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 « Là où la tête n'est pas » [Sylvia Doherty & Hurricane K. Wolf & Kate Forrester]

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« Là où la tête n’est pas »

Hurricane & Kate & Syslvia


Certaines personnes ne devraient pas avoir le droit légal de sortir. À quoi bon s’habiller pour faire fureur, payer la totale pour une caisse d’alcool pour finalement se retrouver à moitié mort sur le porche avant d’une maison qui nous est inconnue. Franchement, j’imagine qu’il existe des demeurer sur cette planète qui ne vivent que par le « carpe diem ». Oui, bon, c’est bien de vivre au jour le jour, mais de là à devoir tout foutre en l’air pour avoir le plus de plaisir possible, c’est ridicule. En fait, l’idée même n’est pas concevable dans ma tête. Non pas que je n’aime pas avoir de plaisir, mais disons que mes plaisirs personnels tournent plutôt autour du sport et de la télé, et non de la débauche et de se réveiller le lendemain enceinte. Bref, tout ça pour dire que certaines personnes ne devraient pas sortir. Des personnes comme mon amie, quoi.

C’est une chose de sortir par soi-même et sortir mal accompagné. Mon amie, Jenny, est ce genre de fille qui préfère sortir avec plusieurs personnes plus imbéciles que les autres, alors qu’elle ne fut pas ma surprise quand elle me demanda de l’accompagner à cette fête que donnait « le frère d’un ami de l’amie de son amie de son cours de maths ». C’était indubitablement une mauvaise idée de m’inviter à cette soirée, sachant très bien que je ne suis pas le modèle atypique de party animal. Je fais preuve de présence, c’est clair… ou du moins jusqu’à ce que je me trouve un endroit tranquille au fond d’un placard. C’est de l’hibernation festive; j’attends la fin des célébrations pour finalement profiter de la soirée. Au final, j’hésite à savoir si des imbéciles saugrenus ne font pas une meilleure compagnie que moi en fait. Qu’importe, je l’accompagne tout de même simplement parce qu’elle semble en difficulté. En effet, selon elle, un « mec qu’elle a rencontré la semaine dernière alors qu’elle parlait avec son amie (la même du cours de maths) et qui s’avère être ami avec l’un des amis du frère du mec qui fait la fête » devrait être là. Je dois admettre avoir été un peu perplexe face à l’explication de son problème que j’ai réellement répondu positivement à son invitation sur un coup de tête.

Maintenant je regrette. Elle saute comme une puce sur place alors qu’elle choisit les vêtements parfaits à se mettre sur le dos. Autant d’excitation qu’une gamine de neuf ans avant noël. Rien pour l’arrêter, elle reçoit plein de sms qui viennent de ce mystérieux inconnu. Étonnant quand même, ils se parlent sans arrêt sur téléphone (ce qui n’accélère en rien le processus du choix de la tenue), mais ils ne se sont pas vus depuis une semaine. Je me demande quel genre de malaise va être créé ce soir lorsqu’ils se rencontreront enfin. Est-ce que ce sera aussi romantique que dans Titanic, où ils se rejoindront sous l’horloge pour finalement se regarder profondément dans les yeux? Ou plutôt comme dans n’importe quelle autre situation réelle, où ils n’oseront pas se parler et feront mine de ne pas s’être vu. Ou, au minimum, se diront un simple « salut » pour ensuite aller se noyer dans le bol à punch. D’ailleurs, parlant de punch, Jenny avait insisté pour que nous n’emmenions aucunes boissons avec nous ce soir. C’était le « rôle des mecs » de nous en offrir. J’avais haussées les épaules, car je m’en foutais complètement. Rendu à ce point, j’étais, de toute manière, déjà trop engouffré dans cette situation pour reculer.

Assise en tailleur sur sa chaise de bureau, je la regardais essayer, sans prendre le temps de respirer, des dizaines d’habits. Jouant avec une mèche de mes cheveux, je me contentais de commenter son choix, sans plus. De toute manière, Jenny était très jolie, avec ou sans débardeur plongeant. Elle avait une fine silhouette, une petite taille et de longs cheveux châtains. Vraiment rien à critiquer et pourtant elle était toujours la première à se dénigrer. Ce n’était donc pas étonnant de la voir se pavaner comme ça, mine de trouver le meilleur profil pour ce qu’elle portait. Quand, finalement, après une heure, elle acheva sa recherche sur une robe simple, avec de belles bottes, elle se tourna vers moi, l’ait malin.

Je n’ai pas pu m’en sortir. Moi qui étais confortable en chandail et jeans, je me retrouvais désormais accoutrée d’une robe avec un imprimé d’oiseaux. Très vieux genre, je devais toutefois dire qu’elle m’allait bien, encore une fois, sans plus. Elle allait anormalement bien avec mes bottes brunes, alors je ne m’en plaignis pas. Après tout, je n’avais clairement pas l’intention d’aller changer de souliers ce soir; quelle perte de temps cela aurait été. Jenny ajusta son chignon et m’annonça que « nous étions prêtes », qu’importe ce que cela impliquait, et nous nous mirent en route. À peine quelques minutes de marche de faites, elle se plaignait déjà qu’elle avait froid. Bien évidemment, avec une petite veste de laine déjà inconfortable, j’espère qu’elle n’avait pas en plus ’intention de rester au chaud. C’est demander beaucoup à une pauvre petite veste de magasin de grande marques. « La mode avant tout », la majorité des magasins fonctionnaient sous ce slogan. C’était honnête au moins, car à part du tissu, t’as rien pour ton argent. J’avais quant à moi mise ma veste en cuir doublée d’une veste de laine. Aucun soucis de mon côté, mis à part le malaise que je ressentais d’être au chaud à côté d’une grelotteuse. Bon, tant pis. Je renonçais et je lui passais ma veste, lui faisant promettre de me la remettre à la fin de la soirée. Elle promit, heureuse. Je savais bien qu’elle mentait, j’suis pas conne.

La maison du frère de l’ami du bla bla était très grande. Un joli bungalow où une centaine de personnes peuvent facilement rentrer. Fort heureusement, le décompte des individus devait plutôt se trouver autour du soixante-dix. Vous pouvez interpréter ce résultat comme il vous convient, pour moi soixante-dix, c’est peu si on peut faire plus. Nous devions passer par le porche pour entrer. Cette option n’était pas simple. J’ai dût foncés dans quinze personnes en chemin, toutes dehors pour fumer pour parler. Rien de bien impressionnant à dire sur la maison. Des murs en bois rustiques, des meubles qui ont vu le temps et des tapis avec plus d’une histoire. Commode pour accueillir autant de gens, considérant l’espace. C’était malgré tout bondé et ça n’a pas pris deux secondes pour que je perde Jenny de vue. Et voilà, je savais que ça allait arriver, je le savais, je le sentais. Elle était tellement énervée en rentrant qu’elle a disparue avec mon manteau, surement pour retrouver son chéri.

