La Ballade de la Patinoire | [Morgan Ellis & Balu Alcala-Sango]

Mar 30 Déc - 21:58

C'était une journée d'hiver
Comme en seraient tant d'autres après,
Comme tant d'autres avant passèrent,
Comme tant en ont oubliées.
C'était une hivernale journée
Qui se perdrait dans la mémoire
De la titane aux mèches de blé
Dans la foule de la patinoire.

Et par cette journée d'hiver,
De tiédeur ensoleillée,
Elle rangeait ses affaires,
La titane aux mèches de blé,
De ses gestes entrecoupés,
Faisant tinter ses accessoires,
Au rythme lent des pas légers
Hors de la foule de la patinoire.

Dans la douceur de l'atmosphère
De la côte ouest ensoleillée,
La titane aux doux iris clairs
S'aperçut qu'elle avait oublié
Son précieux petit carnet,
Criblés d'esquisses à l'encre noire,
D'essais, d'idées, de projets, et
Fut dans la foule de la patinoire.

Et de sa paire d'yeux grand ouverts,
De sa paire d'yeux pleins d'espoir,
Elle cherchait qui diable l'aurait,
Dans la foule de la patinoire.

Spoiler:

Jeu 1 Jan - 19:25

L'art pour Lard

En ce moment, en cet hiver, presque toutes tes journées se ressemblent. Parce que t'es loin de ta famille pour les fêtes, que la patinoire est toujours remplie et que du coup, pour t'entraîner, c'est pas vraiment ça. Mais t'y va quand même pour continuer à patiner, et à garder l'esprit froid. Garder en tête que même si les autres sont la pour s'amuser, manque de bol, t'as des matchs à jouer et une ligue à gagner. Et puis après tout, c'est toujours agréable de voir les gens s'amuser sur la glace, pas vrai? Disons que ça change de la plage. Certains pourraient se découvrir une passion pour le Hockey.

Du coup, tu passes plus de temps dans les gradins. Comme ça, tu peux regarder, observer. Voir ceux qui tombent, te moquer intérieurement parce que pour toi, c'est comme marcher, et admirer les patineurs les plus adroits. Observer les trophées, repenser à l'ambiance des matchs. Poser ton fessier un peu partout, et au bout d'un moment, se rendre compte que tu es assis sur un bouquin. Un bouquin dans une patinoire ? Quelle étrangeté. Un carnet, plutôt. Est-ce malpoli de l'ouvrir? Probablement pas. Après tout, ce qui est à l'intérieur t'aidera peut être à retrouver sa propriétaire.

Et v'la que ça fait quelques minutes que tu le feuillettes. Dans ta tête, c'est bizarre. Tout est confus pour toi. C'est de l'art, oui, sûrement, mais c'est différent. Loin d'être aussi nul que ce que les autres font. Alors au lieu d'être en train de chercher sa ou son propriétaire, tu reste absorbé. Eh, c'est pas cool ça.

