Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ?

Invité
Invité
Anonymous

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
Sweet, baby, sweet




Infos
XX Nom : Dragomir
XX Prénom : Danail Varvana
XX Âge : Vingt ans
XX Sexe : Féminin
XX Nationalité : Bulgare
XX Origines : Bulgares
XX Orientation sexuelle : Hétérosexuelle (et innocente)

XX Statut : Étudiante
XX Régime : Interne
XX Poste spécial : Aucun
XX Camp : Pas encore décidé

XX Cursus : Artistique
XX Spécialité : Danse classique
XX Groupe souhaité : Artistes, je pense

XX Rang :
Code:
<b><span style="color: #34195A;border-bottom:3px groove #473375;">Little princess</span></b>

Divers & précisions
XX Elle a peur des mites XX Elle est allergique à la poussière XX Elle déteste éternuer parce que ses éternuements sont ridicules XX Quand elle éternue ça fait « Tchiou » XX C’est un sujet sur lequel elle est très susceptible XX Quand elle parle anglais, elle a un très léger accent XX Elle adore les chats XX Elle a un sourire adorable XX Elle a tendance à cacher ses mains, surtout quand elle est nerveuse XX Ses parents l’ont obligée à se servir majoritairement de sa main droite, mais elle reste gauchère XX Elle a vu le film « Je vais bien ne t’en fais pas » en sous-titré anglais et s’est mise à pleurer à la fin XX Même chose pour le film Hatchi XX Elle s’est acheté une énorme peluche de bisounours – le bleu avec un nuage pluvieux sur le ventre – en secret et la garde dans sa chambre à Volfoni, ses parents n’en savent rien XX Elle suce son pouce quand elle dort XX Mieux vaut ne pas la taquiner à ce propos XX Elle est mal à l’aise quand elle mange quelque chose de trop sucré, elle a peur d’avoir des carries XX Elle n’en a jamais eu qu’une seule mais ses parents lui ont passé un tel savon qu’elle s’en souviendra longtemps XX Une fille de Volfoni lui a fait découvrir les dessins animés (et animes tout court d’ailleurs) et elle s’est rendue compte qu’elle appréciait ça XX Elle adore chantonner quand elle est toute seule, mais on ne peut pas dire qu’elle chante bien XX Elle a plusieurs paires de lentilles de couleur, à porter pour les ballets, sa préférée est bleue XX Elle est catholique pratiquante et trouve que les guerres de religion sont et ont toujours été absurdes XX Elle possède une BJD de catégorie Super Dollfie, qu’elle aime encore plus que ses peluches, car il s’agit d’un cadeau de ses parents XX Il est clairement établi dans Volfoni que la lui voler, c’est s’attirer ses foudres, depuis qu’elle a salement amoché une racaille sous le coup de la colère XX Il arrive encore qu’on la lui dérobe, mais les racailles préfèrent désormais le faire à son insu plutôt que par la force, ce qui l’amène à parfois devoir la chercher dans des endroits dangereux XX Elle s’est déjà retrouvée enfermée dans un placard pendant deux bonnes heures par une racaille, elle sait qui a fait ça et un jour elle se vengera XX Elle choisira le camp le plus avantageux, ses cours de politique lui auront au moins appris à faire ça XX Elle a tendance à laisser les gens se débrouiller quand ils ont des ennuis s’ils ne lui demandent pas d’aide XX Elle aime se sentir protégée XX Elle s’adapte petit à petit à Volfoni puisque Volfoni ne peut pas s’adapter à elle XX Sérieux, touche pas à sa poupée si tu tiens à la vie.

• Histoire

Dans la noblesse, une naissance est toujours fêtée dans le luxe le plus étendu, lustres magnifiques et banquets de trois jours. Que le bébé soit une fille ou un garçon, il sera toujours utile à sa famille, soit en faisant un bon mariage, soit en dirigeant les affaires liées à son nom. La naissance de Danail n’a pas fait exception à la règle, d’autant qu’elle était le premier enfant des Dragomir, une très vénérable et très ancienne maison noble de Bulgarie. Alors oui, on fêta sa venue au monde comme jamais il n’y avait eu célébration dans le manoir… Parce qu’il devait en être ainsi.

