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 01010110 - Impact & Affect. Histoire de bits. [Amarilys d'Harmony & Logan Alvarez]

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Je pourrais vous parler du beau ciel bleu qu' "il" fait. Mais il y avait tellement de nuages, tellement de gros mamelons pansus et duveteux qui tendaient vers la terre leurs entrailles gorgées d'eau que c'eût été fallacieux. Si. Je pourrais aussi vous parler de la douce brise qui caresse la peau huilée de jeunes mâles aguicheurs et musclés dont la membrure généreuse se… Eusèbe, rangez vos goujateries jeune ingénu, je vous ai déjà dit, je ne veux pas de vos fantaisies légères sur mes fiches ! Parce qu'en plus, vos fantaisies légères sont un véritable calvaire à décoller !

Mais pas de douce brise à l'horizon, disais-je, juste une grosse plainte hurlante qui menace de vous coller une branche farceuse dans la tronche si vous sortez. Enfin, pour sortir, il faudrait déjà être amphibie. Ou s'appeler Clara Morgane, qui, comme tout un chacun le sait, semble à l'aise en milieu aqueux. Parce qu'il pleut. Beaucoup. Dernier vestige des orages d'été sans doute. Ou première bande-annonce d'un climat automnal plutôt épargné jusqu'alors.

Et c'est dans ce cadre riant qu'Amarilys observait le bien curieux spectacle qui ne manquait jamais d'arriver par ce temps. Les humeurs pluvieuses rampaient, traînaient leurs misérables, sombres carcasses, s'agglutinaient devant les vitres avec l'air affligé des grands penseurs. Un voile de mélancolie en guise de mascara, les traits tirés par d'indicibles tortures intérieures, le corps noirci et crispé, sceau de l'infamie ordinaire dans laquelle ces limaces d'un genre nouveau se vautraient et répandaient leurs poèmes et leurs œuvres baveuses qu'ils devaient avoir empreints de leurs larmoyantes essences. On aurait dit une pâte informe et noirâtre, une marée visqueuse que le reflux jetait sans ménagement contre les fenêtres. Des Albatros mazoutés. En parlant de mazout, y avez-vous goûté ?

Une scène dramatique, à n'en pas douter. Sourcil haussé en point d'inquisition, mains dans le dos, immobile, c'est tout juste s'il ne dictait pas ses observations anthropologiques à un jeune apprenti coiffé d'un casque colonial croquant frénétiquement sur un minuscule calepin en jetant des regards nerveux aux modèles.
Amarilys se gratta pensivement la joue. Regarda ses faux ongles métalliques d'un air curieux, puis tourna les talons dans un demi-tour impeccable, s'engouffrant dans un long couloir crûment éclairé, et finit par déboucher dans une sorte de hall. Cette sympathique académie était juste immense, et si se repérer relevait du tour de force, s'aventurer dans les coursives sans eau, nourriture voire fil d'Ariane se révélait étonnamment suicidaire. Enfin, c'est ce qu'Amarilys avait songé, amusé.
Penché sur un plan gracieusement installé par l'académie pour les nouveaux, les boulets et les paumés (trois catégories se recoupant de manière tout à fait suspecte et drôle), Amarilys traçait son itinéraire du doigt et s'autorisa un fin sourire lorsqu'il arriva à destination. Qui retomba bien vite en calculant la distance à parcourir. Enfin. Rien ne pressait.

Sur le chemin, Amarilys dévisagea les gens. Y'avait vraiment n'importe quoi dans cette académie. Des gens aux cheveux rouges, des artistes qui planaient tellement qu'ils avaient aluni et louchaient vers Mars d'un air crétin, des groupes de décérébrés qui riaient fort, des sportifs aux couleurs de leur équipe qui devaient considérer la douche comme la dernière des turpitudes victoriennes moralistes, des femmes minuscules aux lunettes sérieuses qui agrippaient leurs affaires de cours tout contre leur poitrine, comme si leur vie en dépendait. Ou comme si personne ne leur avait dit qu'on pouvait aussi les mettre dans un sac. Il y avait aussi des formes vaguement humaines dont la tête émergeait sporadiquement entre deux séismes de graisse, si bien qu'on eût dit des balises fouettées par la houle qui tentaient tant bien que mal d'émerger. Amarilys dût d'ailleurs s'écarter d'une porte tant certains cas étaient extrêmes. Dans sa liste des choses à faire, il nota mentalement "En pousser un dans les escaliers". Dieu qu'il est taquin. Fifrelin va.

