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 sylvia ☢ aching looks and breaking hearts

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MY HEAD IS A MESS;




Infos
XX Nom : Doherty.
XX Prénom : Sylvia Amarillys.
XX Âge : 19 ans.
XX Sexe : Féminin.
XX Nationalité : Américaine.
XX Origines : Irlandaise et chinoise.
XX Orientation sexuelle : Pansexuelle.

XX Statut : Etudiante.
XX Régime : Externe.
XX Camp : Volfoni.

XX Cursus : Arts Plastiques.
XX Spécialité : Peinture/encre de chine.
XX Groupe souhaité : Solitaire.

XX Rang : Je m'en remets à vous.

Divers & précisions


  • Sylvia a toujours deux/trois tâches de peinture ou d'une autre substance liquide sur son visage, ses mains ou ses bras. Voire même sur ses vêtements. Elle n'a pas peur de se salir les doigts.
  • Sylvia fume et possède toujours sur elle une tabatière qui lui sert à ranger ses feuilles, filtres et tabac. Car oui, Sylvia préfère le tabac à rouler.
  • Sylvia se balade souvent avec un petit carnet de croquis et un crayon.
  • Sylvia est bordélique.
  • Sylvia aime beaucoup les endroits en hauteur.
  • Sylvia adore les promenades nocturnes.
  • Sylvia a énormément de mèches rebelles qui viennent souvent se déposer sur son visage, et elle n'attache pas souvent ses cheveux.
  • Sylvia adore l'odeur des vieux bouquins ainsi que celle des friperies.
  • Sylvia ne quitte jamais un collier dont le pendentif se résume à une obsidienne. Celui-ci lui a été offert par Alix.
  • Sylvia possède une vieille mallette dans laquelle sont contenus divers pinceaux et matières/substances, ainsi qu'un vieux carnet aux bords cornés. Cette mallette appartenait à son père.


• Histoire




Des nuances de noir. Partout, où qu'on pose le regard. Elles se déplacent lentement, dansent, virevoltent aux gré du vent. Une petite main dans une autre, un peu plus grande qui la serre, tremblotante. Au bout de cette main se tient une femme, toute vêtue de noir, dévastée par un chagrin inconsolable. « C'est de ma faute ... » qu'elle murmure de ses fines lèvres déformées par la tristesse qui la submerge encore plus, à chacun de ses pas. « C'est de ma faute ... » qu'elle ne cesse de répéter, sans s'arrêter. De l'autre côté se tient une petite fille, au visage curieux et au regard perplexe par toute cette mascarade. Elle ne voit que du noir, du noir tout autour d'elle, ainsi que des larmes venant s'écraser au sol. Elle ne comprend pas. Elle ne comprend rien. Encore moins ce qu'on lui a annoncé il y a quelques jours : « Ton père est parti, ma chérie. Pour toujours et dans un monde meilleur. »


Les jours passent et c'est à chaque fois la même chose. Une incompréhension totale de la situation. « Pourquoi il est parti ? Et si c'est un monde meilleur, je veux y aller aussi ! » Pourtant, le temps s'écoule et les mois découlent. La réalité lui frappe en pleine figure et s'en dégage alors un long et grand cri de souffrance, ainsi que des pleurs incontrôlables. Recroquevillée sur elle-même, le corps pris de spasmes violents, elle ne peut s'empêcher de pleurnicher. Le mot « mort » apparaît ainsi comme une évidence dans son esprit. Il semble qu'à ce moment-là, quelque chose mourut également en elle.


Un trait se forme sur ce tableau vierge, venant le souiller de sa pureté. Des gestes imprévus, des gestes brusques, de grands et larges gestes pour peindre la beauté de la nuit, ce voile obscur venu recouvrir la ville endormie et la magnificence de la voûte céleste ainsi que celle de ses astres venant la parsemer. Concentrée, elle ne pense plus qu'à capturer toute la somptuosité qui s'offre à elle. La notion du temps s'efface, le temps d'une nuit. Il n'y a plus qu'elle et ce paysage.


« Sylvia, hé Sylvia tu m'écoutes ? » Elle sort violemment de sa contemplation. « Mm ? Ah, oui c'est vrai... » Il y avait quelque chose de captivant, chez cette fille. Une chose que Sylvia ne parvenait à trouver. Peut-être était-ce dû à la courbe de ses lèvres, à ses yeux verts qui l'hypnotisaient à chaque fois qu'elle avait l'imprudence de croiser son regard, à son rire cristallin qui sonnait à ses oreilles comme une délicieuse et douce berceuse, ou alors était-ce dû à la fragrance qui la rendait ivre à chaque inhalation. Elle suscitait chez la jeune Irlandaise des sentiments jamais éprouvés, une obsession qui ne cessait de grandir au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient en sa compagnie. Alix, qu'elle s'appelait.