Sûrement ses parents auraient-ils préféré avoir un garçon, d’abord, mais celui-ci n’arriva que deux ans plus tard. Pour autant, Danail ne fut pas négligée, bien au contraire. Il apparaissait certain qu’elle ferait un bon mariage une vingtaine d’années plus tard, et il fallait absolument l’y préparer. Dans ce but, elle commença à apprendre très jeune, qu’il s’agisse des arts délicats et dans l’esprit désuet très féminins, comme la composition florale et la couture, ou d’autres plus populaires, comme la musique et la poésie. Il y eut aussi des cours de langue, d’histoire, de géographie, de bonnes manières, des leçons sur le style vestimentaire, sur la généalogie des grandes familles bulgares, et cetera. L’enfant se couchait toujours avec la tête si pleine qu’au matin les informations bourdonnaient encore.

Petite, Danail voulait absolument apprendre à monter à cheval. Mais pour ses parents, il s’agissait d’un sport d’homme : les femmes ne pouvaient monter qu’en amazone, ou au mieux être consignée dans la calèche. Comme il s’agissait dans tous les cas d’un sport plutôt dangereux, le risque de chute en amazone étant tout de même assez élevé, ils interdirent fermement à leur fille de se jucher sur le dos de l’un de leurs chevaux. Mais elle passait parfois un peu de temps dans les écuries, juste pour caresser les animaux, avant d’être trouvée par un domestique et sèchement réprimandée par sa mère. Quelle idée d’aller se salir dans cet endroit !

Elle commença à danser très jeune et accrocha tout de suite avec cette discipline qui mêlait parfaitement art et sport. Quelle que soit la danse, les bases étaient les mêmes, mais ses parents la dirigèrent uniquement vers le classique, art plus noble à leurs yeux. Cela ne la dérangeait pas, elle aimait danser. Elle ne pouvait pas encore exprimer avec des mots ce qu’elle ressentait en voyant les danseuses en action, mais cela viendrait, plus tard.

La jalousie la frappa pour la première fois quand son frère reçut, pour ses cinq ans, un poulain ombrageux à débourrer avec l’aide d’un professionnel et de son professeur d’équitation. Elle assista à la remise du cadeau, parfaite petite fille, très bien élevée, mais le soir, elle pleura dans le secret de son lit. Ce n’était même pas de la tristesse – elle savait que son frère aimait les chevaux comme elle aimait la danse – mais plutôt une sorte d’envie qui lui tordait le ventre. Elle ne comprenait pas pourquoi, elle, elle n’avait pas le droit.

Heureusement, elle avait la danse. Elle n’était pas un génie, loin de là, mais elle apprenait très vite. La position de départ, affiner ses gestes encore et toujours jusqu’à l’harmonie, faire passer la force pour de la douceur, ce n’était pas facile, mais c’était un défi toujours plus plaisant. Les commentaires de son professeur faisaient la joie de ses parents. Cela dit, pour continuer à danser il fallait qu’elle soit satisfaisante quel que soit le domaine, et pour ce faire elle travaillait beaucoup, contournant comme elle le pouvait les tentantes distractions du quotidien.

Elle entra au conservatoire à dix ans, chez les juniors. Là-bas, le niveau était terriblement élevé mais elle parvenait toujours à suivre, trouvant ce défi de plus en plus vivifiant. Le ballet dans lequel elle joua son premier rôle principal était le Fantôme de l’Opéra. Elle y incarnait Christine, jeune chanteuse de talent, chargée de remplacer une diva malade dans le rôle de Marguerite, dans Faust de Gounod. L’histoire était complexe pour des jeunes gens, mais passionnante aussi, et effrayante. C’était un livre à l’origine, qu’elle avait dévoré, et il lui apparaissait plaisant de le voir adapté en ballet.

Danail se lia d’amitié avec la chanteuse qui jouait la partie vocale de son rôle. Katya était une soliste de grand talent, secrètement amoureuse du premier rôle masculin de la pièce. La jeune noble contribua à les rapprocher, à sa discrète et douce façon. Elle n’avait que quinze ans, elle ne s’y connaissait pas du tout en amour mais si c’était comme dans les romans, alors ce devrait être doux. Katya avait l’air heureuse, en tout cas.

