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 embuscade ♦ [Libby Callahan & Henri Underwood]

Henri Underwood

Henri Underwood
Âge du perso : 19 ans.
Activité : Hockey sur glace.
Spécialité : Gardien.
Fonction : Universitaire.
Poste spécial : X
Avatar : Yagiri Namie, DURARARA!!
Doubles-comptes : Gaby S. King
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Ça ne te ressemble pas.
Mais alors pas du tout.


Elle tire sur le bas de son pull, à l'autre bout du couloir, une barrette coincée dans les cheveux pour maintenir sa perruque en place.

Rose, la barrette.

Sans manches, le haut.

Elle se mord les lèvres, à l'autre bout du couloir. Contre sa poitrine elle serre les lambeaux d'un vêtement qui ne lui appartient pas. Lorsqu'un autre élève croise son regard, elle rougit spontanément, comme prise en flagrant délit, et enfouit l'habit déchiré sous son pull. Elle sent son cœur qui bat dans ses omoplates et ses genoux, et c'est insupportable.  

Quelque chose au fond d'elle hurle à l'agonie. Ses jambes tremblent de ne pas pouvoir fuir.  Elle se le permettra pas - pas aujourd'hui.
Elle se le permettra plus - jusqu'à la prochaine rencontre.

Elle se demande comment elle faisait avant. Avant Volfoni. Elle ne sait plus ce que l'on est censé dire dans ces moments-là. Elle ne sait même pas quelle expression elle est censée faire.

- Hé, Henri...

Elle sursaute violemment, en se retournant vers le garçon. Les yeux écarquillés, elle le juge rapidement du regard ; puis au moment où il ouvre la bouche, un sourire idiot aux lèvres, elle émet un sifflement réprobateur. D'un geste vif elle attrape sa crosse de hockey et la frappe contre le sol. Déstabilisé, il fronce les sourcils ; essaie encore.

Ta gueule.


Elle ne sait pas si elle l'a dit tout haut, mais le type pâlit soudain et tourne les talons. Il part, et ne reste dans ses muscles que la tension de la rage du perdant. Son visage ne se décrispe pas. Dans un excès de violence, elle a un faux mouvement et se frappe le coude contre le mur.
La douleur lui coupe le souffle ; la calme du même coup. Elle a un soupir de soulagement qui lui fait offense.

Mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir davantage. Le lieu reprend vie alors que les cours se terminent, et une foule d'élèves envahit l'endroit de sa retraite. Bousculée par cette nouvelle agitation, elle sort péniblement de sa cachette et trottine jusqu'au casier de Libby.

Génial, ça a de plus en plus l'air d'une embuscade.


Callahan arrive enfin, et instinctivement Henri se redresse - un vieux réflexe du temps de sa timidité, quand son silence n'était pas encore injure. Il n'existe rien de plus méprisant chez Henri que le profil de ses lèvres closes, à part peut-être le rire qui manque de s'en échapper à tout moment.

- Hé, Libby...

C'est ce que le type lui a lancé tout à l'heure, et c'est ce qu'elle répète, une imitation de sourire au coin de la bouche - à court de mots. Elle se souvient d'une époque où elle pouvait parler des heures au téléphone, pour ne rien dire vraiment, juste par plaisir de se sentir écoutée, écouter à peine en retour, juste par plaisir de disserter des heures sur une vie qu'elle n'avait pas vécue.

C'était un temps béni, pense-t-elle parfois, parce qu'alors tout était plus simple. Elle ouvrait la bouche, et les mots sortaient d'eux mêmes, et elle s'entendait partout en échos. Il n'y avait rien de plus à faire : ouvrir la bouche.

Et aujourd'hui encore il n'y aurait rien de plus à faire : desserrer les mâchoires. Arrêter de grincer des dents peut-être.

Aujourd'hui les échos ne la flattent plus ; elle y trouve une source d'effroi. Les échos d'un pas, échos d'un ordre, échos d'un cri, échos de ses os. Echos de cette voix sous son crâne, à la fois sienne et étrangère, qui formule ce qu'elle n'avouera jamais, par murmures languissants et frustrés. De toute façon tout le monde est au courant, à quoi ça sert de continuer à le cacher ?  