Malheur et miséricorde. Je me retrouvais maintenant seule, pourtant bien entourée. L’air un peu perdue, je me dirigeais à la cuisine et je prenais une bière sans demander à personne. Je galérais pour l’ouvrir, évitant le plus possible le regard des autres, et finalement j'abandonnais. Il valait mieux ainsi, au risque de paraître pour une délurée. Évidemment, il fallait un ouvre bouteille. On est plus au vingtième siècle gens! On ne peut pas avoir des bouteilles qui se dévissent! Et non! Sans montrer ma panique et ma gène (surement visible avec omniprésence sur mon visage), je commençais, mine de rien, à fouiller dans les tiroirs. Et voilà, c’est ça les gens, ne vous préoccuper pas de moi, je ne fais que passer, continuer de fêter, oublier Kate, c’est ça, bien bien.

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FEAT. KATE & HURRICANE
873 MOTS

LA OU LA TÊTE N'EST PAS
C'était le verre de trop.

Sylvia avance à tâtons. Elle slalome entre les gens, les bouscule sans s'excuser, faisant tomber les gobelets par terre et faisant pousser des jurons par la même occasion. Mais pour l'instant, ce n'est pas ce qui l'importe le plus. Elle cherche quelque chose de précis, et vite. Une main portée sur sa bouche, elle essaye de traverser la foule sans faire l'inévitable. L'envie se fait de plus en plus insistante, à mesure de ses pas. Son mal-être se fait plus grand et elle ne parvient pas à le contenir et encore moins à le calmer. Elle n'arrivera jamais à atteindre les toilettes. Ça remonte alors d'un coup, sans qu'elle ne puisse l'arrêter. Elle ouvre par conséquent la première porte se trouvant devant elle pour s'y enfermer à double-tour. C'était une chambre. Peut-être la chambre du propriétaire des lieux. Elle se dirige vers la poubelle, qui était juste à côté, et descelle enfin ses lèvres pour y relâcher l'immondice jaunâtre. Une main tenant ses cheveux, l'autre tenant le mur pour pouvoir y prendre appui. Elle dégueule  ainsi pendant quelques secondes, qui lui paraissait être une éternité. Un soulagement parcourt alors tout son corps et elle s'écroule par terre, à reprendre son souffle et à essuyer ses larmes. La respiration haletante, elle ferme les yeux et tente de vider sa tête. Les minutes passent et pour s'éviter de plonger dans un sommeil profond, elle se redresse et s'adosse contre un des murs, le regard vitreux et la bouche pâteuse. La pièce était remplie de posters qui avaient en commun le fait qu'ils s'agissaient tous de grands sportifs dans leurs domaines respectifs. Il y avait également des maillots, des drapeaux de plusieurs pays.. enfin, tout ce qui pouvait toucher au sport. La jeune fille sortit une cigarette et l'alluma avec difficulté, tout en continuant d'examiner la pièce. La musique tambourinait contre les murs, et faisait vibrer le sol sur lequel elle était posée. Elle entendait aussi des cris hystériques, des discussions qui se faisaient en hurlant pour s'entendre parler au-delà de la chambre. S'écoula un certain temps avant qu'elle n'écrase son mégot sur le tapis, en s'assurant qu'elle était bien éteinte après, pour éviter de foutre le feu. Elle se retira enfin de son observation et décida d'aller se servir un verre d'eau pour se remettre les idées en place. Lentement, elle se redressa, se servit un mouchoir, dont la boite était posée sur la table de chevet —elle ne se demanda même pas pourquoi elle était disposée là et non ailleurs, l'évidence était bien trop présente—, et s'essuya la bouche avec. La brune déverrouilla la porte et s'apprêta à l'ouvrir, mais avant qu'elle ne puisse le faire, deux personnes s'y engouffrèrent sans rien demander à personne, se dirigeant vers le lit d'une façon beaucoup trop précise pour que cela soit la première fois. La fille, qui avait arrêté ce partage de salives intensif avec son partenaire se retourna vers elle en lui lançant un regard compatissant et quelque chose comme : « Tu pourras fermer la porte en partant ? » Sylvia ne se fit pas prier et sortit rapidement de la pièce en s'exécutant.

Elle se fraya un chemin comme elle le put parmi les gens, entre ceux qui l'abordaient pour lui proposer un verre, ceux qui lui demandaient où se trouvaient les toilettes ou encore ceux qui voulaient juste « faire connaissance ». Elle atteignit finalement la cuisine après s'être légèrement perdue entre deux pièces, mêlée à un groupe de gens dont le nom lui semblait déjà lointain. Là, elle vit que le frigo était pour le moment occupé par une crinière blonde et attendit son tour, allant plutôt se prendre un verre en trifouillant dans les placards. Quand elle reporta son regard vers l'appareil, il fut libre mais la jeune fille, juste à côté, semblait gênée et tirait par conséquent une tête assez drôle. Une chose lui disait qu'elle ne devait peut-être pas être habituée. Un sourire au coin des lèvres, elle se décida à l'observer, la scène la rendant hilare. Lorsqu'elle décida de bouger et de fouiller dans les tiroirs, la brune ne put s'empêcher d'agrandir son sourire, au vu du ridicule de la situation. Elle passa rapidement derrière elle, se servit une bouteille d'eau dont elle versa la moitié de son contenu dans son verre et s'approcha silencieusement. A sa hauteur, elle prit sa bière des mains et entreprit de la décapsuler pour elle, calant celle-ci entre ses dents. Sentant le gaz s'échapper, elle reprit la bouteille en main en posant la capsule sur la table, pour la lui tendre, un regard légèrement amusé dont elle ne se cachait pas. « Le décapsuleur a déjà été pris par un groupe de gens qui s'amuse à faire un concours de vitesse pour celui qui décapsulera le plus de bières en une minute. » Elle but la totalité de son verre et le posa à son tour. « Pour palier à cela, tu peux soit utiliser le rebord d'une table ou d'un quelconque meuble à la surface assez résistante, tu peux utiliser un briquet ou faire comme moi, et utiliser tes dents. Même si la dernière option est sûrement la plus douloureuse si on s'y prend mal. »


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« Là où la tête n’est pas »

Hurricane & Kate & Sylvia


Si ce n’était de ce couple qui avait définitivement sauté les préliminaires, je pourrais facilement me diriger vers le salon, trouver un endroit saint où me poser. J’opte pour derrière le piano. Si l’option est impossible, je propose toujours de me lancer par la fenêtre. Après tout, d’une manière ou d’une autre, avec ou sans attirer l’attention, je me ridiculisais au plus haut point. J’avais beau essayer de me faufiler dans la foule et me faire petite, je me rendais vite compte qu’il valait mieux un éléphant dans un magasin de porcelaine que moi dans une fête. Et pourtant je ne faisais que des aller-retours dans la cuisine, sans m’adresser à personne. Je pensais passer inaperçu, me fondre dans la masse, mais voilà qu’un mec vint vers moi. Était-ce pour me parler? J’osais penser que non. Il devait clairement venir vers ses amis. Continue tout droit. Oui c’est ça. Juste une fille blonde complètement perdu, passez votre chemin, rien à voir ici. Franchement, j’en suis presque pathétique. On pourrait croire que je suis une vraie introvertie, voir antisociale… et c’est ce que je suis! Pas nécessairement que je déteste parler aux gens, mais dans ce genre de situation particulière, je prends mon recul, analyse la scène, la situation, prend mon temps pour me mettre à l’aise et ensuite j’attaque. Voilà comment je procède. C’est juste malheureux que ce genre de tactique ne fonctionne pas ici. Après tout, c’est une fête, pas un salon mortuaire.