« J'ai envie de t'embrasser. » La surprise se lit sur son visage. Alix ne sait que dire, Sylvia encore moins. Cela avait été spontané, beaucoup trop. Elle avait laissé ses pensées divaguer et sa fatigue prendre le contrôle de ses faits et gestes. Par tous les diables, pourquoi ? Les deux filles sont gênées et se muent dans un silence de mort. Les regards se fuient, les esprits sont confus. Finalement, la blonde se tourne vers son amie et l’agrippe au bras pour la retourner également et sans prévenir, colle ses lèvres aux siennes. Le baiser était timide, hésitant et maladroit, les deux en proie à une innocence encore immaculée. Mais c'était doux, pur et tendre.


Elle tendit la main vers la table de chevet pour récupérer un paquet de clopes et s'en allumer une. A côté d'elle sortit de la couette une masse informe de couleur jaune, derrière lequel on pouvait apercevoir un petit visage encore endormi. Elle lui adressa un sourire chaleureux et vint doucement lui caresser les cheveux. Elle tira une première et longue taffe qu'elle recracha quelques secondes plus tard, observant alors la fumée blanchâtre dansant dans l'air d'une manière sensuelle, telle une sylphide gracieuse, offrant alors un spectacle exaltant. Elle resta longuement à fumer et à  observer un point fixe, laissant son esprit voguer à ses envies. Puis décidant qu'il était temps de bouger, elle se retira délicatement du lit pour commencer à s'habiller et aller en cours.


« Sylvia, où tu vas ? Sylvia, revient ici nous n'avons pas fini cette discussion ! Je suis con―
— VA TE FAIRE FOUTRE ! »
La gifle retentit en un bruit perçant. La jeune fille arrête soudainement tout mouvement et lance un regard empli de mépris envers sa mère, qui elle, s'avère abasourdie par son geste. « Oh mon.. Sylvia, ma.. ma chérie, je suis désolée je ne voulais pas.. » Elle resta interdite, le tête baissée. « Je.. comprends-moi, j'ai peur. Ton père aussi a poursuivi cette voie et.. Il n'a pas réussi, tu comprends ? Il s'adonnait égal.. également à cette passion corps et âme, sans penser aux conséquences. Il n'a pas cherché à t-trouver un travail lorsque tu es née et ça a été très difficile pour nous de vivre sans l'argent nécessaire pour palier aux dépenses quotidiennes contrairement à aujourd'hui où nous avons une situation stable.. Je.. Tu comprends ma chérie, je ne veux pas que tu rates ta vie et vives ce que j'ai vécu à cette époque-là.. Je veux juste que tu puisses vivre dans le confort sans penser au lendemain et en te demandant si tu auras assez pour te payer à manger.. » Aucune réponse. Elle relève pourtant les yeux et les plante dans son regard. Les secondes s'écoulent. « C'est ce que j'ai envie de faire. Je ne céderai pas, malgré tout ce que tu pourras me dire. Je suis désolée. — Bien. Je.. d'accord. Mais sois sérieuse dans ton travail, alors. Je veux que tu t'impliques réellement, c'est compris ? » Elle hocha lentement de la tête et quitta silencieusement la pièce.


« Tu déconnes ? » La mine coupable, Alix détourna le regard. « Donc tu te casses en France à cause d'une foutue promotion que ton père a obtenu ? » Elle se mordit les lèvres, les larmes aux yeux. « Et tu me l'annonces la veille de votre départ ? Qu'est-ce qui déconne chez toi putain ? » La première goutte tomba et vint couler doucement le long de sa joue. « Putain, non Alix, pleure pas.. Je suis désolée, ok ? Je.. c'est juste.. que.. putain merde. » Elle l'attira contre elle et posa son menton contre sa tête. « C'est juste que je ne veux pas te quitter. Je n'ai pas envie de te quitter. Je peux pas. J'ai besoin de toi.. J'ai besoin de toi Alix. »


A Volfoni, les personnalités étaient diverses et variées. C'était beaucoup plus intéressant que son ancien collège, où ça se résumait à un rassemblement de cons qui avaient plus ou moins la même tranche d'âge en un seul lieu. C'était beaucoup plus grand, aussi. Très grand. Il y avait une sorte de rivalité présente parmi certains « groupes », ainsi qu'une bande de rebelles qui paraissait n'être là que pour faire chier leur monde. C'était stupide. En dehors de ça, les gens semblaient sympathiques et ouverts, mais Sylvia ne pensait qu'à Alix. Les relations à distance, ça craint. pensa-t-elle. Les deux jeunes filles s'envoyaient régulièrement des mails, parlaient via un logiciel dénommé skype mais il manquait le contact physique. Chose primordiale. Elle avait l'impression d'être une junkie en manque de sa petite dose de bonheur quotidienne. Ce sentiment de manque et de vide était d'une torture indescriptible. Alors elle se mit à fumer encore plus souvent.


C'était évident. Cette relation n'aurait pas duré de toute manière, quelque soit les moyens de communication employés. Les messages étaient devenus de plus en plus rares et les discussions avaient cessé d'exister depuis bien longtemps. Sylvia s'était entêtée à continuer de garder le contact, même si l'évidence était juste devant elle. Elle avait continué à lui demander comment elle allait, comment ça se passait en France, si elle s'en sortait avec la langue.. Elle avait continué, même si Alix ne répondait plus depuis déjà deux mois. Elle avait gardé espoir. Puis un jour, sans prévenir, elle reçut un mot d'adieu de celle-ci. Le sourire amer et les yeux remplis de rage, elle serra les dents et pleura silencieusement la perte de son amour et le brisement de coeur.


Tout se passait bien. Ses notes étaient correctes, elle avait rétabli le contact avec sa mère et elle s'améliorait en peinture. Tout se passait bien. Tout allait bien. Mais elle n'allait pas bien, elle. Car ça la rongeait. Ca la consumait de l'intérieur, ça la bouffait littéralement. Ses pensées se faisaient discordantes, son esprit se remplissait d'idées noires. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus. Elle ne faisait que survivre et non vivre. Le monde à ses yeux devenait grisant, risible. Elle crachait sur le bonheur des autres, pour mieux se morfondre dans son malheur à elle. Elle ne s'en remettait pas, elle ne s'en remettait clairement pas. Même partie, Alix continuait à la hanter : elle ne pensait qu'à elle. Qu'à elle. Juste elle et rien d'autre. A chaque fois qu'elle essayait de dessiner, instinctivement se formait les traits de son visage sous son crayon. C'était l'enfer. Juste l'enfer. Elle étouffait. Elle n'en pouvait plus. Elle la pleurait encore, la nuit. A chaque fois. C'était et c'est ce qu'elle appelle « sa nuit noire » au défaut de nuit blanche. Lorsque toutes ses peurs, ses défauts et toutes ses erreurs refaisaient surface pour lui susurrer de mauvaises paroles au creux de l'oreille. Elle en crevait, putain. Elle en crevait sans pouvoir y faire quelque chose.


Elle avait essayé. Elle avait essayé d'aller mieux, de tourner la page et de passer outre. Elle sortit avec un gars nommé Jack pendant un mois. Elle l'aimait ; c'était certain. Mais pas assez. Elle ne pouvait l'oublier. Quand bien même tous les efforts qu'ils firent, tous les deux. Ils fonçaient droit dans un mur, indéniablement. Pourtant il était adorable et patient avec elle. Le problème dans l'histoire, c'était elle. Elle et rien d'autre. Alors au bout d'un mois et quelques jours, elle mit fin à leur relation illusoire, coupable d'entretenir l'utopie et le mensonge. C'était moche. Sylvia était perdue. Foutrement perdue dans un labyrinthe sans sortie aucune.


Le jour où le troisième étage de l'établissement universitaire de Volfoni s'écroula, Sylvia était dans la cour où elle assista à ce spectacle macabre. Elle s'en souviendrait toujours : adossée contre un arbre, son carnet de croquis posé sur ses genoux, elle gribouillait le visage des étudiants qui passaient devant elle, sans réelle conviction. Le bruit effroyable la sortit de ses rêveries et elle sentit une secousse à ses pieds qui la déstabilisa pendant plusieurs minutes. Elle avait été si près du lieu de l'effondrement. Par chance, elle était saine et sauve mais ce ne fut pas le cas de certains élèves qui étaient à ce moment-là même, à l'intérieur. Deux élèves morts (et d'autres gravement blessés) n'étaient peut-être rien, statistiquement parlant, mais cela suscitait la terreur de subir le même sort. Dans sa tête, elle s'imaginait l'agonie qu'avait subi ces deux élèves, écrasés par des bouts de mur effondrés, toujours vivants mais incapables de parler et encore moins de bouger. Si elle avait pu, elle aurait assisté aux deux enterrements, mais à la place, elle se contenta d'acheter et de poser des fleurs pour les défunts juste devant le bâtiment détruit.




