Plus on est de fous, plus on rit ! Ou pas [Melies B. Chandler & Shawn Anderson]

Lun 6 Avr - 12:34

Assise dans la salle informatique tu pianotes frénétiquement sur ton clavier. Ce code tu le teste rapidement et Ô grand miracle de la vie, il fonctionne. Fière de toi, maintenant c'est l'heure de passer au design. le design. Le mot qui fâche, le mot de trop, la chose qui t'énerve, le truc qui te rends pas douée de tes deux mains. Cette chose qui te crache à la figure malgré les efforts insurmontables que tu fais. Le design. Tu regardes le logiciel droit dans les yeux, c'est un défi personnel. Tu commences à tester quelques trucs avec ta souris en main. Non, là c'est trop rond puis trop rectangulaire puis, ça ressemble à rien... Tu as réussis à créer des choses improbables même dame nature n'y aurait jamais pensé. En même temps, c'est laid. Tu as l'impression que le logiciel se moque de toi tandis que tu es assise sur ta chaise ton casque audio sur tes oreilles ta mèche brune venant perturber ta concentration. En fait, c'est vraiment la loose.
Long soupire au bout de tes lèvres, t'efface tout et reprend tout de zéro. Et c'est repartit, non là c'est un haricot puis là on dirait... on dirait rien en fait. Tu patauge dans la semoule et encore l'expression est faible car si des gens rament sur des matières bah toi tu rames plus. T'as même plus de barque, tu coules, tu te noies dans la masse gélatineuse et pâteuse qu'est le design. C'est horrible de dire ça mais Sha... tu n'as aucun talent pour ce genre de chose. Ca fait trop longtemps que t'es dessus et en deux longues et pauvres heures, tu as réussis à faire... trois patates et encore, tu ne t'es pas lancé sur le décor qui ressemble à une marmelade de couleurs qu'on aurait balancé sur le sol sans aucun respect.

▬ Putain... La loose.

Ce sont les seuls mots cohérents pour exprimer ta détresse et encore... peut-être que cela ne reste pas suffisant. Tu pleures intérieurement posant la ta tête contre le bureau dur et froid, ton casque autour de ton cou. La seule chose à faire maintenant c'est d'envoyer un SOS ou peut-être crier à l'aide.

Sam 11 Avr - 18:57

Sur Internet, actuellement, on trouve absolument tout ; des podcasts humoristiques qui n’intéressent que très peu Méliès jusqu’aux tutoriels d’initiation au codage, en passant par des ressources universitaires en libre-service.

Lui qui se sentait si fier il y a quelques années de maîtriser superficiellement le code HTML et CSS pour faire des mises en page -plus ou moins esthétiques selon les jours- se sent minable, maintenant qu’il est dans une filière ou l’on crache allègrement sur ces deux langages informatiques.
Maintenant qu’il a des cours plus poussés pour lesquels il éprouve quelques difficultés.
Minable, vraiment, c’est le mot, mais il a encore trop d’orgueil pour directement demander à quelqu’un de l’aider.

Heureusement, il y a Internet, cette entité désincarnée qui ne pose pas de questions. Qui le laisse tranquille, pendant que tout le monde continue de croire que scolairement tout lui est facile.
Il s’est mis tout au fond de la salle informatique, pour être certain que personne ne regarde ce qu’il fait –ça pourrait presque passer pour de la paranoïa, dit comme ça. Pas d’écouteurs, pas de casque, pas de musique ; peut-être craint-il que le son s’en échappe, peut-être préfère-t-il travailler dans le silence.

S’énerver en veillant à ce que ça ne s’entende pas.

Méliès n’a aucune patience lorsque quelque chose lui résiste et ses sourcils sont si froncés qu’on dirait qu’ils ont décidé de fusionner.

Parfois, il lance des petits regards jaloux à Shawn, qui n’est pas loin –jaloux parce qu’il sait qu’elle joue allègrement avec les exercices de codes imposés par leur prof.

Pour lui, ça ne fonctionne toujours pas. Il a déjà les yeux suffisamment bridés, est-il vraiment obligatoire de les plisser davantage encore pour scruter toutes ces petites lignes de caractères abscons ?

Il allait abandonner lorsque sa camarade lui donne une excuse parfaite pour nier l’avoir fait.

