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 Ces choses de plastique. [Elyas Abel Sharrkan & Emile J. B. Evans]

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Encore personne dans les couloirs, il était trop tôt pour ça.
Emile finit fit tourner les roulettes métalliques jusqu'à inscrire son code sur le cadran du cadenas et ouvrit son casier avec un bruit métallique qui le fit grincer des dents. Il faudrait qu'il pense à huiler les gonds de la porte un de ces jours, ne serait-ce que pour la personne qui occuperait ce casier l'année prochaine. Cette pensée lui fit mal au coeur et il caressa familièrement les étagères couvertes de feuilles éparses et de miettes de biscuits au chocolat. Il devrait le nettoyer aussi, et enlever les photos et les vieux morceaux de scotch collés un peu partout. Il en gratta de ses ongles et jeta un coup d'oeil aux photos qui tapissaient l'intérieur du casier. Certaines dataient de sa première année de lycée, où il posait fièrement à côté de ses potes dont la plupart avaient déjà une moto. Il se trouva un peu ridicule dans son survêtement Adidas bleu foncé. D'autres étaient des photos de filles qu'il avait demandées à un des gars de la section photographie avec lequel il s'entendait bien pendant sa deuxième année. Moyennement trente dollars, il avait eu droit à une vingtaine de clichés des filles qui lui plaisaient le plus de l'académie. Sur ces vingt, il y en avait six d'Aeviera Himeruya. C'est pour cela qu'il l'avait fait payer si cher, traquer la femme du dirlo, il fallait que ça en vaille un minimum la peine. Il caressa la froide joue plastifiée du bout des doigts. Elle était juste au dessus de de quatre petits clichés pris dans un photomaton où Samantha Zimmerman et lui s'embrassaient joyeusement devant l'objectif. Il ne se souvenait plus de quand ça datait par contre. En fait, c'est toutes ses années à l'académie qui étaient présentes dans ce casier et il ne voulait pas penser au moment où cela se finirait. Où tout cela disparaîtrait dans un carton qu'il rangerait sur une étagère, chez lui, et qu'il oublierait. Huit ans de sa vie dans une boîte.
Il attrapa son classeur et, le trouvant trop lourd, en retira quelques paquets de feuilles au hasard. peut-être les cours qu'il aurait du apporter pour aujourd'hui, ou peut-être pas, il n'en savait rien, mais ils allèrent rejoindre le bazar infâme qui régnait dans le casier. Son sac de sport sous son épaule et son classeur à la main, il referma maladroitement le cadenas. Depuis sept ans, il avait peur que la direction décide de perquisitionner les casiers. Cela se faisait dans son collège, quand il vivait encore au Texas, et il n'était pas rare que les surveillants tombent sur des bouteilles d'alcool ou des feuilles de cannabis mises à sécher entre les pages des manuels scolaires. Sans parler de toutes les revues de cul qui circulaient entre les garçons. Cela faisait donc sept ans qu'il craignait cela, et non pas parce qu'il cachait quelque chose d'illicite dans son casier, simplement parce qu'il avait peur qu'on se moque de lui si quelqu'un trouvait les photos d'Aeviera, comme un petit garçon amoureux de sa maîtresse qui cacherait sa photo de classe sous son lit. Il passa une main sur son visage pour se réveilla et renifla en jetant un coup d'oeil par la fenêtre. Gris mais pas de pluie. Ils pourraient s'entraîner dehors aujourd'hui. Un moment passa sans qu'il esquisse le moindre geste, le regard perdu vers l'horizon, puis il se ravisa, rouvrit son casier et arracha une photo d'Aeviera où on la voyait ouvrir la portière de sa voiture, ou peut-être celle de son mari, avec un joli regard un peu nostalgique, triste peut-être, presque vers l'objectif, qu'il fourra dans la poche de son jean. Des pas se firent entendre dans le couloir et il sursautant, relevant nerveusement la tête vers celui qui en était à l'origine.
Elyas.
Il se détendit immédiatement et l'esquisse d'un sourire étira ses lèvres.

_ Salut mec ! Comment va ? Qu'es'tu fais ici si tôt ?