Elle prend un air embarrassé, sincère, qui ne parvient pas à éteindre la flamme de défi qui brille sous l'ombre de ses cils. Elle est déviante, Henri. Elle ne sait pas être uniquement désolée ; il faut toujours qu'un reste de fierté s'accroche à la fin de ses phrases, qu'un élan de provocation subsiste, comme une bravade : tu n'arriveras pas à me faire du mal. Je n'en ai rien à faire. Tout ça ne m'atteint pas.
Elle ne se rend pas compte que c'est ce qui fait d'elle un personnage pathétique.

- Je, euh... Ils ont cru que c'était à moi...
explique-t-elle maladroitement en sortant les lambeaux de sous son pull et en les lui tendant. Je t'en achèterai un autre.

Et ce n'est pas de la gentillesse. Pas un principe moral. Juste un refus absolu d'accepter une dette ; un refus absolu de dépendance.

A y mettre tant de réticence, on oublierait presque qu'elle vient s'offrir - s'ouvrir ? Et si ce n'est pas ça, ça y ressemble beaucoup.

Beaucoup trop.  
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La répétition ne s’était pas passée comme prévu.

En réalité, elle ne se passe jamais comme prévu à cause de ce con de Jaden. Jamais content de nos compositions, à moi et Henley. Notre dernier essai sonnait trop féminin pour môssieur et son royal phallus. On devrait le forcer à chanter le thème de My Little Pony. Ça lui ferait un bien fou.

Je suis donc sortie de la salle de musique un peu en pétard. Ça se comprend, non? Tout ce temps passé sur cette chanson pour absolument rien. J’avoue que ce n’était peut-être pas la pièce qui allait révolutionner le monde du rock, mais putain, en la travaillant un peu, ça pourrait donner quelque chose de bien. J’en ai ras-le-bol de me faire couper l’herbe de sous le pied par cette enflure, et je déteste devoir crier pour me faire entendre. On est un groupe. Théoriquement, on devrait être en accord, on devrait être en harmonie. Ben en pratique, ce n’est pas le cas. Ça ne l’est pas. Je suis donc partie avant de dire quoi que ce soit de blessant.

C’est stupide. Ça irait beaucoup mieux s’il avait un tant soi peu de jugeote, mais j’ai abandonné l’idée de faire entendre raisons aux bouchés dans son genre. Mes discours progressifs les font marrer, ces connards. Faut toujours qu’on tourne ma façon de penser au ridicule. À force, j’aurais dû apprendre à me taire et à ravaler ma frustration, mais je ne le fais pas. Je ne le ferai jamais. Ce serait leur donner raison. Je serai toujours la salope râleuse, et il n’y a aucun moyen de gagner sur ce terrain-là. Mes mots et ma bonne volonté ne changeront pas le monde.

C’est donc en ruminant ma colère que je me dirige vers mon casier. J’aurais besoin de toutes les tisanes du monde pour rester zen. D’un calmant. De taper sur une batterie sans personne pour me faire chier avec ça. J’évite du mieux que je peux de foncer dans qui que ce soit dans cette nuée d’élèves qui envahit les couloirs. Mon casier. Je gagne mon casier, je reprends mes affaires et je file. Faut que je relaxe. Rester furax juste pour ce con de première classe? Ce serait stupide. J’ai mieux à faire. Je dois rediriger mon énergie vers quelque chose d’autre. Je sais ce que je vaux, ce dont je suis capable. C’est nul, mais je dois souvent me le répéter. Faut que je me le rappelle, sinon, le doute a tendance à m’envahir beaucoup trop facilement. Rester confiante ou s’écrouler. Rester forte ou tomber. Allez, Libby. Qu’ils ferment tous leur grande gueule.

Cette connerie me préoccupe tellement que je n’accorde même pas un regard au mec qui tente de m’apostropher et le dépasse en hâte. Qui c’était? Aucune idée et en ce moment, je n’ai pas vraiment envie de m’arrêter en plein milieu du couloir achalandé pour causer. Toutefois, plus je m’approche de mon casier, plus je me rends compte que finalement, je n’aurai pas trop le choix de me taper une discussion. Je reconnais Henri qui me fixe, son éternelle crosse de hockey à la main. Un sourire s’épanouit aussitôt sur mon visage. Je l’aime, cette gamine. Enfin, je la traite de gamine, mais elle n’a que trois ans de moins que moi. Faut pas exagérer.