Je procède donc à me déplacer pour laisser passer ce jeune homme tout à fait charmant. Avec sa démarche de clochard et ses yeux sous vide, il semble être sorti d’une mauvaise parodie de publicité d’alcool. Sans vraiment qu’il me regarder directement, j’ai su qu’il venait vers moi. Oh seigneur. Je passais une main dans mes cheveux avant de me tourner vers le frigidaire. Je l’ouvre, sans penser, et fais mine d’y chercher quelque chose. Ça va sûrement l’éloigner. L’ignorance est maitresse. Je regarde les condiments, alors qu’il me dit « Hey! » avec une voix à moitié bouchée par l’alcool. Je ne fais pas ce qu’il a bu, mais je peux le sentir jusqu’ici. À moins que ce ne soit ce restant de bœuf qui trainer sur la première tablette… Quoiqu’il en soit, je me penche un peu pour continuer mon plan d’évitement, mais il continua « T’es venu avec quelqu’un? » demanda-t-il. Je pouvais presque l’entendre se rattraper à quelque chose avant de perdre pied complètement. Non mais quel débile. C’est pas des manières pour approcher une fille. Et puis c’est quoi cette manie, personne ne vient jamais me voir habituellement. C’est la robe, c’est clairement la robe. Trop courte, je savais. Il était évident que ce devait arriver. Oh, et elle est où Jenny que je ne puisse pas être seule dans ce genre de cauchemar? Je ne bronche pas, espérant qu’il va partir. Fort heureusement, il finit par abandonner et quitte vers je-ne-sais-où, ce qui est parfait puisque c’est loin de moi.

Enfin un moment de paix. Je replace mes cheveux avant de me relever, fermant la porte du frigo. Je prends une grande inspiration, tout va bien. J’ai à peine le temps de me retourner que je me rendis compte que, dans ma stupidité, j’avais complètement bloqué le frigidaire pendant plusieurs minutes. Et voilà, c’est moi ça, Kate l’obsédée des frigidaires. Ça ne va pas être long que cette rumeur de la femme gourmande à la fête d’hier va faire le tour de l’école. Comme photo de finissante, j’aurais droit à moi qui sors d’un frigidaire. Photo qui va, ironiquement, être apposé par ma mère sur notre propre frigidaire. Quoiqu’il en soit, dans ma honte, je me tassais de devant le frigidaire pour laisser la place. La jeune femme semblait, elle aussi, encrée d’un regard vide. Elle avait bu, c’était évident. Autant que l’autre monsieur, surement pas, mais elle branlait pour se prendre une bouteille d’eau. Je ne pouvais quand même pas rester là à la fixer, alors je baissais les yeux sur ma bouteille de bière, essayant de communiquer par la pensée avec celle-ci pour qu’elle craque et s’ouvre. Je jouais nerveusement avec le goulot, essayer de ne pas perdre mon calme et finir par la lancer par la fenêtre. Je sauterais par la suit, bien évidemment, pour éviter mon embarras.

C’était une idée brillante, mais je décidais quand même que de retourner à fouiller dans les tiroirs était meilleure. J’avais vu un ouvre bouteille de vin tout à l’heure, j’image que je peux inventer… J’ouvris le premier tiroir que je vis, mais me fis voler ma bouteille des mains par la jeune femme qui s’était pris un verre d’eau. Elle s’est rendue compte que je l’ai volée. Elle va me dénoncer. Ou pire, me juger. Elle va en parler à tout le monde et j’aurais droit à une photo de frigidaire ainsi qu’une citation « Si alcoolo qu’elle vole des bouteilles ». Bref, je ne bronchais pas, la laissant plutôt la prendre. Je ne vais quand même pas m’obstiner. Elle n’est pas à moi cette bouteille. Cette maison n’est pas à moi et je n’ai aucun droit de veto. Ce qui explique pourquoi je suis encore coincée ici d’ailleurs… La jeune femme monta la bouteille à sa bouche. Était-elle au courant qu’elle n’était pas ouverte? Puis fit l’inconcevable; elle sera la capsule entre ses dents et d’un coup sec elle l’enleva. J’étais impressionnée. Elle devait être artiste de cirque ou un truc du genre. Sinon elle était simplement une habituée. Peut-être avait-elle déjà été prise dans une situation comme la mienne et qu’elle a réussie à se débrouiller. Ça lui fait ça de plus que moi en tout cas, ça c’est clair.

Elle me remit ma bouteille, que je serrais dans mes mains sans vraiment le vouloir. Allait-elle me la prendre encore. Les gens sont imprévisible ici. « Le décapsuleur a déjà été pris par un groupe de gens qui s'amuse à faire un concours de vitesse pour celui qui décapsulera le plus de bières en une minute. » me dit-elle, avec sa douce voix. En fait, elle avait un ton de voix très particulier. Sans pour autant dire joli, je dirais plus franc. Elle parlait et, étrangement, je savais qu’elle disait la vérité. Le genre de voix qui trahit tout. Ce genre de concours dont elle me parlait me semblait être une véritable perte de temps et d’argent. Après tout, avaient-ils l’intention de les boire? Ou plutôt, qui payait toutes ces bières? Une fois décapsulées, elles ne sont plus bonnes après une heure, alors à quoi bon? Ce sont surement des barbares ou des imbéciles, c’est selon. Quoiqu’il en soit, jetant un coup d’œil vers ce groupe de mâle en chaleur, je me disais qu’aucun d’entre eux n’avaient vraiment l’intention de boire plus amplement, considérant qu’ils doivent déjà avoir atteint leur limite. Ils sont saturés.

Elle calla son verre, ce qui me laissa assez de temps pour réfléchir à quelle langue je parle. Car, visiblement, j’ai l’air muette depuis le début de la soirée. Tu parles anglais Kate, anglais. Je vais dire quelque chose, je vais le dire. « Pour palier à cela, tu peux soit utiliser le rebord d'une table ou d'un quelconque meuble à la surface assez résistante, tu peux utiliser un briquet ou faire comme moi, et utiliser tes dents. Même si la dernière option est sûrement la plus douloureuse si on s'y prend mal. » Je me suis rapidement retrouvée dans un séminaire sur l’ouverture de bouteille tout à coup. Je comprenais ses informations, mais je restais tout de même bouche bée. Elle allait me prendre une folle. Ce pourquoi je répondais, sans préalablement réfléchir : « J’ai eu des broches alors c’est pas la totale de faire ça avec mes dents ». Et voilà, je suis condamnée à vivre le reste de ma vie sans amis. Je devais être malade mentale en fait. C’est simplement que personne ne me l’a déjà dit, c’est ça. Je pris une grande gorgée de bière, évitant de ce fait même les yeux grisâtres de la demoiselle. J’avalais et avant qu’elle ne puisse fuir en hurlant de peur, je rajoutais « Tu devrais te joindre à leur concours, tu gagnerais, c’est sûr! » Je replaçais mes cheveux vers l’arrière. Du coin de l’œil, je remarquais que le mec de plus tôt avait encore le grappin sur moi. Il me leurrait de l’autre bout du salon. Quel con. Je me tournais donc dos à lui, vers la demoiselle. Qu’importe son nom, elle me donnait une distraction ainsi qu’une excuse pour ne pas être seule. Vaut mieux une amie pour une nuit que pas d’amie du tout. « En plus tu as un avantage, eux ils sont complètement finis ». Ça reste un concours débile et une conversation encore plus débile, mais je m’y accroche. C’est toujours mieux que de rester seule dans son coin à se cloitrer derrière un piano.

