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 rencontre impromptue • [Iloy Van Diermen & Noah A. Cederström]

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    C'était un samedi. Ce genre de samedis tranquilles où on bosse jamais. Ce genre de samedis où tu bouges ton cul pour te nourrir et faire des courses. Ce genre de samedis où personne ne me reconnait parce que je n'arborais pas un tailleur et une veste. Je ressemblais plutôt à une étudiante qui vivait avec ses parents. J'avais une tête à avoir la vingtaine et avoir passé la soirée à faire la fête vu mes cernes. J'avais juste accumulé la fatigue et mon visage arborait insensiblement mon manque de sommeil.

    J'avais enfilé à la va-vite un jean boyfriend délavé, usé aux genoux, que j'avais retroussé pour laisser apparaitre mes chevilles et un t-shirt un peu trop grand où il y avait une poire croquée et écrit «  Think different ». Le concept du jean boyfriend m'avait toujours fait rire. La solitude avait mené la gent féminine à créer des jeans ressemblant à ceux qu'un hypothétique copain aurait assez usés à faire des choses « cools » comme du skate ou des rollers et qui les aurait offerts à sa copine qui apparemment aurait besoin de fringues déjà portées. Ca puait la solitude. Mais c'était confortable. J'avais accompagné ma tenue de forever célibataire de baskets basses. Je m'étais attaché les cheveux en un chignon lâche et des mèches ayant échappé à mes mains glissaient le long de ma nuque et encadraient mon visage. Pas de maquillage venait corrompre ma peau laiteuse de nordique qui rougissait à la moindre exposition si je n'étais pas tartinée de crème solaire. Pas même de mascara sur mes cils blonds que je détestais tant. J'étais comme un yaourt nature, pas assez sucrée.


    Je me baladais entre les rayons, poussant mon chariot devant moi. Il était à moitié rempli. Plein de bouteilles de vin, pour cuisiner ou pour boire, de packs de bière, de céréales bio, de shampoing sans sulfate qu'il fallait dénicher et que je trouvais toujours avec difficultés, de savon pour les mains, de brosse à dents souple, d'une nouvelle brosse, de serviettes de table, de lessive, d'adoucissant à côté des épices que je ne trouvais pas bio, de bricks de lait, de liquide vaisselle, d'une nouvelle spatule et autres. Mes yeux las se promenaient sur mes articles. Qu'avais-je donc à prendre ? Je jetais un coup d'œil à la liste que j'avais griffonnée, me laissais tenter par des biscuits au chocolat, avant de me diriger vers le rayon de l'hygiène. J'aurais dû y penser en achetant mes savons et autres, mais il y avait foule, donc je n'avais pas vraiment osé me pencher vers les préservatifs. Ca faisait sept ans que j'en achetais et je flippais encore en sentant le regard méprisant d'une vieille coincée qui ne devait se lâcher qu'avec ses sex toys.


    Je me penchais vers les boîtes colorées, cherchant un parfum, sucré, fraise, menthe, chocolat. Il n'y avait pas vanille. De toute façon je n'aimais pas ça. S'il y avait eu myrtilles, j'aurais sûrement craqué. J'en avais trouvé sur un site mais les avis étaient assez mitigés donc je n'avais pas osé le commander. Sauf que ce n'était pas très sexy comme odeur. Un peu acidulée, mais ça me faisait plus penser à des tartes pleines de beurre et à de la confiture. Pas à une fellation ou à me faire prendre sur la table de la cuisine. Enfin, quelle idée d'utiliser des préservatifs sur la table de la cuisine. Je fantasmais souvent sur ce scénario plus jeune. Qui pouvait dire n'avoir jamais pensé à la cuisine, bon sang ? Le shower sex avait certes plus la côte, mais la cuisine restait un grand classique, non ?

