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 (Halloween) Free hugs [Salvatore Kimimichi & E. Jordan B. Evans]

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Peu importait la quantité de saloperie qu'on avait pu mettre dans le buffet, la clé tourna aussi sûrement qu'à l'ordinaire dans la serrure de la porte des vestiaires. Il y avait bien là les affaires des élèves qui s'étaient changé sur place, comme celles d'Emile d'ailleurs. Lui qui avait craint pour les vols, tous les éventuels coupables avaient été neutralisés et c'était parfait. Il bailla en entrant, tint aimablement la porte à Salva pour les quelques secondes où il était encore une femme et bailla copieusement. Bon.

_ 'tain quelle merde... t'as pas un aspirine mec ?

Sa tête le lançait encore suffisamment pour qu'il accepte de bon coeur de s'endetter auprès de Salvatore. Écrasé, broyé, fracassé... peu importait l'état exact dans lequel était son cerveau mais il pulsait dangereusement sous sa boite crânienne et si il n'avait pas été aussi tatillon à retrouver son lit à lui seul, il aurait été tenté d'aller s'allonger avec tous les autres malheureux pour qui l'on avait sorti -ô merveille !- des compresses fraîches et des jus de fruit. C'était en rêvassant à ces agréables choses dont il se privait qu'il commença à sa changer -ou plutôt à se rhabiller- en silence et avec l'adresse d'un ours mal léché. Sautillant dans son jean pour essayer d'en enfiler une jambe, il manqua de se mettre par terre trois ou quatre fois et grommela dans son coin des insultes extraterrestres à l'égard de ses vêtements. Cet effort lui causait beaucoup de peine et à peine eut-il fermé sa braguette qu'il s'octroya une pause bien mérité. Assis sur un banc et se massant douloureusement les temps du bout des doigts, il caressait encore dangereusement l'envie de demander à rester à l'école pour la nuit. Ils avaient commencé à parler de raccompagner les élèves chez eux en voiture et cette alternative lui plaisait bien. Bordel qu'il ferait bien de ranger sa maudite fierté un de ses quatre pour se laisser assister comme un abruti niais et pas dégourdi. Mais chez lui l'attendaient médicament, oreiller, lit deux places et coca, des luxes qu'il ne pourrait pas exiger à l'école et c'était bien eux qui faisaient toute sa détermination à rentrer chez lui. Il aurait mieux aimé le faire accompagné mais vu l'état dans lequel il était, il n'aurait pas été capable de grand chose et sa seule aspiration se résumait à boire quelque chose de frais et à se laisser tomber sur son lit comme un cadavre. Il ne fallait pas lui en demander plus pour ce soir.

_ Tu veux qu'on aille boire un truc ? J'ai.. des sous.

Un coca ou un petit remontant quelconque.

_ Seulement si tu connais un endroit caaaaaaaaaaaalmeuh...
Salvatore Kimimichi
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Salvatore Kimimichi
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Jordan lui tint la porte. C'était suffisamment incroyable pour le noter, suffisamment agréable pour lui rendre un sourire qu'il n'offrait pas. Ce n'était pas la première fois, de toutes façons. Certainement pas la dernière non plus.
L'unique battant se referma derrière lui et il avança près d'un sac qu'il avait apporté pour l'occasion. L'un de ces vieux sacs de cours de quelques ans d'âge, par trop de fois tagués, déchirés, rapiécés, abîmés de toutes parts et pourtant toujours solides, quoique celui-ci faisait peine à voir. Un sac à dos tellement décharné qu'on se demandait encore s'il pouvait supporter quoi que ce soit et au moins, il supportait des fringues.
Un jean, un haut sans manches, une paire de mocassins pour changer de ces horribles ballerines et le nécessaire pour se défarder la gueule du plus gros du maquillage, emprunté à Pénélope. Les chaussures avaient déjà quitté ses pieds et attendaient patiemment qu'on veuille bien les ranger, mai sil leur préféra son pantalon et quitta ensuite la perruque, et la robe. Il épargnait à Jordan l'horreur de voir un homme nu, comme ça.

- J'ai ça dans mon casier. Mais j'ai toujours pas retrouvé mes clefs.