Les parents de Danail assistèrent à la première du ballet. Le Fantôme de l’Opéra était très peu exploité sous cette forme – il existait une douzaine de pièces de théâtre mettant en scène cette histoire mais un seul ballet – et cela rendit le spectacle d’autant plus attractif. Tout le monde était nerveux, Danail en premier, mais tout se passa très bien. Elle quitta la scène avec ses camarades sous les fleurs et applaudissements nourris, et rentra chez elle aussi heureuse qu’épuisée.

Danail ne s’entendait pas vraiment avec les autres filles du conservatoire. Depuis qu’elle avait obtenu son premier gros rôle, d’autres moins douées ou plus jalouses s’affairaient à lui gâcher la vie. C’étaient de petites choses, des accidents dérisoires, mais à force d’être accumulés ils salissaient son image auprès des instructeurs. Danail n’osait dénoncer ces filles, par peur des conséquences tout d’abord et par peur de ne pas être crue ensuite.

L’administration finit par en avoir assez. Qu’elle soit en retard – on lui communiquait volontiers des heures faussées pour les rendez-vous – que son justaucorps soit sale – ces pestes avaient de l’imagination sur ce point – qu’elle boîte parfois – des punaises dans ses chaussons, elle apprit par la suite à regarder à l’intérieur avant de les enfiler – et surtout, surtout, des rumeurs qui circulaient à son propos et faisaient état d’une fille de peu de vertu, capricieuse et perturbatrice. À une semaine de la répétition générale d’ « Ainsi parlait Zarathoustra », elle fut tout simplement renvoyée.

Ses parents se montrèrent terriblement déçus. Elle tenta de se justifier, en vain, et puis les demoiselles assument leurs fautes, n’est-ce pas ? Elle était malheureuse, malheureuse d’avoir provoqué leur colère, d’avoir échoué, de ne plus pouvoir apprendre ce qui la passionnait. Heureusement, son frère était là pour la consoler. Tous deux n’étaient pas particulièrement proches puisque leurs parents avaient veillé à ce que leurs centres d’intérêts soient ceux communément admis pour leur genre respectif, mais ils restaient du même sang. Danail n’avait jamais détesté Andreï, malgré quelques jalousies occasionnelles.

Un mois plus tard, on annonçait à la jeune fille qu’elle allait devoir se marier et que son parti était déjà choisi. Quelques jours passèrent encore, le temps qu’elle s’y fasse, mais tout était organisé. Elle rencontra son fiancé lors d’un banquet mémorable puisque chez les Dragomir les choses étaient bien faites. Elle refusa catégoriquement de l’épouser. Oh, il n’était ni vieux ni dégoûtant, au contraire, c’était un beau jeune homme, l’air gentil et doux, d’une vingtaine d’années. Mais elle ne voulait pas. Elle ne voulait tout simplement pas l’épouser, elle n’était pas amoureuse, ce n’était pas juste. Pour la première fois, elle se souleva contre ses parents, dans une crise de colère mémorable.

Depuis son renvoi du Conservatoire, elle s’était beaucoup rapprochée de son professeur de danse. Celui-ci, avec l’aide d’Andreï qui était révolté de voir ses parents tenter de vendre sa sœur – ou presque – organisa son départ de la maison familiale. Puisqu’il devait, l’année suivante, enseigner dans une académie aux États-Unis, il se débrouilla pour y faire inscrire son élève, afin qu’elle se sente rassurée par sa présence. Danail quitta le logis à temps pour la rentrée scolaire, découvrant à cette occasion que l’avion, c’était terrifiant.

À Volfoni, elle ne fut pas tout de suite la cible des racailles. D’un camp comme de l’autres, elles en vinrent vite néanmoins à repérer sa fragilité et à lui chercher des noises. Elle tentait de rester à l’écart, de nouer des amitiés maladroites, mais quoi qu’elle fasse le simple fait d’être près d’eux la rendait nerveuse. Elle était régulièrement étonnée par des choses banales, et ses questions étaient parfois mal prises par ses interlocuteurs, ce qui acheva de lui construire une réputation d’alien rétrograde et faiblarde. Elle ne se sentait pas bien à l’académie, à cause des ennuis qu’ils lui causaient en permanence.