-Salut!

C’est juste qu’elle éveille en moi des élans protecteurs de grande sœur. Je suis toujours ultra heureuse quand je peux l’aider. En plus, je la trouve foutrement mignonne. Ça me fait plaisir qu’elle aille me voir d’elle-même, quoique je me demande sincèrement ce que son air embarrassé cache. Je ne tarde pas à le savoir, parce qu’en parlant, elle sort ce que je crois être le haut que je lui ai prêté de sous son pull. Il est déchiré, foutu. Mon amour pour les vêtements me tire un pincement au cœur. Je l’aimais bien, ce haut. Mais ce qui prédomine, c’est cette colère qui monte en moi et qui est dirigée envers ces sous-merdes qui ressentent le besoin de s’en prendre à plus faible qu’eux.  Ces enflures qui s’acharnent toujours sur elle. Je tends une main vers le vêtement et le prend. Je me retourne sans rien dire, me dirige vers la poubelle la plus proche, l’y fourre sans délicatesse et reviens vers Henri.

-Putain Henri, j’en ai rien à battre de ce haut. J’en ai au moins cent millions d’autres. Dépense pas ton argent pour ça, ma belle, ok?

Ce qu’il faudrait, c’est acheter un nouveau cerveau aux débiles qui te harcèlent. Je soupire en déverrouillant mon casier. Ce qu’il faut pas entendre, des fois. Moi aussi je devrais m’armer d’une crosse de hockey et leur taper dessus.

-T’es pas trop blessée au moins, hein?
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Elle a mis le vêtement à la poubelle.
Elle a mis le vêtement à la poubelle.

Durant un instant, un doute infâme l'accable.

Elle a mis le vêtement à la poubelle parce que je l'ai touché. Et ça n'a pas de sens, parce que c'est Libby qui le lui a prêtée ; mais le doute subsiste, au fond de son cerveau malade d'épuisement, le doute subsiste et enfle, prend soudain toute la place dans sa cage thoracique, compresse son cœur et ses poumons.

Elle pâlit.
Imperceptiblement elle pâlit, les lèvres dépossédées, les yeux presque fous - fous de paranoïa, fous d'angoisse et de colère contre elle-même. Fous d'un amour trop plein qui se voit renié par l'ombre d'un geste qui n'en a pas.
Trop plein pour le squelette qui le porte, déshabitué à une charge si lourde, à un poids si conséquent. Aimer c'est une panique de tous les jours, et Henri ne sait plus si elle a la force d'assumer un tel fardeau - ne sait plus si elle est encore capable de fournir cet effort.

Et si à cet instant, de façon insensée, la rage soudain la saisit et obstrue sa gorge, ce n'est pas à cause du malentendu associé au geste de Libby, mais c'est la forme que prend sa lâcheté devant l'acte d'aimer. C'est sa lâcheté qui hurle, à contre-sens, qu'elle ne t'aimera pas, Libby, qu'elle refuse de le faire, parce qu'elle ne se mettra pas en danger pour toi, pas en péril, pas à prier et pas à genoux.
Qu'elle ne sacrifiera pas sa tranquillité pour toi.

Et ça n'a pas de sens non plus, car sacrifier sa tranquillité elle l'a déjà fait ; elle est venue jusqu'ici. Elle est venue jusqu'ici pour te voir.
Toi.
Rien que toi.
Elle a bravé les peurs qui la retiennent, traversé les couloirs, dépassé les portes entrouvertes, entrouvertes comme des trous noirs, contourné ses habituelles cachettes. Elle a trahi ses habitudes, qui veulent qu'elle soit tout sauf ici à cette heure de la journée. Elle a confronté le monde, le monde entre son bungalow et ton casier, pour un sourire volé au détour d'une heure creuse.

Alors ça n'a pas de sens. Et elle le sait, tout au fond d'elle, elle le sait mais la rage ne disparaît pas.

