| Where have you been? || [Loan Sanders & Heather Jewel] |
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![Where have you been? || [Loan Sanders & Heather Jewel] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sam 24 Jan - 23:46 | | Je pose mes mains sur mes hanches, poussant de longs soupires et essayant peu à peu de reprendre ma respiration même si c'est loin d'être une mince affaire. 10heures de pratique par semaine c'est déjà compliqués à maitriser avec tous les cours les heures de travail et la fatigue mais s'il faut rajouter à ça les disputes et les désaccords lors des entraînements, je peux vous dire qu'il en faut des médicaments pour faire passer le mal de tête. A la base, je ne voulais même pas venir à l'entraînement, j'étais tellement claquée que ce matin j'ai repoussé mon réveil quatre fois avant de pouvoir me lever une bonne fois pour toute. C'est exténuant. Mais après une bonne douche et l'uniforme de l'équipe, j'étais fin prête à rejoindre le gymnase. Après ça, il y a eu les échauffements de base, la capitaine qui hurlaient aux filles qui parlaient trop de se la fermer et de se concentrer sur leurs mouvements et tout un tas de choses qui faisaient tellement foirer la chorégraphie que je ne serai pas surprise si ça finit en crêpage de chignon.
C'est toujours comme ça, les désaccords. Ca commence par un petit truc que pense l'une d'elle, elle le dit à l'autre, qui le dit à l'autre et quand ça arrive aux oreilles de la boss, il est déjà trop tard et ça explose donc il faut se contenter de la chorégraphie actuelle qui d'après moi n'est pas si mal qu'elle en a l'air. C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis franche; tu dis ce que tu penses une bonne fois pour toute directement à la personne concernée puis t'es tranquille. C'est toujours mieux que de jouer les hypocrites. Mais je ne me lasserai jamais de regarder les gens faire semblant d'être amis les uns avec les autres pour finir en train de parler dans leur dos. C'est assez sadique mais ça dit beaucoup sur le caractère de l'Homme. Dans tous les cas, ça m'est bien égal qu'elles se disputent ou pas temps qu'on un résultat satisfaisant et pour le moment, on l'a. Après une courte pose, trop courte à mon goût, on reprend l'entraînement et je ne tarde pas à me retrouver propulser dans les airs.
Au début ça faisait presque peur d'être voltigeuse. Il faut vraiment avoir confiance en les personnes qui vont vous rattraper et ça c'est plus facile à dire qu'à faire. Après s'être cassé la gueule plusieurs fois, tu commences à te demander s'ils ne le font pas exprès mais non, c'est juste un problème de coordination. Problème qui a dû vite être réglé sinon j'allais devoir m'installer à l'hôpital. Ca fait mal de tomber! C'est surtout une question d'habitude. Après avoir recommencé des dizaines de fois le même mouvement, se retrouver dans les airs ne donne plus la même sensation d'avoir des ailes mais ça reste quand même chouette. Drôlement chouette. Je pouffe de rire quand l'une des filles me rattrape pour me reposer à terre et tout le monde se met à applaudir, signe que la session est finie. La dernière fois a été la meilleure, c'est toujours comme ça. On est tellement crevée qu’on donne le meilleur de nous même pour rentrer dans nos chambres ou vaguer à nos occupations respectives. Je salue tout le monde avec un câlin et leur souhaite une bonne journée. Plusieurs d'entres elles me demandent si ça me dirait de les rejoindre plus tard et je réponds par un hochement de tête, leur disant que je leur enverrai un message. Pour éviter les crampes et les courbatures qui vont sans aucun doute apparaître dès demain, je prends quelques minutes pour faire des étirements.
Tandis que les différentes personnes quittent la salle, je m'avance vers le coin où est posé mon sac pour en sortir ma bouteille d'eau et en prendre une longue gorgée. Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point ça fait du bien d'enfin pouvoir boire de l'eau, sur le coup c'est encore mieux que Daniel Craig torse nu. Je me mets à tousser après avoir avalé de travers puis referme la bouteille, la jetant à l'intérieur de mon sac de sport. Pour ne pas prendre froid après tellement d'exercices, j'enfile un sweat-shirt gris sur mon débardeur blanc puis prend enfin mon sac, prête à quitter le gymnase. Maintenant je vais rentrer chez moi, prendre une douche, me pointer devant mon ordinateur pour regarder une série avec Pookie puis j'appellerai mes amis pour qu'on sorte plus tard. Faudrait aussi que je pense à revoir mes cours d'anatomie sinon je vais me faire disséquer pour avoir raté mes examens et j'aimerai bien éviter de me casser la gueule ce semestre.