Au début de sa première année en cycle universitaire, pourtant, la balance pencha en sa faveur. Une racaille lui avait volé sa poupée, une BJD Super Dollfie, la prunelle de ses yeux. Elle réussit à courser le jeune homme à travers l’un des parcs de l’académie et le bouscula si rudement qu’il tomba, sous le regard ébahi de quelques membres de son clan, assis sur l’herbe un peu plus loin. Folle de rage, elle gifla violemment le jeune homme, reprit son bien et s’en alla, tout simplement. Elle ne regrettait pas du tout son acte, c’était sa faute à lui, il n’avait pas à l’ennuyer comme ça.

Depuis, elle a la paix, mais elle est consciente de son état éphémère.


• Caractère

Danail, c’est cette fille dont on oublie si facilement la présence que des situations gênantes se manifestent souvent. « Mais si, Danail, tu sais, la tarée avec ses froufrous qu’est pas capable de parler normalement ! » « Elle est derrière toi… » « Ah… » Ce genre de situations. Ce genre de filles – les garçons sont cruels d’une autre manière – Dana les déteste, mais elle le fait en silence, sans rien laisser paraître, parce que ce ne serait pas correct, pas poli.

Les professeurs aussi l’oublient. Et ça, c’est agaçant. Quand elle en croise un dans un couloir, impatiente qu’elle est, elle n’a qu’une chose en tête : demander sa note au dernier contrôle, si celle-ci n’a pas encore été annoncée. Mais comment obtenir cette précieuse information si monsieur, madame Je-fais-l’appel-tous-les-jours oublie son nom et son visage ? Si elle ne montre que le raffinement et la politesse d’un autre âge que son rang existe, intérieurement elle ne se prive pas pour râler. Mais jamais une plainte ne franchira ses lèvres. Ce ne serait pas correct. Pas poli.

Sa docilité lui a déjà attiré des problèmes. Ce n’est pas qu’elle ne réfléchit pas quand on lui donne un ordre, c’est plutôt l’obéissance qui fait partie d’elle. Un réflexe qui commence à rouiller quand elle envie la liberté qu’elle voit tout autour d’elle, à Volfoni. Elle regarde ces élèves qui rient trop fort, parlent comme des paysans, se bousculent, se battent pour un rien, et… Elle les envie. Elle adorerait faire comme eux, mais ce ne serait pas correct, pas poli.

Danail a toujours aimé l’art. Qu’il s’agisse de se perdre dans les mondes offerts par les mots, sur les sentiers tracés par la musique, au travers de la grâce d’un coup de crayon, elle est réceptive et même remarquablement sensible. Elle s’intéresse à tout et tout le monde, de l’artiste mondialement connu au petit créateur à contre-courant, pour peu que les œuvres la touchent ne serait-ce qu’un peu. Ce sentiment d’avidité, ce besoin de toujours un peu plus d’émotion, elle le réprime et le garde pour elle : c’est sa révolte silencieuse contre la dignité si primordiale de la très ancienne et très noble famille Dragomir.

Cependant, elle n’est elle-même pas douée pour créer, et en a parfaitement conscience. Si elle trouve plutôt aisé de reproduire le travail d’un autre, quand elle tente d’imaginer elle se retrouve toujours face à une page désespérément blanche. Pour contrer ce malaise, elle peut tout simplement accepter l’aide de quelqu’un de plus doué, qui peut la canaliser lui dire si ce qu’elle fait est bon ou pas, car elle-même ne saurait le déterminer.

Son éducation à l’ancienne laisse sur elle des traces indélébiles. Elle ne jure pas, jamais, même dans sa tête. Comme si elle avait peur que ses parents le découvrent. Son langage est soutenu, quoiqu’elle fasse pour tenter de s’adapter à Volfoni. Certaines personnes en rient, se moquent même, c’est pour ça qu’elle essaye d’apprendre à parler « normalement », même si elle trouve que le parler moderne manque de grâce. Tutoyer quelqu’un lui semble déjà terriblement impoli, c’est pour elle un effort que ses camarades moqueurs ont sans doute du mal à appréhender.

Incapable de mentir, elle se comporte en conséquence : avec droiture et loyauté. Cela, au moins, a le mérite de faire la fierté de ses parents, même si Danail l’ignore. Ils l’ont éduquée avec justesse selon leur échelle de valeurs et sont heureux de constater qu’elle ne leur fait pas honte.

