j’avais voulu une fille je l’aurais renvoyé d’où il venait ! Combien de fois je le lui ai répété, Molly ? « Enlève moi ces saletés, ça fait tafiole ! T’es un MEC ! » Je suis persuadé qu’il s’est déjà fait péter le cul, ou qu’il a déjà pété celui de ses camarades !

- HOWARD !

- En plus de ça.. Un vrai p’tit branleur ! Il en foutait pas une ! Dès que j’avais besoin d’aide, y-avait plus personne !

- C’était un adolescent, Howard. Il avait besoin d’un peu de temps pour lui..

- Besoin de temps pour lui ? Besoin de rester enfermé dans sa chambre pour faire je ne sais quoi, oui ! Un p’tit branleur, rien d’autre. Un bon à rien. Sauf à faire des conneries. Combien de fois le sherif est-il venu nous le ramener, han ?

- Il était jeune, Howard ! Il était perturbé, il s’était fait des copains là où il avait pu, et il était tellement influençable.. Il faisait les bêtises que font les enfants de son âge, voilà tout.

- Ce n’était plus un enfant depuis longtemps, Molly. Combien de temps vas-tu encore défendre ce fils-de-personne ?

- Ce n’est pas le fils de personne. C’est mon fils. C’est notre fils. Et si tu avais mieux effectué ton travail de père, peut-être aurait-il été un meilleur fils pour toi.

- Je ne l’ai pas élevé comme ça, Molly. Il est arrogant, paresseux, en plus de ça, il volait dans ma reserve d’alcool ! Tu le savais, ça Molly ? Il vole, et il boit, c’est pas magnifique ? Ah il est beau, ton fils !

- ... C’est un enfant adorable, Howard. Seulement, tu ne lui as jamais donné sa chance.

- Et comment tu aurais voulu que j’donne sa chance à c’t’oiseau-là ? Dès qu’on fait pas c’qu’il veut, il s’enferme dans un mutisme glacial, et si on a l’malheur de l’titiller un peu trop, il devient d’une agressivité débordante. Il a toujours été comme ça.

- Tu n’as jamais cherché à le comprendre non plus.

- Je n’ai plus la patience, Molly..

- Tu ne l’as jamais eue.  Peut-être que s'il en avait été autrement, il serait toujours ici.

- Tu vas me foutre ça sur le dos combien de temps ? Il est parti, il est parti. Et c'est pas dommage... Il avait pas sa place ici de toute façon. J'lui souhaite bon vent.

- (Sanglot étouffé) Jason, si tu m'entends, reviens à la maison... »

« Quoi, vous êtes sérieux ? Vous faites un reportage sur Jason ? Enfin... Keith, c’est vrai, c’est comme ça qu’il s’appelle, maintenant... C’est quoi.. Une sorte de célébrité pour que vous vous intéressiez à lui comme ça ? Il a réussi à monter son groupe, alors ? Fuck.. J’aurais peut-être pas dû le planter. C’est pour la télé ? Han ? C’est pour un dossier scolaire ? ... Vous êtes sérieux ? A l’université ? Lui ? Sans rire... C’est une epèce de blague, c’est ça ? Ah j’ai trouvé, c’est une caméra cachée... Non, excusez moi, c’est que... Quand on était ensemble, il avait plus tendance à sécher les cours qu’autre chose. J’le savais pas studieux au point de continuer ses études. Comme quoi on en apprend tous les jours... Du coup, puisque j’le connais pas tant qu’ça, j’suis sûrement pas la personne la mieux placée pour vous parler d’lui, et puis c’est pas que vous parler d’mon ex me fait chier, mais si. Cela dit, j’vais essayer d’vous en dire un peu plus de c’que j’en sais, si ça peut aider... Vous m'payez combien ? (Bruit d’une bouffée de cigarette qu’on recrache)