Les cours avaient été arrêté, le temps que Volfoni trouve une solution. Pendant ce temps, Sylvia avait cessé de pratiquer et passait ses journées dehors, se demandant ce qu'elle pourrait bien foutre de ses journées, d'ici-là. Elle n'avait pas réellement d'amis avec qui sortir -même si au fond, ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle avait de plus en plus de mal à supporter les présences. Elle se promenait dans différentes rues, d'un pas traînant, jetant quelques regards circulaires et désintéressés autour d'elle. Rien ne semblait attirer son attention. Elle passait également ses journées à se poser dans un parc, bouquin dans une main, clope dans l'autre et casque sur la tête. Tard, le soir, elle faisait des promenades nocturnes, profitant du silence pour s'entendre réfléchir et penser. A se poser des questions existentielles. A se demander des pourquoi, des comment. A s'en foutre un mal de crâne. A en pleurer des litres. A en fumer encore plus jusqu'à en recracher ses poumons. Elle affectionnait plus particulièrement les recoins sombres, les ruelles étroites, les endroits déserts : plus c'était obscur, mieux elle se portait. Elle se mêlait parfois à un groupe d'individus pour pouvoir boire dans les bars sans se faire questionner, quand bien même elle faisait plus que son âge. Pour oublier. Pour tout oublier. Voilà à quoi se résumait sa misérable existence : perdre son temps et aller se bourrer la gueule lorsqu'elle ne tenait plus à vouloir s'entendre penser. Elle faisait également connaissance avec certains et certaines, qu'elle estimait un peu plus intéressant que les autres. Parfois, ça se finissait dans un lit, parfois, avec moins de chance, dans les toilettes crades et poisseuses d'un quelconque bar. C'était sa façon à elle de faire le deuil d'Alix, qui après tout ce temps, ne la lâchait toujours pas. Qui la collait aux basques, partout où elle allait, la traquant sans relâche, ne lui laissant aucun moment de répit. Jour et nuit, il n'y avait qu'elle. Elle, elle, elle. ELLE. C'était fou de voir à quel point elle s'attachait éperdument encore et toujours à quelque chose qui désormais, n'existait plus. Lutter était beaucoup trop dur ; alors elle se laissait plonger en fermant les yeux. Elle touchait le fond avec bonheur, en se demandant si elle ne pouvait pas couler encore plus. Elle était devenue accro à cette foutue blondasse, avec ses foutus sourires, ses foutus regards, ses foutues paroles et ses foutus mensonges. C'était à l'en rendre folle, à en perdre la tête. C'était le bordel, le chaos. Joli capharnaüm que personne ne voudrait voir. Personne. Obsession insensée ; passion démesurée. Elle ne savait même pas ce qu'elle était devenue de son côté, mais elle l'avait empoisonnée d'un venin incurable qui coulait désormais dans ses veines et la tuait, à petits feux. Toujours un peu plus chaque jour. Elle l'aimait à en crever, et elle en crevait réellement. Elle la détestait, elle la haïssait de l'aimer autant.


La salle est remplie. Ca se bouscule, ça se pousse, ça rit à gorges déployées, ça fait trinquer des verres mais surtout des bières. On boit cul sec qu'on en redemande une autre. Puis par bonté, on annonce une tournée générale. Les gobelets se multiplient, le taux d'alcoolémie dans le sang aussi. C'est un concours. Celui qui boit le plus, celui qui devient le plus rapidement saoul et surtout, celui qui réussit à la fin à tenir debout sans dégueuler, ni à se retrouver dans les chiottes une demie-heure plus tard à gerber ses tripes, foutant de la dégueulis partout en se sentant mal, squattant par conséquent les lieux pendant que d'autres attendent éventuellement de faire la même chose, derrière la porte. Il y a aussi le dehors, à se tenir de façon misérable contre un mur et à salir le béton et peut-être même salir ses godasses de vomis pour finir ivre mort, allongé par terre à dormir comme un clodo et se retrouver le lendemain comme un con sans aucun souvenir. Alors on anime les soirées, on fait des paris, des jeux de boissons, on s'excite. On balance des « Cap ou pas cap ? », des « Tu délires mec, t'es complètement malade. » ou encore des « T'as pas les couilles. » On relève les défis. On est là pour s'amuser, pour déconner, pour faire les cons, pour sortir des blagues vaseuses auxquels tout le monde rit, quand bien même on en a rien compris. Parce qu'on est bourrés, parce qu'on est contents. On est avec les potes, les copines, ou peut-être les copains. Il y a aussi les conquêtes qu'on vise, les conquêtes qu'on veut acquérir. On se pavane, on se raconte des cracks, on y croit, on y croit pas. On sait pas. On sait plus. Mais c'est pas grave, on est heureux comme ça. Foutrement heureux. On hurle les paroles de la chanson qui passe, on chante à s'en niquer la gorge, à s'en fendre la mâchoire, à en perdre le souffle. On se crie à l'oreille pour se faire entendre, on se colle aux uns et aux autres pour se partager un peu de chaleur humaine. Une fine couche de sueur perle sur les fronts, les joues sont rouges, le visage accompagné de grands sourires. Les effluves de clope virevoltent, nous caressent de sa robe blanche et légère. On en termine une qu'on en grille une autre. On enchaîne, on a pas le temps de se poser. On veut être dans un état second qui nous fait accéder à cette joie artificielle, pour mieux profiter de la soirée. C'est tout ce qu'on veut et tout ce qu'on recherche. Puis un peu plus loin, les hanches se déhanchent. Les corps se touchent et se retouchent, se caressent sensuellement, dans un ballet enflammé avec les yeux fermés et les bouches entrouvertes, enfiévrés par la flamme incandescente qui bouillonne dans leur ventre mais aussi un peu plus bas. Certains, plus osés et emportés par l'euphorie et l'exaltation des sens en sont déjà à la découverte de l'autre, jouissant du plaisir qui les transporte, s'extasiant des sensations procurées. Ils se dessinent des arabesques sur le corps, effleurent du bout des doigts les courbes qui s'offrent à leur vue, enlacent avec désir et passion ces bouts de chair présentés de façon si indécente, dans un émerveillement qui relève du mystique. Les peaux se cognent, se frottent, les bras s'enlacent et se détachent, les lèvres se rejoignent et se quittent. Ils enserrent le bassin pour aller encore plus loin, ils courbent le dos pour mieux ressentir encore. Les sons qui quittent leurs bouches sont obscènes, révélateurs de leur complaisance. Ils se laissent aller dans l'ivresse des plaisirs, à l'apogée de cette sublimation si délicieuse.

Sylvia, Ô douce Sylvia. Que fait-elle là, tâchant ce tableau de luxure et de débauche de sa mélancolie ? Elle inhale de cette fumée exquise, pour la recracher d'un souffle las. Elle parcoure la salle du regard, elle cherche. Elle cherche quelque chose qu'elle ne trouve pas. Elle cherche quelque chose pour une raison qui lui est obscure. Elle noie sa douleur dans la boisson, pour oublier. Penser à autre chose. Passer à autre chose. Les verres s'amassent, à ses côtés. Elle a même droit à un regard du barman, comme ayant l'impression de lui dire qu'elle va peut-être un peu trop loin. Mais elle lui rit à la figure et lui crache sa haine, dans une parfaite impassibilité. Puis quelqu'un vient alors se coller à elle, chose qui lui déplaît un peu trop à son goût et profite alors d'une annonce pour le repousser vivement. « Ceux possédant un ticket VIP sont priés de venir par ici. » Elle sort le sien et observe du mieux qu'elle peut sous les lumières obscures de la salle. Par chance, c'en est un. Elle a une petite pensée pour sa mère, se questionnant sur le comment elle a pu obtenir un truc pareil. Elle se tient debout, accoudée contre le bar, en se demandant ce qu'elle foutait là. Mais la même personne entêtante revient à l'assaut, et c'en est trop. Elle se dégage de là et y va, dans la quête d'un peu de silence et de tranquillité pour son esprit assailli de pensées s'entrechoquant beaucoup trop fort pour elle.

La loge est remplie de personnes dégageant beaucoup trop d'enthousiasme et de bonheur que ça lui donne envie de vomir. Elle préfère par conséquent se mettre à l'écart, loin de tout cet excès, dans un coin où on ne viendra pas l'emmerder de ces banalités assommantes. Le regard fixé sur un des murs de la pièce, elle se calme silencieusement, ou tente. Le bruit infernal des cris poussés par les fans lui donne un mal de crâne insupportable. Elle ne comprend pas pourquoi elle n'est pas déjà partie de cette piètre et ridicule comédie. Pourtant, quelque chose la sort de ses rêveries. Une voix au loin, qui semble s'adresser à elle. « T'es là pour boire ou regarder les murs ? » Elle porta alors un certain regard méprisant et hautain vers celui ou celle qui était venu l'interrompre dans ses ruminantes pensées noires. Elle n'avait pas l'envie de lui répondre. Du moins, verbalement. Alors elle se contenta de prendre un des verres posés sur la table devant elle pour s'en servir un et le porter lentement à ses lèvres. « Tu me rappelles mon père, toujours muet avant un concert. » Elle ne voyait pas où il voulait en venir, mais pour être honnête, en comprendre le sens l'importait peu. « Tu ne sembles pas être une fan, ni même savoir qui je suis. Cela me plaît, tu ne me vois pas comme une idole, mais simplement comme une personne. Alors dis-moi, tu veux quoi, toi ? Les autres s'acharnent à vouloir un autographe ou n'importe quel contact avec moi, mais toi qui n'en à rien à foutre, restons humains, tu veux quoi ? » Elle éclata de rire intérieurement. Ce qu'elle voulait ? Mais elle voulait la seule chose qu'elle ne pourrait plus jamais avoir ! La seule chose qu'elle a pitoyablement perdu, par une connerie incroyable ! Elle la voulait ELLE, et rien d'autre. Elle voulait lui hurler toute sa RAGE, jusqu'à lui en crever les POUMONS, elle voulait lui déverser tout son DESESPOIR et CRIER toute sa DOULEUR à la gueule. Au lieu de ça, elle resta silencieuse un moment. Elle sortit son paquet de clopes et s'en grilla une, les posant ensuite sur la table. Elle tira une taffe, une deuxième, une troisième.. tout cela, en l'observant. Elle le scrute, elle plante son regard dans le sien et transcende son âme. Pourtant, un voile l'y en empêche. Un léger sourire apparaît légèrement, sur la commissure des lèvres, qu'elle ouvre lentement.

« Il me semble que tu partages la même mélancolie. Et effective--
- La seule chose que je partage avec les gens, c'est un peu de chaleur. »

Un léger éclat de rire vient s'échapper de Sylvia. Dans ses yeux se lisent une certaine lueur de défi. « Alors veux-tu partager un peu de chaleur humaine avec moi ? » Il ne se fait pas prier. Sa cigarette lui échappe des mains pendant qu'il la relève et elle est emmenée, au loin de tout ces bruits, elle est emmenée là où le silence est le bienvenue, ponctué d'un petit bruit de fond qui se faisait à peine entendre. Devant elle, il défait sa ceinture et elle en profite alors pour l'observer. Dans la pénombre, elle y discerne tout de même quelques traits. Dans la pénombre, il lui semble d'ailleurs un peu plus beau, justement recouvert de ce voile obscur rendant toute chose mystique. Il dégage indéniablement un certain charme, qui plaisait sûrement à beaucoup de gens. Peut-être était-il d'ailleurs la cause de tout ce raffut, tout à l'heure. Mais avant qu'elle ne puisse continuer son observation, elle se fait pousser et rencontre une sorte de barre métallique froide qui lui donne des frissons dans tout le corps. Elle comprend alors, mais ne proteste pas et se livre finalement au jeune homme. Il l'attache avec ainsi avec sa ceinture. Leurs corps se touchent, les mains se baladent sur son corps, ses mains parcourent chaque centimètre de peau qu'elle présentait. Il lui arrache des soupirs de plaisir, des gémissements étouffés. Il la torture et il semble apprécier. Connard. L'attente est longue, mais elle le sent enfin. La danse enflammée commence, ne lui laissant plus le temps de penser. Le souffle court et irrégulier, elle ne vit plus que pour les sensations procurées. Et ça semble durer une éternité, jusqu'à qu'il laisse pousser un juron et se retire, la laissant essoufflée et frustrée. Elle le voit se rhabiller hâtivement, et partir, le jean encore déboutonné, l'abandonnant dans cette position embarrassante. « Reviens me voir à la fin du concert, si tu veux finir ça. » sont ces derniers mots avant de disparaître, tandis que Sylvia, toujours nébuleuse, ne fait qu'émettre un grognement, dépitée de voir les choses inachevées. Elle se débat, essayant de dégager ses mains toujours prisonnières mais elle se laisse finalement tomber, et laisse échapper un soupir. Elle prend le temps de reprendre son souffle et use de ses dents, pour finalement réussir plusieurs minutes plus tard, qui semblaient interminables. Elle se rhabille également, nettoyant d'un revers de main ses vêtements. Se jugeant de nouveau présentable, elle s'apprête à s'éclipser à son tour du lieu, avant de se rappeler qu'il avait laissé sa ceinture. Elle le prend avec elle et déserte enfin l'endroit. En chemin, elle croise une personne faisant sûrement partie du Staff qui l'interpelle en lui demandant ce qu'elle faisait là. Pour toute réponse, elle montre la ceinture du chanteur et rejoint par la suite la salle principale, celle du concert. Apparemment, il était déjà fini, vu qu'elle vit le leader adresser un doigt à tous ceux présents et proclamer haut et fort : « Je dissous le groupe White Devil. A partir de ce moment-là, vous n'existez plus bande d'amateurs. » avant de redisparaître, une fois encore. Ça ne sera pas pour aujourd'hui, fut sa seule pensée avant de se tirer elle aussi, se frayant un chemin parmi la foule.