Danail, quant à elle, aime ses parents. Profondément. Qu’on ne vienne jamais prétendre le contraire. Mais elle ne comprend pas cette histoire de suprématie du sang, de leur sang, sur un autre. Elle trouve cela mauvais d’être coincé dans les traditions, surtout maintenant qu’elle goûte aux joies d’un monde moderne certes cruel mais toujours surprenant. Elle aime être surprise, voir ses habitudes chamboulée, et ce n’est pas dans le manoir Dragomir qu’elle trouvera satisfaction quant à cela.

Si elle fait preuve d’humilité très naturellement, elle n’est pas pour autant facile à approcher, d’autant plus quand c’est dans un but romantique. Elle est totalement insensible à la drague moderne, qu’elle trouve au mieux ridicule et au pire vulgaire, mais une véritable cour a des chances de la toucher. Si elle sait très bien que le prince charmant est tout au plus un crétin en collants et aux attitudes risibles, elle rêve tout de même d’un romantisme un peu désuet. Elle voudrait être précieuse aux yeux d’une personne qu’elle chérirait de même et la simple mention d’un mariage sans amour la met en colère.

Danail a toujours vécu dans le luxe, noblesse oblige. Il aurait été déshonorant que les Dragomir ne vivent pas dans leur immense manoir familial, qu’ils n’inculquent pas à leur fille comment gérer et accroître sa richesse, qu’ils ne lui offrent pas les plus belles robes et des bijoux magnifiques pour la rendre à la fois respectable et désirables aux yeux d’un bon parti. Néanmoins, à tout ce faste, la jeune fille préfère l’authenticité d’une vie un peu plus normale.

Quand elle danse, Danail s’oublie, Danail s’envole, Danail cherche la perfection, non celle communément admise mais la sienne, la façon de s’exprimer qui lui offrira le plus de calme satisfaction. Elle sait pertinemment qu'elle n'atteindra jamais le niveau d'Eleonora Abbagnato ou de Marie-Anne de Camargo, mais elle danse pour elle-même, pour le plaisir avant tout et cela manque déjà à beaucoup de ballerines.

Danail a changé depuis qu'elle est arrivée à Volfoni. Elle commence à se rendre compte que le monde a changé, qu'il n'est pas tel que décrit par ses parents et les autres nobles bulgares. Les noirs sont égaux aux blancs, les femmes égales aux hommes. Elle a du mal à réaliser qu'elle a des droits en tant qu'être libre - ce n'est pas vraiment ce qu'on lui a appris. Elle n'est pas obligée de se marier, pas obligée d'avoir des enfants, de rester à la maison pendant que son compagnon mène les affaires de la famille, et cette liberté inespérée a un goût très tentant pour elle qui n'a jamais été parfaitement d'accord avec la vie de la noblesse, sans jamais osé le dire à ses parents, de crainte de les décevoir.

On ne peut pas dire que Danail est appréciée de ses professeurs. Si l’élève modèle est moyen et silencieux, la demoiselle quant à elle recherche savoir et perfection. Elle ne pousserait jamais le vice jusqu’à poser ses questions en classe, mais ne se gênera pas pour aller trouver l’enseignant en-dehors des heures de classes pour demander explications et précisions, même quand elle a compris la matière. Bien sûr, si l’adulte se montre agacé et l’envoie paître, elle demandera pardon – puisqu’il est inconvenant de s’excuser soi-même – mais cela ne soulagera pas pour autant sa soif.

Danail peut sembler inaccessible, avec ses manies d’aristocrate et son assurance polie. En vérité, elle aimerait ressembler un peu plus à ses camarades. Elle pourrait se passer de tout ce luxe et ce faste de son propre aveu parfois ridicule pour connaître la joie de se sentir partie intégrante d’un groupe soudé. L’amitié, la vraie, est rare et précieuse, on ne peut pas dire qu’elle l’ignore, et à ce titre elle est une très bonne amie pour ceux qui osent franchir la barrière.

Outre l’impatience et l’exigence, la demoiselle a encore quelques défauts que ses parents ont tenté sans grand succès de supprimer. Elle est très facile à distraire, ce qui l’amène à devoir travailler beaucoup en cours et dans la salle de danse pour garder une progression régulière. Possessive au sujet de ses biens, si elle a appris à partager par politesse c’est tout de même un effort pour elle, et on peut lui compter quelques exceptions, sa très précieuse poupée en tête. Cependant, on doit admettre qu’aux bonnes œuvres elle donne volontiers, parfois pour établir un peu plus fermement l’image de sa famille, parfois par réel souci de la réussite d’une opération.

