Summer Weilana •• Volfoni 2.0

Summer est une vahiné, alors elle a le physique qui va avec. Le teint mat, quoique plus clair que les hawaïennes pure souche, puisque sa mère est une américaine blanche comme une aspirine. Ses cheveux sont d'un bruns très sombres, mais pas noirs, encore une fois, de par les origines de sa mère. Ils sont longs et elle les discipline généralement en deux couettes avec des rubans rouges. Elle aime cette couleur. Ses yeux sont "fauve", et pour les incultes comme moi qui pensaient que fauve était plutôt une teinte orange, je vous informe que c'est en réalité marron noisette avec une larme de couleur ambre. J'aime faire précis, oui oui, tout à fait.

A part les oreilles percées aux lobes, la miss n'a rien de particulier. Les bijoux, les piercings, les tatouages, ce n'est pas son truc. Elle trouve ça joli sur certaine personne, mais pense qu'elle aurait l'air ridicule avec et préfère rester le plus naturelle possible. D'ailleurs, le maquillage, elle n'en porte que très peu, et encore, seulement quand elle n'a pas la flemme. Un peu de gloss discret, du crayon et du mascara, pas plus. Au Minnesota, elle était obligée de se mettre beaucoup de crème tous les jours pour éviter d'avoir la peau sèche et abîmée par les saisons froides. Maintenant qu'elle est en Floride, elle peut se contenter de n'en mettre que pour éviter d'avoir des boutons ou des coups de soleil, et c'est beaucoup plus agréable pour sa peau sensible.

Summer a tendance à gagner du poids facilement, et au Minnesota, elle éliminait tout ça au club de piscine, qu'elle préside. Cependant, depuis son accident, ayant été exclusivement nourrie par intraveineuse, elle a considérablement perdu du poids. Elle doit maintenant se replumer un peu mais a du mal à manger avec autant de plaisir qu'avant depuis l'accident.

Ses vêtements n'ont toujours rien de compliqués, même si elle peut maintenant se permettre plus de liberté avec ce climat. Sa garde-robe est nettement plus garnie et se composent en grande partie de débardeurs, t-shirts et shorts, des robes et des jupes, quelques jeans et voilà. Elle aime toujours autant ce qui est confortable et coquet à la fois.

   

Summer, avant l'accident, c'était quelqu'un de facile à vivre. Oui, il n'en fallait pas beaucoup pour lui faire plaisir. Des ragots, beaucoup de ragots, Summer était la fouine de Volfoni, elle avait tout un réseau d'information qui la tenait au courant de tout ce qui se passait. Des amis, beaucoup d'amis. Elle en avait beaucoup, elle était appréciée, Summer était le genre de personne à toujours avoir quelque chose d'intéressant à dire. Bien sûr, elle avait des ennemis, principalement les gens qui ont été "victime" de ses articles, et qui lui valaient parfois des regards de travers ou des tentatives d'intimidations.

D'ailleurs, Summer était très froussarde à l'époque. Si on ajoute à cela qu'elle avait beaucoup de préjugés sur les gens, on comprend qu'elle évitait de traîner avec les racailles et les solitaires, trouvant plutôt son bonheur du côté des autres Populaires et des Fashions. Sa relation par rapport aux sportifs est mitigée, soit elle partage leur centre d'intérêt, soit elle les voit comme des gros bras sans cervelles dont le seul but et de se taper les pom-pom girls.

Summer portait bien son nom, c'était un petit rayon de soleil venu tout droit de Hawai pour réchauffer un peu le Minnesota. Fraîche, dynamique, adorable.

La nouvelle Summer a perdu de son éclat.

Plus discrète, plus réservée, plus secrète, elle sourit toujours quand on vient lui parler, mais n'a plus autant l'envie de partir à la chasse aux informations. Elle n'a même plus goût à prendre des photos. Elle est rongée par la culpabilité mais fait tout pour ne pas y penser. Elle essaye de sortir le plus possible, de faire la fête, mais cet accident la hante encore. Elle n'est pas loin de la dépression, et peut-être est-elle déjà dépressive, sans vouloir l'admettre. Elle se voile la face et continue malgré tout de faire comme si de rien n'était, ne s'autorisant à broyer du noir que lorsqu'elle est seule.