    Sur ces questions ô combien intéressantes je faisais fureter mon regard sur les boîtes ; même si les goûts étaient parfois sympathiques, ce n’était pas les meilleurs en général côté finesse… Ma main hésitante se tendait vers les diverses marques sans pouvoir se décider. Sans latex pour éviter les allergies, pas trop épais, taille standard mais j'avais toujours des XL à la maison.  Je me demandais s'il fallait que je me stabilise d'une quelconque manière. Je me demandais si j'allais pas choper un truc à force d'éplucher la ville et chercher quelqu'un avec baiser. Mais  et n'importe qui conviendrait.

    J'avais levé les yeux du rayon, deux boîtes de Manix Skyn dans les mains. Ce qui gênait le plus dans le rayon de préservatifs c'était bien qu'il ne formait pas un mur. Il s'arrêtait en-dessous de la poitrine et permettait de voir sans trop de difficultés la personne en face de nous. J'avais juste en face de moi ce garçon. Je ne me souvenais plus de son nom. Plus vraiment. Ça commençait par... un « o » peut-être ? Non... ce n'était pas ça. Je le fixais intensément. « I ». Ça commençait par un « i » et je ne m'en souvenais plus. Il m'avait raccompagnée, on avait passé quelques heures ensemble, on avait discuté, et j'avais même pas été foutue de retenir son nom.

         « Ah mais oui ! Iloy ! »

    J'avais encore les deux boîtes dans les mains, j'avais prononcé cette phrase assez fort. Et il m'avait entendue à moins d'être sourd. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il ne me reconnaisse pas pour pas pouvoir dire « j'ai vu la secrétaire avec des préservatifs » accompagné de merveilleuses remarques sur ma tenue si distinguée...
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"Va faire les courses au lieu de glander devant la télé. Et achète des légumes frais, pas des conserves. Bon Dieu, va falloir que je te le dise en quelle langue, Iloy ? Je sais bien que c'est compliqué à cuisiner, mais il faut bien que tu te nourrisses correctement. Tu chercheras sur internet comment cuisiner s'il faut. Ah et n'oublie pas d'aller chez le coiffeur. Tes cheveux ont dû bien pousser depuis le temps." Maman, elle sait tout. Et tu lui obéis, même si elle habite à des kilomètres d'Arcadia. Et c'est pour cela que tu as décidé de lui obéir sagement et de te rendre à Arcadia Mall pour remplir ton frigo et acheter deux ou trois babioles. Et elle n'avait pas tort pour les cheveux. La preuve, tu as pu te faire une rikiki queue-de-cheval. Quelques mèches se rebellent, mais tu les replaces en arrière vite fait.

Tu jettes un coup d'oeil à la liste de courses que tu as soigneusement préparée. Elle figure sur un papier froissé, où quelques dessins moches siègent aux quatre coins. Tu attrapes le stylo qui est coincé à ton oreille et raye "carotte", avant de le remettre à sa place et enfoncer le papier dans une poche de ton bermuda. Tu continues de fouiller dans le rayon légumes, avant de le quitter pour aller voir celui des produits laitiers, ton petit panier en plastique à la main. Ça va, il n'est pas bien lourd, tu le remplis de choses essentielles, comme des légumes, des pâtes, du riz, des fruits, des trucs qui rentrent dans tes habitudes alimentaires, tout ça. C'est dingue comment maman a fait de toi un gentil végétarien. Remarque, la viande ou le poisson ne t'ont jamais tenté. Enfin bon. Le panier n'est pas lourd, de plus, ce n'est pas comme si tu n'étais pas musclé des bras, hein.

Tu rentres dans le rayon, ressentant une vague de froid te parcourir l'échine.   C'est sûr qu'un débardeur ample, un pantalon court et des chaussures basses ne combattent pas le froid. Un léger frisson te parcourt, tandis que tu te pointes devant les crèmes laitières. Tu attrapes celle que tu prends habituellement, un paquet de yaourts nature (ouais, c'est bien la seule chose que tu peux supporter) (avec ceux qui sont à la fraise) et déguerpis aussitôt. Tu n'as jamais aimé les rayons frais, il fait trop froid. Logique. Tu continues ton petit marché en déambulant dans le magasin, zieutant ta liste de courses. Il ne manque que du produit vaisselle, du dentifrice et du déodorant. Tu as explosé le tient en un rien de temps à cause du baseball et de cette chaleur. Tu en prendras deux, tiens.