Jason, ou Keith, appelez-le comme vous voulez, qu’est-ce que j’en ai à foutre ? C’est une putain d’enflure, pour faire simple. Au début j’croyais que j’pourrais m’faire à son mode de vie space et à son caractère de merde, mais... Même une nana peu exigente et habituée aux gros cons comme moi, ça a pas tenu, vous imaginez ? J’savais pas qu’un mec pouvait être aussi chiant... Bon, pour commencer, quand il a décidé quelque chose, c’est comme ça, et pas autrement. Et c’est même pas la peine d’essayer d’lui faire changer d’avis, vous perdez votre temps. Il est relativement ouvert à l’écoute en temps normal, mais quand il a pris une décision c’est mort, plus tête de mule que lui vous trouverez pas. Et c’est pas la peine d’insister, vous ferez que l’agacer, et ça, ça peut être dangereux. Croyez moi, vous voulez pas l’voir en colère... Si vous lui demandez quelque chose et qu’il dit non, économisez votre salive: démerdez-vous, parce qu’il ne le fera pas. S’il a décidé qu’il n’avait pas envie de faire quelque chose, il ne le fera pas, c’est mort. Oh, et si vous avez le malheur de vous énerver, il n’écoutera pas un seul mot de ce que vous dites, ça rentrera par une oreille, ça ressortira par l’autre, alors évitez de perdre votre temps. (Bruit de toux étouffée)

Bon déjà, vous me direz, je l’avais un peu cherché, à sortir avec un mec pas net... N’empêche qu’il coûte une fortune en beu, en clopes, et en alcool, ce mec. En plus, il joue e la guitare et il chante dès qu’il est debout, c’est pas génial... Ah ouais, parce que ses horaires sont spaces, han. Il est debout toute la nuit, et au pieu une bonne partie de la journée. What the fuck ? Putain de merde... Et qu’à côté d’ça il est avare de compliments. C’pas parce qu’il couche avec vous qu’il va être tout sucre et tout miel, les filles. Il est capable de vous baiser, et quand vous lui demandez s’il vous trouve belle, de vous répondre « Pas spécialement. T’étais tout c’que j’avais à portée de main, ce soir. » sans sourciller. Non, sincèrement, si vous avez déjà une piètre opinion de vous-même, ne le fréquentez pas, c’est pas lui qui va la r’monter. En plus de ça, il a une sainte horreur des gens qui se dénigrent pour se faire complimenter, alors s’il trouve la moindre faille il hésitera pas à l’exploiter. Plus vous vous descendrez, plus il en rajoutera. En fait, quand j’y pense, heureusement que j’ai bien fait gaffe à jamais tomber enceinte de c’gars là, parce que j’suis tout à fait certaine qu’il en aurait simplement rien eu à battre. Personne ne l’intéresse vraiment, même pas lui-même. (Bruit d’une cigarette qu’on écrase, puis d’un briquet qui craque pour en allumer une autre)

Son plus gros problème, c’est probablement son impulsivité. Si vous l’faites chier, il va fermer sa gueule, et ne plus rien dire, s’enfermer dans une sorte de bulle, faire comme si vous étiez pas là. Et même si c’est horriblement chiant, c’est probablement la meilleure chose qui puisse arriver, parce que quand il s’énerve pour de bon... Ouais, j’me suis déjà retrouvée avec la tête qui claque contre un mur, ou sa main qui me serrait la gorge j’ai cru que j’allais mourir. Du coup tant que j’tenais encore à lui j’ai préféré prendre sur moi quand il était complètement fermé, mais bon... Avec le temps, aucune femme ne peut supporter ça. Aucune. M’enfin, entre les deux, quand il est énervé mais pas trop, il a tendance à faire taire tes piaillements et tes râleries en t’trainant au lit, et en s’démerdant pour que y-ait plus rien d’intelligible qui sorte de tes lèvres. Et là, j’dois avouer que pour le coup, c’est juste le meilleur amant que j’aie pu avoir dans ma vie. (Long silence)