Un détail qui m'emmerde un peu, fallait-il l'avouer, car toutes ses affaires auraient bien croupies à l'intérieur s'il en avait la possibilité. Pas qu'il déteste avoir quelque chose à transporter, mais là, ça serait ridicule. Il n'avait pas eu de sac aussi rempli depuis le collège, et le collège n'était pas une période dont il aimait à se souvenir.
Un coup d’œil à Jordan en passant sa tête dans son haut. Il avait été drogué, c'était évident, mais les raisons lui étaient toujours obscures. La Flash Mob ressemblait à Tullio, et son absence avait été remarquée, mais il ne versait pas dans la provocation aussi virulente et il n'y avait aucun intérêt à programmer une telle vague de malaise sans être là pour la contempler. Non, décidément cette histoire ne tournait pas rond et était ridicule. Jordan en aurait convenu, s'il n'avait pas été aussi mal en point. Il cacha ses pieds dans ses mocassins, rangea le plus gros de ses affaires, traîna son âne mort jusqu'au miroir devant lequel Jordan végétait.

- Y'a le Fairview à South Orange. Un salon de thé qui ferme jamais et qui est toujours calme. Sinon, plus proche de la maison, y'a le QG. Tu le connais forcément, les grosses enseignes lumineuses derrière McDo. Le truc qu'on dirait un sex shop tellement c'est fluo partout. C'est spécialisé dans les cocktails et c'est franchement pas désagréable. À cette heure il ne doit pas y avoir grand monde. Et puis pas besoin de payer ma part, hein, je dois avoir de quoi acheter un truc tout seul.

C'était pas sûr, à vrai dire. Mais il se démerderait toujours tout seul. Ne serait-ce que par principe.
Jordan... couina, et il lâcha le coton à démaquiller dans le lavabo pour se retourner vers lui, se pencher au-dessus de son front et y coller une main.

- Tu es sûr de vouloir traîner dehors dans cet état ? Je peux te raccompagner si tu veux.
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_ Oh oui, raccompagne moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...

Lui fit il et il lui fit aussi une moue de gamine qu'il faisait battre de ses grands cils, faux pour l'occasion. Il avait finit par s'habiller complètement, à défaut de s'être habillé correctement, et il balança son sac sur son épaule comme si ils allaient décoller dans l'instant. Il faisait toujours ça, lorsqu'il était gêné, prendre la fuite, et là ce qui le gênait c'était que les clés de casier en question étaient dans son sac et il avait presque l'impression de les entendre cliqueter et que Salvatore les entendrait aussi, les reconnaîtrait comme les siennes. Il déglutit et peut-être que cette déglutition il l'avait entendue aussi, peut-être qu'il entendait toute sa culpabilité. Rien n'échappait à Salvatore.

_ J'sais pas trop d'quoi j'ai envie à vrai dire mais j'ai pas envie d'rentrer tout'd'suite, faut que je prenne l'air sinon j'arriv'rai pas à dormir j'crois. Cyclone faut l'sortir comme ça aussi t'sais sinon il est bon pour gueuler tout'la nuit et il est putain d'casse couilles moi j'gueule pas j'dis pas mais bon j'veux pas passer dix plombes à m'tourner dans mon lit comme ça là, j'veux dormir, juste. J'ai envie d'dormir.

Il fallait tout noyer sous du blabla, bien inutile d'ailleurs, cela devait se voir rien qu'à sa gueule il ne teindrait pas bien longtemps debout. Heureusement il aurait quelqu'un pour le soutenir, même si il s'était fait acheter pour une conneries avec les affaires volées dudit quelqu'un. C'était moche et c'était pas terrible et il se trouvait moche et pas terrible comme ami. Comme pote. Ils étaient quoi exactement avec Salva ? Des rivaux ? Pas des ennemis en tous cas. Il soupira, laissa retomber son sac sur le banc et lui avec, la tête appuyée contre le mur froid. Il aurait sans doute de ce vieux crépi dans les cheveux, il l'entendait tomber en poussière sous les frottements de son crâne, infimes, quand il respirait. C'était pas gentil de juger ce vieux crépi aujourd'hui, lui aussi tombait en morceaux, ses doigts aussi qui tremblaient un peu quand il rouvrit son sac, plongea la main tout au fond et en ressorti le petit trousseau de clés qui cliquetait.

_ Voilà, el'sont r'trouvées.

Un petit sourire les accompagna quand il les lui mit dans les mains, un soupir aussi et il regarda son sac comme si il contenait encore d'autres trésors. D'autres clés.

_ Mec, on est quoi exact'ment ? Moi et toi ?

C'était quand il avait le crâne broyé et le cerveau liquéfié que cela lui semblait important. Peut-être non pas "quand" mais "parce que", d'ailleurs.
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Jordan dans un de ses moments de gloire. Adorable.