Elle est devenue plus calme, plus mature, plus réfléchie. Et plus blessée aussi.

   

Summer, parce qu'elle était née le 21 Juin 1994. On lui demandait sans cesse si ses parents l'auraient appelé Winter si elle avait naquit le 21 Décembre, et elle leur répondait la même chose que ses parents : "On ne le saura jamais de toute manière !"

Summer déteste son prénom. Qui aimerait porter le nom d'une saison ? Ses parents auraient pu lui donner un nom d'objet que ça reviendrait au même : c'était ridicule. Son petit frère, Kai, et sa petite soeur, Kiana, des jumeaux dont elle était l'aînée de 8 ans, s'en sortaient beaucoup mieux. Sans doute parce que ses parents en ont eut marre de la crise d'adolescence de la plus grande !

Et comme si ça me suffisait pas, il a aussi fallut qu'elle pique une crise à 11 ans, lorsqu'ils ont quitté Oahu à Hawaï pour déménager dans le Minnesota. Adieu le surf, la plongée sous-marine, les plages de sable fin, les cocotiers... Bonjour hivers glaciales et gratte-ciels en béton. Sa grand-mère maternelle était tombée malade et sa mère avait insistée pour vivre avec elle. Sauf qu'à 11 ans, on est encore trop égoïste pour penser aux autres, surtout à une grand-mère qu'on n'avait rencontré que deux fois dans sa vie.

C'est donc sans surprise que, lorsque Summer revit sa grand-mère aux États-Unis, elle ne se souvenait plus d'elle. Trop agacée par le départ forcée de son île d'origine, beaucoup d'autres détails lui échappèrent aussi, comme le fait que Grand-mère Jiji oublie souvent qu'ils habitaient à côté, ou ce qu'elle lui avait raconté la veille. Puis, après quelques mois, certaines choses lui parurent étranges, comme le fait que sa grand-mère n'ait pas l'air malade, mais au contraire, au mieux de sa forme. Ou encore, le fait qu'elle écrive tous les soirs dans son journal. Summer découvrit des dizaines et des dizaines d'autres journaux similaires, et parfois, quand sa grand-mère était occupée à surveiller les jumeaux ou à cuisiner, elle lisait ce qui s'y trouvait. Et un jour, elle en discuta avec ses parents, qui lui expliquèrent tout.

Depuis, Summer commença aussi à écrire tous les soirs, de peur d'oublier un jour tout ce qui se passait dans sa vie. Et le lendemain, elle montrait le journal à sa grand-mère, qui le lisait pendant qu'elle partait à l'école. En revenant, elle récupérait son journal, en papotant jusqu'à pas d'heure, puis repartait chez elle en promettant de revenir. Au fil des âges, pourtant, elle pouvait rester de moins en moins pour discuter, à cause de ses devoirs ou des rendez-vous avec ses amis. Pourtant, Summer ne manquait jamais de déposer son journal chez sa grand-mère, et y écrivait de plus en plus de choses pour compenser. Bientôt, il ne s'agissait plus seulement de ses journées, mais aussi celle de ses amis, du voisins, des rumeurs qui circulaient et des histoires qu'on racontait. Chaque information était précieusement consignée dans un journal, parfois accompagné de dessins ou de photos. Inconsciemment, Summer prit goût à l'écriture, à la recherche d'information, et à la photographie. Elle aimait connaître tout sur tout le monde.