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LA OU LA TÊTE N'EST PAS
La blonde demeura muette pendant plusieurs secondes. Elle semblait perplexe. C'était bizarre et assez gênant, comme si Sylvia avait dit quelque chose d'étrange ou de déplacé. Mais à ses yeux, il n'y avait rien. Sa vision des choses étaient peut-être toujours floues. Alors elle se resservit discrètement un verre d'eau pour continuer de se dessoûler et se remettre doucement sur les rails de la sobriété. Que cela soit en vain ou non, elle aimait croire qu'elle ne repartirait pas complètement défoncée et qu'elle ne resterait pas ici pour dormir sur le plancher ou dans la baignoire de la salle de bain, ivre morte et dans un sale état. Ou quelque chose dans ce genre-là.

« J’ai eu des broches alors c’est pas la totale de faire ça avec mes dents. »

Cette fille était comique, ou alors c'était elle qui avait l'humour encore un peu trop facile, le taux d'alcool dans le sang étant toujours aussi élevé. Un des deux, ou bien les deux en même temps. Elle sourit légèrement, en guise de réponse et l'observa prendre une grande gorgée de bière. 

« Tu devrais te joindre à leur concours, tu gagnerais, c’est sûr! »

Et avant qu'elle ne puisse lui répondre, l'autre demoiselle changea de position pour se mettre en face d'elle pour une raison qui lui échappa, sa mine ayant l'air soucieuse.

« En plus tu as un avantage, eux ils sont complètement finis »

Elle laissa échapper un petit éclat de rire face à ces paroles et s'appuya sur le plan de travail de la cuisine.

« Je ne pense pas que je le ferai. Ce sont tous des mecs, je m’essuierai plus qu'autre chose des remarques misogynes. Et je n'ai pas confiance, ils me paraissent louches, même si, comme tu le dis si bien, j'ai un certain avantage : celui de se tenir encore debout sur mes deux jambes. »

Elle marqua une pause, se reprit un troisième verre d'eau et le désigna faiblement de l'index.

« Enfin, cela reste à prouver. Je suis sûre de ne plus pouvoir tenir si jamais je devais reprendre deux/trois bières.. Je viens à peine de décuver il y a sûre--- »

La brune ne put continuer sa phrase, interrompue par des cris frénétiques poussés dans la pièce à côté, celle où se déroulait le fameux jeu qui n'abrutissait plus qu'autre chose. Elle poussa un long soupir et se retourna lentement, pour voir ce qui se passait exactement. Elle entendait des gens clamer un certain nom, mais de façon désordonnée ce qui ne laissait qu'une cacophonie incompréhensible de gens tous aussi déchirés les uns des autres. Elle haussa un sourcil et souffla un « Putain. » imperceptible avant de crier à son interlocutrice du mieux qu'elle put pour se faire entendre :

« EN PARLANT DU LOUP, JE CROIS QU'ON A LE GAGNANT DE LA SOIREE. »

Ça, elle n'allait pas le refaire une seconde fois. Qu'ils se calment ou elle les asperge tous.
Son mal de tête qui semblait s'être calmé revint violemment lui vriller le crâne. C'est reparti pour un tour, darling. qu'elle paraissait entendre au loin. Elle porta une main à sa tempe et se massa, les yeux clos. Elle vida son verre d'une traite et attendit. Elle attendit que ça passe. De toute façon, c'tout ce qu'elle pouvait faire.

Vas-y, vas-y Sylvia, c'est dans ta tête tout ça. Reprends-toi, c'est pas quelques verres qui auront raison d'toi. Bouge, bouge. Sinon tu vas encore te mettre à dégobiller.

Elle lance une œillade discrète à la blonde, qui semblait dubitative. Normal. Les cris continuaient, la musique n'étant plus qu'un ridicule bruit de fond. Tout le monde s'était rassemblé dans la pièce pour y voir ce qui se passait, intéressé par la scène qui s'y déroulait. L'émeute hurlait à l'unisson : « HURRICANE ! » et c'est à ce moment-là qu'elle se dit qu'elle était foutue. Vu leurs « retrouvailles » désastreuses, si l'on pouvait appeler cela des retrouvailles, c'était la dernière personne qu'elle voulait voir. La brune profita du fait que la plupart était concentrée sur la source de tout ce raffut pour se prendre une bière, l'ouvrir rapidement et en prendre une longue gorgée. Le mal par le mal. Elle aéra également la pièce en ouvrant une des fenêtres et sortit une clope qu'elle s'apprêta à fumer avant de voir l'homme en question se ramener dans la cuisine.  

« 'fait chier. »
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Là où la tête n’est pas




Dénuder les fils, dénuder les filles
 
J'encule la vie. Depuis des années, elle et moi vivons une baise intense pour savoir qui enculera qui, qui passera par dessus l'autre pour avoir la satisfaction d'avoir gagné cette bataille. Pourtant, dernièrement elle a le dessus, foutant en l'air pas mal de mes projets, de mes idéaux. Je suis soumis à cette malédiction commune et déconcertante, je suis prit de court par le temps.


 ... Le temps ? Je le passe aujourd'hui en buvant tout le whisky défilant devant moi, m'entrainant dans des ivresses indescriptibles. Je me souviens de rien, absolument de rien d'avant mon réveil dans cette chambre miteuse. Encore dans les draps d'une inconnue sûrement, une fille superficielle prête à satisfaire les besoins d'un homme ivre et sans aucun sens moral une fois l'alcool prenant le contrôle de tout. Pourtant l’hypothèse de la fille perdit vite en crédibilité, les cris et la musique provenant du rez-de-chaussée étant belle et bien le bruit typique d'une fête d'attardés. Il était temps de reprendre le contrôle de la situation et de faire face une fois de plus.

____

Il sortit du lit, constatant avec surprise qu'il portait rien de plus qu'un caleçon. Le jeune homme chercha rapidement dans les alentours ses habits, mais il n'y avait rien de plus que des bouteilles d'alcool vides et deux trois gobelets. Une situation familière et pourtant toujours aussi amusante à ses yeux, il sortit quand même de la pièce, déboulant dans un couloir enfumé par les effluves des cigarettes et pétards se dispersant dans toute la maison. Un petit amas de lycéens et d'étudiants était présent à l'étage, l'ambiance était propice à la débauche, les bécotages contre les murs et les bruits provenant des autres chambres désignaient bien le baisodrome que représentait l'étage des chambres lors d'une fête. Hurricane descendit l'escalier, bousculant les couples d'un soir en chaleur tout en évitant de finir sous les griffes des créatures de la nuit le retenant pour lui faire prendre le chemin en sens inverse. En même temps, un homme sans bide à bière et en caleçon dans une fête d'étudiant pleine de jeunes femmes plus ivres les unes que les autres attirait forcément l'attention. Une fois au rez-de-chaussée il jugea l'ambiance, évitant de faire face à la plupart des regards le dévisageant sous l'incompréhension de sa tenue. Il traina un peu partout, sortant à l'extérieur pendant un long moment histoire de prendre l'air et de reprendre un peu ses esprits. Il tomba finalement devant un groupe se préparant à faire un jeu, le gagnant recevant le droit de mettre le visage entre les seins d'une blonde siliconée de haut en bas. Il était tard, impossible de prendre la route en caleçon sans finir en dégrisement et prendre un taxi était une option encore moins envisageable. Il s'avança et sans même savoir en quoi consister le jeu, il déclara en s’asseyant sur la table :

