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 Je tisserai des chants, un point pour chaque étoile [Salvatore]

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Salvatore Kimimichi
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Salvatore Kimimichi
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Plus de doigts à effleurer. Ils s'étaient réfugiés entre ses genoux croisés.

- Non, non, c'est bon. Je ne vais pas te faire réarranger tout ton appartement si je ne viens qu'occasionnellement, c'est idiot. À la rigueur, dormir sur le canapé ne me dérange pas tu sais. Et c'est pas le but de t'embarrasser, contrairement à ce que ça paraît.

Non vraiment pas. On ne dirait pas comme ça mais je m'en voudrais de te blesser. Au-delà du possible. Son cœur était au bord de l'explosion et ses mains s'embarrassaient entre elles pour se réconforter. Tout le monde était gêné. Tout autour de cette table était mal à l'aise.

- Merci, suggéra-t-il à la vue de son verre rempli. J'adore la fraise.

Arrête de parler. Tais-toi.

- C'est... C'est à mon tour de m'excuser je crois. Tu veux savoir quelque chose à mon sujet ? Comment je gère les rebuts d'Arcadia, comment je fais pour ne pas me faire tabasser avec mon mètre soixante... ?
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Il parlait de venir occasionnellement et de dormir sur le canapé. Sans toute était-ce de sa faute, à ne pas vouloir l'embêter, il laissait peut-être penser qu'il le préférait loin de lui. Ah, aaaaaaaaah la la. Voilà qu'il se mettait à nouveau à tripoter son verre sans rien en boire.

_ A vrai dire je pensais que nous pourrions... enfin qu'on vivrait ensemble.

Pas tout le temps si tu ne veux pas, mais il se retint de l'ajouter.

_ C'est peut-être un peu trop d'un coup, je te l'accorde, mais réfléchis-y s'il te plait. Hm. D'accord ?

Et il tripota plus nerveusement son verre d'avoir eu l'impression de lui donner un ordre. Trop sec. Qu'il ne s'étonne pas si il prenait peur.

_ Aha, pourquoi tu t'excuserais ? Désolé, hein, je suis un peu... enfin... tu vois. Non, tu ne vois peut-être pas, je suis maladroit en tous cas et c'est pour ça que je suis désolé, ça ne doit pas être très intéressant de se retrouver en face de quelqu'un qui ne sait pas vraiment quoi dire.

Et qui ne sait pas quoi demander non plus.

_ Tu n'en manges pas souvent ? Des fraises ?

Pardon, c'était la question la plus conne que je pouvais poser.

_ Comment tu fais pour que tout le monde te mange dans la main ?
Salvatore Kimimichi
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S'il avait pu le faire, il aurait explosé. Il y aurait du sang et des bout de chair partout, plus de tête, un reste de corps sans forme et de la cervelle partout - non, Aidan avait déjà parlé de ça. C'était en cours et il se trouvait particulièrement habile de se souvenir d'un de ses cours de littérature de faculté lorsqu'il s'agissait de se décrire en train d'exploser. Il ne savait plus quel titre ni quel auteur, mais quand son personnage se flinguait sa tête prenait les dimensions de l'univers et c'était bien plus élégant que y'avait de la cervelle partout. La sienne faisait beaucoup de chemin pour fuir. Ses yeux devaient s'être accrochés comme deux harpons aux iris de... de lui, et il sentit son sourire quand son champ de vision s'estompa et qu'il le perdit de vue un instant. Il n'avait pas l'habitude de le savoir aussi grand.

- C'est déjà tout réfléchi.

C'est sorti tout seul.
Il aurait aimé boire, sans doute ce que tentaient de faire comprendre ses doigts égarés le long du pied du verre - un verre à pied pour un smoothie, il aurait du le remarquer plus tôt - mais était bien incapable de le soulever.

- Je- Ne crois pas que je... que je décide de tout sur un coup de tête comme ça, j'avoue que là c'est plutôt irréfléchi et clairement pas- comment dire, "intelligent" ou... ni même pertinent mais je voulais te le demander en fait. Si l'idée d'avoir un étudiant sans le sou qui vit à ton crochet n'est pas trop désagréable. J'vais trouver un boulot, t'inquiète pas.

Un boulot légal.
Oh. C'est vrai. Il n'était sans doute pas au courant de tout.
Un doigt pour pointer son visage, rapidement disparu parmi les dix autres qui s'évertuaient à le faire boire, histoire qu'il ne dise pas trop de conneries ou qu'il s'étouffe avec autre chose que sa niaiserie.

- Enfin je ne sais pas si ça se voit mais moi non plus je ne suis pas... spécialement à l'aise. Enfin si je suis à l'aise, c'est juste que... rien en fait, c'est sans importance et puis c'est parler pour ne rien dire, c'est...

Il ne s'arrêterait jamais de sourire.

- Mes parents ne pensent pas à acheter de fraises. Moi non plus remarque. J'y pense en hiver, maintenant, et quand j'y pense elles sont importées de Californie ou de l'Europe et elles coûtent cher. C'est pas non plus les meilleures. Oh et, si j'ai pas trop d'emmerdes, c'est parce que j'ai des parents qui ont traînés dans toutes les affaires louches d'Arcadia avant moi, alors forcément mon pedigree est pas trop mauvais. Et j'ai la réputation qui va avec aussi, tu dois en avoir entendu parler à Volfoni. Peut-être pas à Sebring, mais en ville, tout le monde sait qui je suis. C'est très flatteur, mais pas très agréable disons.

Il va falloir lui en parler, n'est-ce pas ? Du trafic de drogue, des coucheries, des règlements de compte, de l'argent sale... Une telle perspective assombrit son visage.

- C'est pas vraiment le genre de choses qu'on entend dans un dîner aux chandelles.

Si tu veux savoir, tu n'as qu'à poser la question.
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_ Cette idée n'a rien de déplaisant, loin de là. Et pour le boulot, finis d'abord tes études. Je veux pas que tu te sentes obligé de chercher un travail et que tu sacrifies ta scolarité à cause de moi. Je ne veux pas que tu abandonnes ta scolarité en fait, que tu te sentes obligé ou non, j'aimerais vraiment que tu... enfin tu fais ce que tu veux bien sûr, mais voilà.

Ce que tu veux. Mais bien sûr.

_ Tu as repris leurs petites affaires ? C'est pour ça que tous les élèves... relativement peu recommandables disons, te connaissent ? J'imagine que ça doit répondre au fait que tu gères et les rebuts et qu'on ne te touche pas du même coup. Si c'est le cas je... j'aime autant ne pas en savoir plus. Tu devines sans mal ce que j'en pense, je suppose, mais tant qu'on ne vit pas ensemble, fais comme tu veux, après j'aimerais juste... éviter les règlements de compte à ma porte. Je suis désolé.

Et j'espère que c'est faux et je sais très bien que ça ne l'est pas, pas complètement au moins.

_ Vraiment désolé, ça ne doit pas être... très agréable à entendre après que j'ai... que je t'ai invité. Enfin, tant que ce n'est pas dangereux ça ne me dérange pas, mais bon, les histoires inoffensives, pas sûr que ça existe...

C'était pathétique, pathétique dans sa bouche à lui, après le mal qu'il lui avait fait et il baissa la tête, pas besoin de mots pour s'excuser, pas encore, il devait en avoir plus qu'assez et lui aussi en avait plus qu'assez du serveur qui se dandinait d'un pied sur l'autre sans vouloir les interrompre. Il n'eut même pas pitié de lui, le laissa à son malaise.
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Evidemment.

- Ma scolarité, je dois avouer que ça fait un bon moment que je compte plus vraiment dessus. C'est un miracle que j'aie réussi à avoir mon diplôme tu sais, c'est le basket et les maths qui m'ont sauvé, mais déjà c'était pas terrible de ce côté-là et j'avoue que Sebring m'a foutu un coup au moral. Retrouver une université après ça, ça voulait dire partir vers Miami, et c'est déjà trop loin au goût des parents. Et puis de toutes façons c'est eux qui payent, encore. J'ai eu de la chance que Volfoni se soit installée à Arcadia.

T'as un prof en face de toi, espèce de con.
Il n'avait pas grand-chose de plus à dire. En même temps il n'y avait pas grand-chose de plus à comprendre. Les études c'est pas pour moi, compte sur moi pour rester peinard à Volfoni pendant quoi, trois ans, si je me fais pas virer avant, et après on verra. On verra.
Soupir. Au plus il y pensait, au plus ses épaules s'affaissaient.

- Je suis le dealer d'Arcadia. Enfin, dealer est un bien grand mot, dans les faits je me contente de prendre les commandes, de rationner les gens qui vendent la drogue pour mon compte et de veiller au bon déroulement de la production. Ça fait très professionnel de crime quand on en parle mais c'est une des raisons pour lesquelles c'est un Kimimichi qui gère tout ça, on a ça dans le sang et le fait est que c'est une entreprise qui rapporte gros relativement vite et qu'il y a beaucoup, beaucoup à gérer d'un coup. J'ai jamais touché à la drogue que je vends, et l'argent que je gagne finit dans les poches de mes parents, dans les chèques pour Volfoni et dans les fournitures dont j'ai besoin. D'autant plus que cette année il y a eu l'université à payer en plus et que c'était pas prévu, mais ça ne doit pas être extrêmement intéressant de m'entendre parler de ça.

Ça fait peur, surtout. Tu parles au délégué du premier rang, là.