Les lèvres en canard s'étirèrent en un sourire et Salvatore lâcha son font pour lui préférer le coton à démaquiller. À nouveau face au miroir, il l'entendait gigoter et le voyait s'esquicher à se redresser plus ou moins fermement. Il n'y avait pas de quoi rire. La drogue qu'on avait utilisé était franchement puissante, et il n'imaginait personne autrement que dans un tel état. Ce qu'il y avait de bien à Volfoni, c'était le soin accordé à l'individu dans son unité. L'établissement était original et novateur en cela, et dans sa politique-même. En faculté, jamais personne n'aurait fait venir l'infirmier, aussi délicieux fut-il, pour s'occuper des rebuts qu avaient trop bu. Personne n'aurait organiser de covoiturage ou de service de taxis pour ramener les élèves chez eux, les soigner dans leur bungalow. C'était bien foutu, il fallait le reconnaître. Et il fallait aussi reconnaître que les arguments des pro-Volfoni tenaient pour la plupart la route. Largement.
Un soupir. Dans son état, Jordan n'y ferait même pas attention.
Salvatore jeta ses cotons tandis qu'Emile essayait de parler. De baragouiner. C'était pas clair. Ses sourcils se froncèrent et il passa un doigt entre le col de sa chemise et sa nuque en l'écoutant. Il serait inutile de poser des questions, ni maintenant ni plus tard. Jordan n'était plus, savait à peine ce qu'il disait et aurait déjà tout oublié dans quelques minutes. Salvatore s'y connaissait finalement assez peu en drogues. Il connaissait les prix et se foutait des effets tant qu'ils ne le concernaient pas. Impossible de dire dans quel état il le récupérerait. Pour le moment Jordan avait l'air d'avoir trop fumé et Salvatore s'inquiéta d'éventuels tests qu'on pourrait leur faire passer une fois lâchés dans la rue. Les contrôles étaient légion le soir de Halloween, tout comme les soirs de fête en général. Si ces pouilleux de Volfoni l'ignoraient, ils ne tarderaient pas à le savoir si l'envie les prenaient d'aller foutre leur petit nez dehors. Quel bordel.

Il s'écroula à nouveau et Salvatore noua son jabot autour de son cou. Cyclone. Un nom qu'on donne à un animal de compagnie, qu'est-ce qu'on a comme animal de compagnie dans un ranch ? Un chien ? Un cheval ?
Pas d'importance. Il fallait le sortir.
Et sortir aussi son du. Il n'en fut même pas surpris, se contenta d'accueillir son trousseau avec un jeune sourire en coin, très vite perdu et il s'en voulut. Jordan ne ferait toujours pas attention. Comme il ne ferait pas attention à ce qu'il disait, comme il ne remarquerait pas la légère absence dans ses yeux, comme il oblitérerait tout ce qu'il ne comprendrait pas de cette entrevue dès le retour du soleil. Ce n'était rien. Salvatore ferma les yeux et serra ses clefs dans sa main avant de se pencher sur son sac pour les ranger sans doute mais non, il récupéra un cordon entre ses doigts ne le sortit pas et tourna la tête vers Jordan.

- Ferme les yeux.

Pas besoin de lui dire, vraiment. S'ils n'étaient pas clos là, c'était qu'il avait besoin de se faire débrider les yeux.
Le cordon était en cuir, aucun doute là-dessus. Une bonne facture à n'en pas douter, les parents d'Emile avaient les moyens pour s'assurer de la qualité de leur parure et vu le soin qu'il y avait été apporté, c'était un cadeau relativement récent. Pas un cadeau qu'on fait à un gamin. Sans doute un présent de sa mère, monsieur Evans n'avait pas l'air très porté sur les bijoux, valeur affective, et les messages de Jordan à son sujet n'avait fait que confirmer ce qu'il savait déjà. C'était un métier, de tout deviner. Un métier à part entière.
Il lui passa autour du cou et galéra à l'attacher.

- くそ. Attends.

Il lui passa, prit l'arrière de son crâne et le poussa vers lui et dégagea ses cheveux pour y voir plus clair. Pas de remarque sur son homosexualité perverse, malsaine et contagieuse, il n'était vraiment pas en forme et il se surprit à y penser à sa place. Ils étaient des habitués, peut-être. Des connaissances sympathiques déchirées par une guerre de gangs triviale et sans grand fondement, mais dit comme ça c'était mièvre et Salvatore n'était pas mièvre et Jordan pas en état de comprendre les phrases de plus de trois mots. C'était amplement suffisant comme cela, et il le remit à sa place une fois fini.

- Il te va bien plus qu'à moi. Désolé d'avoir oublié de le ramener la dernière fois.

J'avoue être parti un peu précipitamment. Et j'étais même pas chez mes parents, c'est dire si je ne pouvais pas te le rendre. Sincèrement navré.