« Je participe et si je gagne la charmante demoiselle me raccompagne chez moi, j'ai besoin d'un chauffeur et non d'une paire de seins. Qu'importe l'heure, du moment qu'elle me laisse pas ici. Puis si elle désire me tenir compagnie par la suite, je lui prendrais plus qu'une récompense idiote. »


C'était n'importe quoi, encore une action sans la moindre réflexion. Pourtant la demoiselle accepta, lui déposant un léger baiser à l'intérieur de l'oreille tout en passant une main le long de sa musculature, lui susurrant que même sans la victoire, elle lui offrirait un petit quelque chose à l'étage. Encore une pute de bas-étage qui traine de fête en fête contre un billet. Alors le jeu commença, le but étant de décapsuler le plus rapidement en soixante secondes des bouteilles de bière. Il lâcha un soupir de soulagement, après une tournée mondiale il avait suffisamment d’expérience là-dedans pour remporter la victoire contre quelques gamins. La poupée de service donna le départ et l'action commença, enchainant bouteilles sur bouteilles. Le musicien était déjà à trente-cinq bouteilles en quarante secondes, presque le double des autres concurrents. Les spectateurs entreprirent alors d'hurler "Hurricane", criant si fort et avec insistance que la musique devint à peine audible pendant les vingt secondes restantes. Il décapsula une dernière bière avant la fin du top et la but cul sec, la déposant ensuite entre les seins de la blonde, lui collant un baiser sur le coin des lèvres en lui murmurant de venir le chercher quand elle serait prête. Il esquiva le peuple désirant lui faire une discussion après sa victoire écrasante. Apparemment, il avait battu le précédent record et il était maintenant un membre d'honneur. Mais cela était sans intérêt, il s'enfuit de la pièce en déboulant dans la cuisine, soupirant de vivre une situation pareille aujourd'hui, encore à fuir des fans malgré tout. Il entendit une voie familière, un magnifique " fait chier " le rendant limite nostalgique.

« Oh Sylvia ... Tu m'aurais fait si violemment l'amour à l'étage que je me serrais endormi ? »

Mêlant les gestes à la parole il se retourna, s'approchant par la suite d'un pas rapide vers elle lui arrachant sa cigarette des mains, tirant une grande taffe dessus lui recrachant la fumée sur le visage.

« Putain, je désire cette chose depuis un bon moment ... Merci. »
(c) AMIANTE

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FEAT. KATE & HURRICANE
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LA OU LA TÊTE N'EST PAS
« Oh Sylvia ... Tu m'aurais fait si violemment l'amour à l'étage que je me serais endormi ? »

Elle aurait voulu paraître inexistante, à ce moment-là. Se fondre dans le décor, devenir transparente. Un fantôme, une parmi tant d'autres ; elle était pourtant douée pour ce genre de choses. Mais il fallait croire qu'elle était condamnée à être retrouvée par ce connard, où qu'elle puisse être. Elle n'eut à peine le temps de le fuir qu'il était déjà là, l'observant de toute sa splendeur. Un rictus méprisable se dessina inconsciemment sur ses lèvres, prêt à lui cracher dessus avec toute sa hargne et son dégoût pour l'homme qui se présentait devant elle. De plus, elle était totalement perdue par ses propos. Elle ne voyait pas de quoi il parlait, ni où il voulait en venir. Mais ça expliquait peut-être sa tenue quelque peu légère. Il avait dû reprendre ses habitudes, et avoir tiré une fille en étant complètement ivre et ne pas s'en souvenir. C'était sûrement ça. Elle fronça des sourcils quant au fait d'entendre son prénom prononcé d'un ton qui se voulait moqueur et sarcastique, sonnant comme une fausse note, un mauvais accord. Elle décida d'ignorer cet ivrogne et de se concentrer sur sa nouvelle rencontre, en essayant tant bien que mal de lui envoyer un appel au secours. Cependant, avant qu'elle ne put partir ou même se retourner, il lui prit sa cigarette des mains pour en tirer une bouffée et lui recracher sa fumée au visage alors qu'elle s'apprêtait à dire quelques mots à la blonde.

« Putain, je désire cette chose depuis un bon moment ... Merci. »

Elle en respira une grande partie de manière involontaire et toussa. Une fois, deux fois, trois fois. Elle toussa pendant une trentaine de secondes, jusqu'à en avoir les yeux larmoyants et la gorge en feu. Elle se redressa lentement et lui adressa un regard noir. Elle avait envie de vomir. Il fallait qu'elle bouge, rapidement. C'était remonté pendant qu'elle était occupée à cracher ses poumons. D'une voix enrouée et cassante, elle lui répondit :

« Je ne te laisserai donc pas ce plaisir de la finir. »

Elle reprit sa clope des mains pour en tirer une grande latte et apaiser son mal le temps qu'elle trouve un moyen de se dégager de lui et de trouver un autre endroit pour vomir ses tripes. Pour l'instant, son visage était près. Beaucoup trop près, d'après elle. C'était gênant, autant pour la situation que pour elle, qui étouffait de cette présence si rapprochée et dérangeante. La bière en main, elle songea un instant à la finir et à dégueuler sur lui. Mais quelque chose de mieux lui parvint à l'esprit et elle plongea son regard dans le sien.

« D'ailleurs, au vu de ta tenue, il semblerait que t'aies un peu trop chaud, non ? Un petit rafraîchissement ? »

Elle leva le bras en tendant la bière juste au dessus de son crâne et lui déversa la totalité de son contenu, un léger sourire méprisant à la commissure des lèvres. Elle reposa par la suite la bouteille vide sur la table et tira une autre bouffée de sa cigarette.

« De rien, c'était de bon cœur cette fois-ci. »

Elle avait été légèrement éclaboussée, mais n'en fit rien et s'essuya juste le visage du revers de sa main. Elle s'assit sur le plan de travail, et le regarda une énième fois, d'un air blasé.

