Encore un nouveau. Oui ! Mais pas n'importe lequel ...

▷ Bon, ça va être difficile et périlleux, mais on va le faire en allant. On commence des pieds à la tête ?
Oui …  C'est inversé. Et alors ?

Je commence avec mon style vestimentaire, qui est plus que simple. Je dirai que je m'habille tout aussi simplement que n'importe quelle personne. Seulement, j'y mets ma touche personnelle, et je suis le genre de personnage à pouvoir avoir tous les styles que je veux. Gothique, fashion, intello, et j'en passe. Tout me va, si je puis dire. J'aime autant porter des chemises, que des pulls, des sweats, ou des t-shirt. Je porte souvent des jeans, peu m'importe la couleur, mais j'ai une préférence pour le noir et le rose. Je ne mets des costumes que lorsque je vais à une réception avec ma mère. Les autres évènements importants ? Je m'habille de façon à ce que je sorte du lot, et les couleurs que je mets m'aident beaucoup dans cette tâche. J'adapte mes chaussures et mes accessoires avec mon style, qui est souvent tiré vers les couleurs claires.

Je continue avec ma silhouette. Je ne suis ni grand ni petit, et je ne suis pas gros, sans être vraiment trop maigre non plus. Ma taille s'élève à 168 centimètres, et mon poids n'est jamais allé au dessus de 54 kilogrammes. Il est vrai que pour un anglais, cela pourrait paraître petit et mince mais je me conviens ainsi, et tant pis si ça ne plaît pas aux autres. Je ne saurai que dire sur ma démarche, mon dos n'est pas courbé, et je ne marche pas sur des ressorts. Je suis donc tout à fait normal.

Ensuite … Mon visage ? Ni trop fin, ni trop épais, juste comme il faut, sans être parfait. Passons donc à mes lèvres, que j'aime beaucoup garder mouillées. Je mets donc souvent du gloss translucide, qui donne un effet très naturel. Mon nez : rien à dire, il est normal. Mes cils sont ni trop longs, ni trop courts, ils sont ordinaires. Commentons mes yeux, qui eux, ne passent jamais inaperçus. Grâce à une palette de couleurs variées, je mets toutes sortes de lentilles fantaisistes. Violet, émeraude, jaune, bleu, marron, gris, même en associer deux, ce que je fais assez souvent : bleu/rose, jaune/marron, violet/bleu, violet/jaune, gris/rose, rouge/gris …
Besoin de plus d'exemples ? Creusez vous la tête, et assemblez n'importe quelles billes colorées ensemble.

J'en viens donc à mes cheveux. Je ne compte plus le nombre de fois où ils ont changé de couleurs. Le plus souvent, je les laisse blonds comme naturellement. Mais d'autre fois, j'aime particulièrement les faire bruns avec une mèche rose, car les gens trouvent ça farfelu. Tout ce qui n'est pas normal est génial. De mon point de vue, du moins. Ne parlons pas de la longueur, qui parfois me donne un air insolent, rebelle …

Sous mes cheveux, il y a mes oreilles. J'ai quatre piercings sur celle de gauche, et le même nombre sur celle de droite. Voilà pourquoi lorsque je passe dans la rue, je ne passe pas sans avoir un regard sur ma petite personne. D'autres piercings ? Oui, j'en ai un à la lèvre, sur le côté gauche. Parfois j'aime l'enchaîner avec mon piercing de l'oreille gauche. Cela me donne un certain style que j'apprécie mettre en avant.

▷ Je pense qu'ici aussi, ce sera assez compliqué de me décrire psychologiquement, car il faut se connaître parfaitement d'un point de vue externe. Ce qui est réellement difficile.

Pour commencer, je parlerai de mon côté franc. Si j'ai quelque chose à dire, je ne m'en cacherai pas, même si ce n'est pas joliment dit. Je m'en fiche, je déteste l'hypocrisie, et ce n'est pas non plus une cachotterie. Ma franchise me fait parfois, même souvent, être insolent. Je n'y peux pas grande chose, mon look et mon répondant en bluffe plus d'un, et donc je passe pour un effronté.