On lui reprochera volontiers, à Volfoni, une trop grande politesse. Toutefois, ses quelques proches l’auront remarqué, elle parvient petit à petit à lâcher la bride, et elle doit bien avouer que ça lui fait du bien. Elle réalise qu’une fois son cursus fini, elle ne sera pas obligée de rentrer chez ses parents – en Bulgarie elle est déjà majeure – et ne saurait dire si cela la soulage ou lui fait peur. Elle n’aime pas penser à l’avenir mais quand elle le fait, il lui vient parfois une discrète et douloureuses pensées : que diraient ses parents de la femme qu’elle est en train de devenir ? Ce n’est pas une question plaisante aussi ne s’y attarde-t-elle jamais. Toujours est-il que la crainte, légère, a pris ses marques sur elle. Elle voudrait que ces années à l’académie ne se finissent jamais, pour ne jamais avoir à faire son choix.


• Physique

Danail est… Mignonne, sans doute. Enfin, cela dépend des goûts. Mais globalement, c’est ainsi qu’on la qualifie. Oui, même ceux qui se moquent d’elle et de son style vestimentaire peuvent lui admettre un certain charme. Elle est comme une petite poupée fragile. Elle en a en tout cas la constitution délicate, la pâleur et les traits sans irrégularité. Les mauvaises langues affirmeront que sa beauté est creuse… Et n’auront pas tort. La jeune noble n’arrive pas à se trouver jolie, elle envie les silhouettes dynamiques, plus grandes et plus puissantes, d’autres filles de l’académie. Elle aime bien les filles qui ont des poignées d’amour, par exemple, mais sait très bien qu’elle n’y a pas droit elle-même.

Sa silhouette ne fera pas beaucoup d’envieuses. Elle est très fine, un peu trop peut-être. Hanches étroites, reins peu marqués,  c’est parfait pour le classique où tout est fait pour mettre en valeur des lignes harmonieuses et déliées, mais dans les faits c’est un peu gênant quand le lourd tissu de ses robes s’affaisse sur son bassin car il n’y a pas assez d’os et de chair pour le faire tenir correctement. De sa poitrine, elle n’a pas à se plaindre, c’est un bonnet B, juste assez important pour remplir ce niveau de ses robes et assez menu pour lui permettre de dormir sur le ventre à sa guise.

Elle adore ses cheveux. Vanité ou reconnaissance d’un élément véritablement joli de son enveloppe charnelle ? Elle ne sait pas. Elle ne cherche pas vraiment à savoir non plus, la seule chose qui la préoccupe à ce sujet est de continuer de prendre soin de sa masse capillaire – plutôt conséquente, puisqu’elle lui tombe au bas des reins. Sa couleur est un joli châtain foncé, parfois animé de quelques reflets quand il y a du soleil. Elle aime prendre chaque matin le temps de se coiffer. Professionnelle du chignon de rigueur en danse classique, elle aime aussi les coiffes assorties à sa tenue ou des coiffures un peu plus originales, comme par exemple la tresse au ruban.

Danail, si on peut l’identifier de loin, c’est surtout à cause de ses choix vestimentaires. Impossible de manquer le tissu riche, la coupe plus que vieillotte de ses robes. La plupart du temps, les jupons descendent au niveau de ses chevilles, il serait tellement inconvenant pour une demoiselle de montrer ses jambes ! Souvent, elle accessoirise la robe d’un serre-taille, ou alors un corset porté dessous, pour souligner la finesse harmonieuse de sa taille. Elle affectionne les cols ronds – depuis qu’elle vit loin de ses parents elle est soulagée de ne porter qu’en hiver le col fermé – et les manches qui s’évasent à partir du coude, assez larges et longues pour cacher ses mains.

D’ailleurs, ses mains, elle ne les aime pas du tout. Elle trouve que les articulations ressortent beaucoup trop, c’est disgracieux, très peu à son goût. Elle adore donc les cacher dans ses manches, malgré les très nombreuses remontrances de ses parents à ce sujet. C’est l’une de ces manies contre lesquelles on ne peut rien faire, de l’ordre du réflexe pur et simple. Et puis, elle se trouve confusément rassurée, les mains ainsi dissimulées. Un peu comme un enfant qui cache ses pieds sous la couverture pour ne pas se les faire croquer.