- « Qu’est-ce qui t’arrive, Shaw… Sha’ ? »

Il a presque oublié, l’espace d’un instant, s’est rattrapé au dernier moment et espère que ça passera. Il se souvient, pourtant, de ce genre de choses, ces petites failles dont l’évocation peut vexer les gens, il y fait attention comme il aime qu’on s’y intéresse pour lui, mais Sha’, ça ressemble décidément trop à un surnom.

Méliès n’utilise que peu de surnoms. Il en a eu, dans sa vie, maman, Betty, Pep… Certains prononcés, d’autres non. Pour lui, prononcer un surnom, c’est passer un cap trop important pour être complètement désacralisé.

- « Quoique, c’est con de te poser la question, si t’as un problème de code j’y pourrais pas grand-chose. »

Il prévient juste comme ça, hein ; même pas un sourire avenant pour ponctuer sa phrase.

Mar 28 Avr - 10:23

▬ Oh salut, Mélies. Je t'avais pas vu.

La phrase con, bateau, tout ce que tu veux. La tête contre la table tu le regardes. Pourquoi bouger ? Ca ne sert à rien. Tu roules des yeux. Si seulement c'était un problème de code. Si seulement c'était ça. Mais non. C'est un problème de patate qui doivent te servir de personnages avec un fond psyché qui pique les yeux, on dirait un travail d'enfant de trois ans. Le bordel apocalyptique sur ton écran quoi. Petit soupire du bout de tes lèvres, tu te redresses doucement et t'étire un peu avant de regarder ton écran. C'est pathétique.

▬ Si seulement c'était un problème de code... j'aurais préféré. En fait, je suis juste une quiche en design tout ça. Le graphisme, etc... Voilà, mon gros problème.

Honnêtement c'est ça de toute manière. Un énorme problème. Trois patates qui se battent en duel dont une avec deux pauvres cheveux. Ptain elle ressemble à Homer Simpson quoi ta patate. Tu te retiens de pas lâcher un fou rire un peu nerveux. Tu regardes Mélies qui lui aussi à l'air dans le même bazar intersidéral que toi.

▬ Et toi ? Pas trop de soucis avec tes entraînements personnels ?

Question qui fâche. Tu sais très bien que tout le monde a un soucis avec ses entraînements personnels. Tu le sais puisque toi aussi tu en as. Mais bon, par politesse tu demandes avec tes yeux blasés comme si le monde était devenu noir et blanc. Lourd soupire à nouveau en voyant tes trois pauvres patates. T'as pitié d'elles... c'est atroce. Elles ne devraient pas exister tellement elles sont laides. Mais bon... elles sont devant ton nez en te criant à la face que tu manques de talent.

Mar 2 Juin - 22:45

Le graphisme est donc « l’entraînement personnel » de Shawn. Méliès ne comprend vraiment pas comment il est possible de préférer le code au design ; il voit bien que c’est le cas pour elle, hein, mais ça lui échappe complètement.

Quel attrait peut-on bien trouver à coder ?

Rien qu’à regarder toutes ces lignes de charabia qui ne font jamais ce qu’il veut, ça le dépasse.

- « Si je n’avais pas de souci, je serais pas ici. »

Ca lui parait évident, sur le coup, alors il est peut-être un tout petit peu sec et conclut sa phrase là-dessus –avant de se raviser.

- « Je reste à Volfoni pour me forcer à travailler, si tu veux. Contrairement à toi, j’ai plutôt des problèmes de code, et si j’étais chez moi, j’aurais sans doute tendance à abandonner pour aller faire autre chose. Le code, ça m’énerve vite. »

Lorsque les choses ne fonctionnent pas immédiatement, il les déteste aussi sec.

Méliès s’enfonce dans sa chaise et s’étire vaguement ; cette discussion lui servira de pause, semble-t-il, alors autant savoir de quoi il est question de l’autre côté.

Il se penche un peu pour regarder l’écran de Shawn ; il s’attendait à voir quelque chose de relativement laid, parce qu’il aime imaginer que les gens sont nuls (ce n’est même pas que ça lui fait plaisir mais spontanément il pense qu’ils se surestiment).

Honnêtement, il doit bien s’avouer que les compétences en design de sa camarade lui rappellent juste les gros pâtés de feutres que sa nièce adore offrir à tous les Chandler qu’elle croise.
Sa nièce est une adorable petite créature de quatre ans à peine.

Méliès ne laisse pas paraître grand-chose, mais il retient un rire moqueur.