« Dégage maintenant. Va faire chier quelqu'un d'autre. Je me passerai de ta présence ce soir. »

Elle s'adossa au mur, la tête juste à côté de la fenêtre et entreprit de finir sa clope en espérant être tranquille, même si cet acte impulsif ne pouvait que résulter à un autre acte impulsif de la part de son interlocuteur. Elle lança une œillade à la blonde qu'elle avait dû délaisser et souffla un :

« Désolée. C'est juste un mec bourré. »
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« Là où la tête n’est pas »

Hurricane & Kate & Sylvia


La jeune femme devant moi se tenait droit. Peut-être qu’elle avait cette assurance de fou que j’admire chez certaines personnes. J’ai rencontrés plusieurs personnes dans mon passé qui ne méritait qu’un coup de pelle pour leur assurance, mais elle, vraiment, elle semblait entièrement consciente d’où elle se trouvait, de ce qu’elle faisait. Bien entendu, pour se voir ça chez elle, il fallait ignorer ses yeux bouffis par l’alcool. Était-ce une bonne idée qu’elle prenne une autre bière? De toute manière, il semblait de coutume de voler des bières aux gens pour finir par ne pas les boire et l’oublier sur la table du salon. D’ailleurs, une pile impressionnante de bouteilles d’alcool trainait sur la majorité des comptoirs et des tables de la maison. J’ignorais de quoi avait l’air l’autre étage du haut, mais je me doutais qu’il devait y avoir une ou plusieurs chambres qui devaient être contrôlée par l’alcool. J’avais presque mal à la tête à m’imaginer le ménage qu’il y aura à faire le lendemain matin. Quel désastre. Il aurait mieux fait d’inviter un ouragan. Les dégâts auraient été grands, mais réparables. Pour l’instant, j’hésite à penser si cette tache rouge imprimée sur le mur sera partie d’ici demain.

Qu’importe, je reportais mon attention sur la demoiselle qui répondit avec amusement à ma déclaration complètement débile. J’étais d’ailleurs étonnée qu’elle ricane à ma première intervention dans cette conversation. Personnellement, je me serais trouvée un moyen de quitter, mais elle semble vouloir rester, intéressant… « Je ne pense pas que je le ferai. Ce sont tous des mecs, je m’essuierai plus qu'autre chose des remarques misogynes. » Oui bon, il ne fallait pas fréquenter beaucoup de mecs pour savoir que dans des environnements comme ceux-ci, ils prennent avantage de leur nombre. Cependant, je ne vois pas ce qui est valorisant pour un mec de trainer dans un party avec plus de saucisses que de pain, si vous voyez ce que je veux dire. « Et je n'ai pas confiance, ils me paraissent louches, même si, comme tu le dis si bien, j'ai un certain avantage : celui de se tenir encore debout sur mes deux jambes. » C’est vrai qu’ils ont l’air louche. Celui à barbe est étrange, l’autre avec la chemise hawaïenne aussi et le tout dernier du fond, à peine assez grand pour atteindre la table. Leur look ne me dit rien. Méchants, non, simplement des petits garçons en chaleur. Je remarquais d’ailleurs que le cher monsieur de plus tôt ne me lâchait toujours pas des yeux. Oh franchement, get a fucking life.

« Enfin, cela reste à prouver. » Je secouais la tête. Oh, c’est vrai, je suis en conversation. « Je suis sûre de ne plus pouvoir tenir si jamais je devais reprendre deux/trois bières.. Je viens à peine de décuver il y a sûre--- » Ah, je vois. Je me disais aussi que ces yeux bouffis trahissaient une sorte de débauche. Va savoir d’où elle sort et où elle va, mais elle a déjà fait la fête avant. Elle se tient apparemment bien sur ses jambes, elle semble vive d’esprit, sauf pour ce qui est du fait qu’elle a arrêté sa phrase net. Concentrée sur je ne sais quoi, son regard oscillait vers le salon. Je détournais légèrement les yeux pour observer et je remarquais un grand jeune homme qui se déplaçait dans la maison. Barbe, yeux bouffis aussi. Il ressemblait à n’importe qui mis à part que, contrairement à la majorité des gens ici, il ne portait que des sous-vêtements. Une paire de boxer en guise de pantalon, on aura tout vu. C’est pour ces raisons que je ne sors pas beaucoup.

Oh, il s’approchait vers nous. Avait-il remarqué que nous le dévisagions de manière moins charmante que les dizaines de fangirl qui l’entourait. Hurricane, Hurricane que ça cri. Des vrais gamines. « EN PARLANT DU LOUP, JE CROIS QU'ON A LE GAGNANT DE LA SOIREE. » J’ignorais ce qu’elle voulait dire par là ou la raison pour laquelle elle serrait les dents, mais je me contentais de penser que l’hôte de cette fête avait bel et bien invité un ouragan. Avec un nom pareil, il ne fallait pas s’attendre à une soirée de tout repos. « 'fait chier. » Je me demandais franchement ce qu’elle pouvait trouver d’aussi énervant chez lui. Quoiqu’il en soit, je n’eut pas le temps de le découvrir avant que monsieur ne fasse son apparition à nos côtés.

« Oh Sylvia ... Tu m'aurais fait si violemment l'amour à l'étage que je me serais endormi ? » J’ai l’habitude d’être ignorée et franchement je ne suis pas étonnée qu’il ait passé son chemin devant moi sans un simple regard envers ma personne. Je ne suis peut-être pas la reine, mais se mettre direction entre moi et la dite Sylvia n’était franchement pas nécessaire. Ok, j’ai compris, je ne fais définitivement pas partie de cette conversation, mais quand même… Je me reculais donc, vaincue, pour regarder la scène d’assez près. Mais qui était ces gens. Se connaissaient-ils depuis longtemps? Amis, amours, ennemis? En tout cas, il partageait la même passion de la cigarette. « Putain, je désire cette chose depuis un bon moment ... Merci. » Il était poli au moins. Sous ses airs pompeux il avait un minimum de respect. Pas pour moi, certes, mais c’était déjà ça. Je continuais de les épier à une distance raisonnable, sirotant ma bière et me demandant amèrement pourquoi je restais plantée ici. Peut-être parce que je savais pertinemment qu’un certain jeune homme attendait juste que je bouge et j’étais également au courant que mes chances de trouver Jenny en ce moment étaient presque nulles.

Je restais donc là, accomplissant à merveille mon rôle de plante. Peut-être que si je reste assez longtemps immobile, les gens vont finir par penser que je suis un porte manteau. D’ailleurs, parlant de manteau, il y a pas un placard de libre quelque part la… Cependant, si je me cachais dans un placard, je manquerais le magnifique spectacle qui se déroule droit devant mes yeux. Monsieur en caleçon se faisant verser une bière pleine (et volée) sur la crâne. Ça devait être froid, pensais-je, pinçant les lèvres. Devrais-je me rendre complètement invisible, au risque qu’il pense que je suis le cerveau derrière cette opération? Sous cette humiliation cuisante, Sylvia brisa le silence : « Dégage maintenant. Va faire chier quelqu'un d'autre. Je me passerai de ta présence ce soir. » Je baissais légèrement la tête en le laissant passer une fois de plus à côté de moi. Finalement, elle s’adressa à moi après ce qui parut une éternité. « Désolée. C'est juste un mec bourré. » Je souriais discrètement, sachant qu’elle avait raison. Assise comme ça sur le comptoir, je n’avais plus l’impression d’être une géante, alors je me mettais à l’aise en m’appuyant sur le comptoir également. « Ce n’est pas la première fois que j’en vois un » répondis-je, brisant ma loi du silence. Je pris une gorgée de bière, scrutant rapidement du regard la maison. « Vu le nombre de mecs ici, c’est pas étonnant qu’on soit une denrée rare, quelque chose me dit qu’on va devoir en croiser d’autre ce soir » Me voilà, déjà en train de parler au nous. Quelle facilité j’ai eu à m’intégrer à ce monde. Je ne suis toujours pas totalement à l’aise, mais si au moins je ne suis pas seule, la soirée sera peut-être un peu moins médiocre. « Je suis Kate » dis-je en souriant à moitié. J’ai peine à sourire entièrement lorsque la situation ne le mérite pas. On vient juste de se rencontrer, j’allais quand même pas commencer à sourire une délurée.