Il raffermit sa prise sur son classeur qui commençait à glisser entre ses doigts et referma précipitamment son casier. Mieux valait ne pas prendre de risques tout de même.
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« Ces choses de plastique »
Feat. Emile J. B. Evans




Il était tôt ce matin quand il est sortit des dortoirs des garçons. Il voulait aller se balader dehors avant de subir les cours de la journée. Elyas voulait se détendre et profiter de l'air pur extérieur. Il n'avait donc pas traîné dans son lit comme d'habitude et s'était habillé avec le premier truc qu'il avait trouvé. Il était ensuite sorti de sa chambre en faisant le moins de bruit possible, il ne savait pas trop si le type avec qui il partageait sa chambre dormait ou non.

Une fois sorti de là il ne tarda pas à se rendre dehors. Mais avant cela il voulait récupérer quelques affaires dans son casier. C'est ainsi qu'il se balada dans les couloirs jusqu'à arrivé à celui où se trouvait les casiers. Il ne fut qu'à moitié surpris d'y trouver Emile. Ce dernier était plongé dans ses pensés et fixait son casier comme s'il y voyait de l'or. Ce détail intrigua Elyas qui d'une certaine curiosité voulu voir ce qui s'y trouvait. Elyas décida d'aller voir, si il voyait ce qui se trouvait dans le casier d'Emile tant mieux, sinon tant pis. C'est donc d'un pas traînant qu'il marcha jusqu'à ce dernier qui esquissa un semblant de sourire.

-Salut mec ! Comment va ? Qu'es'tu fais ici si tôt ? 

Em' referma aussitôt son casier.

-Yosh ! J'fais aller, j'ai l'impression d'être rouillé au réveil. Et je passais juste récupérer deux-trois affaires pour les cours avant d'me balader dehors. Et toi ? C'est rare de te voir ici de bonne heure !

Elyas ne croisait quasiment jamais Em' avant la première voir la deuxième heure de cours. Le jeune homme se dit que finalement ça n'avait rien d'exceptionnel en soit. Ce qui le serait vraiment ce serait de voir Emile garder une copine pendant plus d'un an. Ça, ça relèverait du miracle. Elyas laissa un léger rire s'échapper de ses lèvres à cette pensée. Avant que le capitaine ne le prenne pour un fou il expliqua brièvement le cheminement de sa pensé.

-Je venais de me dire que te voir arriver tôt n'était pas un miracle à côté de te voir garder une meuf pendant plus d'un an.

Elyas garda son sourire et ouvrit son casier qui était à deux mètres de celui d'Emile. Dans ce dernier régnait un bordel dans lequel seul le propriétaire de ce bazar s'y retrouvait. Il y avait tout ou presque, de la paire de basket de rechange aux cours de l'année, voir même des années précédentes. Le jeune homme se demandait comment il pouvait faire pour encore s'y retrouver. Il se gratta l'arrière du crâne et réfléchit intensément. Si Elyas se serait vu il aurait rit. Le jeune homme fit une investigation dans les papiers qui traînaient dans l'antre du bordel et à défaut de trouver ceux qu'il voulait, retrouva une liste de chose qu'il avait à faire sur laquelle il vit inscrit « Aller voir le dirlo pour ouvrir le gymnase le soir ».

Elyas soupira et referma son casier. Il abandonnait l'idée de trouver ce qu'il cherchait.

-Faudra que j'vide ce merdier prochainement.