- Les règlements de compte entre les gangs d'Arcadia n'impliquent que les concernés, et pour le moment je suis suffisamment haut dans leur hiérarchie pour être hors de portée de toute forme d'agression mais tu as raison, ce n'est pas un contexte à prendre à la légère. Alors je vais arrêter. Ça va prendre un petit moment le temps de faire comprendre à tout le monde que ce n'est pas une plaisanterie et je risque de me faire défoncer en quittant le navire maintenant mais... c'est pas impossible.

Ce sera juste très difficile. Et tu ne pourras plus protéger personne. Et tu te feras obligatoirement tabassé. En fait ce sera bien plus toi le problème, sortir de là c'est même plutôt facile.
Maigre sourire pour la forme. Ils s'étaient bien trouvés, tous les deux.

- Je crois que t'as une touche. Ou alors il a envie de pisser, mais ça n'explique pas pourquoi il n'arrête pas de te regarder. Peut-être qu'il sent ton portefeuille, j'ai pas franchement la gueule de celui qui paye.

Plus de fraise. Bientôt plus du tout d'ailleurs, il avait une sacrée descente.

- T'es cruel de me laisser autant parler aussi tu sais, c'est pas évident de parler pour deux. Surtout de parler à ta place en vérité. Mmh... J'ai toujours pas décidé de ce que j'allais manger, moi. T'as une idée ?
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_ Essaye de ne pas te mettre en danger, surtout. Le reste peut attendre.

Et moi aussi.

_ Pour moi ce sera la poêlée de St-Jacques et la purée de petits pois. Et je pense prendre quelques huîtres en entrée. Si tu veux il y aussi du foie gras et des cèpes, tu en as peut-être assez de manger du poisson. Tiens, et là du tartare de boeuf et du magret de canard mais leur cochon de lait n'a pas l'air mauvais non plus. Enfin, bizarre qu'ils proposent autant de viandes et si peu d'accompagnements intéressants. Aha. J'adore aller au restaurant pour critiquer, désolé. Encore.

Il s'était dit que si il lui avouait traînait dans des histoires peu recommandables il poserait des conditions, qu'il ne voulait pas de ça, qu'il faudrait choisir, mais même en sachant, même en l'ayant entendu le dire il n'arrivait pas à s'y tenir. Il ne s'en remettrait pas si il renonçait, si il renonçait finalement à lui. Il se faisait un peu l'effet d'un toxico et il but d'une traite ce qui restait de son verre avant de se resservir. Cette amertume lui donnait soif.

_ J'ai pas envie de te dire ce qu'il "faut" faire ou ce que tu "dois" faire, comme j'ai pas envie d'être le vieux donneur de leçons de l'histoire. Juste que... tu connais mon avis là dessus. Si tu veux t'en sortir, je ferais tout ce que je peux pour t'aider. Si tu ne veux pas.... eh bien, je t'embêterais pas avec ça mais ne compte pas sur moi non plus, c'est tout. Ce que je voudrais c'est que tu t'en sortes. Dans la vie, je veux dire. Pas que tu te fourres dans les ennuis parce que t'es parents ne sont pas assez riches ou que tu ne peux pas faire d'études ou... enfin tu vois. Je dois plus passer pour ton père que pour...

Pour quoi déjà ? Son compagnon ? Son copain ? Son amant ? ... son ami ? Il n'était rien de tout ça, il n'était même plus son professeur.

_ Bref.
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- ... Toi non plus, tu ne sais pas ? J'y ai pensé dans la voiture. Je sais pas non plus.

Perspective réjouissante.

- Je sais juste que je ne veux pas que tu sois un bon samaritain avec moi. J'espère que tu l'as compris, tu décides en grande partie de mon avenir Aidan, pas besoin d'y ajouter l'argent. Et c'est crétin, mais je ne veux pas de dettes ni d'aumône. J'ai besoin de sortir de là, et si j'ai une chance, rien qu'une chance d'être avec toi il n'y aura plus de gangs, d'histoires de drogues, de coucheries, de... si je suis avec toi je vis, et c'est largement incompatible avec la vie que je mène actuellement. Eh, tant qu'elles ne sont pas trop longues, je peux même me concentrer sur des études, j'ai l'habitude de bosser en parallèle. Mine de rien la rue ça éduque aussi.

Comme ça on pourra acheter une maison loin d'Arcadia et vivre tous les deux tranquillement, avoir des projets de vacances, faire construire une piscine, sortir, s'offrir des fringues de marque pour Noël, se marier, adopter. Sa gorge se serra.
Il avait délicieusement l'impression qu'aucun de ses sourires jusqu'à aujourd'hui n'était sincère.

- Je voudrais pouvoir compter sur toi, quoi qu'on fasse. Et j'aimerais que tu puisses compter sur moi aussi.

C'est sans doute la seule et unique fois de ma vie que je dirais ça à quelqu'un Aidan.
Il n'en savait rien, il n'y en avais qu'une seule à tout savoir de lui, une seule qui le tuerait d'apprendre qu'il était encore amoureux. Profondément amoureux. Salvatore rougissait sans s'en rendre compte et les larmes lui montèrent aux yeux d'un coup.

- Désolé. Évite de cirer la bouteille entière seul, ça risque de faire beaucoup.

Parle pour détourner l'attention de tes yeux, oui. Il retroussa ses manches pour ne pas les salir. Quand il commençait à pleurer il ne s'arrêtait jamais.

- Elle est en français Aidan, la carte. Tout ce que j'ai compris c'est "foie gras" et "saumon", je savais même pas que je savais comment ça se disait "saumon"...

C'est peut-être le moment de prendre un peu l'air, non ?
Il le prendrait sûrement mal. Tant pis, tant pis.

- Tu peux m'aider s'il te plaît ?

À lire.
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_ Est-ce que ça va ? Tu veux sortir un moment ? Je ne "cirerais" pas la bouteille entre temps, c'est promis.

C'était une tentative de plaisanterie tu vois, mais tu n'es pas obligé de sourire hein. C'était nul.

_ Je ne sais pas si je suis le mieux placé pour te dire quoi faire quand même. Enfin, je suis flatté et euh... touché... que tu prennes mon avis à coeur. Et je ne veux pas que tu fasses des études juste pour t'embêter non plus, c'est juste que je voudrais pas que tu te retrouves avec un boulot merde parce que tu te sentais obligé de trouver un travail rapidement, parce que tu ne veux pas que je m'occupe de toi par exemple. C'est pas te faire l'aumône Salva, c'est juste normal qu'on vive pas de la même manière vu ne serait-ce que la différence d'âge qu'il y a entre nous alors ne va t'imaginer que tu es un parasite ou quoi que ce soit du genre. Je suis une grande personne hein, je sais à quoi je m'engage en sortant avec toi.

Et parce qu'il était un homme absolument incroyable, Aidan sortit un autre paquet de mouchoirs en papier blancs de son sac et le lui tendit à nouveau. Il ne le lui dirait bien sûr, mais il avait une sainte horreur des gens qui reniflaient sans arrêt, comme des gens qui mâchonnaient des chewing-gum ou des stylos d'ailleurs.

_ Alors, qu'est-ce que tu comprends sur cette carte sans moi ? Il y a des mots qui sont assez faciles quand même, ne me dis pas que carotte te pose problème...
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- Tout me pose problème quand je suis dans cet état.

Il a quarante-deux ans.
C'est vrai.
Les yeux grand ouverts sur un vide qu'il s'en allait combler la main dans les cheveux. Quarante-deux ans et pile le double de son temps passé ici. Il avait l'impression de l'avoir attendu toute sa vie.
D'être arrivé au bout de quelque chose.
Les larmes déjà le long des joues et des doigts dans les siens, contre le paquet de mouchoirs, si facile à repousser. Si facile à ranger. Il a longtemps composé sans lui.
Leurs peaux qui s'attardent l'une contre l'autre et l'écho de ses sanglots ravalé. C'était une guerre, il en était convaincu. Une chambre de torture.

- Comment tu fais... ?

Il improvise. Il ne sait pas faire.
Ses yeux se perdirent dans les fresques du plafond et ses paupières tombèrent. Effort surhumain pour détendre les traits de son visage, l'impression d'agir pour rien. Le vent. Le vide. Gouffre immense, le sol se dérobait sous ses pieds. Rien en dessous.

- Comment tu fais, Aidan... ?

Je ne sais pas.
Il n'avait même pas besoin de répondre. Faible, si faible. Les peines grondent, la main attrapent doigts et froid.

- Tu sais à quoi tu t'engages mais pas avec qui. Tu peux t'engager, comme ça ? Tu peux t'engager avec... avec un gamin, un paumé qui fait sa vie en traînant dans la rue comme un chien errant, un pauvre type qui sait pas comment exister sans pourrir la vie de tout le monde et qui se jette dans le lit du premier venu quand il déprime, une tête de con niais et égoïste ? C'est pour le cul, c'est pas possible autrement...

Ses ongles ne le lâcheraient pas s'il ne les arrachait pas un à un. Quand il vint couvrir ses yeux avec l'autre main, ce sont ses cheveux qui le consolèrent. Un peu plus et il les mangerait à la place du foie gras.
Salvatore ignorait qu'il était capable de pleurer à nouveau autant. Renifla, eut le réflexe de s'essuyer le nez avec l'intérieur du poignet et préféra le cacher en l'essuyant sur son pantalon plutôt que sur sa chemise.