Summer rejoint l'académie Volfoni à 15 ans. Choisissant de se spécialiser dans la photographie, qui lui serait certainement utile dans le journalisme, elle n'hésite pas à s'inscrire en tant que rédactrice quelques mois après son arrivée. Ses articles ont été bien reçus et très vite, la nouvelle hawaïenne se fit remarquer grâce à cela. Les gens aimaient rester avec elle pour être au courant des derniers scandales, d'autres l'évitaient pour échapper aux rumeurs. Les amis en qui elle pouvait avoir confiance, et qui réciproquement lui faisaient confiance, pouvaient se compter sur les doigts de la main. Bien malgré elle, devenir rédactrice lui attira plus d'ennemis que d'amis. Même si ça la blessait, au fond, elle aimait toujours écrire et n'arrêta pas pour autant de trainer dans les couloirs à l'affut de la moindre information croustillante qui alimenterait sa rubrique ! S'il faut qu'elle soit détester pour ça, tant pis.


Le troisième étage. Elle y était déjà allée, une fois, même si c'était interdit. Elle avait suivi le club du paranormal, tout du moins, Jiang et Isaac. Un bras voulu la retenir de monter les escaliers. Elle se retourna vers Andrew. Tiens ? Qu'est-ce qu'il faisait réveillé à cette heure-là ?

« N'y va pas, c'est interdit ! »
« Mais non. T'en fais pas. Il ne se passera rien. »

Un sourire rassurant, puis elle dégage doucement son bras de son emprise avant de rejoindre les deux autres. Ils ont du marcher à peine dix minutes avant qu'une partie du plafond s'effondre. Panique. Ils font marche arrière à toute vitesse alors que le décor semble se transformer en scène d'apocalypse. Elle entend quelqu'un crier son nom vers la sortie, elle panique, elle lui demande de sortir et vite.

Trop tard.

Elle se prend un coup sur la tête, puis plus rien, tout est noir, tout est froid.


Un bruit de verre qui se brise. D'objets qui tombent par terre. Summer crie, Summer hurle, Summer pleure, elle s'arrache l'intraveineuse pour pouvoir se lever, s'indigner, et tout ce qu'elle a envie de faire, c'est briser tout ce qu'elle voit, se faire mal, faire passer la douleur.

« Comment ça, il est mort ?! Non ! C'est pas possible ! Montre-moi où il est ! MONTREZ-MOI ! Je veux le voir, je DOIS le voir ! »

Les médecins lui demandant de se calmer, ses parents interviennent pour essayer de la faire se rallonger. Elle se débat, mais elle est faible, après un moment, elle est obligée de se rasseoir, elle est obligée d'écouter ce qui s'est passé. Isaac est mort. Andrew est mort. Andrew n'aurait jamais du mourir. Andrew était mort par sa faute.


« Je veux retourner à Volfoni. »

Ses parents sont contre, évidemment. Ils ont déjà du abandonner les charges contre Jushirô à sa demande, mais la renvoyer dans l'école où elle a faillit se faire tuer ? Hors de question. Mais Summer y tient, elle insiste. Elle sait que ça implique s'éloigner de sa famille, devoir s'adapter à un nouvel environnement, elle le sait, mais c'est ça qu'elle veut. S'éloigner, loin, très loin, oublier.

Et ne pas oublier tout à fait en même temps.

Elle doit vivre avec. Elle sait que ce n'est pas bon pour elle, qu'il faut qu'elle tourne la page, qu'elle doit cesser de se tourmenter avec ça. Mais elle ne veut pas. Elle lui doit beaucoup trop. Elle vivra avec le poids de sa mort sur la conscience jusqu'à la fin de sa propre vie.

Elle ne se le pardonnera jamais.[/i]


Mars.

Summer est enfin de retour à Volfoni. En Floride cette fois. Elle a l'air d'aller bien, elle sourit, elle sort, elle fait la fête, elle discute avec tout le monde, elle est contente de revoir la plupart des gens, elle est ravie de pouvoir en rencontrer des nouveaux. La Floride est l'endroit parfait pour qu'elle essaye de se reconstruire, de revivre.

Parce que c'est ce qu'elle doit faire non ?

Vivre.