Elle assista à la renaissance de Volfoni. C'était encore plus grand, encore plus spectaculaire. Tout avait été rénové, tout était plus propre, plus beau. Elle entra dans l'établissement principal pour apporter son dossier de ré-inscription à la secrétaire et eut une rapide discussion avec celle qui s'occupait de ce genre de paperasses. Après cela, elle rentra rapidement chez elle, épuisée. Le déménagement avait été éreintant. C'était un petit studio, rien de très particulier. Il était encore en bordel. Des cartons étaient disposés en vrac sur le sol, certains n'étaient même pas encore ouverts. Sa mère l'avait autorisé à emménager seule, avec quelques contraintes cependant. Comme le fait d'aller lui rendre visite au moins une fois par mois, de l'appeler régulièrement pour la tenir au courant du moindre souci.. ce genre de banalités. C'était étrange d'habiter seule, bien que cela ne lui déplaisait. C'était comme un renouveau, quelque chose qui pourrait s'apparenter à un nouveau départ.




• Caractère


Elle est là. Devant vous. Mais vous ne la voyez pas, car elle n'existe pas. Elle n'est pas là, pour vous. Et enfin, lorsque vous daignez poser vos yeux sur sa silhouette chétive, la seule chose qui vous traverse l'esprit est : depuis combien de temps est-elle là ? Car avouez-le, de ses yeux d'un gris transparent, de son regard qui transcende l'âme en un quart de secondes, vous la craigniez. Car émane autour d'elle cette chose, incompréhensible, mystérieuse, presque doté d'un charisme énigmatique mais dont on a peur. Car ce n'est pas naturel, car son regard est vide, ou plutôt faussement vide. Car vous observez cette barrière qu'elle place entre votre regard et le sien, vous le sentez. Hostile. Elle ne veut pas de vous dans son esprit. Pourtant, pour sonder le votre, elle n'a aucun scrupule. Elle vous observe telle une bête de foire, un spécimen rare. Décortique silencieusement toutes vos pensées, boit vos paroles, scrute vos moindres faits et gestes. Mais il n'en est rien. Car à la fin, elle s'éloigne avant même que vous ayez pu dire un mot. Comme si, las de votre personne, elle s'était mise en tête de rechercher quelque chose de plus intéressant. Coup de poignard en plein coeur. Votre orgueil en pris un coup. Finalement, vous pensez que vous la détestez.

Elle est comme ça, Sylvia. Blasée du haut de ses dix-neuf années d'existence, elle recherche constamment de nouvelles sources d'intérêt. Elle donne l'impression de vous surplomber de toute sa splendeur, de toute sa grandeur, considérant les autres comme de misérables insectes bon à être écrasé. Émane d'elle cette arrogance insolente, cette prédisposition à être peste. Alors le mépris vient à elle comme une vieille amie avec qui elle s'est accommodée. Ainsi que la solitude, pour les compléter et former ce trio inséparable.

Mais derrière ce voile d'indifférence, que se cache-t-il réellement ?

Voyez par vous-même. Prenez des risques. Adressez-lui la parole. Prenez la peine de le faire, vraiment. S'habituer à quelque chose ne veut pas forcément dire l'accepter. Elle est juste fatiguée de lutter contre quelque chose dont les gens l'affuble sans la connaître. Et ils n'arrêteront jamais. Jamais. Un murmure ici, un murmure là. Des mots prononcés comme de l'arsenic, des paroles énoncées comme des coups de poignard. Un coeur blessé. Une solitude amère.


