• Caractère
XX Est un véritable sweetheart. Sans rire, cette fille est tellement sweet que ça va vous refiler le diabète.
XX Petit rayon de soleil sur pattes, Libby trouve toujours une raison de sourire ou de faire des blagues foireuses.
XX Ne peut tolérer la discrimination. Le racisme, le sexisme et l'homophobie ont tendance à la faire sortir de ses gonds très rapidement.
XX Est très portée sur les morales et les rants.
XX Essaie tant bien que mal de faire passer ses idées de façon calme et claire, mais a tendance à s'emporter facilement.
XX Est une fille très passionnée et spontanée. Rien ne la fait plus vibrer que la musique, mais met toute son énergie dans tout ce qu'elle entreprend.
XX Pour le moins franche et honnête. Elle a appris à éviter de refouler ses émotions ainsi que ses pensées.
XX Lorsque quelqu'un lui plaît physiquement, elle passe aussitôt en mode drague.
XX Beaucoup de gens la traitent comme une salope pour la simple raison qu'elle ne s'empêche pas de coucher avec qui elle veut.
XX Voir les femmes être cruelles entre elles la rend toujours triste.
XX Pleure facilement. Enragée? Elle chiale. Contente au point d'en sauter sur place? Elle chiale.
XX Capricieuse sur les bords.
XX Douillette et a tendance à râler lorsqu'elle ne peut retrouver son petit confort bien à elle.
XX Horriblement flemmarde.
XX Aime s'amuser.
XX À cheval sur ses valeurs et ses idées.
XX Bordélique et complètement désorganisée.
XX Aimerait faire du monde un endroit meilleur, mais devient de plus en plus blasée et se dit qu'elle devrait oublier cette idée.
XX Devient folle lorsqu'on l'ignore.
• Physique
XX Longue tignasse rousse indisciplinée lui frôlant le bas du dos
XX Pas très grande et toute en formes
XX Agréable visage rond aux joues roses et rebondies
XX Nez légèrement retroussé
XX Grands yeux turquoises
XX Lèvres pleines
XX Affectionne la mode des années cinquante, le grunge et tout ce qui fait un peu ''boho''
XX Aime également s'habiller de façon sexy, et n'en a pas honte. Libby aime son corps et considère qu'elle peut le montrer si elle en a envie.
XX D'ailleurs, elle a énormément travaillé sur elle-même pour apprécier son physique et l'assumer. Dur, dur, être une petite rouquine un peu potelée.
XX Peut se présenter parfaitement soignée une journée, et complètement débraillée celle d'après
XX A tendance à se coiffer d'un bonnet lorsque ses cheveux la fait chier. Bad hair days, ladies.
• Histoire
Je prends une grande inspiration avant de mettre la caméra en marche. J’ai l’habitude de me filmer en jouant de la musique, mais parler, c’est une toute autre paire de manches. Malgré tout, je leur dois bien ça. J’avais promis quelque chose de différent pour les deux ans de ma chaîne YouTube, alors voilà. C’est con, mais je suis nerveuse. Heureusement qu’une vidéo, ça se coupe et ça se monte. Je sais ce que je vais dire, même si je me connais assez pour savoir que je vais finir par dévier de ce que j’avais prévu.
-Deux ans. Je ne pensais pas que mes compositions et mes covers de batterie plaisent autant. C’est quand même quelque chose qu’autant de gens se disent que j’ai suffisamment de talent pour qu’ils s’assoient devant leur ordinateur et prennent le temps de m’écouter, de s’abonner en aussi grand nombre. C’est fou. Vous êtes géniaux. Je sais que je suis loin d’être la seule fille sur YouTube à faire ça, mais c’est sur ma chaîne que vous avez décidé de cliquer, et j’en suis terriblement reconnaissante.
C’est moi, ou ce que je dis est vachement awkward? Je perds un peu le fil de ma pensée, cherche mes mots. Je n’ai jamais aimé les vlogs, mais on m’en demande de plus en plus. On veut en savoir plus sur moi et je comprends, mais ça ne me donne franchement pas plus envie d’en faire.
-Bon, je trouve ça un peu plat de faire un vlog tout bête alors que LibbyMusic vient d’avoir deux ans, mais j’en fais jamais et vous m’avez supplié d’en faire un. J’ai longtemps pensé à ce que je pourrais bien raconter. Puis j’ai réalisé que je ne vous ai jamais mentionné la manière dont je me suis rendue jusque-là.
Petite gorgée d’eau pour la forme. Allez Libby, c’est qu’une caméra. Parle encore.
-Quand t’es une petite rousse potelée, tu ne penses pas pouvoir être populaire d’une quelconque manière. Quand tu ne te fais pas confiance, tu ne crois sincèrement pas que tu puisses arriver à quoi que ce soit. Bien sûr, mon amour pour la musique a toujours été présent. À six ans, je prenais déjà des cours de chant. À douze ans, j’ai commencé la guitare et à quinze ans, je me suis mise à la batterie – et c’est cette dernière que je préfère. J’ai été bercée par le vieux rock et la musique classique. Seulement, je me trouvais nulle et moche. Et je sais que plusieurs d’entre vous se trouvent nuls et moches, mais je vous affirme que putain, c’est pas le cas. Vous en avez dans le ventre. J’ai fait pas mal d’erreurs et j’en ai bavé. Ça va vous arriver aussi. On m’a répété que le rock, c’est pour les hommes. Que la batterie, ça ne fait pas assez féminin. La morale de tout ça, c’est qu’on doit suivre ses passions et ignorer les cons qui essaient de nous en arrêter.
J’attrape mon sac, qui est juste à côté de moi, et cherche mon portefeuille pour en sortir une vieille carte étudiante datant du secondaire. Je la montre à la caméra.
-C’est moi à seize ans. La Libby de seize ans n’a pas confiance en elle et ne s’aime pas, mais elle veut se faire aimer. Elle veut faire plaisir à tout le monde. Elle a un cœur tellement gros qu’elle ne sait même plus où le mettre. Et heureusement qu’elle a sa famille, parce qu’à l’école c’est un peu l’enfer. Je sais que c’est sûrement votre cas à vous aussi, mais ça va passer. Le secondaire, c’est qu’une grosse merde à chier et à faire passer par la toilette. Ça vous semble interminable, mais ce n’est qu’une poignée d’années. Le début de votre vie. Dans mon cas, j’ai été forcée de changer d’école à cause d’une connerie.
Et quelle connerie. C’est précisément à seize ans que j’ai eu mon premier petit-ami, et si jamais je revois sa sale tronche, il va passer un mauvais quart d’heure. Il me harcelait presque pour qu’on couche ensemble et j’ai fini par dire oui à contrecœur, comme pas mal de filles de mon âge finalement. Ça n’a pas pris beaucoup de temps pour qu’il me plaque et se vante dans le bahut entier qu’il s’était tapé cette petite rouquine coincée. On ne m’a plus laissée tranquille.
-J’avais l’impression que ça allait me coller à la peau, que ma vie était fichue. Sur le coup, je croyais que je le ciel venait de me tomber sur la tête. On a souvent l’impression que tout pue, mais il suffit parfois de mettre beaucoup de Febreeze.
Ne me demandez pas pourquoi je n’ai pas pu sortir un truc plus inspirant qu’une métaphore avec du Febreeze, par pitié. Je décide tout de même d’arrêter la caméra sur cette merveilleuse philosophie.