- Nous sommes les membres d'une équipe. Des gens qui se rendent service sans pour autant s'entendre.

Des gens qui cohabitent et qui sont obligés de le faire sans doute. Des gens qui s'entraident parfois. Ça ne va pas franchement plus loin, en général. Son jabot le serrait à peine et il le réajusta pour ne pas s'étrangler et déglutissant. Ça aurait été con.

- Et toi tu es fatigué. Tu veux que j'aille te chercher un médicament dans mon casier ? Ou tu préfères me parler de Cyclone en attendant que ça passe un peu ?
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_ T'inquiète. Ça va aller. Un peu d'air. J'ai juste besoin d'un peu d'air.

Il chercha sa gorge du bout des doigts. Ils étaient tout froids et cela lui faisait du bien, et puis ils descendirent sur le relief familier des perles qui lui avaient manqué, agrippèrent la petite corne en os qu'il glissa entre ses lèvres. Des manies qui lui avaient manqué aussi et dans ses gestes habituels retrouvés, sa tête tournait un peu moins.

_ Merci. T'es gentil.

Peut-être qu'il se répétait tellement il avait l'impression de le lui dire souvent. Merci. Et qu'il était gentil aussi. Sans doute lui disait-il bien davantage qu'il était un connard ou un enfoiré mais pour Jordan, les insultes ne comptaient pas franchement. Elles étaient partout et elles ponctuaient ses mouvements d'humeur comme d'autres serraient les poings ou se mettaient à pleurer. Ce n'était rien, rien du tout, tout d'un coup il lui semblait important de le dire à Salvatore. C'était important comme de savoir ce qu'ils étaient, comme toutes les choses sans importance qu'il tournait et retournait dans sa tête quotidiennement, ça remontait comme des cadavres de poissons, à la surface, et ça chatouillait. Mais il ne savait pas comment dire ça, et puis sa langue était lourde, alors il se tut. Maintenant qu'il savait à quel point il était maladroit, maintenant qu'il s'en rendait compte, le plus sage aurait encore été de se taire et d'écouter. A chaque fois qu'il ouvrait la bouche il trébuchait sur quelque chose.

_ J'me disais que tu vois comme nous...on... bah, que ça changerait quelque chose. Tant mieux. Mais je croyais qu'on s'entendait. Quand même.

Ses doigts étaient embarrassés de ses cheveux maintenant, il les occupait pour ne pas les entortiller entre eux, peignait sans conviction ses mèches rouges dont la teinture aurait été à refaire depuis plus d'une semaine déjà. Flemme. Pas envie. Il n'était plus vraiment sûr de se plaire ainsi.

_ T'es très beau comme ça.

Comme un cadavre de poison qui me chatouille l'intérieur du crâne avec ses nageoires mortes.

_ Je suis pas fatigué.

Juste.
Manière de.

_ On y va ou c'est toi qui es fatigué ? J'aimerais pas qu'on s'attarde. On est pas sensés avoir accès aux vestiaires. Et j'ai pas envie d'avoir des emmerdes ce soir. J'ai envie qu'on s'pose et qu'on se repose.
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- Ça ne change rien. Je te l'ai expliqué, Jordan, et je te l'expliquerai autant de fois qu'il le faudra. Ça ne change rien. C'est pas parce que c'est avec moi que ça va changer quoi que ce soit. Je t'ai même dit que si tu le voulais, on pouvait oublier ça. Que c'était un test, que tu voulais voir comment c'était et tu as vu, c'est bon. J'suis pas assez salaud pour te faire chanter avec ça de toute façon. Je suis pas gentil, du moins je ne crois pas l'être, très franchement, mais je suis pas ce genre de connard. Si ça peut te rassurer, c'est rien. Pas plus qu'avec n'importe qui et moins si tu le veux. Ça ne changera rien, d'accord ?

Tu es très beau comme ça. Heureusement qu'il était shooté, Salvatore se serait senti mal s'il l'avait vu rougir.
Ce n'était pas quelque chose qui se disait. Pas quelque chose qu'on lui disait. Salvatore se complaisait dans l'absence de compliments de la part de ses partenaires comme de ses alliés, parce qu'il n'était pas honorable ni respectable. C'était une chiure opportuniste qui n'avait aucun mérite sinon celui d'avoir une grande et belle gueule qui lui rapportait tout ce dont il avait besoin pour se sentir vivant. C'était un parasite innommable qui se foutait de tout et surtout des autres, qui avait encore profité d'un instant de faiblesse pour obtenir ce qu'il voulait, ce qu'il voulait depuis son entrée dans l'équipe des Knights, ce qu'il voulait depuis qu'ils s'étaient parlés pour la première fois. Voilà. Il avait eu ce qu'il avait voulu. Et maintenant il le complimentait.
Ça le travaillait, visiblement. Un peu, certes, mais c'était déjà un peu et Salvatore se sentit bien con à être prit de remords. Il se sentait encore plus con d'être aussi méprisant, froid et insensible. Il se maudit pour la millième fois cette année. Il se détesta suffisamment pour en frissonner, déposer sa tête contre le pectoral de Jordan. Comme si s'être foutu de sa gueule n'était pas suffisant.