• Physique


Sylvia mesure un mètre soixante-six — elle pèse environ cinquante kilos — elle possède des yeux gris ; gris métallique, gris orageux qui s'assombrissent parfois ou s'éclaircissent selon la lumière auxquels ils sont exposés — cheveux aussi noirs que du charbon, raides mais indisciplinés lui retombant au milieu du dos — apparence chétive — traits du visage fins — peau laiteuse — porte beaucoup de t-shirts larges — a un piercing au cartilage de l'oreille droite, deux trous au lobe des deux côtés — porte la plupart du temps des plateformes, des chaussures compensées qui lui font gagner quelques centimètres en plus — ne prend pas la peine de se maquiller.


• Derrière le tas de pixels
XX Pseudo : Sylvia.
XX Âge : Il change tous les ans.
XX Comment as-tu atterri ici ? (ouais on se tutoie pour cette question) : Je sais plus.
XX C'était long de lire tous les sujets annexes ? : J'ai même pas tout lu.
XX Des trucs à changer ? : Bof. Non. Sauf peut-être le code "Sélectionner le contenu" qui est invisible -j'ai d'ailleurs cliqué au hasard sur celui-ci.
XX Code de validation : KIKIKIKIKIKI EL ADRITORE !
XX C'est chiant les fiches, pas vrai ? : Totalement.
©️ Volfoni
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Bon, je t'ai déjà souhaité la bienvenue et tout ça mais je te la re-souhaite officiellement parce que j'aime bien le faire sur les fiches. Oui. J'aime bien poster partout.

Bon courage pour la fin de ton histoire et surtout, préviens moi dès que tu as finis, que je te valide Je suis un travelo


COEUR D'AMÛÛÛR PASSI
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Chaud j'adore ton avatar ! Bienvenue et bon courage pour la fin de ta fiche, t'y es presque (j'espère x) ) keur
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Haha. Trop gentil, merci à vous deux. ♥
Et je viens donc prévenir ici, qu'après une longue attente (mea culpa), j'ai enfin fini ma fiche. (Sortez les bières et faîtes les trinquer.)
Jushirô Himeruya
ᎷᏒ
Jushirô Himeruya
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ᎷᏒ

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gg petit moineau !
« iiiiiiiiiiil est des nôôôôtres ! »

✓ Tu es validée !

BIENVENUUUUUUUUUUUUUE 0/*

Bon et bien et bien cette fiche est... bien voilà, pour ne pas dire très bien.
Le caractère me faisait un peu peur quand je n'avais que ça sous les yeux mais il est tout à fait justifié par l'histoire et elle est très intéressante. Y'a plein de bouts à lire, on apprend plein de choses et en même temps pas tellement, ça donne envie d'en savoir plus. Après, j'adore les descriptions physiques dans les fiches donc je suis un peu triste de ne pas en avoir eu un peu plus ici mais ça ce sont mes petits goûts personnels. Fais aussi attention lorsque tu écris, tes jolies phrases sont parfois un peu entachées par des fautes d'inattention et si cela ne gêne pas spécialement la lecture, c'est dommage parce que ça saute aux yeux.
Bref, j'aime beaucoup Sylvia et il me tarde de la voir jouée en RP. Je n'ai pas grand chose de plus à dire, je suis bien plus bavard lorsqu'il y a des modifications à faire ou des choses à améliorer mais ici il n'y en a pas. Pas que l'on ne puisse pas faire mieux mais c'est plus que suffisant pour une fiche de présentation, tu as passé du temps dessus, ça se voit, et c'est très plaisant, d'autant plus que le personnage est intéressant et d'autant plus agréable à découvrir que tu as travaillé ta fiche.

Voilà voilà, c'est court je sais, mais je ne crois pas avoir quoi que ce soit à ajouter.
Amuse toi bien ♥
Invité
Invité
Anonymous

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Haha, merci pour les compliments. Il est vrai que j'aime beaucoup rester abstraite, surtout pour les fiches de présentation dans le sens où je considère beaucoup plus intéressant de voir un personnage développé en Rp. Et pour la description physique, je l'avoue, j'ai un peu eu la flemme. Donc je me suis dis que j'allais bâcler un chouilla.
Pour les fautes, ayant principalement écrit la nuit, je pense bien qu'il y en a un peu partout. Je n'ai pas eu le courage de me relire, surtout l'histoire haha. Enfin, tout ça pour dire : merci. ♥
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