Sam 3 Jan - 3:06

Gouzi gouzi, petit carnet, où te caches-tu?
Il ne se cache pas, tu l'as oublié. Mais ça aussi, bien entendu, tu l'as oublié. Alors, tu l'appelles, tu murmures pour toi-même, tu regardes, à droite, à gauche, la rousse qui éclate de rire, le type qui tombe par terre, et quand tu tournes vivement la tête, comme si tu croyais qu'il se pointait de l'autre côté, ton carnet, moi, je tinte contre ton cou, comme pour te rappeler à l'ordre, te rappeler que ce n'est pas dans les faces des gens qu'il se cache, ton carnet. Mais tu n'écoutes pas, hein?
J'ai dû le laisser quelque part...
Et qu'est-ce que je carillonne depuis tout à l'heure? Oh, de toute façon, tu n'écoutes pas. Et quand bien même tu écouterais, ça changerait rien, t'en fais toujours qu'à ta tête. Et là, tu t'es enfin décidée à regarder ailleurs que sur les visages des gens. Par terre, par exemple. Ou sur les gradins que tu arrives à apercevoir, de là où tu te tiens, immobile comme un grand piquet.
T'as pensé à chercher dans ton sac, au moins?
Ah! Tu m'entends, là! Non, je sais que tu m'entends pas. T'en fais qu'à ta tête, et parfois ta tête se sert du cerveau qu'elle contient.
Et te voilà par terre, à fouiller dans le bazar monstre qui te sert de "sac de sport". Tu te rends compte que tu as des pinceaux, et pas lavés en plus, dans ton sac de sport? Et plein d'autres trucs qui n'ont rien à faire là où il te suffirait de mettre une bouteille d'eau, éventuellement de quoi casser la croûte, et tes fringues de rechanges. Même un petit arrosoir.
T'es dans ton monde, Blau. Tellement dans ton monde, que c'est ta boucle d'oreille faite main qui raconte ton histoire. Tellement dans ton monde, que quand tu te rends compte que non, ton petit carnet n'est pas là, et que tu en reviens à ta pensée de tout à l'heure - tu as dû le laisser quelque part -, tu déambules au hasard entre les gradins. Mais tu sais, Blau, ce serait plus judicieux d'aller directement là où tu as rangé tes affaires. Oh, laisse-moi deviner.
Tu as oublié.
T'es bien partie, Blau. Vu la taille de la patinoire, t'en as au moins pour l'après-midi. S'il est encore dans la patinoire.
Pourquoi tu fais pas les choses normalement, Blau?
Je me demande pourquoi je m'obstine.
Depuis le temps que je grelotte à tes oreilles, je devrais le savoir. Tu ne fais jamais les choses tout à fait normalement, toi.
Alors tu vas continuer de déambuler comme une égarée, tu vas oublier les éventuelles choses que tu as à faire cet après-midi, obnubilée par ton unique pensée, ton infime murmure: gouzi gouzi, où te caches-tu, petit carnet?
Et puis tes yeux clairs vont être attirés vers un rectangle multicolore, parce que cette couverture couverte de collages douteux, tu la connais trop bien, et que décidément, ma petite Blau, tu as trop de chance, parce que t'as pas mis cinq minutes à retrouver ton cahier de dessins. Il est entre les mains d'un type. Qui est en train de le feuilleter. Zut. Ton cou se tend, tu passes nerveusement ta main le long des cartilages, m'effleurant au passage. Tes tics qui reprennent de plus belle, hein? T'aurais honte du contenu de ton carnet? Non, c'est pas ça, hein? C'est quoi, alors? C'est le fait de savoir tes esquisses, tes idées, tes pensées entre les mains de quelqu'un? Ou de te planter là, devant Blondin, sans vraiment savoir comment entrer en matière?

Spoiler:

Dim 4 Jan - 23:34

L'art pour Lard

Tu pourrais être paumé dans le bouquin pendant des heures, à ce point. Chaque page te fait bloquer pendant quelques instants, probablement une bonne minute. Ce qui pour toi est assez énorme. Tout ce qui se passe autour, c'est devenu non nécessaire. Et puis au bout d'un certain moment, quelque chose te fait tilter. T'es pas un grand observateur, mais généralement dans une patinoire, les gens regardent la glace, pas les blonds dans le public. Tu baisses un peu le livre et tu fixes la personne. La blonde. Tu tournes la tête derrière, histoire de voir que c'est pas quelqu'un d'autre, et tu te pointes avec un air du genre "moi?"

"Hum...je peux t'aider ?"

Sur le coup, tu sais pas trop ce qu'elle te veux. Son visage te dit quelque chose, mais tu serais bien incapable de dire quoi. Peut être l'a tu déjà croisée ici? Peut être. Ou à l'académie? Peut être aussi. Et puis tu te rend compte qu'elle regarde plus le carnet que toi. Déjà, c'est pas une fan.

"Oh. Le carnet?"

Spoiler:

Lun 5 Jan - 0:27

Blondin finit par lever la tête. Il regarde derrière lui, puis il pointe son doigt vers son torse, comme pour te demander si c'est bien lui, que tu fixes depuis tout à l'heure. En fait, tu fixes le carnet entre ses mains, mais du coin de l'œil, tu devines ses mouvements. Alors tu lèves les yeux vers lui, avec un petit sourire aux lèvres. Parce que tu aimes tellement sourire. Et lorsqu'il dit:
« Hum... Je peux t'aider? »
Tu hoches la tête, ton sourire s'agrandit, ta mâchoire inférieure bouge un peu, parce que tu te mordilles la lèvre inférieure, et tes yeux se baissent vers ton carnet. C'est toujours un peu angoissant, de sortir de ton monde. Mais tu t'en sors bien, généralement. Hein?
« Oh. Le carnet? »
Tu hoches la tête. Tu vas lui répondre, au moins, non? Ça fait deux questions, t'es pas muette, Blau, alors il faut te secouer.
« Oui! Le carnet. C'est gentil de l'avoir gardé. »