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Il rit lui aussi quand Elyas lui expliqua ce qui l'amusait.
C'était pas faux.
Il rabattit machinalement la main vers sa poche, comme la photographie qu'il venait d'y cacher pouvait prendre vie et tenter de s'enfuir par l'ouverture en jean. Garder une meuf plus d'un an. Il y songeait de plus en plus sérieusement maintenant qu'il voyait approcher le terme de son cursus universitaire, amis il était bien incapable de comprendre comment s'y prendre. Les jolies filles, ça passait et puis ça repartait, sans forcément que ce soit lui qui les largue d'ailleurs. Bon, en général c'était ce qui se produisait, amis c'est parce qu'elles s'accrochaient à lui, qu'elles s'imaginaient mariées avec lui ou il ne savait quoi encore. Y'en avait même une qui avait voulu arrêter ses études pour qu'ils aient un gosse. Un gosse quoi ! A vingt ans ou pas loin. En plus c'était une greluche qu'il s'était dégotée en arts plastiques. Normal quoi. Une rêveuse, une nunuche, qui se prenait beaucoup trop au sérieux de surcroît, et qui avait fait pareil avec leur relation. Le bordel que ça avait été de la jeter quand même. C'est comme quand t'as de l'huile ou d'la colle sur les doigts : quand t'essayes de te laver les mains à l'eau, tu peux t'y reprendre à dix fois que ça partira pas. Et faut utiliser du savon alors. Pour les gonzesses, un bon savon, c'est de s'afficher avec une autre meuf, et ça avait pas loupé avec celle là. Elyas avait raison, il devait être incapable d'avoir une relation durable avec quelqu'un. P'têtre qu'il aurait mieux fait de l'avoir, ce môme. C'était p'têtre la femme de sa vie. Mouaif. Il en doutait tout de même. Emile se pencha par dessus l'épaule d'Elyas qui était occupé à farfouiller dans ses feuilles et fut très fier de constater que son propre casier était en ordre par rapport à celui de son coéquipier.
Il arrivait qu'il ait des raisons d'être fier de lui pour des choses en rapport avec l'organisation, si si.

_ Bah, rien de spécial. En fait, j'suis v'nu parce que j'espérais croiser quelqu'un. C'est quelqu'un qu'est à l'internat tu vois, alors j'me disais qu'y d'vrait être à l'avance, vous avez pas beaucoup d'chemin à faire, mais j'crois qu'c'est loupé. C'pas grave. Et elles fouettent tes godasses.

Il attrapa la paire de basket pas trop proprettes qui empuantissaient énergiquement le casier d'Elyas et les lui fourra sous le nez.

_ Dis, dans c'foutoir sans nom, t'aurais pas des capotes par hasard ? 'fin paas usagées j'veux dire.

Il n'en avait pas besoin dans l'immédiat, mais c'était toujours plus économique de taxer les produits de première nécessité à ses potes que de les acheter soi-même. D'autant plus que si il réussissait son coup, il en aurait besoin pour le soir même, et ça le ferait pas trop de s'arrêter au distributeur avec la gonzesse à son bras. Les filles, même quand c'était pour un plan cul, elles aimaient pas être au faite des petits problèmes matériels. Alors les romantiques, n'en parlons pas. celle là, il savait pas trop où la mettre, il ne savait même pas ce qu'il en pensait vraiment, mais c'était une meuf, alors il ne fallait pas acheter de capotes devant elle. C'était aussi simple que ça. Il se pencha un peu plus au dessus d'Elyas et commença à farfouiller parmi les feuilles éparses.

_ C'quoi tout ces trucs ?
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Emile venait de critiquer l'odeur de ses chaussures. Certes cela faisait quelques temps qu'elles étaient dans ce casier mais tout de même. Em' les lui secoua sous le nez, Elyas se risqua donc à sentir l'odeur des dites godasses et avoua volontiers qu'elles sentaient le phoque.

-T'as raison ça pue la mort ces baskets.

Il avait deux possibilités, les laver ou alors les jeter. Elyas hésita quelques secondes avant d'opter pour la première solution. Et si ça ne suffisait pas la deuxième restait possible.

-Dis, dans c'foutoir sans nom, t'aurais pas des capotes par hasard ? 'fin paas usagées j'veux dire.

Elyas attrapa ses chaussures et les reposa dans son casier. Il n'avait pas le temps de les laver avant d'aller en cours. Elles pourraient bien rester un jour de plus dans le casier sans que ça ne dérange qui que ce soit. Puis le jeune homme releva la tête vers son interlocuteur. Il était sérieux là ? De un il l'accusait d'avoir des capotes usagées dans son casier, ce qui n'était pas le cas. Pas que ce soit impossible d'en trouver dans ce foutoir, quoiqu'il avait quand même un certain hygiène, mais plutôt qu'il n'avait jamais eut l'idée de coucher avec une fille près des casiers. Et de deux, comme il venait de le décrire c'était un foutoir sans nom. Comment voulait-il qu'Elyas trouve une capote là-dedans. Emile lui demandait l'impossible là, trouver une si petite chose dans un si grand espace.

