Let's get fat. [Morgan Ellis & Poppy Todd]

• Fat sounds awesome. Let's get fat.  •
J'ai faim, j'avalerais tout un.. Tout un éléphant. Rolly. (101 Dalmatiens)
• Ya des jours comme ça où tu crèves la dalle comme pas deux. Comme si t'avais pas mangé depuis des semaines alors que tu viens à peine de sortir de table. Comme une grosse daleuse, alors que ton métier te l'interdis, de prendre du poids. T'es un peu mannequin quand même, alors bon, prendre 15kg parce que le chocolat c'est bon c'est pas trop une excuse. Et puis t'es payée pour rester un minimum fine. Mais t'aimes la bouffe, les pâtes surtout. Et tu t'en fou de ce que les gens pensent : t'as faim, tu manges, basta. Contents ou pas c'est pareil, ils ont qu'à te virer pour voir. Et là, t'es dans le cas précis du « je mangerais trois éléphants que j'aurais ptet encore faim. ».

• Parce que t'as fini les cours et que t'as trop dansé, tu as faim. Tu rentres chez toi avec une seule idée en tête, c'est de manger. Le visage des gens dans la rue se transforment en Kinder Pingui et en hot dog, ça commence à devenir grave. Tu te dépêches d'ouvrir la porte, jeter ton manteau par terre, poser ton sac, jeter ton portable-oh wait. Roh tant pis, manger d'abord, vérifier après. Direction la cuisine, t'ouvres un placard. Rien. Enfin si, du ketchup et des boîtes de champignon. De toute évidence t'as juste oublié d'aller faire les courses, ou tu as surtout eu la flemme. T'as pas envie de les faire maintenant ou de commander à bouffer, ça serait trop long. Alors tout en te relevant, tu soupires, va mettre de l'eau à Jacques Dutronc, et tu réfléchis. Boah, autant aller manger dans un restaurant. Le genre de truc rapide et proche, pas gras du tout du nom de mac donald. C'est décidé, tu choppes tes sous, ta veste par terre, tes clés, et tu fermes ton appart.

• Direction le voisin. Non pas que d'habitude il te nourrie, mais un peu quand même. En grande âme que tu es, aujourd'hui tu lui épargnes la cuisine ! C'est vrai qu'il est cool Mogan. Même si la première fois que tu l'a vu emménager à côté de chez toi t'as juste flippé comme pas deux.

• T'imaginais pas à quel point des sourcils pouvaient autant faire peur.

• Mais en fait ça lui donne juste un air supra sévère, et ça tu l'a su le jour où tu lui a demandé de la bouffe (pour changer) parce que t'en avais plus. Espèce de rapia à demi flemmarde et pauvre (surtout qu'avec le travail de mannequin t'en as un, de salaire). Et petit à petit tu lui a un peu parlé. Il fait du hockey. Un sado masochiste, ya pas d'autre mot. Comment tu peux aimer te faire déglinguer la gueule par une autre personne ? Le contact humain fait toujours mal, bordel de merde.

• Tu fais un, deux pas. (si, c'est super loin, putain.) Tu tapes à sa porte. Et tu t'annonces.

- Mooooorg' ? T'es là ? Viens on sfait un mac do', j'ai envie de faire ma grosse avec un Mac Fleury ! VIEEEEEEEENS.

• Aller viens, elle a faim. (regardes tout ce qu'on peut faiiiiiire ! /CREVE/)

- Aller, en plus jprendrais un ballon pour te taper avec de loin !

•  Que de loin, motherfucker.

• Fat sounds awesome. Let's get fat.  •
J'ai faim, j'avalerais tout un.. Tout un éléphant. Rolly. (101 Dalmatiens)
• Voilà qu'il ouvre la porte te coupant même la parole. Morg' le malpoli. Mais tu le laisses dire, parce que t'as juste pas envie qu'on te frappe. Alors tu le regardes. Parce qu'il est grand, genre très grand. Pas autant qu'un géant, mais il est quand même méga tall. Tu te sens comme un petit pois sous ses sourcils sévères et révélateurs de destruction. Tu déglutis.

• Mais non en fait tu déconnes, il est juste gentil Morgan. Et grand, aussi, ok. Alors tu lui fais un large sourire. Approximativement sincère.

- Tu me ferais pas ça, à moi. Jsuis trop gentille pour ça. Et tu sais que si tu me touches je meurs. Et puis sans moi tu pourrais pas.. Tu pourraiiiiis paaaas...

• Il pourrait pas que dalle en fait, parce que sans toi il aurait tout simplement DE QUOI BOUFFER TOUS LES JOURS. EN FAIT. Et c'est là que tu te rends compte que tu ferais mieux de faire profil bas, parce que si en fait. Il pourrait.

- ... Bon ok aller on y va, parce que sans moi tu t'ennuierais.

• La seule chose que tu supplies c'est ton cactus. Parce que c'est qu'en le suppliant qu'il reste vivant. Et puis ton argument de l'ennui est parfait. Sans toi la vie est fade, et les placards sont remplis. Et une vie remplie de placards tout aussi remplis, c'est hypothétiquement pas drôle.

• Mais en fait là tu t'embrouilles parce que tu as surtout faim. Il se retourne vers toi, emmitouflé dans sa veste qui lui donne un air encore plus balaise. Mais nous dirons que le logo qui s'y trouve distrait et détourne l'attention de ses sourcils. Et c'est partit, en avant marche.

- T'inquiètes pas pour ça. J'y vais pas souvent mais les femmes sont réputées pour leurs sens de l'orientation.

• Et un peu ouais. Il nous faut tous une femme pour nous guider dans la vie. La mienne elle s'appelle maman.

• On descend de l'immeuble, direction la route du Mac Donald sacré. En plus de ça, tu gèles, et ton ventre gargouille. Alors tu toussotes pour couvrir le bruit, juste en arrivant à un carrefour. Sauf qu'arrivée à la tu ne sais plus si il faut prendre la droite ou la gauche. En fait t'as un peu menti, tu va pas si souvent que ça là bas, et c'est bien pour ça qu'une envie te prenait de mordre dans un hamburger dégoulinant de gras reconstitué par les morceaux de viandes nourries aux ogm. Et t'avais aussi plus qu'envie d'un litre de coca dans ton gobelet. Et même que tu ferais grincer la paille pour l'énerver.

• Encore faudrait-il connaitre la route. Tu penses que c'est.. A gauche ouais c'est ça.

- Et là maintenant faut prendre à gauch-DROITE.

•  Ouais, en fait juste en face de toi t'as un gros panneau avec marqué "Mc Donald, 50 mètres." avec une méga flèche inratable. Et pourtant tu l'a ratée. Jsais pas, le panneau il est quand même rouge quoi. Même lumineux. Et en face de toi.

- Jle savais hein. Je disais ça pour rire. Hihi. Hm.

• De toute façon il a rien remarqué. Et au pire, tu l’assommera à coups de ballon violet du Mac Do. La persévérance, mvoyez.