- « Excuse-moi, mais c’est censé… être quoi ? »

Parce que tout ce qu’il voit, c’est un fond très laid (hideux) et quelques taches jaunâtres qui s’en détachent –des patates ? Sont-ce des poils, sur celle-là ? Machinalement, l’asiatique penche la tête pour tenter de comprendre, mais décidément, à côté de ça, Angry Birds passerait pour du Crysis.

Il a beau se lever pour s’asseoir à côté de Shawn, être plus près n’améliore pas vraiment les choses.
Pas du tout, même.

Mer 1 Juil - 9:16

Il se moque ouvertement de ton ... de ton truc. Mais franchelent, toi aussi tu préfère en rire qu'en pleurer. Sans rigoler. Arf. Tu regardes l'écran et tu ne comprend même pas ce que tu as voulu faire. C'est juste laid. Atroce. Hideux. C'est encore pire que de l'art abstrait car là... pour être abstrait... c'est abstrait. Sha', tu es le picasso des temps modernes.

▬ De l'art abstrait je suppose...

A ce niveau là c'est même plus de la supposition. Même un pigeon aurait pu faire mieux que ça. UN PIGEON.
Lourd soupire de désespoir au bord de tes lèvres. Tu ne pensais vraiment pas foirer autant que ça. Pepper serait là, elle se moquerait ouvertement et se roulerait par terre tellement elle rirait aux éclats.

▬ Et toi ? Au lieu de te moquer... Montre moi ce que tu as pondu. Que je me marre aussi.

Tu le regarde l'air satisfaite. Tu te rapproche de son pc pour voir ce qu'il a fait. Bon... ça ressemblait vaguement à un mélange de variables inutiles et de fonctions étranges... Tu ne comprenais pas à quoi servait la moitié du code. Mais c'est pas bien grave. Tu observe, scroll un peu... OMG. C'est Fukushima dans le code de Meliès. Un petit sourire se dessine sur ton visage.

▬ Bon... Tu m'aides avec mon truc et je t'aide avec ton code... tu en dis quoi ?

Ouais, t'avais besoin de faire ce deal juste pour te sauver de la honte ultime de ton gribouillage de maternel.

Ven 10 Juil - 16:02

- « Je me foutais pas de toi. »
Pas ouvertement. Jamais. Enfin, aussi peu que possible.
- « Je posais juste une question. »

Une simple question, avec son éternelle expression blasée ; il faut vraiment être presque aussi susceptible que lui pour croire qu’il s’agit de moquerie.
Tout ça pour qu’elle lui sorte l’éternelle excuse de l’art abstrait. Méliès espère que Kandinsky arrive à en rire (peu importe où il est), mais lui trouve juste ça lassant ; il en tapote sur la table du bout des doigts.

Le rythme qui en sort n’est objectivement même pas intéressant.

Il n’est déjà pas du type particulièrement avenant en temps habituel, mais il s’est rembruni davantage encore lorsque Shawn s’est penchée sur ce qui fut son écran de travail.

Elle, elle a un regard goguenard.
Elle, elle se moque.
Et lui, il n’aime pas quand on regarde ce qu’il fait.

Soupir.

- « Tu vois, si je voulais vraiment me moquer, j’pourrais juste te répondre que t’as pas l’air d’avoir besoin d’aide pour faire de l’abstrait. Tu maîtrise très nettement le domaine. »

Il a l’humour un peu aigre, cet humour qui ne se donne même pas la peine de sourire –ça commence sérieusement à devenir sa marque de fabrique.
Il faut toujours chercher un peu chez Méliès ce qui est amène ou ce qui ne l’est pas, et certains trouvent ça lourd.

- « Mais je crois qu’un jeu vidéo abstrait n’aurait pas vraiment de succès. Et mon code, ça doit être Bagdad dedans, comme d’habitude. »

Il avoue ça avec une mauvaise grâce qui se traduit chez lui par un air vaguement embêté.

- « Donc, on peut essayer de faire comme tu dis, hm, mais j’suis pas très pédagogue. »

Sérieusement ? Personne ne s’en serait douté.

Ven 4 Sep - 13:57

▬ Ouais, être Picasso est un talent chez moi...

Tu le regarde un peu blasé. Toi aussi tu n'es pas très pédagogue... et ça s'avère tellement véridique. Tu te rappelles de toutes les fois où t'essayais d'aider ton frangin avec ses leçons. Il finissait toujours par pleurer à chaudes larmes comme si tu lui avais appris que le Père Noël n'était qu'un mensonge. Autant dire que tu es inutile en tant que prof. Tu réfléchis à une solution mais pour l'instant tu en as pas des masses. Bon mieux vaut essayer de toute façon, non ?