- Putain Henri, j’en ai rien à battre de ce haut. J’en ai au moins cent millions d’autres. Dépense pas ton argent pour ça, ma belle, ok?


Elle hoche lentement la tête, tout à coup soumise à la colère qui vibre dans la voix de Libby ; elle ne la contredira pas, non, alors elle contredit sa fierté mal placée, elle contredit son refus absolu d'accepter une dette - son refus de dépendance.
Elle contredit la lueur de défi qui brille dans ses yeux.

Et elle se déchire, déchire en deux.
Elle se déchire entre ses émotions contraires, entre la peur et le besoin. Peur de l'autre. Besoin de l'autre.

Son ego, terrible, qui s'immole de cette banalité.

- T’es pas trop blessée au moins, hein?


Pas plus que d'habitude, aurait-elle envie de répondre, mais la tristesse de cette phrase la rattrape avant qu'elle ne franchisse ses lèvres. Alors elle ne dit rien, pas tout de suite, elle cherche dans sa tête une formulation qui ne ferait pas pitié, qui ne la mettrait pas à terre.

Un peu bêtement, elle bafouille :

- Ça va.


Et c'est le mot de trop, celui qui la désarme alors que ses yeux deviennent humides.
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Ça me fait mal de la voir ainsi. Ça m’enrage de savoir toutes ces humiliations qu’elle se prend jour après jour alors qu’avoir une bonne éducation en toute sécurité est un droit tout à fait basique dans notre supposée démocratie. Je veux dire, sérieux? On a encore affaire à ce genre d’enfantillages dans une université qui est, de surcroît, plutôt réputée? Ça me sidère. Ça me dégoûte. Il faut plus d’encadrement à cet établissement – chose que je croyais qu’il possédait tout naturellement, puisqu’à la base, il est sensé remettre les têtes brûlées dans le droit chemin. Droit chemin mon cul, ouais.

Je voudrais lui dire qu’être la tête de turc des racailles n’est pas normal. Que ce n’est pas dans l’ordre des choses qu’elle doive souffrir. Qu’elle a parfaitement le droit d’être heureuse, d’avoir des amis et d’être respectée. T’es belle, t’as du talent et t’es capable. Je m’évertue à penser que si on lui répète tout ça, ça va peut-être rentrer dans sa caboche un jour ou l’autre. Que même si elle ne le croit pas, elle a besoin qu’on le lui dise. Je veux qu’on se conduise en adultes pour une fois, à Volfoni. Qu’on s’entraide.

Je sais parfaitement que ça ne va pas. Je me demande même si Henri peut véritablement bien aller. Je suis pas conne. Elle se résigne à souffrir, voilà tout. Mais je ne relève pas, fais comme si je la croyais. Bien sûr, ma chouette. Ça va. Ça va. Je ne peux pas voir ces bleus sous ton pull. C’est pour ça que tu portes ça dans la chaleur de la Floride. Tu veux te cacher. T’aimerais qu’on ne te voie plus, que tu sois invisible. Je peux comprendre. J’ai déjà souhaité disparaitre. Tu ne le sais pas, mais j’ai déjà été le bouc émissaire d’un lycée entier. Je sais ce que ça fait, du moins en partie.

C’est en la regardant dans les yeux que je remarque les larmes qui y perlent. Je ne sais pas si j’ai déjà vu Henri pleurer. Je ne pense pas. Elle a de l’orgueil, cette fille. Et il est mal placé, cet orgueil. Il est malsain. Me fait-elle assez confiance pour lâcher prise, ne serait-ce qu’un tout petit peu? Je craque. Je suis incapable de supporter les pleurs de quelqu’un. Ça me rend triste. Ça me donne envie de lui décrocher la lune pour la consoler. De la noyer sous une montagne d’affection niaise et étouffante. Je m’avance vers elle et la prend doucement dans mes bras, faisant fi des quelques regards braqués sur nous. Qu’ils pensent ce qu’ils veulent, comme d’habitude.

-Tu sais que tu peux toujours aller me voir, n’est-ce pas Henri?

Je suis là pour toi. Je peux être forte pour toi.
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