Tu te diriges tout naturellement vers le rayon en question, froissant davantage le papier que tu tiens dans la main, sentant qu'il se déchire à chaque mouvement. Tu aperçois le rayon que tu vises, te dirigeant vers lui. Tu zieutes les étagères, prenant un produit vaisselle, le moins cher, et des éponges aussi. Tu es sur le point de bousiller la seule qui te reste. Tu t'avances, choppant au passage du dentifrice. Il ne te reste que les déodorants, vers lesquels tu te diriges.

Tu poses ton panier, observant les différents produits présentés. Tu détaches tes cheveux en même temps, te faisant une nouvelle queue-de-cheval, t'assurant qu'aucune mèche ne se casse. Tu es assez strict sur les choix des marques de déo, une fois de plus. Tu ne prends pas n'importe quoi, parce que tu tiens à protéger ta peau. .... Ouais, maman est encore derrière tout ça. Mais elle n'a pas tort, hein. Tu as toujours eu une peau parfaite. Ouais bon, hormis les deux trois poils qui traînent par-ci, par-là.

Tu relèves discrètement la tête pour voir la personne qui est en face de toi. Une nana, lambda, qui cherche des préservatifs comme tu le remarques. Elle te rappelle quelqu'un, mais tu ne vois pas. P t'être une élève que tu as déjà croisée au bahut, t'en sais rien. Tu replonges la tête dans tes déos, attrapant deux bouteilles de la marque que tu prends tout le temps, celle où il n'y a pas de sels d'aluminium ou tout autre saloperie. Tu les jettes nonchalamment dans ton panier, que tu prends ensuite. Relevant la tête, tu vois que la demoiselle d'il y a une minute te fixe, des préservatifs à la main. Tu la regardes en retour, te demandant ce qu'elle veut. Puis elle s'éclaffe tout à coup, sortant ton prénom.

"On se connait ou...?"

Tu réfléchis un court instant, cherchant son visage dans ton répertoire. Jusqu'à ce que tu tiltes. Putain, mais c'est la secrétaire ! Oh la vache, elle a bien changé depuis la dernière fois que tu l'as vu. C'est sûr qu'entre le boulot et le repos, il y a une grande différence physique. Tu lui adresses un léger sourire. Noah, c'est ça ? Ouais, c'est ça. C'est à la fois drôle et gênant de croiser la secrétaire de l'école avec des capotes dans la main. Mais tu oublieras ce détail, hein.

"Ah mais c'est vous, Noah ! Comment-allez vous ?"


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     J’avais fini par éclater de rire en constatant la pause avant de pouvoir me reconnaitre. Je savais que le contraste était frappant, et puis on ne s’était pas revus depuis la dernière fois  –  et dit comme ça, ça me donnait l’impression qu’on avait fait plus que discuter. Et que ce quelque chose de « plus » contenait de la chaleur, beaucoup de chaleur, et une myriade de sens en ébullitions. C’aurait aussi contenu beaucoup de gêne le lendemain et, surtout, de la sécheresse, des questions comme « que fais-je ici ? », « comment en sommes-nous arrivés là ? », « pourquoi j’ai craqué ? ». Ah, le manque me faisait toujours un peu délirer.

           « Je vais bien, et toi ? »

     Je balançais les deux boîtes de préservatifs dans le chariot avant de le faire rouler jusqu’à lui. Je m’appuyais dessus, tout en discutant de choses banales, m’enquérant de tout et de rien, regardant ses achats, faisant part de mon admiration quant à son choix de déodorant qui avait l’air très clean. Même si j’avais toujours trouvé que les déodorants pour hommes avaient une sale odeur. Mes yeux tombèrent sur ses yaourts nature. Je me demandais comment certaines personnes arrivaient à en avaler sans ajouter une tonne de sucre. Je n’étais pas fan du sucre, mais j’avais la fadeur en horreur. Ce serait bien de m’acheter une yaourtière, je pourrais les faire moi-même et juger… si j’arrive à faire des économies un jour pour m’en payer une.