Mais bon, j’sais pas si j’étais prête à en payer l’prix. Aucun homme, même un qui vous baise comme ça, ne mérite tous les sacrifices qui vont avec celui-là. Oh bien sûr, il savait se montrer attentionné, à sa manière... Mais il a rien compris aux femmes, ce pauvre garçon. Il pense vous faire plaisir, mais il en oublie les bases fondamentales. Ou alors il les a jamais connues, et il s’en fout. Parfois j’me demande s’il est pas tout simplement décalé d’avec le monde réel, vous voyez ? Il en a juste rien à battre des conventions, de la manière dont il est supposé se comporter, il se comporte comme il en a envie, point. Et ça, pour n’importe qui, ça devient vite très dur. Il a rien du petit ami idéal... Par exemple, c’est tellement difficile de le rendre possessif ou jaloux que j’ai même pas réussi, en deux ans de vie commune. J’aurais pu me taper n’importe qui, il en aurait rien eu à battre. Et puis c’était pas la fidélité qui l’étouffait, et pour lui c’était normal. D’ailleurs, c’était établi comme ça dès le départ. J’ai bien été obligée de le laisser faire ce qu’il voulait, sinon c’était même plus la peine que j’espère le revoir. L’exclusivité, ça lui passe au dessus de la tête. Et il a une libido tellement importante... Et tellement zarb, aussi. Parfois, il me mordait dans le cou, à m’en laisser des traces de morsure bien profondes. Si vous êtes pas prêtes à le suivre dans ce genre de trucs, c’est même pas la peine les filles, passez votre chemin. Il aime quand ça fait mal, et c’est aussi ça que j’aimais chez lui... Au moins il y allait franchement, il laissait parler ses instincts animaux, sans chercher à les brider. C’est peut-être pour ça qu’il était si bon au pieu. J’dois avouer que cette partie là de lui me manque encore, parfois. Les mecs gentils c’est bien aussi, mais bordel, ça n’a rien à voir sexuellement. Bref.  Sans déconner, vous me payer combien ? Comment ça zéro... ? Fuck. Allez vous faire mettre, bande de radins ! (Bruit de froissement de tissus, elle se lève)

Jason, tu m’entends ? J’espère bien que c’petit entretient va te pourrir méchamment ta scolarité, okay ? Et qu’ça découragera qui qu’ce soit de perdre deux ans à attendre que tu tombes amoureux. Au fond, j’crois que t’es resté avec moi juste parce que tu te sentais bien. Mais se sentir bien avec quelqu’un, ça suffit pas pour construire quoi qu’ce soit. J’sais bien que tu crois pas à l’amour, mais dans c’cas là, fais pas perdre leur temps à des filles bien. Attendre, ça peut suffir à briser quelqu’un. Et en attendant, vivre avec quelqu’un qui s’en tape royalement de toi, de tout, c’est juste tellement douloureux que j’espère bien que ça t’arrivera un jour, et que comme t’es pas aussi fort que moi tu t’en relèveras jamais. J’espère bien que t’en crèveras, Jason, tu m’entends ? Les filles, restez loin d’ce mec là, okay ? M’en veux pas, Jaze ! Loves ya ! (Bruit de baiser déposé sur une main)

« Keith ? Jason, vous voulez dire ?

- Il s’appelle Keith, maintenant.

- Ouais mais moi je l’ai connu en tant que Jason, alors dans ma tête c’est Jason.

- Mais ça a toujours été Keith, en fait. Jason ça a jamais été son nom, en vrai.

- S’tu veux... Bref.

- Keith, c’est nettement plus classe que Jason, en plus.

- BREF. Donc comment vous dire ça... ? Il a un sale caractère, le loustic. Mais vraiment. C’est le genre de mec qu’il faut surtout pas faire chier, vous voyez ? Et en plus de ça, faut surtout pas essayer d’en faire ce que vous voulez, parce que c’est peine perdue. Il en fait qu’à sa tête, il se laisse guider par ses envies, ses pulsions, et ses instincts. Perso j’trouve ça sex.

- Tu trouves tout sex, Jake.

- C’est pas faux... Mais c’qui m’a toujours attiré chez Jaze...

- Keith.

- ... Whatever. Ce qui m’a toujours attiré chez lui, c’est sa liberté.

- Pourquoi tu la lui envies ? C’est toi qui lui as appris ça.

- ... Tu crois ?

- J’en suis sûr. Alors vous voyez, ce mec, je vous l’présente, c’est Jake, le mec qui a permis au sale caractère de Keith de s’exprimer pleinement. Grâce à lui, notre petit protégé ne se pose plus aucune barrière, pas même celle de la loi, et il n’hésite plus à la violer allègrement sans le moindre scrupule. Elle est pas belle la vie ?

- Hahah ! N’exagère pas, non plus...