-T'es sérieux là ?! Tu penses vraiment que j'arriverais à te trouver ça là-dedans ?

Elyas secoua la tête. Il fallait vraiment qu'il vire cette merde. Puis dans un éclair de lucidité, c'était le matin après tout, le jeune homme se souvint qu'il en avait toujours une ou deux dans son sac de cours. Comme quoi c'était pas inutile un sac de cours. Il sortit l'objet tant convoité d'Emile et le lui tendit.

-Pas besoin d'te dire d'en faire bon usage.

Le jeune sportif sourit en lui donnant. Après avoir prit sa capote, Emile fouilla un peu dans le bordel d'Elyas. Ça ne dérangeait pas le jeune homme, après tout il n'avait rien à cacher et puis un peu plus de merdier ou un peu moins, ça ne faisait aucune différence pour lui.

-C'quoi tout ces trucs ?

Ces trucs passaient des cours d'Elyas, à des demandes des sportifs, à des confessions amoureuses -il ne savait même pas ce que ça foutait là ça, à ses baskets... À ce demander s'il savait vraiment ce qu'il y avait dans son casier.

Elyas lui parla donc sur le ton de la plaisanterie.

-Si tu trouves ton bonheur je te l'offre !

Abel se demanda si Em' était au courant de la demande des sportifs pour ouvrir le gymnase. Car après tout il avait beau être le capitaine de l'équipe de basket il n'était pas forcément dans la confidence. Le jeune homme se dit que même s'il ne faisait pas parti des sportif il était de par sa situation de capitaine concerné et très largement.

-T'es pas au courant toi. Faut qu'j'aille voir le dirlo pour avoir accès au gymnase le soir. Du moins officiellement, sans qu'on se fasse chasser et menacer de corvée de ménage pendant je ne sais combien de temps.

Les soirs de plein ennui, pouvoir accéder au gymnase n'était pas de refus. Et puis qui cracherait sur une séance de basket en plus, du moins avec des potes ? Cependant, c'était bien joli de vouloir ouvrir le gymnase le soir mais si tout le monde veut y aller, il va vite refermer. Elyas secoua la tête, il ne faut jamais voir les choses avec pessimisme sinon le match est forcément perdu.

-J'passe un peu du coq à l'âne mais, on joue aujourd'hui ?


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En faire bon usage ? Mais quel usage voulait-il en faire de toutes façons ? Se la mettre au du doigt ? Qu'est ce qu'il pouvait être couillon Elyas parfois. Il continua de farfouiller dans le casier de ce dernier à la recherche d'il ne savait trop quoi. Ce n'était pas une gonzesse, il ne s'intéressait pas à la vie privée de son coéquipier, mais si il pouvait trouver quelque chose d'utile et que l'autre lui en fasse cadeau, il n'allait pas se gêner. Il réussi à extraire de la masse informe de bordel deux trombones pas trop rouillés et un élastique à cheveux d'un bleu assez défraîchi avec lequel il s'attacha immédiatement les cheveux pendant qu'Elyas continuait de jacasser à propos du directeur. Hep, attendez une minute...

_ Heu.. J'peux savoir pourquoi j'étais pas au courant d'abord ? T'crois pas qu'c'est au capitaine de faire ça plutôt ?