     Je continuais à badiner avec lui quand une idée me frappa. Je regardais les légumes dans son panier. Pourquoi pas, Noah ? Iloy faisait partie de ces personnes avec qui le courant pouvait passer relativement vite. Il y avait du confort, de la légèreté. Je ne cherchais pas mes mots. Il était plus jeune que moi, ça me mettait à l’aise. Et c’était frais, de discuter avec lui. Je ne manquais pas de commenter sa coiffure – ridicule, soyons clairs.

           « Enfin. Ne les attache pas. J’aime bien les garçons aux cheveux longs – enfin, ça dépend de qui – mais le mode « petite queue de cheval », c’est vraiment laid… enfin… euh. »

     Je lui jetais un coup d’œil, pesant le pour et le contre, me demandant si c’était vraiment une bonne idée. Allez Noah, arrête de te défiler.

           « Je me demandais, pour te remercier pour la dernière fois, si ça te dirait de manger à la maison. T’as dit que tu cuisinais pas bien, donc… je me disais que ça pourrait te plaire, un repas fait maison. Enfin, j’ai l’impression d’être ta grand-mère en disant ça. Je ne veux pas te forcer, évidemment. Si ça te gêne, tu peux refuser. »

     J’essayais de paraitre posée, légère, nonchalante, presque. Comme si cette proposition, elle me stressait pas le moins du monde, comme si son refus m’indifférerait. J’avais l’impression de précipiter un peu les choses, d’être irréfléchie. Je n’avais sûrement pas le droit de faire ami-ami avec lui. Même s’il était sympa. De toute façon, je précipitais quoi, au juste ? C’était pas comme s’il allait se passer quelque chose. C’était pas comme s’il pouvait se passer quelque chose.

           « Si ça te donne meilleure conscience, on peut dire à ta copine hypothétique que c’était un cours de cuisine et pour ne pas lui mentir, ça pourrait réellement être le cas. Enfin, normalement, tu ne devrais pas avoir à te reprocher quoique ce soit. »

     Je me demandais quelle image renvoyait mon achat de préservatifs (encore, car mon esprit superficiel me disait de me méfier). Les mecs les achetaient eux-mêmes en général. Comme je faisais les courses, ça ressemblait à un hypothétique copain dont je connaitrais les mensurations de rêve pour faire son boulot à sa place. Ouais non, normalement c’était plutôt la pilule le truc de couples. Vraiment. Et bien que je tentais de rester insouciante, de garder mon air de « j’en ai rien à carrer de si tu me dis non », je savais que j’avais dans mon ton, dans mes yeux, dans mes lèvres cet arrière-goût de gêne.
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"Oui, ça va, plutôt fatigué aujourd'hui."

Elle est sympa, Noah. Ce petit côté gentil que tu apprécies, parce qu'il n'y a pas de quoi se prendre la tête avec elle. Même si elle est supérieure à toi au bahut, ça n'en reste pas moins une jeune femme, que tu peux considérer par toi-même comme une amie. Vous avez beau parler de tout et de rien, ça restait agréable. Ça changeait de l'école, ça permettait de se voir sous un autre angle, de faire plus ample connaissance. C'est différent de l'autre fois, où tu l'as raccompagné. Là, tu apprécies le moment. Parce qu'il y a de la lumière et que tu as plus l'impression de parler à une amie.

"Nan mais je sais que les queue-de-cheval comme ça, c'est moche. Mais bon, j'aime pas les petits cheveux qui me chatouillent la nuque. Puis bon, j'sors juste faire les courses. Mais si vous le dites, alors je l'enlève parce que c'est moche. "

Tu enlèves cette queue-de-cheval, sentant à nouveau les cheveux qui te chatouillent. Désagréable en un sens. Toutes tes mèches se rebiquent, que tu enlèves en passant une main plusieurs fois. C'est mieux, comme ça ? Mouais. Après, tu ne t'y connais pas en coiffure et ce n'est pas aujourd'hui que t'aller pécho de la meuf. Tu mets ton élastique à ton poignet, écoutant attentivement la proposition de Noah, ma foi, intéressante. Depuis quand tu n'as pas mangé correctement ? Trop longtemps.
Tu souris à cette proposition.

