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 Henri pour les nuls

Henri Underwood

Henri Underwood
Âge du perso : 19 ans.
Activité : Hockey sur glace.
Spécialité : Gardien.
Fonction : Universitaire.
Poste spécial : X
Avatar : Yagiri Namie, DURARARA!!
Doubles-comptes : Gaby S. King
Messages : 338
Date d'inscription : 12/10/2014

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T'aimes ça hein salope ? Tu sais moi je te frappe pas pour jouer au connard. Je le fais pour te faire plaisir.

Ta poitrine se soulève doucement dans les airs lourds d'un soir d'orage. Assise tout contre le radiateur de ta chambre, tu surprends l'œil vif l'envolée précipitée d'un merle. Le vent souffle de plus en fort dehors ; le carreau tremble par intermittence.
Mais ton corps, lui, pour une fois, est parfaitement calme.
Je devrai fermer les volets.
Tu ne le feras pas. Sous ton crâne, une autre tempête fait rage ; des mots sifflent, entrecoupés de rires ou de toussotements. Des mots qui ne ressemblent bientôt plus qu'à des bruits de succion. Un sourire fleurit dans l'ombre de ta main, posée contre ta joue.

Puceau.

Un rire irrésistible te prend mais tu l'étouffes, tant bien que mal. Puceau puceau puceau. Il ne comprendrait pas.
Tu ne veux pas qu'on te frappe pour te faire plaisir. Tu veux qu'on te frappe pour te faire du mal. Tu veux qu'on te frappe à bout de nerfs, à bout de souffle, et à court de tout. Tu veux qu'on te frappe, abandonné de tous et laissé pour mort. Tu veux qu'on te frappe par rage et désespoir.
Tu veux qu'on t'oublie.
Comme toi tu les oublies, rappelée uniquement à la douleur, au goût du sang dans ta bouche et à la meurtrissure de ta hanche appuyée contre le sol.

Tu voudrais presque qu'on n'en fasse pas exprès.

Cassie n'en faisait pas exprès.
Elle croyait bien faire, dans sa jolie tête de nymphomane. Elle ne te voyait même pas, petit bout de néant. Elle n'avait même pas conscience du supplice qu'elle t'imposait simplement en retirant ses chaussures dans l'entrée.

C'est sans doute ça, l'égoïsme à l'état brut, qui a bouleversé tous tes schémas de pensée. C'était une valeur que l'on t'apprenait à rejeter et toutes les semaines pourtant tu y étais confrontée. C'est peut-être ça qui t'a émue. Le paradoxe.
L'absurdité.
L'aberration.

Et soudain il n'y avait plus que Cassie pour te faire du mal sans y penser. Plus que la douleur qui ait un sens. Il n'y avait plus que les sursauts incontrôlables de ton corps d'enfant, la sensation d'étouffement et la fièvre sans maladie.

Ou peut-être que c'était autre chose. Peut-être qu'ils ont raison. Peut-être que tu portes ça en toi depuis la naissance. Peut-être que tu es vraiment contagieuse.
Que c'est ta faute si le petit-copain de machin a une photo volée de toi dans son tiroir. Que c'est juste que c'est toi que l'on frappe alors que c'est lui qui se masturbe dessus.

Elles ne comprendraient pas.
Tu ne le toucherais même pas si tu étais amoureuse de lui. Les contacts physiques que tu as observés entre ta mère et ton père étaient moites et impersonnels, un peu forcés. Ils ne s'embrassaient pas en public, ou sous la contrainte. Ils ne se tenaient pas la main. Parfois ils n'arrivaient même pas à rester debout l'un près de l'autre.
Et Cassie... c'était encore pire.
Encore plus pathétique.

Il n'y avait rien entre Cassie et ton père. Pas d'amour fou, pas de passion, à peine du désir. Juste la frustration d'être entré dans un mariage. D'avoir l'impression de ne plus être libre. D'être jugé comme des vauriens par la société.
Cassie et ton père, c'était répugnant. Animal. Mécanique. Biaisé. Tellement désespéré qu'une fois sur trois ton père se trompait de mensonge. Sœur, collègue, cousine anglaise... Et toi tu y croyais. Tu trouvais des solutions pour que le mensonge tienne la route. Tu n'avais pas de raison de remettre la parole de ton père en doute.
Puis un jour tu en as trouvé une.


Tu ris encore, sous cape. Mais tu ris beaucoup plus que les gens ne le pensent, Henri. Tu es un rat moqueur, excessivement faible si confronté de front. Engluée dans une routine, la violence n'est pour toi plus une offense mais une récurrence.

Et même si demain c'était la fin du monde, tu sais qu'avant que la terre s'ouvre sous tes pieds quelqu'un trouverait le temps de te piétiner. Une dernière fois.

Pour te faire plaisir.

Un rat. C'est vrai que ça te va bien. Provocatrice au dernier degré. Masochiste.
Tu ne les provoques pas pour qu'ils viennent te frapper. Tu les provoques pour garder le contrôle. Tu ne laisses pas ta crosse de côté par défi. Tu l'abandonnes pour qu'ils n'aient pas l'idée de l'utiliser contre toi. Tu ne te caches pas toujours aux mêmes endroits pour que l'on te trouve plus vite. Tu le fais par routine.

Tu sais exactement ce que tu es, Henri ; mais tu ne l'assumes pas.
Tu sais exactement ce qu'ils attendent de toi, Henri ; mais tu ne l'assumes pas.
Tu sais exactement ce qu'il se joue, Henri  ; tu fais juste semblant de ne pas y prendre part.

De ne pas comprendre.
D'être une bête sauvage.
D'être une victime ?

Mais tu es plus rusée que ça Henri. Plus méfiante. Plus rapide. Mais tu es un être civilisé Henri et en tant que tel, tu sais reconnaître leurs manigances.

Qu'ils te prennent pour un monstre de sexe ou une tarée, rien n'a moins d'importance. Tant qu'ils ne soupçonnent pas ton intelligence et la profondeur de ton malaise.
Tant qu'ils jouent selon tes règles.
 
Henri pour les nuls
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