J'ai à peine fais un pas que je m'arrête, remarquant quelque chose qui m'avait échappé jusque là. J'étais tellement concentrée sur la chorégraphie que je ne l'ai même pas remarqué. Les premières secondes, je suis obligée de plisser les yeux comme une myope pour me convaincre que c'est bien elle. Mais quand je vois ses longs cheveux bruns, c’est comme si je me prends une claque. Eh beh, y a eu de l'évolution depuis la dernière fois que je l'ai vu! Ca fait plusieurs années, tout de même.
Mais malgré toutes les ressemblances, je ne suis pas convaincue que ce soit elle. Ca fait tellement longtemps que j’ai le doute ancré en moi. Je reste sur place, incapable de bouger. Je pourrai bien continuer jusqu’à la porte et m’en aller mais j’ai besoin d’en avoir le cœur ferme. Non, ce serai trop beau pour être vrai…
▬ Loan? |
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| | Lun 26 Jan - 19:09 | |
L'arrivée dans une nouvelle école était toujours assez étrange. On ne connaît personne, on ne sait pas dans quelle classe on va se retrouver, et on ne sait pas à quel genre de personnes on aura à faire. Du coup, c'est stressant. Mais vraiment. C'est l'un des jours les plus stressants de l'année scolaire, avec les résultats, les remises de diplômes et les repas de famille. Une horreur...
Sauf que pour Loan, c'est différent. Si elle débarque dans une nouvelle école, elle n'est pas si nouvelle que ça. C'est sans surprise que l'ancienne gymnaste découvrit que certains de ses anciens camarades du Minnesota avait suivi l'académie jusqu'en Floride. C'est pour cette raison qu'elle était au gymnase ? Pas vraiment.
Elle venait de rencontrer sa colocataire, de s'installer un peu dans sa chambre, d'étendre son périmètre en étalant quelques affaires... Elle n'avait pas grand chose de plus à faire aujourd'hui. Et pour se détendre, elle avait décidé de se rendre dans son sanctuaire. Enfin, son ancien sanctuaire.
En s'y rendant, elle ne pensait pas d'anciennes connaissances. Si certains avaient suivi Volfoni, peut-être que la plupart des gymnastes avaient trouvé un autre coin où se réfugier. Du coup, elle y venait plutôt pour observer les techniques des différents groupes, sans y prêter trop d'attention. Si ses yeux se relevaient parfois pour admirer quelques minutes les prouesses des athlètes présentes, ses mains parcouraient le papier à la recherche d'une nouvelle idée de tenue.
Le voyage jusqu'en Floride lui avait permis de remplir quelques pages d'idioties, de trucs en tout genre qu'elle ne réaliserait probablement jamais. Mais c'était son genre, faire une vingtaine de tenue bonus pour une tenue sérieuse. Et dans les tenues bonus, on trouvait de tout : des cosplays, des tenues de super-héros, des ensembles '' kawaii '', des tenues dignes des plus grands serial killers... Des trucs et d'autres, un ramassis de n'importe quoi avec une pincée de sucre sur le dessus.
À cet instant, ça la défoulait presque de faire autre chose, car même si ça lui tenait à cœur d'être présente, elle ne pouvait s'empêcher d'être assez mélancolique. Voir ces filles donner tout ce qu'elles ont, c'était lui rappeler une époque qui n'était, finalement, pas si lointaine. C'était également lui rappeler ces sensations que nous procure la voltige, les portés... C'est dingue comme ça pouvait paraître proche, sur le coup. Encore un peu et elle se verrait sur les tapis.
Mais rapidement, elle replongea dans ses dessins. Ses modèles adoptaient des postures stoïques, fières, basiques pour ce type de dessins. Et entre deux coups de crayon, alors que tout le monde semblait parti, elle entendit son nom.
Elle releva les yeux, assise sur les gradins, et aperçut une tignasse d'un blond doré, et une bouille des plus reconnaissables. Si elle la connaissait, c'était rien de le dire.
« Heather ? »
Sans hésiter, elle se leva et la rejoignit rapidement, lui sautant à moitié dans les bras.