- Mais j’te remercie, Jake. C’est aussi grâce à toi que Keith s’est totalement libéré du regard des autres, et même de celui que la société pose sur des gens comme lui. Sur des gens comme nous. Tu l’as totalement décomplexé, et ça c’est génial. Il n’a plus peur de vivre, ni d’être lui. Il peut briller de toute la puissance de sa force intérieure, et ça, ça n’a pas de prix.

- ça y est, te voilà reparti avec tes histoires de lumière intérieure...

- C’est vrai, Jake ! Tout le monde a une lumière intérieure ! Celle de Keith est plus puissante et plus brûlante que la plupart, mais c’est ce qui la rend tellement belle, et irrésistiblement attirante.

- C’est ce qui fait qu’on s’y brûle les ailes, aussi...

- ... Tu t’en remettras...

- ... Ouais. (Toussotement) Bref, qu’est-ce qu’on peut dire de plus ? Il a absolument horreur d’être jugé ou foutu dans une case, j’crois bien que si vous voulez le foutre en pétard, vous pourriez pas mieux vous y prendre. S’il pouvait tordre le cou aux stéréotypes, il le ferait. Il a longtemps rêvé de pouvoir changer la façon de penser des gens, ou à défaut, du plus grand nombre, mais devant l’ampleur de la tâche il a fini par baisser les bras et se contente d’éviter les cons. Il apprécie les personnes complexes, les autres n’ont aucun intérêt à ses yeux. Aucun. S’il peut faire le tour de votre personnalité en quelques minutes, il ne cherchera pas à vous connaître davantage. Bien sûr, chacun a droit a plusieurs chances, avec lui. Et ça vaut dans tous les domaines, parce que lui-même n’aura pas de préjugés quant à votre look ou votre façon de vous comporter au premier abord. Il va creuser au maximum, et quand il aura fait le tour, il se lassera, inéluctablement. Plus vous êtes complexe, plus longtemps vous pourrez le garder près de vous.

- C’est assez bien résumé.

- Merci. Mais c’est un trait de son caractère qui est carrément exacerbé à l’extrême. J’veux dire, il va jusqu’à se battre contre des choses qui sont pré-établies dans la société depuis des lustres. Par exemple, il a toujours trouvé absurde de marquer des différences quelles qu’elles soient, même les plus infimes, entre les hommes et les femmes, alors il traite tout le monde exactement de la même façon, quel que soit votre sexe. Et ce n’est qu’un exemple.

- ... Tu es fier de lui, avoue.

- Très. ça se voit tant que ça ?

(Rires)

- Bon et toi, alors, t’as quoi à dire sur lui ?

- Hmm.. Ce qu’il y a de bien avec lui du coup, c’est qu’il sait accueillir les autres comme ils sont, et qu’il les accepte automatiquement, quels que soient leurs défauts.

- C’est vrai, plus ouvert que lui, j’vois pas. Il est la tolérance même, ce mec. Sauf peut-être avec les personnes intolérantes... Et encore.

- C’est assez drôle d’ailleurs, de voir qu’en général il apprécie les gens plutôt pour leurs défauts que pour leurs qualités. Mais attention, ça veut pas dire qu’il sait pas les voir, han. Juste, les imperfections d’autrui, ça a tendance à susciter une forme de tendresse, chez lui.

- Yep... C’est presque cute.

- En général, on lui reproche sa trop grande franchise. J’crois que dans sa tête, il se dit simplement que prendre des pincettes ne changera rien à la réalité des choses, alors autant y aller franco. Il cherche pas spécialement à blesser, simplement il apprécie que les choses soient simples, voire crues, tant qu’à faire. ça lui permet de les mesurer. Il préfère la vérité tranchante à un mensonge édulcoré. Et ça vaut dans les deux sens, il apprécie qu’on soit d’une franchise absolue avec lui.

- Heureusement qu’il n’est pas assez orgueilleux pour se vexer dès qu’on lui dit un truc qui lui plait pas...

- Non, heureusement, en effet. Cela dit, c’est pas pour ça qu’il va prendre en compte votre critique non plus. En fait, je crois bien que la plupart du temps, et à moins que vous ne comptiez vraiment pour lui, ça aura tendance à lui glisser dessus, sans pénétrer. Il s’en fout, quoi.