Lun 5 Jan - 0:56

L'art pour Lard

Oh! Elle a parlé! C'est un bon signe, d'après les gars de l'équipe. En fait, ça veut dire que tu lui fais pas peur. Et si tes gros sourcils font pas peur à quelqu'un, c'est cool ! Du coup, tu jettes un vif dernier coup d’œil au carnet, et tu te lèves pour lui tendre avec tes grands bras.

"Désolé d'avoir regardé dedans, je suppose que c'est privé. Mais euh..j'ai pas pu m'empêcher, et j'étais comme captivé. Et vu que ça m'arrive pas souvent avec l'art..."

Elle doit te prendre pour un gros sportif idiot, maintenant. Bravo Morgan, bravo! T'es un sacré petit génie !

"Encore désolé! Hum. Si je peux faire quelque chose pour dédommager cette intrusion.."

Un gros sportif idiot et gentil, au moins.

Lun 5 Jan - 12:22

Il se lève, tu le suis des yeux. Tu l'as pas déjà vu? Si, à la patinoire. Et à l'académie. Non, je t'assure, tu l'as déjà croisé, et pas qu'une fois. Il est avec les Dovakhiins. Oh, et puis, tu n'écoutes pas. Il te tend le carnet, tu le prends et le serre contre toi - tu fais bien, si tu le fous encore dans ton sac, t'es bien partie pour le reperdre.
« Désolé d'avoir regardé dedans, je suppose que c'est privé. Mais euh... J'ai pas pu m'empêcher, j'étais comme captivé. Et vu que ça m'arrive pas souvent avec l'art... »
Ton sourire s'agrandit encore et tes tics semblent s'atténuer... C'est bon, c'est bon, ne te tends pas, je n'en parle pas! N'y pense pas, toi non plus. Pensent plutôt à lui répondre!
« C'est fait pour être partagé! Contente que ça te plaise. »
C'est juste que c'est toujours angoissant, de le partager. Angoissant et exaltant. Et c'est bien ça qui te plait, hein?
« Encore désolé! Hum. Si je peux faire quelque chose pour dédommager cette intrusion...
- Pas de souci, vraiment. Merci encore! »[i]
Et là, normalement, tu souris encore et tu pars avec un petit salut de la main. Sauf s'il te retient pour te dire: « attends, t'es pas à Volfoni? » ou « attends, t'es pas dans les Sparks Ice? » parce que t'es tout de même facilement reconnaissable. Ou quelque chose du genre. Mais tu n'en fais rien. Tu esquisses à peine un mouvement pour partir, un mouvement imperceptible, puis, tu t'immobilises, tes yeux s'illuminent et ton sourire s'agrandit, et même depuis ton oreille, je peux le deviner, c'est ce léger mouvement de ton cou, quand tu le tends et lèves un peu la tête parce qu'une idée se dessine dans ton crâne. Alors tu lui tends la main et tu dis:
[i]« Je m'appelle Blau. »
Tu veux pas tout de suite partir.

Spoiler:

Lun 5 Jan - 15:11

L'art pour Lard

Il est temps d'être le super gars cool que t'as toujours été, et d'en plus réfléchir. Parce que Blau, ça te dit quelque chose. C'est un nom qui te rappelle un truc. Elle est très probablement à Volfoni, alors ou est-ce que tu pourrais l'avoir rencontrée ? Voyons, Morgan, tu sais très bien ou tu l'as croisée. Ici même, à la fin de ? De l'entraînement des filles. Et bah voila. C'est le déclic dans ta tête, et alors que t'es en train de lui serrer la main et que tu t'imaginais l'informer de ton petit nom et partir , ton visage s'illumine un peu plus et tu pointes le terrain de Hockey.

"Blau comme la Blau de l'équipe féminine? Je savais que je t'avais déjà croisée ! Mais attend. T'es à la fois une peintre et une joueuse ? C'est pas très conventionnel, d'habitude entre les sportifs et les artistes, c'est pas vraiment la joie, non?"