Fronçant dangereusement les sourcils en comprenant les conséquences impliquées par ses paroles, il se retourna vivement vers Elyas, abandonnant sa chasse au trésor, et croisa agressivement les bras. C'était quoi ça ? Une autre manoeuvre sournoise pour lui piquer sa place ? Si Elyas pensait qu'il pouvait briller aux yeux des autres joueurs et du dirlo en prenant des initiatives sans lui en parler, il allait falloir remettre les choses au clair. Et rapidement. Emile n'avait rien contre ce qu'il proposait, bien au contraire, il était toujours ravi de voir que les joueurs de son équipe essayaient de se libérer du temps pour jouer et pour s'améliorer, mais il avait horreur de se sentir trahi. Enfin, trahi était ici un bien grand mot. Il savait pertinemment qu'Elyas convoitait sa place depuis qu'il avait intégré l'équipe, et ce n'était d'ailleurs un secret pour personne à l'académie, ou alors seulement pour les pauvres tâches qui ne s'intéressaient pas au basket. C'était comme un jeu, mais il n'aimait pas quand il lui échappait, et lui parler de cela sur un ton aussi détaché avait le don de l'agacer prodigieusement.

_ Ecoute mec, j'veux bien qu'on s'fasse la guerre sur le terrain, mais que t'ailles fayoter comme un pauvre lèche-cul, j'aime pas trop tu vois ? Alors fais c'que tu veux mais t'attends pas à c'que j'te remercie sur ce coup là, clair ? J'aimerais quelques explications...

Ouais c'est ça, qu'il passe donc du coq à l'âne. Qu'est-ce qu'il espérait ? Qu'il laisserait couler ? Que ce ne serait qu'une broutille ? Qu'il pourrait dissimuler sa connerie dans des banalités ? Non, Emile ne l'entendait pas du tout de cette oreille. Il laissa retomber ses bras, ramassa son classeur qu'il avait posé dans le casier d'Elyas quand il avait commencé à le fouiller et lui lança un nouveau regard courroucé. Puisqu'il voulait le défier sur ce terrain, il n'allait pas lui laisser avoir le dessus. Se laisser marcher sur les pieds, et puis quoi encore ? Il avait tenu depuis le lycée sous les protestations de son ancien capitaine qui ne voulait pas d'une racaille dans son équipe, les menaces d'exclusion et d'interdiction de jouer du directeur, il n'allait pas céder une place aussi durement gagnée aussi facilement. Qu'il attende donc encore un peu, l'année prochaine il ne serait plus là, il pourrait devenir capitaine si il le souhaitait tant que ça. Elyas était un excellent joueur, apprécié de ses coéquipiers et d'Emile bien sûr, qui savait mener les autres et prendre des initiatives sensées... il avait aussi un bien meilleur dossier scolaire que lui, autant du point de vue des résultats que du comportement, nul doute qu'il ferait un bon capitaine. Mais en attendant...

_ Merci pour la capote ?
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À l'annonce de sa future demande d'ouverture du gymnase Elyas vit son capitaine tiquer. Ses sourcils étaient froncés et il n'avait pas l'air d'apprécier du tout ce que le jeune homme disait. Pourtant Elyas ne voyait pas ce qu'il avait fait de mal. Cependant, quand ce dernier prit la parole il comprit. Emile était en train de lui faire une crise de jalousie. Du moins vu de l'extérieur c'est ce qui en ressortait. L'égyptien savait qu'il ne faisait que protéger son titre de capitaine, mais il ne voyait clairement pas en quoi il était en « danger ». Oui Elyas cherchait à obtenir la place de capitaine mais sur le terrain seulement, il ne cherchait pas à briller en dehors. Et puis cette petite guerre entre eux lui plaisait, il avait en quelque sorte une place plus importante pour le capitaine ainsi. Enfin ça c'était au début, maintenant qu'il considérait Em' comme un de ses ami, ça n'avait plus autant d'importance qu'avant.

-Tu te fais des films là mec ! Si ça ne concernait que l'équipe de basket alors oui ce s'rait à toi d'le faire. Mais là, je te parle de tout le monde, pas que de nous cinq.

Elyas n'aimait pas hausser le ton avec Emile. Il savait clairement de quel bois il était fait. Le basketteur connaissait son capitaine. Après tout il faisait parti de la même équipe depuis un moment déjà.

Le jeune homme ouvrit de grands yeux. Emile était-il sérieux ? Il le prenait vraiment pour un lèche-cul ? Et il voulait des explications en plus de ça ? Il n'était pas sa mère, Elyas n'avait donc pas besoin de se justifier auprès de lui. Mais comme il n'aimait pas que les choses restent sur un malentendu il allait s'expliquer. Et il ne voulait clairement pas que les choses s'enveniment.