Très régulièrement, elle souffre de la chaleur. Elle regarde avec envie toutes ces filles en jeans, jupe courte ou short, et secrètement elle les envie. Secrètement seulement. Elle ne se pense pas capable de défier l’autorité parentale qui plane encore au-dessus de sa tête à un tel point. Mais cette crainte ne peut pas faire taire la pointe de jalousie quand elle voit les autres courir librement, sans être alourdis par tout ce tissu qu’elle porte elle-même. Oh, qu’on ne s’y trompe pas, elle aime les vêtements, mais les vêtements de toutes sortes, et pas seulement les robes qui remplissent à craquer sa garde-robes.

Son visage a du charme, on ne peut que l’admettre. Ossature délicate et bien définie, traits harmonieux et expressifs, que demander de plus ? Danail, elle, aurait demandé des yeux normaux. Ce n’est qu’un détail, qui ne la gêne que lors des ballets – elle a tendance à avoir le globe oculaire un peu sec parfois, ce qui peut rendre le port de lentilles inconfortable – mais voilà, ç’aurait pu être mieux, pour le coup. Si son œil gauche est d’un joli vert très doux, une large tache brune s’étend sur sa prunelle droite. Si on observe bien, de très près, on peut discerner dans celle-ci de menus points verts, mais dès qu’on s’éloigne un peu on ne peut plus les voir.

Si l’on pourrait penser qu’en tant que danseuse, Danail a une démarche aérienne en toutes circonstances, ce n’est qu’une stupide idée reçue. Comme tout le monde, elle trébuche parfois, ses gestes ne sont pas emprunts d’une grâce particulière mais parfois de l’ombre maniérée propre à la noblesse, et elle ne danse pas quand elle marche.


• Derrière le tas de pixels
XX Pseudo :  Azuriel
XX Âge : Dix-sept ans, bientôt dix-huit (genre très bientôt tu vois, prépère le gâteau pour le quatorze juin)
XX Comment as-tu atterri ici ? (ouais on se tutoie pour cette question) : … Jor.
XX C'était long de lire tous les sujets annexes ? : Non eve
XX Des trucs à changer ? :… Non eve Ou alors ptêt tu peux distribuer un calendrier de nus des jolis garçons de l’académie ça fera des heureux.
XX Code de validation :
XX C'est chiant les fiches, pas vrai ? : Non. *chieuse*
© Volfoni
Invité
Invité
Anonymous

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
Officiellement bienvenue Dana EL ADRITORE !
Et tu viens de me donner de la lecture pour les 3 prochains jours là xD
Invité
Invité
Anonymous

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
Officiellement merci ♥

Pourtant je l'ai pas encore fini le mental, je crois xD Enfin, il a besoin d'être un peu retravaillé. Mais je garde ça pour quand j'aurai un peu plus le perso en main. Là je bug sur le physique un peu.
#décès
Invité
Invité
Anonymous

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
Je DP comme la vilaine que je suis parce que j'ai fini ma fiche ♥
...
...
...
*peur*
Invité
Invité
Anonymous

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
gnnnnh sjslsjslshdlskf
Tu m'épates, Danachou
je crois que c'est la plus belle de tes fiches que j'aie jamais lue
Dans et toi vous êtes faites l'une pour l'autre j'en suis sûre EL ADRITORE !
Bon courage pour ta validation!
Invité
Invité
Anonymous

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
Aw mais t'es trop cute ;v; *câline*

Coeur sur toi ♥
Jushirô Himeruya
ᎷᏒ
Jushirô Himeruya
Âge du perso : 52 ans
Activité : Directeur
Spécialité : Participer aux conneries des élèves
Fonction : Directeur
Poste spécial : Professeur d'escrime du cursus Théâtre
Avatar : Louis Weasley - Harry Potter (mouaif)
Messages : 479
Date d'inscription : 10/02/2013
ᎷᏒ

Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
gg petit moineau !
« iiiiiiiiiiil est des nôôôôtres ! »

✓ Tu es validée !

Eh ben voilà, ce n'est pas si terrible EL ADRITORE !