- On ne va pas ensemble. Arrivera un moment où on saura plus quoi se dire, si jamais on arrive à se parler un jour. C'est bien pour une fin de semaine, qu'on soit ensemble, c'est bien quand il n'y a personne d'autre sous la main, mais toi, faire ta vie avec moi ? J'ai rien à t'offrir en retour, je suis pas extraordinaire, j'ai pas d'argent, pas de pouvoir, j'ai même pas d'avenir tout seul, t'as pas besoin de moi, t'en as juste pas besoin et je veux pas me contenter de profiter de toi, et plus encore je veux pas que ça recommence, je le supporterai pas Aidan, je le supporterai pas.
Je sais pas ce qu'il faudrait pour être sûr que je merde pas, qu'on est pas en train de faire n'importe quoi, mais déjà c'est foireux, on peut que se planter tous les deux et pourtant t'imagines pas comment j'ai pu l'espérer ce moment, un resto avec Aidan Saerbhreathach, un resto en tête-à-tête avec le prof sur lequel tous les regards s'arrêtent, avec le type qui se noie chaque matin dans le Bella Notte et qui parle français et il m'en fallait pas plus, je suis tombé amoureux de ce mec comme si c'était normal, comme si y'avait que ça à faire et j'avais l'impression d'être tellement petit, tellement insignifiant, je croyais que pour cacher les joues rouges il suffisait de se planquer derrière les rangs devant soi et je savais pas que je serais si en colère quand quelqu'un de plus grand se mettait devant moi pendant tes cours et tu sais ce que je leur faisais, à ces grands ? Je leur foutais des coups de genoux dans le dos pour qu'ils se cassent, j'ouvrais leur sac et je le vidais de leurs affaires, j'étais une ordure, encore plus que d'habitude haha... Et puis quand les trois heures devenaient longues j'avais même plus le courage de détourner le regard et je me contentais de t'écouter parler. Quand je ne voyais pas arriver le mardi suivant je te cherchais sur le campus et j'essayais de trouver ton emploi du temps exact, de deviner quelle était ta voiture sur le parking, j'avais même une liste des cravates que tu portais et ma sœur était convaincue qu'on pouvait prévoir la météo et la venue des extraterrestres avec parce qu'Aidan Saerbhreathach est si parfait que c'est possible, tout est possible avec lui.


Il riait autant qu'il pleurait.
Parfois il chuchotait quand la pression sur ses épaules devenait trop grande, que sa gorge se nouait de trop et qu'il fallait qu'il s'arrête alors qu'il luttait contre, il ne s'arrêterait pas, rien de tout cela ne se produirait une seconde fois, sans doute pas, alors il fallait qu'il le fasse et il pleurait, surtout, riait pour ne pas mourir devant lui, et souvent ses gémissements entravaient ses silences comme pour le rappeler à son serment.
Ses entrailles se dévoraient entre elles et les saveurs des plats des autres sentaient le même parfum que leur curiosité. Tout avait chaud, sauf ses mains. Il s'en voulut de souhaiter à l'homme qu'il aimait de saigner à cause de lui et il lui en voulut de ne pas le couper pour le prendre dans ses bras. Il le remerciait pour sa patience et ce qu'il restait de son écorce cassa. À cet instant, tous les maux de la terre pouvaient bien enrager. Il avait tellement mal que plus rien ne pouvait l'atteindre.

- Si jamais je pouvais être avec toi, si c'est pas juste une lubie ou un rêve, j'aimerais tellement pouvoir... pouvoir compter sur toi et savoir que je merde pas, que tu sois là, qu'on soit là tous les deux que- qu'on soit ensemble, réellement ensemble tu comprends ? J'ai rêvé ce moment tant de fois que j'en ai perdu le compte et le pire, c'est que c'était des rêves d'enfant, des fantasmes que j'imaginais pour me rassurer et qui ne se produiraient jamais, j'ai rêvé que tu me demanderais en mariage au pied de la tour Eiffel et qu'on passera notre lune de miel au Tribeca Grand Hotel, qu'on ferait toute la Skyline à pieds et qu'on irait au théâtre à Times Square le soir alors que j'en rien à foutre du théâtre, ça me paraissait tellement génial d'avoir un mari new yorkais ou au moins originaire du New Jersey, ne nies pas t'as jamais perdu ton accent, tu l'as même quand tu parles français. Je sais pas pourquoi mais ça me paraît toujours extraordinaire, comme si c'était une garantie de vie merveilleuse, d'argent, de luxe, j'en sais rien, j'suis qu'un de ces culs-terreux du Sud et j'y connais rien, et puis t'es arrivé et tout semblait si évident avec toi, si droit, si concret si strict si rassurant quelque part, et j'avais l'impression de savoir où j'allais. Tous les mardis de une à quatre heures je savais ce que je faisais et ça a l'air con, c'est con, je sais, mais ça faisait du bien Aidan. C'était...
J'ai cru que c'était fini et que plus jamais je ressentirai ça, que plus personne ne me ferait ressentir ça, que c'était pas fait pour moi et que je le méritais pas, j'ai cru tellement de choses et c'est si stupide que j'en ai honte mais que veux-tu que j'y fasse, je suis une guimauve, je suis amoureux et c'est bien la première fois que ça m'arrive, je sais pas quoi faire, je sais pas, et t'as quarante ans putain.


Ça pense à quoi, un mec de quarante ans ? Ça vit comment, un mec de quarante ans ?
Un sourire à travers les stries humides. Éphémère. Le flou devant les yeux l’empêchait de le voir correctement et ça lui fit de la peine.

- Ils étaient donc tous si mauvais, les précédents ? Y'a pas un seul de tes plans cul qui a tenté sa chance ? T'avais à ce point aucune envie d'être avec quelqu'un ? Je sais pas comment on fait pour pas paraître trop fade à côté de toi, je sais pas ce qu'il faut pour te plaire, je sais pas si j'arriverais à être supportable tous les jours, assez beau, assez cultivé et intelligent, t'as quarante ans et t'es en droit de chercher quelqu'un de mieux que moi, objectivement, j'ai- j'ai peur Aidan, j'ai très très peur de ce qu'il peut se passer et de ce qu'il va arriver.

Un soin tout particulier apporté à sa sortie de table et le maximum d'effort pour l'exécuter sans bruit. Une danse dont il avait l'habitude quand il s'agissait de fuir les conversations à table, avec un détail en plus.

- Désolé. Je reviens.

Il glissa la main dans la poche de sa veste pour en sortir le premier paquet de mouchoir et s'enfuit au fond de la salle avant de disparaître dans les toilettes.
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Cela faisait beaucoup d'un coup et quand il s'en fut, il aurait pu partir pour de bon qu'il n'aurait pas su comment le retenir. Quels mots trouver. A quoi répondre. Qu'il s'en aille n'était pas un mal, pensa-t-il, car son visage était défait et sa main ne suffisait pas à rattraper les sourires qui s'en étaient décroché. Il attrapa sa fourchette, mais cela n'avait aucun sens, alors il la reposa, regarda le cadran de sa montre pour voir combien de temps il prendrait mais il oublia de regarder l'heure et abaissa son poignet. Derrière lui, le serveur toussota pour attirer l'attention sur sa présence pourtant déjà suffisamment manifeste aux yeux d'Aidan. Il aurait été plus que grossier de commander sans lui demander ce qu'il voulait. Il avala les dernières gouttes au fond de son verre et le serveur se précipita pour le resservir. Ne cire pas toute la bouteille, avait-il dit. Il du se faire violence pour ne pas entamer son nouveau verre, il savait que si il en prenait une gorgée, il le finirait simplement par ennui. Par tracas. Il avait mal au cœur et l'alcool faisait toujours croire qu'il chassait ce genre de mal.

Pour occuper ses mains, il passa quelques minutes à faire une grande fleur de papier avec sa serviette, qu'il posa délicatement dans l'assiette de Salvatore pour ne pas la froisser. Finalement, il commanda sans lui, ce serait au moins cela de fait et ils n'auraient pas à attendre pendant une demie heure encore. Une bonne raison, une bonne excuse, si il s'en plaignait, et il se trouva répugnant à s'inventer une excuse. Salvatore avait probablement raison, cela ne marcherait pas bien longtemps entre eux, du moins pas dans ses condition. Personne pour le voir, même le serveur avait disparu, alors il posa son front contre ses doigts et les tritura en silence. Il répétait ses mots dans son crâne, les faisaient tourner en rond comme des enfants dissipés dans une cours de récréation.
C'est pour le cul, c'est pas possible autrement.
On ne va pas ensemble.
J'ai rêvé que tu me demandais en mariage.
Ils étaient donc si mauvais les précédents ?

Beaucoup, cela faisait trop et ils avaient beau tourner, les mots ne formaient aucune réponse correcte, aucune réponse tout court. Qu'il revienne. Qu'il revienne vite car qu'il revienne maintenant ou dans une demie heure, il ne saurait pas plus quoi lui répondre mais il aurait souffert trente minutes de plus et c'était souffrance était un peu de panique. Il but une gorgée de vin pour la faire se calmer.

_ J'ai eu peur que tu te sois enfui.

Il était revenu et lui avait fini son verre. Il n'avait pas séché la bouteille, c'était déjà ça.

_ Et premièrement, je sais que je m'engage avec un homme qui une opinion de lui-même absolument déplorable.

C'est le plus affreux, finalement.

_ Salva, tu n'as pas besoin d'être plus que ce que tu es. Je ne suis pas tombé amoureux de toi par erreur que tu doives maintenant réparer en étant à la hauteur de ce que j'attends. Je n'attends rien de toi, je veux juste qu'on soit tous les deux et qu'on soit... heureux ? Bien ? Je ne sais. Oui, heureux ce serait bien, pour commencer, et après on pourra se marier et je te ferai ma demande à la tour Eiffel ou dans une belle gondole fleurie à Venise, pour rester dans la carte postale. Je t'aime, tu sais, je t'aime vraiment, alors peu importe qu'on épuise nos sujets de conversation un jour, on en trouvera bien d'autres, ou alors si ça ne fonctionne finalement pas, eh bien on se sépara mais d'ici là je t'aurais aimé et j'aurais fait tout ce que j'aurais pu pour toi alors tu seras capable d'avoir un avenir tout seul. Je n'ai pas fini la bouteille, tu vois.
Salvatore Kimimichi
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- Je vois.

Il avait les cheveux humides de les avoir passé sous l'eau du robinet des toilettes. Il les avait rabattu d'un seul côté et ils commençaient à coller sur sa joue alors il les souleva à peine, se demanda si c'était le bon moment pour s'asseoir. Salvatore s'était toujours plu à croire qu'il avait au moins des facilités en mathématiques avant de tomber sur lui. Face à cet homme, tous les théorèmes et les logarithmes de sa vie étaient faussés et inutilisables. C'était sans doute le bon moment mais il se contenta de le dévisager. De sentir le tic nerveux au coin de ses lèvres qui l'empêchait de sourire.

- Je vois.

Je sais.
C'est de ma faute.
Un sourire, autant que possible. Il faisait un effort, et cela n'avait l'air de rien. Ses yeux lui intimaient que leurs efforts étaient vains, son ventre grondait de vouloir croire en lui. Il avait froid et pourtant ses mains étaient brûlantes. Il les sentait, posées sur son estomac pour ne pas qu'il grogne lui aussi, et le savoir aussi près le rassura. Il ne savait pas trop comment.
La chaise grinça à peine lorsqu'il finit par y prendre place.

- Excuse-moi. J'avais... J'avais besoin de me calmer un peu. Il ne faut plus qu'on parle comme ça sinon je ne vais pas m'arrêter de pleurer, haha...

Il avait besoin de se moucher, aussi. Il avait besoin d'être pathétique loin de toi parce que vous n'êtes pas suffisamment intimes pour que tu puisses le voir dans un tel état. Pas encore tout à fait.
Les coudes sur la table et la tête dans les mains, mais toujours le sourire aux lèvres.

- Désolé. Sincèrement. Ça va mieux maintenant. Juste, ton paquet de mouchoirs est vide alors je t'en rendrai un autre. Si tu veux.

Toi tu t'emballes sur des fritures de calamars et pour une table de restaurant, moi je m'excite à propos d'un paquet de mouchoirs. Chacun son truc.

- On a encore beaucoup de choses à se dire je crois, vraiment, mais peut-être... peut-être qu'il faudrait attendre d'être au calme ? Sinon les gens vont croire que j'ai une vessie minuscule.

Tu es une grosse merde Salvatore.

- Enfin je veux dire, c'est... Quand je commence à pleurer je m'arrête jamais alors il vaut mieux ne pas trop parler de trucs comme ça... Enfin Aidan je- on peut... discuter ? J'aimerais qu'on essaye de se connaître un peu plus, qu'on... je-je-je saurais pas l'expliquer mais tu comprends, non ? Pas besoin de faire les intéressants, je veux pas que tu m'impressionnes particulièrement et c'est pas grave si ta vie n'est pas fantastique, la mienne non plus, rassure-toi. J'ai dis tout à l'heure que je voulais que tu me dragues mais si tu ne sais pas faire ce n'est pas grave non plus, c'était... C'était sur le coup, d'accord, c'est pas ce que je veux en particulier- enfin si ça me ferait plaisir mais oh tuez-moi par pitié.

Les deux mains contre le visage et un soupir à fendre l'âme. Quand il écarta les doigts devant ses yeux, c'était pour ne pas trop montrer à quel point il pouvait rougir.

- Tout ce que je veux c'est pouvoir te parler Aidan, à toi. Je me sens pas vraiment de tenir toute la conversation j'avoue mais s'il le faut je m'y forcerai, j'y tiens, je veux que... Et il remarqua la fleur en papier dans son assiette. Ne la toucha pas, se contenta de la regarder et il resta sans voix une seconde. ... Qu'on soit proches. C'est adorable Aidan, merci beaucoup. Désolé.

Il ne savait pas quoi en faire.

- Je vais la voler à la fin du repas.

Un rire dans l'audience. Le sien était plus discret mais à son goût bien plus sincère. Il avait l'impression qu'à côté d'eux, tous les autres couples étaient faux.

- ... Les cartes ne sont plus là. Tu as commandé ? Un instant, le temps de prendre la fleur sur ses genoux pour ne pas l'abîmer. Prends ma serviette si tu veux. Tu... Tu préfères que ce soit moi qui te pose des questions si tu as du mal à parler ? Tu peux me le dire, hein, c'est pas grave de ne pas savoir par où commencer.
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_ Ne t'en fais pas pour ça vraiment, ni pour les mouchoirs, ni pour les serviettes, ni pour ce qu'on va pouvoir penser de la taille de ta vessie. Si tu préfères qu'on s'en aille pour être plus tranquilles, on s'en va, moi non plus je ne veux pas que tu fasses semblant. Que tu te sentes gêné. Que tu sois mal. A cause de moi. Quand je peux l'empêcher, je veux dire. Ce n'est pas bien grave que j'ai déjà commandé, tu sais.

D'ailleurs j'espère ne pas m'être trompé. J'ai essayé de savoir ce que tu aimais comme aliments, alors ça serait dommage que je tombe à côté, d'autant plus que je dois passer pour un dangereux stalker alors j'aimerais que ce ne soit pas vain, aha.

Désolé, ce n'est pas drôle.

Je ne sais pas vraiment l'être. J'essaye pourtant, mais ça n'est pas toujours évident. Certaines de mes plaisanteries en cours sont écrites dans mes notes, c'est dire. J'aime bien avoir des notes, même si des choses que je connais par coeur c'est... rassurant. Je ne les regarde pas souvent mais je ne sais pas, je me dis "si je deviens subitement amnésique j'aurais quand même de quoi avoir l'air sûr de moi", je pense que si ça arrivais je ferais suffisamment confiance à mon ancienne mémoire pour suivre aveuglément les mots que j'aurais écrit moi-même. Du coup je... navré si ça fait un peu brouillon tout ça, mais ce n'était pas dans mes notes que je tomberais sous ton charme, et je ne me pense pas spécialement doué en improvisation.

Je n'écris pas de journal, cela dit, j'ai- j'avais juste un agenda, mais je n'y notais pas grand chose. Ma vie est passablement ennuyeuse et répétitive, ça aurait été démoralisant d'en avoir en plus le programme à l'avance ou d'écrire une routine de spectateur. Je trouve. Enfin, parfois je note des petites choses, mais je finis par les jeter parce que je m'ennuie en me relisant et parce que je déteste les feuilles volantes.

Je suis peut-être un peu trop... prof ? Scolaire ? C'est un peu toute ma vie tu sais, il n'y a pas grand chose à raconter. J'ai mon travail et pas grand chose à côté. Je fais du sport, ça m'aide à respirer, j'ai deux soeurs que j'aime et pour m'aimer et un père dont me plaindre. Je... ce n'est rien. Je veux dire, ça ne t'apprend probablement pas grand chose mais c'est... difficile. Sous le costume je suis un grand sauvage en fait, aha, à force de vivre seul dans ma caverne je ne sais plus articuler quoi que ce soit. Si on vit ensemble, tu rencontras mes neveux aux prochaines vacances, sans doute, ils sont gentils tous les deux, mais si tu ne veux pas les voir je comprendrais aussi, hein. Je les garde de temps, quand Shevon n'en peut plus. Ma soeur. Elle les élève seule depuis que leurs pères se sont barrés. Ou se sont faits mettre à la porte pour celui de Tyler. On est pas trop chanceux en amour dans la famille, j'espère que je serai celui qui lèvera cette affreuse malédiction.

Edith Piaf.

Comme c'est original.

Si on était dans un restaurant en France ils passeraient probablement de la pop merdique.




Tu n'imagines même pas à quel point j'ai peur de ne pas être la personne que tu espères.
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- Tu n'imagines pas à quel point il ne faut pas t'en faire. Enfin, il y a une heure à peine j'étais en train de te cracher dessus, je crois que tu sais te faire aimer. Même inconsciemment. C'est... C'est ça qui m'effraie. Tu ne sais pas encore combien je t'aime, et moi non plus à vrai dire, mais j'ai jamais cessé de le faire la plaie était encore à vif et puis, pfff. Ça fait con dit comme ça, mais je sais pas vraiment si je réalise ce que je fais et je pense que je m'en branle. Je vais pas te demander de changer sachant que je connais pas grand-chose.

C'est chouette. Je connais pas Edith machin mais c'est chouette. Preunee bien voo zéz, voo peïne sour mon k- haha, je sais rien dire en français, ça doit être horrible, pardon. Je connais bonjour, comment-allez-vous, baguette de pin... saumon, j'en reviens toujours pas. Et j'dois être blindé de clichés haha, j'ai pas d'excuse en plus. C'est bien, la France ?

Enfin non, tu me raconteras après si tu veux. Désolé.

Shevon, c'est ta sœur aînée du coup. Deux gosses à charge, je veux bien que ça l'épuise. Ecoute, si c'est ces vacances à elle, qu'ils viennent chez toi, je vois pas en quoi j'aurais mon mot à dire. Enfin, je- J'crois que je suis un peu bloqué dans la... pratique, si tu veux. Ta sœur sera pas trop... gênée de savoir que t'étais mon prof ? Ou plus simplement que je sois un mec ? Désolé, c'est peut-être la base, mais j'ai pas franchement connu de gens que ça enchanterait. Même à Volfoni, les gens sont parfois tellement ouverts d'esprit qu'ils se perdent dans leur ouverture et qu'ils s'enferment de l'autre côté. C'est super bizarre. 'Fin j'comprends que sortir avec un mec de quarante ans quand on en a vingt ce soit pas franchement le fun mais bon, ça existe. Et ils s'en sortent pas trop mal ces gens. J'crois.

Ils ont quel âge, tes neveux ? Ils sont grands ?

Mon dieu je suis désolé, j'ai l'impression d'être super gauche, haha. Et j'ai pas envie de partir en plus parce que très égoïstement j'l'ai fantasmé des dizaines de fois ce putain de resto alors ça m'emmerderait un peu de devoir y renoncer maintenant qu'on a le cul sur les chaises. Merci, d'ailleurs. Pour le repas. J'serais pas capable de payer ça.
Et merci pour ta clef. Aussi.
Je la prends pas tout de suite parce que j'y crois pas en vrai, mais il va bien falloir que je m'y fasse à un moment donné, haha. Dans ma tête c'est à la fois inconcevable et rassurant, ce qui est en train de se passer là. Mais vaut mieux pas que je commence à parler de ce qu'il se passe dans ma tête parce que sinon on est pas couchés, haha. J'ai l'air d'une gourde putain, j'ai plein de questions en tête mais j'me dis que ça la fout mal de tout te poser d'un coup. Ça fait stalker aussi. D'ailleurs je sais pas comment t'as pu savoir ce que j'aimais bouffer, j'ai jamais foutu les pieds au resto u. À la cafétéria ? J'ai pas souvenir d'y avoir traîné très longtemps. J'ai pas l'habitude de bouffer dans les selfs, les cantines, tout ça. Du moins pas sans ma propre bouffe. C'est trop beau de voir mes parents faire la guerre à la malbouffe et vendre des trucs ultra chimiques estampillés « bonbons ». Ils les vendent cher en plus, si jamais tu mets les pieds à l'épicerie prends pas ça, c'est dégueulasse.

... Merde, t'es déjà venu, non ? Si tu as vu ma sœur. Enfin c'pas grave.
T'en as une autre de sœur, non ? Et qu'est-ce qu'il a, ton père, pour être aussi chiant ?
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_ Aha, ça fait beaucoup de questions tout ça. Ne t'en fais pas, tu ne fais pas gourde, si ça t'inquiète tant. Tu es plus... adorable, je dirais. Un peu trop même, je ne sais pas trop quoi te répondre, tu es trop gentil.

Ses vaisseaux sanguins avaient très envie de se dilater et de rendre ses joues un peu rouges mais il y avait longtemps qu'ils avaient pris l'habitude de rester à leur place. Être quelqu'un de parfait et d'impassible nécessitait un immense travail sur soi et maintenant, c'était une véritable nature. Son coeur avait beau s'emballer et ses mots se mélanger dans sa bouche parfois, il était bien loin de perdre d'un coup tous ses moyens comme une héroïne de romans pour ado. Ce serait tellement plus simple pourtant, mais dans la vraie vie on était soi avant d'être amoureux et Aidan était d'une perfection aride. Il en avait la gorge sèche.

_ Je suis navré je ne suis peut-être pas très.... expressif. Je... C'est comme ça, aha, je n'ai jamais l'air de m'énerver mais je n'ai jamais vraiment l'air très heureux non plus pourtant je le suis, n'en doute pas, je n'ai pas moins espéré cette soirée que toi. Vraiment.

Il appuya sa phrase d'un oeil insistant dans les siens.

_ Et ne t'en fais pas non plus pour ma famille. Mon père est... bah c'est un vieux grincheux un peu sénile. Ça fait trente ans qu'il se laisse flotter dans un formol moitié dépressif moitié misanthrope et qu'il vit sur le dos de ses enfants c'est... enfin, il est pesant, pour tout le monde. A part lui, personne ne verra de problème pour nous deux, le fait que tu sois un homme, mes soeurs s'en fichent pas mal, après, pour le fait que tu sois mon élève... je veux me faire railler ou sermonner, peut-être les deux, ce sera selon l'humeur je suppose, mais rien de plus. Shevon soupirera, lèvera les yeux au ciel, probablement, mais tu ne seras pas moins considéré comme mon copain parce que tu as vingt ans de moins. Et elle comprendra très bien que tu ne veuilles pas avoir ses fils dans les pattes quand on peut avoir un moment ensemble.

Vraiment. Vraiment, il voulait qu'il en soit sûr et sa voix l'agaçait, il avait l'impression de donner un cours avec sa voix trop calme et son élocution trop soignée. Il ne parlait pas vite, prenait le temps de réfléchir avant d'articuler pour ne pas s'emmêler, adulte stupide qui s'applique pour s'adresser à un enfant attardé. Il passa sa langue sur ses lèvres pour y chercher son naturel et n'y trouva qu'une peau sèche, déglutit et c'était sec aussi.

_ Huit et quatorze ans, les neveux. Le plus grand passe son temps sur le lit avec son casque et son ordinateur, il est dans sa crise d'ado mais sage, il n'aime juste pas qu'on vienne l'embêter, Tyler. Et le petit, c'est Timothy, lui non plus ne fait pas de bruit, il est sourd et muet. Enfin, il est sourd et muet en conséquence, pas sourd et muet à la fois. C'est un amour. Sans doute parce qu'il me ressemble.

Tentative de détendre l'atmosphère. A compris l'idée mais devrait s'exercer davantage. Bel effort.

12/20
Salvatore Kimimichi
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Il se mit à rire, bon public, rire confus au sein du trop peu d'expressivité dans lequel il s'était fourré et ses yeux se risquèrent à le regarder de nouveau. À retomber dans le panneau. Adorable. Trop gentil. Bien trop beau, bien trop beau, et ils ne restèrent pas longtemps en place, fuirent sans savoir où aller, tombèrent sur la fleur de tissu sur ses genoux et il soupira. Rien de plus alarmant qu'être perdu et il se sentait profondément épuisé à lutter pour que son cœur arrête de palpiter autant, que ses côtes arrêtent de frémir pour chaque mot qu'il prononçait comme si c'était le dernier qu'il entendrait.
Sa joue ne le démangeait pas vraiment, mais il fallait qu'il occupe sa main. L'autre oscillait entre prendre la sienne, ne pas bouger, gratter l'intérieur de son coude, le rebord de l'assiette. N'importe quoi.

- Je connais quelqu'un qui pourra m'apprendre le langage des signes. J'ai vraiment aucune excuse, haha.

Il faudrait bien composer avec sa curiosité naturelle et étouffer dans l’œuf les quelques questions qu'il se poserait, mais un Gundam devrait répondre à toutes ses attentes. Il n'était pas bien difficile à acheter, il n'avait pas d'âme.
Un doigt pour écarter son jabot et se glisser sous le col de sa chemise. Inutile de préciser qu'il faisait une chaleur à tomber et savoir ses yeux sur lui n'aidait pas vraiment à le détendre, même s'il le fallait. Il trouva que sa clavicule gauche ressortait plus que la droite et il fronça les sourcils en cessant de jouer avec. S'inventer des complexes n'aidait pas. Les paumes contre les joues non plus. Il ne savait plus où se mettre.

- Au moins la belle famille a l'air plutôt agréable. Enfin j'en sais rien, je ne les ai pas encore rencontré, mais de ce que tu m'en dis ils n'ont pas l'air si terribles que ça. Je... Je te dirais bien que la tienne aussi est sympathique, mais disons que la seule personne qui aurait pu t'apprécier c'est Pénélope et manque de chance elle te déteste. Elle a la rancune tenace quand il s'agit de son frangin. Et puis, ce n'est pas toi que mes parents n'aiment pas, oh non, tu es parfait pour tout le monde, encore plus pour une femme, et après ils se seraient inquiété de la vingtaine d'années de creux. Je sais, on en revient aux fondamentaux, mais si j'étais là pour témoigner de mon coming-out le garçon qui a survécu serait bridé. Et j'ai vu que les films, au cas où tu poserais la question.

Papa Saerbhreathach, Shevon, Tyler, Timothy, l'autre sœur. Pas de mère, certainement absente, partie il y a longtemps, décédée. S'il n'en avait pas parlé c'était sans doute pour une raison. Il la respecterait.
Pas de rire, mais un semblant de sourire taquin, quelque chose qui se voulait agréable et réconfortant, positif au moins. Il fallait parler de lui, maintenant, et si le sujet ne l'épuisait jamais il s'entravait tout seul à le mettre sur la table de gens cultivés, intéressants, intelligents, beaux, autonomes, accomplis. C'était pathétique, voilà le mot qu'il cherchait, alors il se contenta de sourire béatement, bêtement, s'enlever cette horreur du visage très vite et laisser tomber son regard autant que ses bras croisés sur la table. Il s'arrangea pour ne pas y laisser les coudes, chercha une position pitoyablement avant de renoncer.

- Et moi je le suis peut-être trop, expressif, haha. J'ai hâte de les rencontrer, vraiment. Et j'ose espérer qu'on en aura d'autres, des moments ensemble.

Je t'aime, je t'aime, autant d'échos qui vibraient entre ses reins, le long de sa colonne vertébrale, et il avait cédé, il l'aurait attrapé cette main s'il n'y avait pas eu le serveur qui arrivait à cet instant, les plats posés l'un en face de l'autre, bien rangés. Ses bras bien rangés contre son torse, aussi, l'hésitation tentée vite anéantie, les ongles jetés contre la peau des doigts pour rien, juste pour nourrir peut-être autre chose que sa déception, et dans son poing bien fermé la clef dérobée avant que l'inconnu puisse poser les yeux dessus. C'était la sienne.
Il se haïssait.

Lui offrit un sourire, un remerciement pour le congédier. Lorsqu'il leur souhaita « bon appétit » il crut reconnaître l'accent du Wisconsin.
Tout était plus confortable que l'énième constatation d'une vérité générale.

- ... Merde, c'est de l'aligot, n'est-ce pas ? Tu le savais parce que je t'ai demandé si c'était bon dans une copie, je me foutais de toi quand j'ai écrit ça tu sais. J'ai pas l'habitude de manger du fromage, rigole pas si je m'y prends mal.

Il était parfait, c'est ça ?
Ils étaient si loin l'un de l'autre. Il était si loin d'être à sa hauteur, et son sourire implorait pardon. Il ne savait plus quoi faire d'autre.

- Okay...

Le truc c'est que tu vas finir par me tuer si t'arrêtes pas tout de suite. Ce n'était pas quelque chose qui se disait, certainement pas quand sa gorge tremblait de le savoir en face, qu'il sentait sa poitrine se soulever au moindre de ses mouvements, qu'à chaque fois qu'il retrouvait ses yeux après qu'il les ait fermés il se sentait faiblir. Ses poils se hérissaient sur ses bras, bénies soient les manches longues. Le souffle toujours aussi court.

- 'me sens con.

Ça avait le mérite d'être honnête. Les doigts sur les yeux rapidement retirés. Pas grave, pas grave.

- Moi à quatorze ans j'étais beaucoup moins calme. Quoique j'avais pas d'ordinateur non plus. Je l'ai eu à... seize ans ? Dix-sept ? Je sais plus, je l'ai acheté avec me première grosse économie, histoire de pas prendre un truc d'occasion qui me claquerait dans les doigts à peine allumé. Mes parents ont apprécié moyen l'initiative, ils s'attendaient pas à ce que leurs enfants soient si patients.

Ça n'a aucun sens.

- Désolé, c'est pas très intéressant.

Aucun sens.

- Enfin, tu dois pas connaître grand-chose de moi non plus.
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_ Veux-tu bien cesser de croire que ce que tu me dis est inintéressant ? Ça ne l'est pas. Du moins pas pour moi car, en effet, je ne sais pas grand chose de toi. De personnel, j'entends, je sais seulement que tu es l'homme que j'aime et que c'est affreusement niais dit ainsi mais tu te passes bien ce jugement, n'est-ce pas ?

Je me sens tellement stupide ainsi à essayer d'être parfait, coincé dans mon personnage et en même temps je le blâme en sachant que si il n'était pas là, je serais encore pire, encore plus gauche ou plus niais, plus perdu surtout. Écorche. Incapable de savoir où est la limite entre la peau est le déguisement, peut-être n'existe-t-elle même plus et si j'étais honnête... oh je ne saurais pas être honnête, je préfère feindre quitte à croire moi-même que je feins quand je dis la vérité. Effacer la limite entre les deux et je croirais miens des mots que j'ai appris par coeur, que j'ai oublié avoir appris et je croirais qu'ils sont de moi, qu'ils sont de nous, ils sont pour nous. Ce n'est pas grave, ce n'est pas grave mais je me sens faux. J'aime les mots, j'aime ceux d'amour et ceux de tous les jours, j'aime les belles phrases et celles qui sont travaillées à l'extrême sous des apparences de simplicité mais moi-même, qu'est-ce que je dis ? J'en parle et je les cite, c'est tout. Cultivé mais sans imagination, parfait mais sans nouveau, stable mais ennuyeux. Je ne sais pas qui a le plus peur de décevoir l'autre.
Enfin si, je le sais.

_ Que ta soeur m'en veuille ce n'est pas bien étonnant, moi aussi je m'en veux et toi aussi j'espère. J'espère que tu ne seras jamais aveugle au point de pardonner pour... de piètres excuses ou...

Les mains dans le vague, tellement de choses, tellement d'exemples stupides que je ne veux pas citer parce que tu n'es pas stupide alors je ne dis rien, passe ma langue sur mes lèvres comme si j'allais y trouver le goût de l'inspiration. Il n'y a que celui du poisson.

_ Salva... ?

Tu ne m'en voudras pas, n'est-ce pas ? Si je me lève et que je t'embrasse.
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Un petit garçon qui se fait engueuler, voilà ce qu'il était, et il baissa les yeux encore plus. Étirait la pâte de fromage bizarre avec sa fourchette, jouait un peu avec, galéra à la déposer pour jouer avec la saucisse qui l'accompagnait et finit par abandonner l'idée de manger correctement ce truc. C'était sans doute très bon mais c'était bizarre, et sa cervelle d'abruti n'était pas foutue de garder ses remarques obscènes pour lui et il n'était pas certain de pouvoir relever les yeux vers lui avec une saucisse dans son assiette.

Surtout s'il continuait à lui pointer ses absurdités du doigt comme ça. Un chiot à éduquer.

Lui lui pardonnerait bien tout ce qu'il aurait pu lui reprocher. C'était sans doute déjà fait, quelque part, et c'était effrayant de constater à quel point ça avait été simple.
Même plus la force de sourire à vrai dire. Il n'y avait rien à répondre à ça.
Ça se mangeait sans doute chaud, ce truc. Même sans appétit. C'était à l'en dégoûter.
Désespérément rien à répondre, Aidan. Rien à répondre. Salvatore soupira calmement.

- Mais tu es venu t'excuser. Quand même.

N'oublies pas, c'est ce qu'il te demande.
La salive bloquée dans sa gorge quand il entendit son nom. Une bouffée d'oxygène. De quoi remballer les larmes une seconde. Paisible, d'une lucidité presque touchante. Sans doute que quand un parisien mange de l'aligot il le fait assis à la terrasse d'un hôtel-restaurant du Trocadero, sa clope allumée se consumant tranquillement au-dessus du cendrier, qu'il regarde les passants avec mépris et qu'il a la classe. Il aurait de quoi.
Lui ne ressemblait déjà pas à grand-chose, là il ne ressemblait plus à rien.
Aidan n'a pas le temps de répondre que tout sur le visage de son ancien élève lui sourit. Les lèvres, les joues, les yeux, les plis de son nez épaté, l'arc de ses sourcils. Imperceptiblement, dans tout son corps blême un frisson. Non. Une sueur froide.

- Je suis en train de me dire que tout ce que tu es venu chercher, c'est la vidéo Aidan. Fais-moi mentir, je t'en prie. Même si c'est ça fais-moi mentir, je veux pas pleurer toute la nuit.

Par pitié. Kami-sama. N'importe quoi.

- Pénélope est la seule à l'avoir vue. Je te le jure.

Alors épargne-moi. S'il te plaît.
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_ Veux-tu bien cesser de croire que je ne t'aime pas... ?

Cette fois le ton était presque implorant et il s'en voulut aussi. Il n'avait pas à pleurnicher, il n'avait pas le droit. Il ne répondit pas, passa sa main sur son visage en se disant que peut-être il y trouverait les traits cruels qui justifiaient tant de méfiance.

_ Moi je te jure que je ne suis là que pour toi.

Et il lui prenait la main, la tirait un peu vers lui pour qu'il ne baisse pas les yeux, qu'il regarde au dedans des siens quand il parlait, qu'il ne l'accuse jamais d'avoir menti. Ou qu'il reconnaisse qu'il était grand comédien, si il ne parvenait jamais à le croire sincère. Il n'était pas doué, vraiment, sa flagellation de ce côté là n'aurait pas de fin. Il ne savait pas parler et à force de se le répéter, il en devenait pire. Il avait si peu foi en lui. Il était seul depuis si longtemps. L'ermite en costume. Parfait parce qu'il n'avait pas de liens. Un idéal coupé des autres. Il pleurnichait encore sur son sort et il se disait que peut-être ce comportement immature était ce qui finirait par convaincre Salvatore qu'il ne revenait que pour lui-même. L'idée que se soit vrai à son insu lui contracta le ventre et lui coupa l'appétit.

_ Que puis-je aire pour que tu me crois ?

Il aurait été plus sage d'attendre qu'il réponde mais il ne le fit pas, il se contenta de quitter se lever et de garder sa main bien serrée de la sienne et puis il se pencha, attira sa tête vers lui de sa main libre et l'embrassa. Enfin, ce fut loin d'être aussi simple car il cogna la table avec sa hanche en se penchant en avant, ce fut douloureux, précaire pour leurs verres et pied et relativement bruyant. Sans doute serra-t-il aussi sa main trop fort car la sienne devenait moite et peut-être aussi fut-il trop empressé, n'attendit pas son avis et forçat un peu le passage entre ses lèvres. C'était probablement l'un des baisers les plus maladroits de sa vie et si la honte foudroyait, il ne restait déjà plus rien de lui.
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Toile.
Il savait ce qu'il allait faire dès l'instant où il s'était redressé.

Il venait de lui fendre le cœur une nouvelle fois et il cumulait tellement cet exploit que Salvatore ne savait  plus s'il avait de valeur. Se le dire lui fit encore mal. Il était toujours vivant.
Même après ça.
Il était sincère. Quel ignoble monstre perdrait autant de temps pour récupérer quelque chose qui semblait si lointain ? Il n'avait pas l'impression d'avoir été si accessible ces derniers mois, à moins qu'il n'ait vraiment tout faux ? Non, il fallait se rendre à l'évidence. Il risquait si gros que c'en était malsain.
Aucune importance.
Il était là juste là et il savait ce qu'il allait faire il le savait et il le regarda fondre sur lui comme sur une proie. Un soupir habile.

Il n'eut pas à lutter pour obtenir ce qu'il voulait. Il n'aurait pas à le faire pour quoi que ce soit.
Salvatore ferma les yeux. Trop à voir et pas le temps. Par crainte, ses réflexes parlaient pour lui. Il n'osait plus bouger.

Fatalement, il déposa la main qu'il lui avait laissé sur sa joue au lieu de la poser sur sa hanche abîmée, celle qui faisait trembler leurs verres comme il tremblait lui. C'était cette main qui tenait la clef et qui ne la lâcherait sans doute jamais et c'était son point fermé, ses maigres phalanges crispées qui se collèrent à lui. Mais ce n'était pas assez.
Pas besoin de se débattre. Il était fort, lui aussi, il savait ce qu'il voulait. Sa main vraiment libre s'arracha à la sienne pour encadrer son visage, l'attraper plus encore. Tout sentir de sa peau et relire son livre favori, tapissé des embruns du bon souvenir du gosse qu'il était lorsqu'il l'avait découvert la première fois. La douceur des jolies phrases un peu bancales, l'équilibre tranquille des descriptions sommaires, les maladresses dans le cœur de gens fictifs qu'on ne veut pas prendre au sérieux - peut-être par peur qu'ils soient plus vrais que les siens. Tout sentir de celui qu'il était et lui imaginer une nouvelle vie loin de l'armée puisque c'était faux, en imaginer des dizaines d'autres des comme celles-là en attendant de savoir, en attendant qu'il lui dise, et il lui dirait une fois que ses lèvres auraient quitté les siennes car personne ne peut être aussi cruel. Personne ne peut vouloir faire du mal à ce point.
Il ne savait pas quoi faire de ses bras et il regretta qu'il n'ait pas l'idée de les passer autour de lui, de l'aider à se réfugier entre eux et à ne plus appartenir au monde l'espace d'un instant. Il voulait s'y plonger, dans ce malheureux bouquin, et il souriait de tâtonner le velours de ses cheveux avec aussi peu d'habileté. Il était heureux de pouvoir penser à des surnoms affectueux pour l'appeler « son amour » sans que cela ne devienne fade même au bout d'un, de cinq, ou de dix ans.
Il y avait trop à toucher.

Mais ça n'allait pas et quelque chose en lui se tordait et se nouait, quelque chose se durcissait et il savait très bien ce dont il s'agissait. Il avait le cœur au bord des lèvres et sentait son sang pulser dans ses tempes. Fragiles, les ongles qui touchaient la pointe de son sourcil. Indécis l'ourlet de sa lèvre qui pinçait les siennes quand ses paumes ne savaient plus quoi retenir. Va-t-en mais ne me quittes pas. Reste mais pas là.
Il s'écarta et il le fit si contrarié qu'avant de se faire oublier il laissa sa langue traîner au coin de ses lèvres. Qu'il sente qu'il était là. Ses mains toujours greffées à son visage.

- Tout le monde nous regarde...

Parce que ça te dérange, maintenant ? Trouve autre chose Salvatore, personne n'y croit.
Un soupir. Il n'avait pas idée de combien il pouvait être rouge. Une proximité qui lui fit mal au ventre.

- Ça fait même pas deux heures qu'on est ensemble, c'est...

Trop tôt peut-être ? Et pourtant tu n'as aucune envie de perdre ton temps. Tu ne peux pas attendre, vous avez trop traîné et vous voilà à chercher à le rattraper, purement ridicule. La respiration qu'il prit par la bouche trembla et il mordit sa lèvre inférieure de confusion. Baissa les yeux pour le retrouver immédiatement. Les siens étaient magnifiques.

- Tu me demandes de t'en vouloir et de venir vivre avec toi, ce n'est pas logique, ce n'est pas possible parce que je t'aime et je ne peux pas vivre avec quelqu'un à qui j'en veux. Oui, oui je vais m'installer chez toi, comment peux-tu encore en douter ? Comment peux-tu encore avoir peur de ce que je pense ? Tout ce que je pense c'est que je t'aime je t'aime putain je suis fou amoureux de toi...

Il manquait quelque chose. La désagréable impression de tout oublier. De laisser tomber le plus important. Il savait ce qu'il manquait et il ne le savait que trop bien alors il ravala sa salive le plus courageusement possible, caressa sa pommette du bout du doigt. Comme pour la masser.

- Ça va vite. Ça va très vite.

Je sais que tu le sais. Je sais que c'est idiot. J'arrive pas à m'y faire.
Un soupir profond pour calmer son corps en émoi, serrer ses jambes croisées pour éviter qu'il ne remarque quoi que ce soit. Il goûta à ses propres lèvres pour ne pas l'oublier et son regard se fit suppliant. Son rire étouffé et contrarié.

- J'en tremble.

Va t'asseoir s'il te plaît. On s'est sans doute trompés d'endroit.
Il le lâcha à contrecœur mais à raison. Retourna sur son assiette, ne savait pas trop quoi en faire, prit le verre à pied en main sans le regarder et avant de le porter à ses lèvres constata qu'il était vide.

- Putain de merde.

Il le reposa sans douceur ni bruit, croisa les bras sur sa poitrine. Une douche froide, voilà qui lui ferait le plus grand bien. Ou un bain de minuit. Il s'empêcha de l'imaginer avec lui dans l'eau, se débrouilla pour manger son plat sans trop passer pour un imbécile.

- Je sais même pas ce que je pourrais te dire sur moi. Je sais raconter des conneries, des trucs sans importance mais pas à des... adultes, je sais pas... Me faire connaître. Je sais faire du rentre dedans, ça oui, je sais faire la traînée, et essaye pas de me dire que c'est pas vrai d'accord ? Je sais encore ce que j'ai pu faire. Comment t'as su que c'était moi... que je te manquais ?

Question stupide, mais question quand même. Il ne savait pas vraiment pourquoi il la posait sinon qu'il voulait entendre la réponse. Et s'il voulait l'entendre à nouveau, il la reposerait. Il faisait chaud alors il avala ce qu'il avait réussi à manger et se servit en eau, tendit la bouteille vers lui pour lui en proposer.
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_ Quoi ? Je ne te manquais pas ?

Sourire et ironie. Allez, dédramatise, tu es un grand garçon Aidan. Un peu de tenue, merde.

_ Tes "trucs sans importance" vont très bien, ne t'en fais pas, parce qu'il n'y a pas d'adulte qui tienne. Enfin, je ne te considère pas comme un enfant Salva, et j'espère que toi non plus, que tu ne manques pas de confiance en toi à ce point. Et d'un point de vue, hm, technique, je ne suis même plus ton professeur. Enfin, si tu veux qu'on joue à ça je peux te faire manger à la cuillère et te harceler pour que tu fasses tes devoirs, ça peut être trèèèèès amusant.

Il n'avait pas réfléchi à ce qu'il disait et il médita ses paroles pendant quelques secondes, l'ombre de son sourire flottant toujours sur ses lèvres.

_ En fait c'est probablement ce qui va arriver. Surtout si tu laisses ton aligot refroidir.
Salvatore Kimimichi
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Salvatore Kimimichi
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Toile.
C'est une blague ?

- Tu veux de l'eau, oui ou non ?

La bouteille toujours tendue vers lui et l'impatience au bout des doigts, les muscles de son bras faisaient bien leur travail et il se félicita de les entretenir aussi bien. Immédiatement son visage s'assombrit, ses dents claquaient, ses sourcils même pas froncés. Il n'était pas simplement contrarié, il était en colère. Il ne voulait pas que son amour se limite à ça, ne voyait aucun moyen de relativiser.

- Tu peux bien me considérer comme tu veux ma foi. Et mes questions, tu les considères ?

Il eut envie de lâcher la clef juste pour lui donner raison et bouffer son aligot mais se retint. C'était l'espoir qui lui manquait. Toute sa vie remise en question. Il ne savait pas quoi en dire sinon qu'il savait ce moment dramatique et il était encore plus en colère de le voir prendre ça à la légère. Il ne savait pas comment lui dire sans passer pour un monstre d'égoïsme. Peut-être parce que son désir était profondément égoïste.

- Est-ce que tu es sûr de ce que tu fais, nom de Dieu ? Tu t'es réveillé un matin en sachant que j'étais l'homme de ta vie ? C'est comme ça que ça se passe ?

Amer. Profondément amer.
Il regrettait chaque mot qu'il prononçait.
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_ Non merci, ça ira.

Il aurait bien bu un peu, il était assoiffé tout d'un coup, de n'avoir pas été ce qu'il fallait, de lui avoir déjà refait du mal, de n'avoir pas dit les choses qu'il demandait. Il aurait bie bu mais cela aurait été lui demander de le servir après qu'il l'ai blessé et il ne trouvais pas ça très charmant, il se contenta donc de soupirer, se racla la gorge nerveusement et cela ne lui donna que plus soif encore.