- Tu es fatigué. Sinon tu ne me trouverais pas beau. Mignon, au mieux. Mais beau... J'ai recommencé à m'arracher les cheveux Jordan, tu sais. Un peu, t'inquiète pas, mais j'me suis surpris à les arracher encore. J'pensais que j'étais vacciné tu vois, que c'était passé, mais c'est nerveux en fait et ce sera jamais vraiment fini. J'ai peur de devoir raser plus court, voire couper davantage. Je ne ressemblerais vraiment plus à rien si je faisais ça. Tu savais qu'avant j'avais les cheveux plus longs ? Pas comme toi, t'inquiète, et moi ils ont toujours été noirs comme ça, mais j'avais une coupe... au bol, un peu. 'Fin un peu plus une touffe quoi. J'ressemblais à quelque chose, mais j'avais plus chaud au crâne en été. C'était dramatique, je t'assure.

Ça faisait du bien de parler. Quand bien même il ne répondrait rien puisqu'il n'écoutait pas, qu'il n'y avait rien à répondre, et qu'il se releva trop vite pour lui permettre seulement de réagir. Il épousseta la manche de sa chemise, la tira pour qu'elle recouvre bien tout son bras et pas sa main, qu'elle essaye d'être le plus impeccable possible, et puis il chercha la petite bête dans son jabot pour que lui aussi soit parfait, passa une main sur sa cuisse pour vérifier que tout allait bien, glissa quelques doigts dans la poche arrière pour s'assurer de ne rien y avoir laissé et se baissa pour fermer et mettre son sac dans son dos. Une seule bretelle lâche et usée, rien d'autre à mettre sur les épaules, alors il s'approcha de la porte des vestiaires et l'ouvrit à moitié.

- Aller Jordan, debout. Tu veux qu'on aille en centre ville ? Il doit y avoir des bars d'ouverts, cette nuit.

Son téléphone vibra dans sa poche, et il fut le plus rapide pour le sortir et vérifier le SMS qu'il avait reçu. Numéro inconnu, et photo sensiblement reconnaissable, elle.
Merci d'avoir posé. Heureusement qu'il était shooté, Salvatore se serait senti mal s'il l'avait vu blêmir.

- ... Jordan. S'il te plaît.
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_ Pfeuh. Tu comprends pas.

Le poisson mort avait coulé. Très bien. Il ne comprenait pas et lui doutait d'arriver à faire comprendre quoi que ce soit ce soir. Une main fraîche sur on visage brûlant et un reniflement en guise de ponctuation. Il s'en fichait pas mal de ses cheveux, qu'il arrête de parler pour rien et qu'il reste contre lui pour lui tenir frais plutôt mais il était déjà reparti et il jalousait la porte de la main qu'il posait sur elle.

_ Je suis là, j'arrive. T'es pressé tout d'un coup, hé ?

Juste manière de dire quelque chose, de répondre pour se tenir un peu alerte et dans cette discussion sans intérêt sinon il se sentait glisser et ce n'était pas bon. Merci de lui tenir la porte, il se contenta d'un sourire parce qu'il avait comprit, c'est bon, et ils furent dehors en un rien de temps. Ce peu de temps, Jordan le passa à trifouiller ses clés qui ne voulaient décidément pas rester entre ses doigts pour refermer les vestiaires. Salvatore était bien patient, lui il lui aurait certainement arraché les clés des mains si il avait été à sa place. Ou peut-être pas. Ou peut-être que si, juste pour les attraper un peu. Beh, voilà que ça remontait le long de sa gorge, ce malaise qui n'avait rien à voir avec le buffet empoisonné. C'était froid et pas frais et ça faisait mal au ventre. Ça ne change rien. Enfoiré va. Il ne comprenait rien à rien, c'était un comble quand même, Salvatore qui ne comprenait rien, il n'était pas si malin que à ça. Une pensée négative bien chassée parce qu'il s'en voulait d'être mesquin en pensées.

_ Et j'te trouve beau si j'veux d'abord.
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