▬ Vu que je ne suis pas très pédagogue non plus... je vais travailler sur ton projet et tu travailles sur le mien okay ? Malgré que ça soit Bagdad, je te mettrais des commentaires dedans pour essayer de t'expliquer. Vu ce qu'il y a dedans en une heure ça devrait être régler à peu près.

Dis tu avec un ton sérieux. Que veux tu faire d'autres ? Tu soupires et t'assois sur ta chaise. De toute façon, ça sert à rien d'expliquer des choses qu'il ne comprendra pas et vous vous énerverez pour rien et tout ça finira mal, comme d'habitude. Alors autant se rendre service mutuellement ça ira plus vite ainsi. C'est la meilleure idée que t'es eu pour le moment. Enfin sûrement...

▬ Ca te va ?

Ven 25 Sep - 21:04

Méliès a cette moue blasée et ce regard vaguement ennuyé qui lui donnent presque l’air condescendant (c’est l’écueil dans lequel beaucoup tombent).

- « Moi je veux bien, hein… »

Rien que la réticence mise dans ce début de phrase dément au trois-quarts son contenu.

- « Mais je sais toujours pas ce que tu voulais faire. Enfin, les patates c’est bien joli mais je doute que… »

Que tu veuilles vraiment en faire un jeu vidéo, voulait-il finir.

Mais un hideux être à huit pattes a surgi, emportant au passage la fin de phrase ; dans cette soudaine révision des priorités, le sarcasme passe en second plan.

- « Oh. »

Tout simplement.

Méliès s’est immédiatement figé, chaque muscle contracté au maximum ; c’en est douloureux de ne pas bouger, mais s’il esquisse le moindre geste d’esquive, il y a fort à parier que ça se finira en course hystérique vers la porte.
Avec un petit cri d’effroi.

Et il tient encore à sa dignité.

- « Euh, il y a une… araignée, tu vois. »

Dans un effort suprême qui lui fait serrer les dents, il la désigne de l’index.

Elle est sortie de sous l’unité centrale du PC où j’étais il y a encore trois secondes, c’est horrible, si j’avais pas bougé elle aurait pu me monter sur la jambe sans que je m’en rende compte et elle est ENORME et noire et elle s’approche et AAAAAAH elle m’a regardé la connasse JE MEURS

- « Est-ce que tu pourrais l’écraser ? S’il te plait. »

Il prie pour ne pas être tombé sur quelqu’un qui refuse de les tuer. Ca lui est déjà arrivé, c’est ça le pire, et c’était horriblement gênant parce qu’il ne pouvait même pas donner tort à ce maboul ; mais c’est quand même la peur la plus répandue au monde, quelle est la probabilité que ça lui arrive deux fois ?

Il n’arrive pas à quitter l’araignée des yeux, c’est mauvais signe pour la suite.

Dim 18 Oct - 11:31

Tu le regarde et acquiesces jusqu'à ce qu'il se stop dans sa phrase. Tu le regardes et il à l'air vachement paniquer même s'il ne bouge plus. Tu lève un sourcil, perplexe avant de voir ce qu'il pointe du bout de son doigt. Et là malheur... une araignée, ni une ni deux, tu sautes sur la première chaise qui passe en te mettant debout dessus avec ton légendaire sens de l'équilibre et tes jambes tremblantes.

▬ Je peux pas !

Tu as les larmes aux yeux, tu détestes ces petites bêtes noirs poilus et juste hideuses. Comment allez vous faire pour vous en sortir ? Tu l'ignores encore. Pour le moment t'essaye de voir si y a pas un mouchoir ou quelques chose qui t'éviterais tout contact avec ce démon de satan. Pourquoi ce genre d'insectes existent... c'est chiant, ça pique, ç a du venin, ça te fais de plus gros boutons que les moustiques. Bref... tu respires calmement debout sur ta chaise. Tu te sens en sécurité et tu as gentiment abandonné Meliès dans sa détresse. Belle démonstration de solidarité.

HRP:

Mar 20 Oct - 1:23

Shawn est ridicule, mais Méliès ne songe même pas à le graver dans sa mémoire pour en rire plus tard.

- « Non, mais… mais non. »

Superbe argumentation de celui qui se rend compte que même s’il n’est pas tombé sur une fanatique des araignées, ça ne l’avance pas davantage d’être tombé sur quelqu’un comme lui.
Ils ont tellement peur de ces bestioles qu’ils tremblent même à l’idée de les tuer.
Pourquoi, au juste ?