Malgré cela, je ne suis pas quelqu'un de méchant, je suis même très serviable lorsqu'il s'agit de rendre un service aux personnes que je connais assez bien. Qui irait « servir » un inconnu ? Sauf s'il le fallait vraiment, je le ferai. Comme un handicapé, ou une vieille personne. Ceci est tout à fait normal, même si on se méfie souvent de mon apparence de « voyou », ai-je déjà entendu. L'habit ne fait pas le moine après tout.

On m'a souvent vu comme un « garçon manqué », parce que mon visage est très efféminé. Cela doit être justifié par mes cheveux extravagants et la longueur parfois sauvageonne. Pourtant, je suis bien un garçon, avec ce qu'il faut, au bon endroit.

Je suis d'un élan naturel, je ne me prends pas spécialement la tête, je ne réfléchis pas beaucoup avant de parler, car ça pourrait justement me prendre le chou. Je ne tombe que rarement amoureux, d'ailleurs, ça ne m'est jamais arrivé depuis 20 années de vie.

J'aime être regardé, fixé, ou montré du doigt à cause de mon style : cela prouve que je suis différent, unique. J'apprécie réellement que l'on me porte de l'attention, j'ai l'impression d'être important. Toutefois, je ne vais pas forcer des gens à faire de moi le centre du monde s'il n'en on pas envie, mais je vais être pris d'un certain mal-être. Je suis tout le contraire des gens normaux qui sont mal à l'aise avec des regards sur eux.

Lorsque je suis avec des amis, je suis obligé de rire, de m'amuser, et de faire partager ma bonne humeur, ou dans le cas contraire, mes peines, ma mauvaise humeur. J'aime être sous le feu des projecteurs, façon de parler, puisque je ne suis ni un chanteur, ni une célébrité super connue. Je ne suis qu'un être humain normal. Je ne suis pas imbu de ma personne, mais j'aime quand tout est parfait sur moi. Un pli sur un vêtement ? Hors de question que je le mette ! Cela se verrait de trop !

Malgré tous ces côtés qui font de moi une personne faussement narcissique (car je ne m'aime pas réellement. J'apprécie juste avoir de l'attention …), je suis sensible et fragile. Le genre de personne à s'effondrer facilement, susceptible à la moindre remarque qui ne plaît pas. Dans ces moments-là, je m'enferme tout seul, je ne veux ni voir, ni parler, ni sortir, et il est difficile de me joindre. Pourtant, j'ai juste besoin que quelqu'un soit près de moi, à me consoler, et m'aider à retrouver le sourire.

Pour finir, je suis une personne comme tout le monde, avec des défauts, et des qualités. Je ne respire pas la perfection, je suis juste un jeune homme ordinaire.

✖ «  « _ Qu'as-tu fait ? Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Enlève le moi ou je te l'arrache moi-même ! »

Comme si j'allais lui obéir, lui qui n'occupe jamais de moi, qui ne fait que frapper ma mère et boire comme un trou dans des bars. Pour lui, être une femme, signifie être esclave des hommes. Pour moi, ça signifie seulement être vivant, avec un sexe différent. Mais en fait, cet enf**ré est faible, et a peur de la réalité. Il pense que ma mère pourrait le dominer un jour, alors il faut qu'il la rabaisse pour prouver qui est le plus fort. Fumier.

Il essaie de m'attraper alors que je cours partout dans la maison, me faufilant comme un chat, marchant aussi silencieusement qu'un félin. Je me cache, et m'amuse à le faire tourner en bourrique pendant que ce gros porc s'épuise, devenant une proie facile. Il n'était pas comme ça avant. Il était aimant, attentionné et très gentil, mais depuis que mon frère n'est plus là, il est devenu la pire créature qu'il puisse exister. Il a commencé à boire, puis à harceler ma mère moralement, en lui foutant dans le crâne que c'était de sa faute si Jake était dans cet état. Mon aîné de vingt minutes et moi étions nés le même jour à Londres, et je pensais que nous mourions à la même heure, également. Sauf que mon frère est à l'hôpital depuis 4 ans, dans un coma dont on n'est pas sûr qu'il en sortira. Nous gardons espoir, ma mère et moi, mais pour notre géniteur, il est déjà mort. Il ne prend même pas la peine de payer les frais d'hôpitaux, et heureusement que le métier d'avocat de notre mère rapporte assez bien, sinon, Dieu sait ce que deviendrait mon jumeau …