Bichette, j'avoue ne pas être très surpris de la qualité de ta fiche. Certes il y aurait (et il y a) à redire, mais très franchement, c'est vraiment mineur comme éléments, tellement mineur que je ne vois pas pourquoi je devrais te faire reprendre quoi que ce soit, qui plus est sur une fiche de présentation.
Ce qui me fait dire que ton travail paye, c'est que tout est cohérent dans ta fiche et dans ce que tu as choisis de faire avec Danail. Elle n'est pas le moins du monde dénaturée, si ça peut te rassurer, et va très bien avec son contexte. Parfois certains éléments justes et intéressants sont lâchés sans trop de logique dans la narration (comme son racisme par exemple, un peu perdu au milieu du caractère) mais les idées sont là et c'est le plus importants.

Toutes les précisions sont rigolotes et vraiment sympas, attention à ne pas trop prendre de place en les décrivant cependant : celle sur les éternuements aurait pu très bien tenir dans un seul point. Peut-être aussi un peu d'hésitation dans le registre soutenu, certains passages ne font pas très naturels (« Son visage a du charme, on ne peut que l’admettre. » dans le physique) mais là encore, ces petits écueils sont infimes et il suffira de vous voir Danail et toi à l'oeuvre en RP pour le prouver.
Très franchement, je n'ai pas grand chose à redire sur ce que tu as fait : c'est bien écrit, c'est clair, peut-être un peu redondant par moments parce que tu te répètes un peu (au sujet de son envie de vivre normalement notamment) mais toujours accessible et pas du tout alambiqué avec des phrases interminables et qui partent dans tous les sens pour souligner l'incroyable jargon dans lequel Danail se perd blablabla. Merci aussi de ne pas en avoir fait des tonnes dans sa fiche, tu le sais déjà mais le potentiel marysuesque de cette demoiselle est assez énorme et tu as très bien géré tout ce qui aurait pu composer un piège, félicitations.

À titre personnel j'aime beaucoup ce que tu as fait. Ce n'est pas exceptionnel mais c'est juste, et la recherche au sujet des ballets, des danseuses et même de la noblesse ont porté leurs fruits (et j'espère que ces renseignements t'ont été profitable aussi personnellement, ça fait toujours un peu de culture générale ♥️). Il est aussi très délicat de parler d'un monde aussi précis que l'Autriche de 1800, de la noblesse bulgare et de tout cet imbroglio de trucs et de machins de riches et en parler sans chercher à rentrer dans les détails n'est pas un si mauvais choix de traitement. On pourra reprocher le manque de précisions, personnellement je vois ça comme un bon moyen de ne pas dire trop de conneries sur un sujet compliqué. T'as géré du string, c'est évident, et je suis certain qu'en prenant un peu plus de temps pour chercher dans de bonnes sources (bouquins, références, etc) tu pourras vraiment commencer à parler de ce genre de trucs sans trop avoir à rougir. Sincèrement je suis ravi que Danail t'ait plu, et qu'elle t'ait plu au point que tu ais réussi à roxxer autant que ça. Chapeau !

Je n'ai pas grand-chose à ajouter, je dois l'avouer. Biquette est mignonne, un peu trop jolie à mon goût mais ça c'est la description qui fait ça je pense et les gens jolis, ça existe aussi, donc bon. J'ai pas réellement vu de fautes, la fiche entière est longue mais pas étouffante et ça c'est cool (sérieux) et puis... et puis je vais la fermer et tu vas pouvoir jouer, c'est bon, je crois que t'as compris ce que j'en ai pensé de ta fiche ^^

C'est avec un plaisir immense que je vois que ma petite princesse est jouée, qui plus est par quelqu'un qui l'aime et qui va envoyer du pâté avec elle. N'aie pas peur de la jouer, de lui trouver des liens et de la faire évoluer comme tu le sens, surtout, parce qu'elle est aussi là pour grandir cette petite et que t'as toutes les cartes en main pour le faire. Éclate-toi parmi nous, vraiment, j'espère te voir te régaler en RP ♥️♥️
Contenu sponsorisé


Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ? Empty
 
Danail | Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer tout ce chamboulement ?
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lily Clive | Tout le monde sait et tout le monde se tait.
» Elle vous en voudra pas si vous l'appelez Rose. ~ Alessandra
» Mouhahahahaha!!! Vous vous souvenez de moi?
» Téléphone de Danail _ 07 85 19 30 45
» Danail Varvana Dragomir

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Académie Volfoni :: « - Hors RP :: Floride :: Présentations :: Présentations validées-
Sauter vers: