Soutien. | [Tullio Del Pilar & Salvatore Kimimichi]

Putain.
Alors là, ça pour une surprise. 
Il n'allait pas tourner autour du pot, pas cette fois-ci. Savoir que la vie de l'académie intéressait certains artistes de cette même académie ne l'avait jamais vraiment choqué. Il était un des premiers à faire en sorte que les événements deviennent d'une manière ou d'une autre surprenants mais sur le coup, on avait réussi à le faire de plier. De rire précisons-le. Le bout-en-train de service courba son dos et se mordilla la lèvre inférieure pour retenir un minuscule rire hilare de quitter ses lèvres. Si on lui avait prévenu dès le début, il aurait suivi à la lettre le moindre de ses chapitres assez... colorés disons-le. Le blond tourna l’œil et fixa l'heure qui s'afficha en grand, comme pour lui rappeler qu'il devrait normalement lui aussi être dehors par ce magnifique temps. Toutefois non, il ne comptait pas bouger d'un pouce tant que le japonais ne débarquerait pas en ouvrant sa porte en grand.

D'ailleurs, avant toute chose il fallait prévenir le concerné de cet heureux événement et il se doutait déjà que la réaction de celui-ci serait comme la sienne : Curiosité, rire, curiosité. Suivie par une phrase provocante et/ou perverse ou non, ce serait optionnel. Tullio s'était donc dépêché d'attraper son téléphone et de lui envoyer un simple message, très clair et très concis qui lui laisserait sur sa faim.

" Il y a une nouvelle Fanfic de sortie, assez hard si tu veux mon avis. Devine qui est mis en avant avec moi ? Ramène-toi, ça va être amusant."

Ses doigts tapotèrent raidement sur son clavier et quelques secondes à peine plus tard il l'avait déjà envoyé et souriait d'une manière étrangement joyeuse pour une personne qui se sentait outrée par de telles choses. Ou plutôt, il ne l'était pas du tout. Non seulement son amour-propre avait été flatté mais plus que cela, le fait d'avoir été mis avec le Japonais pour non pas un ou deux chapitres mais plus excitait cette partie de lui que tous connaissaient. Il eût à peine le temps de revenir à la première page, parce que oui en plus il avait presque tout lu pour s'assurer que ses soupçons étaient fondés, que Salvatore débarqua comme une flèche. Sa réaction ne se fit pas attendre et un joli sourire d'hyène farceuse se dessina sur ses lèvres.

- Et des grosses bêtes, la moitié d'un chapitre est consacré à ça. Je crois qu'elle n'aime pas trop les capotes et qu'elle préfère les choses en nature. Et les fouets mais ça en parlera plus tard ! Ah, t'as une tenue d'infirmière en latex avec une grosse seringue à un moment, je te dis pas à quel point j'ai ris.

Il se retourna afin de lui faire face et le fixa avec ses yeux rieurs, savourant ce court moment de silence qui fût bien vite coupé. Des écrits sur lui ? Très bonne question, il ne s'était pas encore tapé tous les écrits possibles, rien que celui-là lui avait déjà donné assez mal aux côtes. Ses oreilles se firent très attentives pour écouter le brun, seulement il tilta à une de ces phrases ce qui le fit complètement se déconnecter.

– Phi Noi faisait ta pute ?!

Il éclata de rire en imaginant les deux ensemble dans une pièce. Salvatore ne pouvait pas le voir en peinture, ce n'était un secret pour personne alors les mettre ensemble, ce serait comme allumer un incendie et ensuite se laver avec de l'essence et sauter dans les flammes. Suicidaire. Son rire se répercuta dans la pièce, accentué par l'air presque blasé du brun. Il imagina sa réaction face à cette fan fiction en particulier, son soupire exaspéré et ses pensées dérivées sur le pourquoi c'était toujours lui qui fascinait les auteurs. Les Japonais avaient leur petit côté exotique.

- Attends je te montre c'est mieux, je ne voudrais pas que tu loupes le moment où tu te ramènes avec un gosse en hurlant que t'as toujours rêvé d'être mère et que je t'ai répondu que moi aussi ! Pour Jordan, je t'apprendrais la technique. Un jour, peut-être.

Il ponctua sa phrase par un clin d’œil, s'empara de son ordinateur portable et d'un paquet de pockys puis se laissa retomber lourdement sur son lit, mordillant l’en-cas qui fondit dans sa bouche. Sa main se pencha vers le japonais et il lui demanda de manière muette s'il désirait en prendre un. Il fit glisser l'écran vers le bas et s'amusa à lire les premières lignes à haute voix.

Son regard coulissa le long de ses membres et s'arrêta sur ses fesses. Pas de toute, il avait vraiment des belles fesses enviables qu'il voulait prendre là, contre ses pots de fleurs. Le baiser encore et encore jusqu'à ce qu'il porte ses gosses qu'il espérait être roux. Mais pas encore, il devrait attendre qu'il ait terminé et il continuerait de le mater sans vergogne ce petit japonais.

Oui, vraiment ce qui les fascinait plus était le fait qu'il soit japonais. Ou bien qu'il avait un beau derrière, difficile à dire.