"Franchement, ça ne serait pas de refus. Ça fait tellement longtemps que je bouffe industrielle au grand désaroi de ma mère. Donc ouais, j'accepte, avec plaisir. Puis bon, pas de quoi inquiéter une copine, j'en ai pas. Alors voilà, je suis libre de venir sans problème."

N'empêche, tu captes pas sur le coup, mais là, tu viens d'accepter d'aller chez une nana. Hé ho, Iloy, on-se-réveille. Ça fait si longtemps que ça que tu n'as pas traîné avec une fille sympa ? Faut croire. Tu gardes tes arrière-pensées en fixant en scred les capotes à Noah pour toi, puis merde, c'est la secrétaire, faut pas penser à ça. Et puis fais attention à ne pas le dire à maman au détour d'une conversation téléphonique, elle te poserait 15662 questions sur ladite fille. Un sourire, vite.

"Merci en tout cas pour cette invitation. Et hm, quand est-ce que je pourrai venir ? Ce n'est pas comme si j'avais un planning chargé, mais ça serait juste histoire de prévoir."

Ouais, voilà, prévoir. Tu penses à autre chose. Merde, faut que tu achètes du jus de fruits, t'es bientôt en rupture de stock. Tu te frottes nerveusement la nuque, dégageant quelques cheveux au passage.


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Mes yeux se posèrent sur ses mains. Je les observais détacher sa queue-de-cheval. J’observais ses cheveux qui perdaient petit à petit la forme donnée par l’élastique. J’observais le placement de ses mèches, et mes yeux glissèrent presque naturellement dans son cou, le long de son épaule, sur son ventre, parcoururent ses jambes et atterrirent sur ses chaussures. Je me demandais si ç’avait été gênant. S’il avait senti mon regard se balader, fureter contre les parcelles de peau qu’il m’offrait. Je pensais comme un vieux pervers reluquant des jeunes filles. C’était assez répugnant. Je m’inventais un instant un rôle de tentatrice où je le trainais dans un coin sombre. Sapée comme je l’étais, je ne risquais pas de l’emmener bien loin. Le rayon des surgelés représentait la chaleur de la passion de notre relation. Inexistante.

Il avait soulevé la question du « quand ». J’avais levé les yeux vers lui sans vraiment le voir, perdue dans mes pensées. Quand ? Pas ce soir, en tout cas. C’était juste impossible. Il fallait que je sorte. Il fallait que je ramène quelqu’un à la maison et que je me concentre là-dessus, et non sur le gamin qui venait de manger. Je le détaillais. Enfin, c’était sûr qu’il était joli garçon, mais je n’oserais pas me jeter sur lui. Il me démolirait ma réputation, en plus. Et les gars de son âge sont souvent de mauvais coups. Surtout quand ils ne sont pas en couple. A moins que derrière ses allures de gentil garçon il ne soit un coureur de jupons… non, non, je ne devais pas penser à ça. Ça n’avait aucune importance, d’ailleurs. Il ne viendrait pas ce soir. Je ne « pimenterais » pas ma vie en jouant avec le feu.

« Ahem… pas ce soir… demain vers dix-neuf heures ? Comme ça j’aurais le temps de tout préparer… tu n’es pas occupé, le dimanche soir, j’espère ? On peut aussi faire ça samedi prochain. Je préfèrerais que ce soit pour diner, histoire que je puisse prendre mon temps pour cuisiner. Est-ce que tu es allergique à quelque chose ? Je ne veux pas te voir agoniser chez moi, ce serait bien fâcheux, n’est-ce pas ? »

Un petit sourire. C’était cependant dérangeant qu’il vienne le samedi soir. C’était mon « jour de chasse ». Quelle horrible pécheresse j’étais le samedi soir, accoudée aux bars, faisant les yeux doux à ma « proie ». Le désir se consume le premier soir. L’alcool aide à oublier les défauts des personnes qu’on aborde. Dire qu’à une époque je pouvais en demander toute la nuit… Deuxième sourire, plus amer. Combler sa solitude comme on peut, hein. Je me demandais si ça marchait comme un « pour un pas en avant, deux pas en arrière ». Il fallait que j’arrête d’être pessimiste à ce point. Mais l’idée de sombrer persistait.