_ Ce n'est pas comme ça exactement que cela s'est passé mais c'est tout aussi hasardeux. Je suis désolé mais je n'ai pas d'explications ni de promesses à te donner. Je ne sais pas ce qui nous... attend, disons, si on part sur cette voie là mais sache juste que je ne te mens pas. Je t'aime et je suis en ce moment absolument convaincu que oui, tu es l'homme avec lequel j'ai envie de faire ma vie. Mais demain, dans un mois, dans un an, quand on se connaîtra mieux, quand on aura vécu ensemble, qu'on aura un morceau de vie en commun... qui sait ce qu'il en sera. Peut-être que certains de mes aspects te débecteront ou que je ne supportais pas certaines de tes habitudes, peut-être qu'on se révélera incapable de vivre sous le même toit ou au contraire qu'on s'entendra très bien, peut-être uniquement en tant qu'amis. Je n'en sais rien, je ne peux pas savoir, je ne peux pas deviner et je ne veux pas te faire de promesses au risque de ne pas pouvoir les tenir et de te décevoir encore.

Il se servit lui-même et avala le verre d'une traite.

_ Comprends moi bien, je ne dis pas ça parce que je prends la situation à la légère, c'est... le contraire, vraiment. Je ne suis pas une personne très honnête -comme tu as pu le remarquer- alors si je te dis tout ça, si... je suis à ce point incapable de te mentir, parce que ce serait mentir de te dire que je sais où je vais, crois bien que c'est parce que je t'aime. Je ne veux pas te... je ne sais pas. Je ne veux pas, je ne peux pas être le seul à diriger, à dire qu'il faut faire ci ou aller par là parce que je n'en sais rien et parce je veux qu'on le fasse tous les deux. Sache que, même si ça ne fonctionne pas entre nous de manière... amoureuse, je serai quand même là pour toi si tu as besoin de moi. C'est la seule chose dont je suis sûr et dont je peux te faire la promesse, que je serai là.
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Toile.
Un coup de poignard dans la poitrine. Juste à côté du cœur.
Très étrange, comme sensation. Le vide, différent de ceux qu'il avait déjà visités. Un vide qu'il sentait à son échelle. Ni immensément grand, ni trop étroit. Rassurant, d'un certain point de vue. Ça restait un coup de poignard.

Il galérait à couper sa viande avec la fourchette puisqu'il n'était pas encore capable de tenir ses deux couverts de la même main, et plus encore parce qu'il ne le quittait pas du regard. À bien s'y attarder, ce n'était pas tant le jugement de tous ses mots qu'il pesait que le manque d'avoir pu le voir d'aussi près qui prédominait dans ses pupilles. Il crevait de lui. Il ne réfléchissait plus et se perdait dans ses yeux comme s'il n'existait qu'eux. La fourchette dérapa, grinça horriblement et le réveilla.

- Désolé. Ma question était idiote.

Tu n'y as toujours pas vraiment répondu cela dit. Soit il était vraiment très très maladroit, soit il avait quelque chose à cacher. Deux solutions qui, à sa plus grande tristesse, restaient tout à fait probables. Un soupir, un maigre sourire peu convaincant, des lèvres pincées et aspirées, légèrement humides, qu'il plongea plutôt dans son verre que dans sa salive gênée.

- Vraiment. Pardon.

Mon attitude est égoïste. Je sais. J'arrive pas à faire autrement.
Dans la gueule du loup.

- Tu as raison. De ne pas... Être aussi peu rationnel que moi.

C'est ce que j'aime chez toi. C'est un peu ridicule. Je nous vois mariés.

- Et c'est pas à toi de prendre toutes les directives et de les assumer. Je le sais. Laisse moi juste un peu de temps.

Pour le comprendre parfaitement vois-tu. Pour comprendre que je suis en train de parler d'avenir avec toi. Toi.

- Mais si ça ne fonctionne pas, si on ne s'entend pas, si... Si jamais ce n'est pas possible, nous deux, je ne resterai pas ami avec toi. Je ne supporterais pas de t'avoir à mes côtés sans que tu sois... Mmh. Possessif, donc. J'y arriverai pas. Je suis trop amoureux.

Ça peut venir à disparaître. Tu peux l'oublier.

- Tu resteras mon premier... véritable amour. C'est pas quelque chose que je pourrais ignorer, c'est une certitude, et rester avec toi sans pouvoir être avec toi me fera plus de mal que de bien. Je pourrais pas.

Comme un chantage affectif. Il en eut un haut-le-cœur, se servit de son poing pour couvrir sa bouche.

- Je peux t'avouer quelque chose ?

Vous avez toute la nuit pour ça.

- J'ai l'impression que tu es ma plus belle chance de réussir quelque chose dans la vie. Tout ce dont j'ai toujours rêvé, tout ce que j'ai pu imaginé pour le futur, tout ça réuni en une seule personne, et il faut que ce soit un putain de canon qui n'a jamais un pli sur ses chemises et qui revienne me chercher au bout de presque sept mois d'absence. Je me vois pas sans toi. J'ai... J'ai l'impression que ça ne peut que fonctionner, qu'on est... faits l'un pour l'autre ? C'est... totalement con et irréaliste ce que je dis et je suppose qu'un sceptique comme toi doit bien se moquer du destin et de tous ces trucs un peu bizarres ou surnaturels - et c'est bien d'être un peu terre-à-terre, comme ça, c'est bien - mais c'est ce que je ressens. Aussi égotique que ce soit, aussi... bête et narcissique que ça a l'air, C'est ce que je pense. En partie. Je pense à trop de trucs.

Le rire de la honte.
Il rattrapa son verre rapidement.

- Voilà.
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_ J'aimerais que tu arrêtes de supposer ce que je peux bien penser, surtout quand c'est pour te trouver ridicule ou stupide, dit-il calmement en s'essuyant la bouche avec le bord de sa serviette. Et il n'est pas question d'être sceptique ou rationnel. C'est bien parce que je crois que je suis ici. Je n'ai jamais pensé que les coups de foudre pouvaient durer bien longtemps, sans doute parce que je n'en ai jamais vraiment ressenti, et c'est bien parce que ce n'est pas un coup du foudre, du moins pas pour moi, que je crois que cela peut fonctionner entre nous. Je veux dire, que je crois que nous pouvons vraiment faire quelque chose ensemble -une vie, par exemple.

C'était un peu trop aride, comme son plat, insipide. Il avait trop mal à la gorge pour que ce qui y passe dans un sens ou dans l'autre soit agréable. Il s'en faisait mal aux oreilles.

_ Hm, c'était peut-être un peu... sec. Excuse-moi, mais j'avoue que ça me fait un peu peur quand tu supposes à mon sujet. Je me demande si l'homme que tu aimes n'est pas seulement imaginaire. La réalité pourrait être... cruellement décevante et je crois avoir été suffisamment cruel avec toi.
Salvatore Kimimichi
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Salvatore Kimimichi
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Toile.
Il a peur.
L'écho vibra dans sa tête, cruelle annonce qu'il redoutait sans doute, au fond de lui.
Tout au fond.
Il ne lâcha pas son verre, n'y songea même pas. Pas une seule seconde.

- Je suis désolé.

Rien du tout. Un grand vide, bien plus acide que le précédent, plus corrosif, plus agressif, parce que le son avait trouvé le moyen de résonner dedans. Salvatore bloqua sa respiration pour ne pas l'aider à se propager, en vain. Leur peur transcendait bien des logiques.
Ce qui dormait au fond de lui, c'était de l'amour. Ce qui électrocutait son cerveau, c'était de la foudre. Il ne savait plus quoi penser et, à défaut, ne pensait plus à rien et se sentait plus vide encore. Il en eut les larmes aux yeux parce que c'était facile, trouva la force de les ravaler. Toutes. Le peu de dignité qu'il s'accordait encore était bien plus puissant qu'il voulait le croire.

- Je... Je dois trouver quelque chose à répondre à ça... ?

C'était une vraie question, et il s'en voulut sur-le-champ. Aurait du chercher un moyen de comprendre par lui-même. De palier à ses doutes tout seul. Il déglutit difficilement, posa le verre à pied tout aussi fébrilement qu'il reprit la parole.

- C'est un coup de foudre, Aidan. Ce que j'ai vécu. Ce que je vis.

C'était de volonté dont il manquait et ses yeux retrouvèrent leur humidité chronique.

- Je suppose que ça ne doit pas être très commun comme sentiment, tomber amoureux comme ça. Tomber, amoureux. C'est à mourir de peur Aidan. Du jour au lendemain tu ne penses qu'à une seule personne. Tu deviens rouge à la simple évocation de son nom, tu souris en le lisant quelque part. Tu fuis cette personne autant que possible tout en espérant qu'elle te trouve et te regarde, et ça suffit. Un regard pour se mettre à genoux. Tu deviens friable et vulnérable et tu sais qu'un seul regard peut te donner une force que tu ne soupçonnes même pas. Je n'avais pas envie de coucher avec toi quand je te voyais. Je voulais être avec toi. Je me faisais tous les pornos du monde dans ma tête et tout ce dont je rêvais c'était que tu me prennes dans tes bras, t'entendre me dire que tu m'aimais, que tu me voies juste que tu me voies, ça m'aurait suffit, et c'est pas forcément sain je sais, ça ressemble plus à de la dévotion qu'à de l'amour mais t'es là, je suis là, ça peut pas être le hasard si ?

Il ravala sa salive comme il le pouvait, manqua de s'étouffer avec.

- Tu aurais pu te contenter de lettres jusqu'à ce que je revienne ou jusqu'à ce que je déménage, tu aurais pu extorquer mon numéro de téléphone à n'importe qui dans cette ville mais t'es revenu, t'es revenu là, t'as quitté ton poste pour me retrouver et tu risques ta carrière pour être avec moi, tu ne peux pas être aussi cruel que ça. Tu ne serais pas humain Aidan.

Son regard le fuyait.
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