- « Tu peux pas me dire ça.»

Ils ont peur de s’attirer une malédiction ? Ils ont peur que l’araignée esquive d’un saut prodigieux et leur atterrisse dessus ? Ils ont peur que les restes du cadavre sous leur chaussure les contamine et fasse d’eux une réplique d’Aragog ?

- « T’as pas le droit de me dire ça !»

Oups.
Il s’est un peu emporté.
Adieu dignité.

- « En fait, je sais pas si je dois prier pour que quelqu’un arrive et s’en charge ou prier pour que personne ne nous voit dans une posture pareille.»

Il prie pour que l’araignée se décompose toute seule. C’est la seule solution.

ARRETE DE BOUGER INFAME CHOSE.

Méliès ricane, mais c’est nerveux et donc désagréable.

Spoiler:

Dim 22 Nov - 11:41

Tu restes haut perché sur ta chaise. Tu ne bouges plus d'un pouce. C'est horrible. Affreux. Tu ne peux rien faire. Tu observe juste ce truc bouger dans tous les sens avec de la peur dans tes yeux. Puis Mélies est un homme non ? Pourquoi en a-t-il autant peur que toi !? Pour une fois, que t'avoue que les garçons ont généralement moins peur de ce genre de conneries et bah non ! Il faut que tu tombes sur le gas qui en a autant peur que toi voir plus.

▬ J'en sais rien ! C'est horrible ! Mais j'ai peut-être une idée...

Bah oui fallait bien que quelqu'un agisse même si la posture dans laquelle vous êtes est plus comique qu'autre chose. Tu enlèves tes chaussures et les garde en mains en position d'attaque. Tu as les larmes au bord des yeux. C'est trop la honte.
Tu descend doucement de ta chaise comme si la créature pouvait te sauter dessus à n'importe quel instant alors que la chose vient juste de s'arrêter de se stopper dans sa course. Tu l'observe et te rapproche doucement. Même si ta peur te demande d'aller courir et grimper sur ta chaise. T'essaye pour une fois d'écouter ton courage... ton peu de courage que tu as.

Spoiler:

Mer 2 Déc - 21:12

Comme si elle sentait que quelque chose allait mal pour elle, la BETE s’est arrêtée en pleine course. Elle a pivoté son corps hideux et ça a donné à Méliès l’affreuse impression que c’était pour le regarder.
Pour implorer sa pitié.

Il blêmit.

Il ne faut pas qu’il commence à culpabiliser, parce qu’alors il cèderait.
Malheureusement, le temps que Shawn enlève ses chaussures, il réfléchit.

- « La tue pas. »

Quel con.

T’as demandé l’inverse il y a 10 secondes.
Tu fais chier, Méliès.

- « On en a peur, ouais, mais… son seul crime c’est d’exister tu vois ? Son seul crime c’est d’être moche. Est-ce que ça mérite d’être tué ? »

T’es un putain de philosophe Méliès, c’est admirable.

Gratifier cette pauvre araignée d’une conscience ne t’empêche pas de rester figé dans ta crainte, bloqué sur ta chaise parce que t’es trop tétanisé d’effroi pour bouger le moindre muscle ; et en plus tu entraves celle qui a eu plus de courage que toi.

Tu es très fort.

*clap clap*

- « Tu t’es jamais demandé pourquoi on était aussi nombreux à flipper comme des malades face à une simple araignée ? Un bête truc à 8 pattes ? »

Essaie pas de changer de sujet, s’il te plait, c’est vexant.

La bestiole ne bouge plus.

Elle attend peut-être, elle attend de voir qui l’emportera –et surtout si elle mourra ou pas.
Méliès aimerait tellement que cette abrutie parte plutôt se cacher, parte faire comme si elle n’avait jamais existé. Il en a tellement peur qu’il ose à peine regarder, alors autant dire qu’il ne sait pas pourquoi il tente la défendre ; elle pourrait au moins exaucer son souhait tacite pour le remercier.

Ingrate, va.

Spoiler:

» ANDERSON, SHAWN M. - 941 - 332 - 1456
» Call me Sha'... 'cause i hate my name || Shawn M. Anderson
» Kirkegård [Adam Wiest & Shawn Anderson]
» Le basket, c'est pas si chouette. [Shawn Anderson & Poppy Todd]
» How to save my code ? [Lain Steiner & Shawn Anderson]

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