« Tu es végétarien, tu as dit… est-ce qu’il y a des légumes que tu n’aimes pas ? Je n’aimerais pas te préparer un truc que tu n’aimes pas et finalement te faire sentir forcé de finir ton assiette… tu manges des œufs ? Ce serait triste que tu ne le fasses pas. Il y a tellement de desserts avec des œufs. Mh… il faut que je réfléchisse à ce que je vais bien pouvoir faire… Mais j’ai déjà ma petite idée de la chose. »

Je regardais distraitement ma liste. J’explorais mentalement les placards de ma cuisine. Je vidais intérieurement mon réfrigérateur. Ça allait le faire.

« Ah, et ne tombe pas amoureux de moi en goûtant à ma cuisine, n’est-ce pas ? »

Je ris un peu, et je partis, en lui faisant un petit signe de la main. Tout simplement. Mais vite, histoire qu’il me voit juste tourner à l’angle d’un rayon et disparaitre. Je me demandais si j’avais le droit de lui parler comme ça. Si j’avais le droit même d’avoir des amis parmi les élèves. Ça me paraissait si peu professionnel d’un côté. Il fallait que ça reste secret.
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Tu te pinces les lèvres, méditant sur l'invitation de Noah. Ça te fait plaisir certes, te faire inviter à manger chez une fille. Ce n'est pas tous les jours que ce genre de proposition te tombe sur la gueule. Mais dans l'autre sens... tu ne sais pas, il y a cette petite hésitation, inconnue. Ça reste une invitation amicale. Enfin, tu penses, ce n'est pas ton genre de tirer un coup du soir après le dessert et de filer à l'anglaise par la suite. Non, pas ton genre. Du moins, tu n'as jamais essayé. BON. Arrête d'y penser, ça se passera bien. Puis si ça dérape... tant pis.

"Demain ?"

Tu fais rapidement le tri dans ton planning du week-end. Rien de prévu, si ce n'est de faire les devoirs ou de traîner dans Arcadia.

"Ça me va pour demain dix-neuf heures. Et euh, la seule chose auquel je suis allergique, c'est le chocolat."

Mieux vaut éviter que tu en manges. Non pas que ça risque de te faire crever, mais ça serait à la limite. Lol.

"Je ne suis pas difficile pour les aliments, je mange de tout, même des oeufs. Sauf les aubergines que j'ai jamais pu supporter."

Tu réfléchis à un cadeau que tu pourrais apporter pour la remercier. Des fleurs ? Basique, mais ça fait genre "gentleman". Les filles, ça aiment les fleurs, non ? Ouais non, gros cliché que tout le monde utilise. On va laisser tomber le chocolat aussi. Puis merde, ce n'est pas un rendez-vous galant. .... On va opter pour un bouquet de fleurs banal, en espérant qu'elle n'y soit pas allergique, ça la foutrait mal. Parce que bon, tu ne veux pas venir les mains vides, ça te gênerait.

Tu tiques à sa dernière phrase. Ouais, pas tomber amoureux. Mais comment peut-on faire pour ne pas tomber amoureux ? Dur question. Tu lui réponds par un rire, quelque peu gêné, suivi d'un discret "Oui oui". Juste te dire qu'il ne faut pas tomber amoureux d'une personne qui travaille là où tu étudies, c'est toujours le genre de relation foireuse où t'as les emmerdes qui te tombes sur le coin de la gueule, parce que voilà. Tu la regardes s'en aller, restant un peu bête sur le coup, un sourire collé aux lèvres. Puis tu sors vite de ta rêverie, tu as du jus d'orange à acheter.


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