-J'm'attends pas à un merci. Seulement j'pensais que tu comprendrais que j'vois l'intérêt du sport et pas d'ma personne. J'voudrais être tel que tu le décris j'serais aller voir le dirlo bien avant pour lui dire qu'une racaille n'a pas sa place en tant qu'capitaine d'une équipe d'basket. Or j'l'ai jamais fait ! Je t'estime, moi et c'est pas l'cas d'tout l'monde.

Elyas ne savait pas si ses paroles allaient faire comprendre à cette andouille qu'il était en train de se faire des films et qu'il était totalement à côté de la plaque, à des kilomètres même. Mais il avait le mérite d'essayer. Même s'il ne voulait pas s'énerver il n'acceptait pas qu'Emile lui parle ainsi. Sur le terrain il a tout les droits, c'est lui le boss. Or en dehors le sportif n'acceptait pas être traiter ainsi.

-De rien...

Le jeune homme à la peau mate n'avait pas oublié les formules de politesse pour autant.

-Franch'ment j'vois pas pourquoi tu prends la mouche pour si peu gars. Tu m'connais un minimum tout d'même.

Elyas commençait à en avoir marre de se justifier. Après tout que le capitaine des Volfoni Knights désapprouve ce qu'il faisait ne changerait rien à la situation. Il avait décidé d'aller voir le directeur et il le ferait.


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Oui, il le connaissait.
Parfois, cela ne suffisait pas cependant, mais pour cette fois ci, tant pis. Ses doigts cessèrent d'enfoncer leurs ongles dans la couverture plastifiée du classeur et il préféra ignorer son camarade, tout simplement. Oui, peut-être se racontait-il des histoires, et peut-être Elyas avait-il raison, mais même si c'était le cas, il ne le reconnaîtrait jamais. Il était las, il n'avait pas envie de se battre. C'était quoi ça ? Il vieillissait ? Non, c'était tout simplement le manque de sommeil. Depuis la rentrée, il dormait peu, tracassé par des soucis qu'il ne partageait qu'avec Edgar. Edgar, c'était sa plante, celle qui meublait le coin de son appart, entre sa chambre et le balcon. Un caoutchouc. Il se contenta de soupirer, de renifler, comme il en était coutumier, et regarda l'heure à son portable. Huit heures moins dix. Les échos des conversations et des bruits de pas dans le hall annonçaient la sonnerie imminente et il n'aurait pas vue celle qu'il attendait. Nouveau soupir, moins long que le précédent mais plus profond. Il n'y pouvait rien. Il détestait ça, ne rien y pouvoir, mais c'était comme ça. Il jeta un dernier coup d'oeil au casier surchargé d'Elyas, espérant que quelque chose en sortirait pour illuminer sa journée. Mais non, il faisait un temps de chien, il était à deux doigts de s'engueuler avec son coéquipier et il aurait surement contrôle de biomécanique aujourd'hui. Aaaah, ouais, le contrôle. Il se pencha de nouveau sur le casier bordélique et farfouilla jusqu'à en tirer des feuilles à carreaux vierges et à peu près propres. Il n'avait jamais de feuilles. Pas parce qu'il n'avait pas les moyens d'en acheter, mais parce qu'il laissait généralement toutes ses affaires dans son casier en rentrant chez lui le soir, n'étant guère amateur du travail personnel. Alors forcément, il avait rarement un sac, et encore moins l'idée d'y mettre des feuilles. Elles étaient chez lui, et comme à chaque fois, il se dit qu'il les mettrait dans ledit sac dès qu'il rentrerait, ce soir. Tout en sachant pertinemment qu'il n'en ferait rien.

_ Ouais ouais.