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FEAT. KATE & HURRICANE
TALKING IN #674CF4

LA OU LA TÊTE N'EST PAS
Rêverie. Pour mieux oublier l'instant présent. Faire un arrêt sur image. Mettre pause dans son esprit. Libération de l'âme et du corps. Se reposer. Se relâcher. Se relaxer. Pour mieux reprendre. Pour mieux continuer.

Inspiration.

Expiration.

Bouton play. C'était reparti.

Ses yeux survolèrent la pièce, de là où elle était. Elle voyait des têtes, parfois des visages, baignés dans une faible et pâle lumière blanchâtre. Des visages qui lui disaient quelque chose, des visages qui lui faisaient ressentir quelque chose, et d'autres, d'autres visages qu'elles ne connaissaient pas et ne tenaient pas à le faire. Pourtant, le spectacle était ennuyeux. A en mourir. La diversité des personnalités n'était pas si présente, ce soir-là. Absente pour être autre part. Ici, tous se ressemblaient, tous portaient les mêmes vêtements ou les mêmes marques de fringues. A force de vouloir être original, ils étaient devenus banals et fades de l'intérieur. Mais ce n'était pas grave, non, ce n'était pas grave qu'on se murmurait intérieurement, car mieux vallait  une image extérieure pour combler ce vide. Tous arboraient un sourire artificiel sur les lèvres -lorsque celles-ci n'étaient pas occupées à s'affairer à d'autres bouches. C'était la Joie, c'était l'Euphorie, c'était la Décadence.

Et Sylvia se contenta de tirer une autre taffe.

« Ce n’est pas la première fois que j’en vois un. » qu'on lui répondit. La demoiselle tourna légèrement la tête vers son interlocutrice et revint se plonger dans la conversation, se tirant ainsi avec délicatesse de ses pensées. Alors elle écouta, elle but ses paroles, plongée dans un calme olympien que l'alcool aidait sûrement beaucoup. Un peu trop, peut-être. Elle ne savait plus. « Vu le nombre de mecs ici, c’est pas étonnant qu’on soit une denrée rare, quelque chose me dit qu’on va devoir en croiser d’autres ce soir. » qu'elle continua. Elle sourit à ces paroles. Elle ne pouvait que sourire. Quelque chose lui disait que la demoiselle d'en face avait tapé dans l’œil de quelqu'un et qu'elle l'avait remarqué. Soit. Ce n'était pas étonnant. Sa chevelure d'ambre et indomptable redescendait en cascade sur son dos, offrant des reflets de couleur dorée sous la lumière. Ses traits étaient doux, comme de fins traits de crayon esquissés dans la plus grande des tendresses. Comme une caresse. Comme un premier baiser, déposé délicatement et avec une certaine pureté adorable. « Tu penses à une personne en particulier ? » Feindre l'ignorance. C'était plus amusant. Elle n'aurait pas à deviner sur le nombre incalculable de gens actuellement présents. Pour sa part, elle avait déjà cette personne qui lui collerait aux basques. « Quelque chose me dit qu'on risque d'en croiser un qu'on a déjà vu, quelques secondes plus tôt. Peut-être avec plus de vêtements sur le dos. » Ne pas prononcer son nom. Ne pas y donner de l'importance. Non. Il ne faut pas. « Hurricane. » qu'elle susurra en bravant l'interdit, le regard fixé sur cette cigarette éteinte depuis déjà bien longtemps. « Je suis Kate. » Elle balança lentement sa tête en arrière et décida de jeter cette clope finie par la fenêtre. Elle prit un verre au hasard, ceux que ses doigts pouvaient toucher, encore, et décida d'en boire la moitié, si ce n'était la totalité. « Sylvia. Mais ça, tu le savais déjà je crois. » Elle marqua une pause. « Enchantée ? » Elle n'était pas sûre.

Non, elle n'était pas sûre. Une chose au contraire dont elle était sûre : ce verre l'avait terrassée. Elle se sentait bien, beaucoup trop bien. C'était effrayant. Elle ne voulait pas se réveiller le lendemain en ayant plus aucun souvenir de la veille. Se réveiller dans un endroit inconnu. Voire dans un lit avec un inconnu. Ou une inconnue. Inenvisageable. Pas ce soir, en tous cas. Au diable l'Allégresse qui parcourait son corps, au diable le Bonheur qui coulait dans ses veines.

Dégueuler. Par la fenêtre. Par l'évier. Peut-être dans une chambre, encore. Ou dehors.

Oui, dehors.

Si elle avait la foi d'aller se déplacer jusqu'à la porte. De se déplacer parmi la foule. De frôler des épaules, de bousculer des mains et de les dégager par des coups de pied. Un soupir s'échappe. Elle se redresse et se fait violence pour retrouver le sol, s'extirpant à contrecœur de sa place si confortable. Elle plante vaguement son regard dans les yeux de cette Kate en chuchotant un : « Je vais dehors. Tu peux m'accompagner ou continuer à te faire reluquer de manière indécente par ce gars, là-bas.» Pas besoin de le pointer du doigt, elle comprendrait. Oui, elle avait finit par le remarquer. Trop visible. Trop voyant. Le seul qui regardait depuis déjà une bonne vingtaine de minutes dans la seule et même direction et vers elles.

La terre tournait sous ses pieds, ondulait sur elle-même d'une manière incompréhensible. Le monde à ses yeux dansait sous un rythme énergique à en avoir une intoxication optique. Elle était mieux, assise sans bouger. Beaucoup mieux. Les pas se faisaient hésitants, la démarche titubante. Les bras pendaient en l'air pour se raccrocher aux murs, aux dos d'individus, en essayant de se concentrer pour ne pas perdre l'équilibre. Ou tout simplement marcher droit. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était déjà ça. Elle n'était pas bousculée, ni poussée dans tous les sens ; il n'y eut donc aucun forcing et elle parvint à atteindre l'extérieur sans trop de difficultés.

Le vent lui fit un bien fou. Elle s'attarda quelques secondes à contempler dans le vide, profitant simplement de la fraîcheur de cette brise. Pourtant, dès qu'elle s'autorisa un pas, le vertige revint la submerger. Violemment.

Alors elle accéléra le pas, précipitant ainsi son mal. Un coin reculé, un coin où personne ne pourrait la voir être faible pendant un petit bout de temps. Sa vue était floue, tout se passait au ralenti. Ou tout se passait en avance rapide. Cela dépendait du point de vue.

Elle marcha tant bien que mal dans une cadence rapide, en cherchant. Du coin de l’œil. Puis elle s'arrêta brusquement, en se déclarant qu'elle était suffisamment à l'écart. Des autres, du bruit, de cette fête. De tout.

Elle baissa le regard et fixe le sol, qui se remit à danser sous ses yeux voilés dans l'ivresse. Ce sol qui la narguait, qui se réjouissait de son état.

Un doigt.

Deux doigts.