C'est vrai que dès que ça parle de Hockey, tu parles beaucoup plus. On ne peut plus t'arrêter la, Morgan. Parce que le Hockey c'est ta vie, et que tu répètes quand même beaucoup le nom du sport dans ta tête.

"Oh. Je suis malpoli. Je suis Morgan Ellis, le gardien titulaire de l'équipe masculine !"

Lun 5 Jan - 18:45

Il te serre main, et met un instant à te répondre, mais son visage s'éclaire lorsqu'il le fait:
« Blau comme la Blau de l'équipe féminine? »
Tu souris encore plus - c'est encore possible?
« Blau comme ça, ouais!
- Je savais que je t'avais déjà croisée! Mais attends. T'es à la fois une peintre et une joueuse? C'est pas très conventionnel, d'habitude entre les sportifs et les artistes, c'est pas vraiment la joie, non? »
Tu rigoles un peu et ça me fait tinter contre ton cou. Et tu réponds:
« C'est pas faux, mais ça me plaît, et ça m'amuse, alors je vais pas me gêner!
- Oh. Je suis malpoli. Je suis Morgan Ellis, le gardien titulaire de l'équipe masculine!
- Ah, t'es en hockey à Volfoni aussi? Je me disais bien que j'avais dû te croiser. »

Lun 5 Jan - 20:32

L'art pour Lard

C'est vraiment cool du coup. Vous avez l'air moins bloqués et moins perdus, et ça, c'est cool pour continuer la discussion. Ouais, ça évite les moments gênants.

"Ouais ! Même si bon, l'équipe masculine c'est pas l'équipe féminine hein, on a pas encore votre niveau ! Mais jm'entraîne dur pour devenir aussi fort que vous. Qui sait, peut être qu'un jour avec nos deux équipes, on sera le plus gros club de l'académie !"

Et ça, faut pas se cacher que ça te fait quelque chose au cœur. Parce que Volfoni, c'est pas n'importe quoi. Tu descend un peu les gradins, et tu hausses les épaules.

"T'as bien raison de continuer, ce que tu fais c'est vraiment cool. Les autres se moqueraient probablement si ils entendaient ça, mais si y'avait plus de gens comme toi, on aurait moins de problèmes entre les classes."

Et bah, que de compliments.

"Hum, je suppose que tu rentres à Volfoni, la? Si y'avait moins de monde, je t'aurais proposé un coup de patins, mais..."

Mer 11 Fév - 17:01

« Ouais ! Même si bon, l'équipe masculine c'est pas l'équipe féminine hein, on a pas encore votre niveau ! Mais jm'entraîne dur pour devenir aussi fort que vous. Qui sait, peut être qu'un jour avec nos deux équipes, on sera le plus gros club de l'académie !
─ Peut-être! Mais tant qu'on s'amuse, moi je trouve que c'est l'essentiel! »

Il descend les marches pour être à ta hauteur et toi, tu suis des yeux ses pieds. Puis ton regard se lève et ton sourire redouble - un jour il sera si large que je tinterai contre lui.

« Une autre fois, alors! »

Et tu y comptes bien. Enfin, il faut encore que tu t'en souviennes. Car tu ne penseras jamais à noter ça.

« Et sinon euh... Je sais pas. »

Ce n'est pas très clair, tu sais, dis comme ça. Oh, et puis t'écoutes pas.
Tu tends ton long cou de grande perche en te dressant sur la pointe de tes pieds pour entrevoir la porte par dessus son épaule, puis tu reposes tes talons au sol tandis que je tinte doucement, et ajoutes avec un sourire:

« Les autres filles ont dû partir... »

Toujours en retard, hein?
C'est toujours flou.

« Mais comme j'ai fini ma journée, je sais pas trop ce que je vais faire. »

T'es pas du genre à avoir besoin de t'épancher, mais une fois que t'ouvres les vannes, tu commences à embrayer, hein? Et tu dis tout ce qui te passe par la tête. Et c'est vraiment comme dans ta tête: toujours un peu flou. Tes répliques sont un texte à trou. Sauf que t'es la seule à pouvoir faire les liens, vu que t'es la seule à comprendre un tant soit peu ton fonctionnement. Et encore. C'est surtout par habitude.

« Et toi? »

» despues entonces ♦ [Morgan Ellis & Evannah Westgate]
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