« Heather, c'est dingue ! T'es le premier visage familier que je croise ! J'suis tellement contente de te voir ! »
Est-ce qu'elle savait, elle ? Est-ce qu'elle savait ce qui s'était passé, le soir du championnat ? Loan avait comme un doute. Avec toutes les rumeurs qu'elle avait entendues depuis son arrivée ici... et c'était certainement loin d'être les dernières qu'elle entendrait. Entre ceux qui pensent qu'elle est partie au Mexique, le soir du championnat, par peur, et les autres qui assurent qu'elle a été retenue en otage par les aliens pendant toutes ces années, il y avait un sacré fossé.
Heather et Loan... C'est pas qu'elles étaient les potes les plus proches qui soit, au Minnesota, mais elles s'entendaient bien. Loan avait déjà quelques notions de couture, à l'époque. Ça, et le fait qu'elles fassent toutes les deux de la gymnastique, ça crée des liens, forcément. Et leurs tempéraments s'accordaient bien.
Maintenant, restait à savoir si les deux jeunes filles allaient se retrouver, ou si l'absence de Loan avait fini par couper les ponts avec tout ceux qu'elle connaissait avant le déménagement de l'académie.
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| | Sam 14 Fév - 17:01 | | Questions rumeurs et ragots, j’en connais un rayon. Je suis au centre de toutes les histoires les plus farfelues la plupart du temps alors je sais qu’il ne faut pas y faire attention parce que la plupart du temps c’est faux. Mais comment faire la part entre le faux et le vrai quand on n’a aucune idée de ce qu’il se passe. Je n’ai pas vu Loan depuis un très long moment, elle a disparu de la surface de la terre et à vrai dire je n’ai pas vraiment cherché à savoir ce qui lui est arrivée, je suis coupable. Mais c’est seulement à ce moment précis, quand je pousse un cri de surprise en la prenant dans mes bras que je réalise à quel point elle m’a manqué. Je connais pas mal de personne à Volfoni, je n’ai pas à me plaindre mais sont rares ceux que je peux appeler des amis de confiance. Loan faisait partie de cette catégorie et pour le moment, je la considère comme tel.
Je laisse tomber mon sac par terre puis fait un pas en arrière, gardant mes mains sur les épaules de mon amie le temps de la regarder. Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs. Cette pensée ne fait qu’étirer mes lèvres en un sourire le temps que je réalise qu’elle est vraiment là. C’est dur à avaler. Comment j’ai pu la rater ? Depuis combien de temps est-elle revenue ? Que s’est-il passé ? Une multitude de questions se forment dans mon esprit, questions que je balaie en secouant la tête. Je ne veux pas que ce moment ce transforme en un interrogatoire.
Je fais un pas en arrière, prenant du recul pour la détailler des pieds à la tête. L’une des rumeurs que j’ai entendu est qu’elle était enceinte et qu’elle est partie pour accoucher mais je vois très mal Loan en mère. J’hésite à lui demander des explications mais ma franchise, comme toujours, prend le dessus.
▬ Moi aussi je suis heureuse de te voir. Tu ne peux pas imaginer toutes les choses que j’ai entendu à ton sujet. C’était une fille ou un garçon finalement ?
Je pose ma main sur mes yeux dès que je prononce ma question. Je sors toujours des conneries quand je réfléchis trop vite ou quand je suis trop contente ou excitée. Dans notre cas par exemple, c’était pas vraiment ce que j’étais censée demander. Je sens le rouge me monter aux joues tandis que je regarde à nouveaux Loan, espérant que je ne l’ai pas traumatisé à vie.
▬ Désolée, c’était pas censé sortir comme ça, je suis juste tellement contente de te revoir que j’en perds mes mots. J’en oublie carrément la politesse : comment ça va depuis ?
C’est officiel, il faut me mettre sous clé. Je suis une vrai catastrophe ambulante. Mais j’ai tellement de chose à lui demander, de chose à lui raconter et tellement curieuse de savoir ce que j’ai raté pendant tout ce temps que je ne peux rester sur place. J’ai sans aucun doute l’air d’une psychopathe mais Loan et moi avons passé assez de temps ensemble au Minnesota pour qu’elle sache que je suis toujours comme ça quand je suis joyeuse. Faudra s’y faire. |
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