Elle eut l'impression que ça n'était que quelques secondes. Mais elle n'était toujours pas sûre. Juste soulagée. Elle s'assit en tailleur, une impression de déjà-vu en tête. Alors qu'elle allait sortir une énième cigarette, une silhouette se fit plus nette dans son champ de vision. Une autre impression de déjà-vu s'imposa ainsi dans sa tête, venant remplacer l'ancienne, comme si celle-ci n'avait jamais existé. « Hurricane. » A peine prononcé, à peine soufflé, à peine dit. Juste un mot prononcé en silence. Mais non. Non. C'était se condamner et s'enterrer vivant dans sa propre tombe que de le prononcer. Alors plus fort, plus fort pour combler cela, elle s'exclama : « Kate ? »

Elle n'était sûre de rien, ce soir. L'alcool avait cet effet néfaste sur elle de la rendre plus accessible, plus perturbée, plus vulnérable, plus humaine.

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Hurricane & Kate & Sylvia


Je décourage facilement. Habituellement, on pense que les gens sportifs sont plutôt du genre orgueilleux, qui ne veulent pas admettre une défaite, mais moi, je suis, comme qui dirait, une branche à part de ces gens spéciaux. Franchement, je ne vois pas en quoi me dire que tout va mieux quand je vois clairement que la soirée se désagrège, va me remonter le moral. À peine vingt minutes j’ai passé le cadre de la porte et je suis encore là. Moi je pensais que ça allait être une petite soirée tranquille et que j’allais me coucher tôt, je suis maintenant bien déçue. J’ai déjà vu trop de PDA et je pense qu’avec les amas d’alcool que j’ai vu les gens ingérer, je crois finalement être soule moi-même. Ça n’en prend pas beaucoup aux gens pour qu’ils puissent tourner à la débaucher. La fille près de la télévision, elle devait être première de classe, le garçon qui jouait de la flute avec une bouteille de bière, j’imagine qu’il va aller à Harvard. Et Sylvia, devant moi, le cœur renversé d’alcool, pourrait très bien être la prochaine Picasso des temps moderne. C’est simplement dommage que les gens dépensent leur argent et leurs espoirs dans un liquide qui rend idiot alors qu’ils pourraient dépenser dans l’adrénaline ou même le chocolat à la limite.  « Tu penses à une personne en particulier ? » me demanda-t-elle. Oh, pas nécessairement lui du fond, j’en avait vu plein des jeunes hommes soûls qui se prenaient pour le roi du monde. Mais celui-ci, je dois admettre qu’il sortait du lot. Assez pour m’inquiéter en fait, ça c’est vrai.

Je ne répondis pas directement, me contentant simplement de pincer les lèvres avant d’avaler une gorgée de ce liquide amer. « Quelque chose me dit qu'on risque d'en croiser un qu'on a déjà vu, quelques secondes plus tôt. Peut-être avec plus de vêtements sur le dos. » Le fameux Hurricane, celui dont je ne sais rien, mais qu’elle pourrait apparemment décrire la vie entière. D’ailleurs, rien que dans la façon détestable avec laquelle elle a soufflée son nom, et les regards perçants qu’elle lui lançait, je comprenais qu’elle l’avait inscrite sur sa liste noire. Cependant, revenir sans arrêt sur nos ennemis, ça n’aide pas à avancer et à se trouver des amis. Bref, chacun sa technique, je n’étais pas là pour juger. Surtout considérant que j’avais perdu ma seule amie dans une petite (bon, assez grande), maison…

Sylvia se présenta à moi, malgré toute l’inutilité de la chose, avec un mince sourire. Un sourire niais, qui ne traduisait rien en soit. Un sourire qui pouvait aussi bien dire bonjour ou bien « retourne toi que je te perce le dos avec mon couteau ». Fort heureusement, elle était trop soule pour manier une arme, alors je conclus ce sourire comme étant un sourire qui ne voulait rien dire. Toutefois, cela ne prit que quelques secondes avant que ce sourire ne se transforme en grimace. Encore une fois, une grimace qui ne laissait rien paraitre. Je devinais cependant qu’elle devait certainement avoir des mots de cœur. C’est ce genre de trouble qui revient après un moment de tranquillité. Un haut le cœur non mérité après notre jeûne de quelques minutes. Elle ne semblait pas bien. Ou plutôt, elle semblait dans un état d’inconfort qui la rendait toute tendue. « Je vais dehors. Tu peux m'accompagner ou continuer à te faire reluquer de manière indécente par ce gars, là-bas.» Sans rien ajouter de plus, elle commença à se déplacer dans la cuisine, sans un mot à mon égard, comme cherchant quelque chose. Je traduisais ses mouvements aléatoires comme si elle recherchait un récipient où finir de dégobiller son repas, ou bien une porte de secours.

Je la suivais discrètement, ignorant le visage des gens autour. Je serrais ma bouteille entre mes mains pour éviter de l’échapper dans tout ce beau monde. J’avais déjà la honte d’être ici, pas la peine de me faire remarquer encore comme étant la fille qui avait tout péter à une soirée bien arrosée. Sylvia oscillait parmi les gens, comme si elle savait exactement où aller. J’assumais qu’elle le savait puisqu’elle trouva la porte et passa directement à l’extérieur. Elle respirait avec force, tellement que je pouvais l’entendre jouir de cet air frais jusqu’au cadre de la porte où j’étais encore posé. Ça y est, elle était maintenant libre, pensais-je. En fait, vite comme ça, à la regarder marcher et fixer le sol sans but précis, elle semblait presque vivre au ralenti. Le monde autour était en vitesse normal, mais ses mouvements étaient mal calculés, ce qui donnait l’impression de regarder un petit enfant qui découvre l’herbe pour la première fois. Je descendis les quelques escaliers du balcon pour venir la rejoindre dans l’herbe. Les garçons accoudés autour du balcon la regardait tous, lui lançant des commentaires déplacés qui ne faisait qu’irriter mes oreilles. « Ah mais fermez-la, bande de cons! » lançais-je en les regardant dans les yeux. Ils se turent et je pu ainsi aller rejoindre Sylvia, maintenant assise dans l’herbe. Je m’approchais d’elle doucement, puis m’assis à ses côtés. « Kate ? » clama-t-elle. Sous le choc de cette interpellation, je sursautais et répondis « Oui, je suis là! ». Enfin elle tourna la tête pour se rendre compte que je n’étais qu’à quelques pouces d’elle. « Ça va aller » demandais-je avant de lever les yeux et de voir ce fameux Hurricane arriver par ici. Il était obsédé ou complètement débile. Il me semble qu’elle avait été très clair quant à lui, elle ne le voulait pas autour. Pourtant, il continuait de s’avancer. Prise au dépourvue, je volais la cigarette à Sylvia, en prit une bouffée, et je la lançais ensuite par terre pour l’écraser avec ma botte. Je me relavais et aidait Sylvia à se mettre sur ses pieds. « Allez viens, lèves-toi, on dégage » lui soufflais-je. Toutefois, je remarquais que l’ouragan était sur nos pas. On allait encore avoir à faire à lui on dirait bien. Et bien, si elle devait l’affronter, il valait mieux qu’elle le fasse debout, sinon elle aurait un grave inconvénient. Inconvénient que les garçons, surtout comme lui, peuvent prendre comme une faiblesse.



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