- Lui glisser dessus, sans pénétrer... ?

- ... Quoi ?

- Non mais tu fais gaffe à c’que tu dis, de temps en temps ??

- Mais quoi ?

- (Rires) Rien, rien, continue.

- J’te comprends pas, là, Jake...

- Laisse tomber, Josh, continue !

- Okay...

- C’est pas simple de compter pour lui, mh ?

- Eh non ! On est deux heureux élus, t’as vu. Et encore, à un degré moindre. Autant c’est super facile d’établir un contact physique avec lui, autant il est super ouvert à la discussion, autant pour pénétrer un peu plus profondément en lui, c’est pas si simple.

- Pénétrer un peu plus profondément en lui...

- ... Mais quoi ??

- Rien, rien... Continue.

- ... Donc, je disais, il s’attache pas facilement du tout. Pour devenir important, il faut y aller, quoi. Je sais même pas ce qu’on a fait nous pour y arriver.

- On l’a ramassé ?

- Ah ouais, pas faux... Il a été obligé de se taper nous deux un certain temps, quoi.

- De se taper... BORDEL JOSH FAIS GAFFE A C’QUE TU SORS, on va s’faire des idées après !

- ... Huh ?

- Con.Ti.Nue.

- Hum... En tout cas, même si vous êtes proches, rappelez-vous qu’il se fera toujours passer avant vous, à moins que vous n’atteignez un degré de proximité qu’on a jamais réussi à atteindre nous-mêmes. Mais sincèrement, je demande à voir. Pas qu’il soit égoïste, mais il a des instincts de survie et de conservation très marqués, qui font que voilà.

- C’est d’une clareté limpide, tout ça...

- Oui, cela étant, il a une capacité d’écoute exceptionnelle, et il ne refusera jamais de vous préter son oreille ou son épaule pour pleurer. D’ailleurs, s’il peut aider quelqu’un pour quoi que ce soit, il n’hésitera pas à se proposer tant que ça reste dans ses moyens et que ça ne le met pas en danger. Quoique... Il aime être en danger.

- Je confirme. Ce gosse marche à l’adrénaline et à l’endorphine.

- Le gosse, il a vingt-deux ans.

- ... Oh MERDE ! T’es sérieux ? Déjà ?

- Si j’calcule bien, ouais.

- Fuck... ça m’rajeunit pas... Oh le coup d’vieux ! En tout cas voilà, tout ce qui peut le shooter hors de ce monde, même les hormones naturelles, il prend.

- Hum... Oui. En tout cas, quand il aide quelqu’un, que ça soit pour aider, ou pour se donner l’impression de servir à quelque chose, ça n’est jamais pour en tirer profit. Il fait parfois les choses par intérêt, mais jamais quand quelqu’un est vraiment dans la merde et qu’il ou elle a besoin de lui. De manière générale, il fait rarement aux autres ce qu’il aime pas qu’on lui fasse.

- Ouais, mais comme il aime qu’on lui fasse des choses que la moyenne supporte pas qu’on lui fasse... ça fausse les statistiques.

- Peut-être, mais ça ne change en rien son caractère.

- ...

- Hum... Que dire d’autre... ?

- J’sais pas, mais dépèche toi, j’ai la dalle, et tu m’avais promis un McDo. - C’est pas contre vous, han.

(La voix de la personne qui tient le micro répondra un bref « Ne vous en faites pas » )

- Okay ! (Bruit des deux garçons qui se lèvent) Alors j’dirais pour terminer que Keith, il a des armes bien tranchantes pour s’protéger, mais que dans l’fond, il est profondément amoureux d’l’humanité, et qu’il est toujours prêt à lui donner sa chance. Faut juste passer par dessus ses préjugés, et apprendre à l’connaître.

- Ow, c’est beau c’que tu dis là, Josh. Tu vas m’faire pleurer.. Allez amène tes fesses, j’crève la faim.

- Au r’voir !!

Pour le reste, il faudra le découvrir inrp. A vous de vous faire votre propre opinion.

Biographie

[En cours]

Fiche codée par Elky (Keith Richard Dickson) pour Académie Volfoni.
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