Il l'estimait. Et bah, il avait intérêt, parce que de toutes façons, il ne le laisserait pas lui marcher sur les pieds. Pas aujourd'hui, pas ce matin, il n'en avait pas le courage. C'était dur de se lever le matin, dur de se dire que demain aussi, il y aurait cours. Il était las, oui, las, fatigué, épuisé. Déjà fin septembre. Il avait l'impression que le temps filait malicieusement entre ses doigts et il aurait voulu le retenir, appuyer sur pause, pour se reposer et faire le point sur ce début d'année. Mais tout allait vite. Tout allait trop vite. Il avait l'impression de perdre pied, que trop de choses arrivaient en même temps, et que sur ces choses, il n'avait plus de prise. Comme si l'échéance de cette fin d'année lui faisait déjà savoir qu'il n'avait plus vraiment sa place ici. Beaucoup de nouveaux à l'université, tous ceux qu'il connaissait en arrivant, potes du lycée ou mentors en basket, étaient partis, terminant leurs études ou allant chercher une place dans d'autres universités. Encore un soupir. Il n'y changerait rien après tout. Il était bien ici, l'avait toujours été, mais il ne pourrait jamais rattraper le temps, n'est ce pas ?

_ Y'a interro aujourd'hui tu crois ? On est pas encore à la toute fin du moins mais y fait toujours un contrôle de connaissances en Septembre pour vérifier qu'on ait pas tout oublié pendant les vacs, non ?

Changeons de sujet, c'était plus sage.

_ D'ailleurs comment ça s'fait qu't'avais une capote dans ton sac ? T'es sur qui ?
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« Ces choses de plastique »
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Une interro ? Elyas n'en savait rien. Après tout il n'avait pas toujours les mêmes cours qu'Emile. Mais en bioméca' c'était pas rare. Le prof était plutôt spécial enfin c'est toujours ce qu'Elyas avait vu en lui. Déjà pour être prof' faut être spécial -ou ne rien savoir aire de sa vie, en bioméca' encore plus. C'est une matière en même temps scientifique et qui concerne les sportifs, hors en général les scientifiques ne sont pas des sportifs. La matière existe-t-elle pour réconcilier les deux sections ? Soit dit en passant, comme toutes les matières théoriques, ce n'était pas la tasse de thé du sportif.

-Boarf, j'en sais rien. Pis de l'savoir ou non ça change pas grand chose au pire.

Le basketteur disait vrai, que ce soit pour lui ou pour Emile, ces derniers -du moins Elyas car pour Emile malgré que ce dernier le connaissait, on ne pouvait pas savoir s'il ne révisait pas en cachette- ne préparaient jamais un devoir. La seule chose qui valait la peine d'être préparé c'était un match, voir les entraînements qui en définitive préparaient les matchs. Dans cette perspective-là, la vie était bien plus simple et plus détendue.

Abruptement comme à son habitude Emile changea de conversation en passant du coq à l'âne. Il allait finir par visiter la basse-cour à ce rythme. S'il était sur quelqu'un ? Non. Les filles ici étaient pas moches, il y en avait même de très belles. Mais Elyas ne perdait pas de temps à chasser. Après tout, il avait toute la vie pour se trouver une meuf digne de ce nom.

-J'en ai parce que c'est toujours utile. La preuve sans moi tu serais dans la merde ! T'imagines, un gosse à ton âge !

Fallait en profiter pour emmerder un peu Emile. Et puis ce dernier lui avait tendu une perche. Mais imaginer son capitaine père lui foutait un peu les boules... Personne n'était à l'abri de se genre de catastrophe. Finalement Elyas, aura toujours des capotes sur lui quoiqu'il arrive. Faut pas foutre sa vie en l'air pour pouvoir s'envoyer en l'air justement.

-Et j'suis sur personne.

La sonnerie venait de... sonner, coupant court à la conversation et annonçant de manière fatidique que les cours commençaient. C'est donc avec une démotivation très prononcée qu'Elyas referma son casier.

-On s'revoit sur l'terrain !

Puis sans plus de cérémonie ce dernier parti à travers le couloir pour chercher la salle de son prochain cours. Il ne savait plus exactement ce qu'il avait comme cours mais il savait juste que c'était de la putain de théorie. Théorie : Chose particulièrement passionnante qui se laisse écouter avec beaucoup d'attention, ou pas.

Le sportif entra dans une salle et s'installa à sa place. Il avait cours dans cette salle, il le savait. Restait plus qu'à espérer que c'était bien à cette heure.


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