Le gros lard qui me sert de père, s'écroule, trop fatigué par les deux minutes de course dans toute la maison, et je me mets debout, face à lui, en touchant du bout des doigts mon nouveau piercing sur le côté de ma lèvre. Je le nargue quelques secondes avant de lui rire au nez. Je le rends littéralement fou, tandis que ma mère se pointe derrière moi. Je ne l'entends pas, je la sens, son odeur envahit mes narines, et c'est très efficace pour me faire perdre les pieds. L'homme, auparavant à mes basques, lève la main sur moi, et prêt à l'affronter, je me prépare à rattraper son coup. Ce dernier ne s’abat pas sur moi, mais sur ma mère, qui a voulu me protéger, cette brave femme, qui a préféré prendre le coup à ma place. »

J'ouvre les yeux, et m'asseyant, je regarde autour de moi. Cela faisait longtemps que je n'avais pas revu cette scène pendant mon sommeil. Je déteste le revivre avec autant de détails. C'était il y a 2 ans … Que s'est-il passé après cet événement ? Ma mère est tombée malade, le gros s'est barré en nous laissant avec la maison sur le dos, et j'ai commencé à travailler pour payer les frais d'hôpitaux, avec ma mère. Je voulais continuer de travailler, mais mon projet exigeait que je reprenne mes études. Et une seule école vraiment réputée offrait une spécialisation dans le dessin: l'Académie Volfoni, en Amérique. Je me suis alors déplacé jusque là-bas, afin de poursuivre mes études, bien que je ne le voulais pas spécialement.

*

Je me déshabille et vais prendre une douche fraîche pour me changer les idées, mais rien n'y fait. Je ne cesse de me remémorer ce foutu cauchemar. Je me souviens que lorsqu'on était jeune, je faisais des bêtises, et Jake me protégeait souvent en disant que c'était lui qui l'avait fait. Mais nos parents n'étaient pas dupes, ils savaient que j'étais déjà un casse-cou et un chieur, alors puisque mon aîné était si mignon, aucun des deux n'étaient punis. À l'âge de 15 ans, mon frère et ma mère étaient sortis pour faire quelques courses. Jake était du genre tête en l'air et naïf, il croyait tout ce qu'on lui disait et ne savait pas ce qu'était le mal. Il ne voyait que positif, contrairement à moi, qui passait mon temps à essayer de lui enseigner les réalités de la vie. Mais ce jour-là, je n'étais pas avec lui, pour lui dire de traverser en regardant de chaque côté de la route, pour lui tenir la main, et le protéger …

Mon monde s'est détruit, en même temps que ceux de mes parents. Comme mentionner précédemment, pour mon père, il était mort, pour notre mère, il restait de l'espoir, pour moi … J'étais celui qui étais mort. On dit qu'un jumeau n'est rien sans l'autre, je peux dire que c'est vraiment ça. Je me sentais, et je me sens toujours vide, il me manque quelque chose, j'ai perdu ma moitié. Qu'est-ce qui est plus important que ça ? Rien. Pour moi, personne n'était plus nécessaire dans ma vie que lui. Il était mon tout, ma joie de vivre, l'innocence que je n'avais pas. Après cet accident, j'ai vécu 4 ans d'enfer avec mon père qui battait presque ma mère parce qu'il avait le vin méchant, mais le jour où il l'a frappée à ma place, il ne l'a pas supporté, dira-t-on. Il est parti. Nous avons eu du mal à remonter la pente, et je suis devenu un petit con. Je répondais au profs, je n'aimais plus les études que je faisais, et finalement, à cause de mon insolence, je me suis fait exclure une journée de mon collège. Puis, je n'y suis jamais retourné. À 19 ans, et grâce à l'emploi de ma mère, j'ai repris les cours dans la filière que je voulais : le dessin, dans l'académie Volfoni. Puis, nous avons eu une discussion, nous sommes partis aux États-Unis, ayant fait transférer mon frère là-bas afin que les médecins puissent tenter de le guérir.