Son Altesse, tel qu'il aimait à s'appeler, finit par atteindre sa destination. Le subtil changement de décoration annonçait la couleur. Des affiches sur les murs informaient les aimables étudiants que l'université mettait à leur disposition une salle informatique tout à fait honorable, et que ce serait cool que vous y entriez parce qu'on n'a pas dépensé le fric de contribuables récalcitrants pour que Windows 7 pourrisse sur place, bande de minables. Enfin, c'était pas vraiment écrit comme ça mais bon. Ama' entra.
La salle était plongée dans une clarté toute relative. Entre le magnifique temps dehors, trois lampes à néons grillées et les stores, que personne n'avait pris la peine de relever, la lumière peinait à se manifester. Aussi les gens avaient-ils tous le "teint des geeks", que seule offrait la luminosité des écrans en contre-plongée, mettant en valeur les poches (voire les sacs de voyage pour certains) sous les yeux de manière admirable. Amarilys referma la porte et resta un instant à l'entrée, pensif. Observant les gens sans en avoir trop l'air. Et finit par se décider pour une chaise en face d'un immense ado voûté sur son ordinateur. Amarilys remit quelques mèches en place et observa plus avant. Une couleur de cheveux suspecte. Une peau un peu basanée, pour autant qu'il pût en juger. Un… débardeur ? N'impoooorte quoi, comme si on se les gelait pas. Amarilys regrettait de n'avoir pris un manteau encore plus épais. Enfin, un manteau plus épais et il aurait disparu sous la fourrure tellement les manches et le col étaient rehaussés et opulents.

Son Altesse jeta un rapide coup d'œil dans la salle et bénit l'application studieuse de ses congénères qui poussaient l'érudition jusqu'à tous avoir des écouteurs grésillants de musique dans les oreilles. Son heureux élu arborait lui-même un casque. Mais comment l'aborder ?
Tout en délicatesse, Amarilys posa sa paume sur le dos de l'écran de son voisin et referma sa main, de sorte que ses faux ongles devaient créer une tâche ombrée sur l'écran. Il sentit l'imminence du contact visuel. Et, en une seconde, repassa tout le scénario dans sa tête, envisagea toutes les possibilités. Se figea dans un sourire bienveillant que semblaient vouloir démentir des yeux violets plissés malicieusement.
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Dehors il pleuvait. Rien d'exceptionnel en soit, juste de l'eau qui s'écoulait assez rapidement du ciel pour venir s'écraser sur la terre ferme. Logan n'avait rien contre la pluie, il trouvait le son qu'elle produisait en venant mourir sur une fenêtre des plus relaxant. Le seul problème de cette eau tombée du ciel, c'est qu'en général lorsqu'elle atteignait une certaine intensité elle était suivie de tonnerre, d’éclairs et accessoirement, de coupure de courant si l'orage devenait trop violent. Pour le moment et grâce au ciel, il ne pleuvait pas encore assez pour causer ce genre de problème, mais on pouvait être sûr qu'au moindre petit grondement, même lointain, le gérant de la partie informatique viendrait dire à tout le monde de fermer les postes ''au cas où''.

Logan aurait pu ne pas venir dans cette salle et rester dans sa chambre de dortoir sans problèmes, après tout il avait lui même un ordinateur portable qu'il conservait là-bas, mais le problème était qu'on ne captait pas aussi bien la wi-fi depuis sa chambre que depuis la salle info, donc pour jouer en réseau, c'était un peu plus délicat. Logan n'était pas un adepte du jeu de rôle sur internet, mais les parties de Age Of Empire avec un de ses amis Mexicain n'avaient pas de prix. Ils avaient fait plusieurs parties l'un contre l'autre, prenant à chaque fois des civilisations différentes pour mieux varier les plaisirs et se foutre gentiment sur la gueule l'un de l'autre.

Le jeune Alvarez avait beau être un sportif dans l'âme, son cœur appartenait tout de même aux ordinateurs qu'il avait apprit à connaître grâce à son père, l'ingénieur en informatique. C'est d'ailleurs lui qui avait apprit à jouer à ce jeu et tous ses dérivés, et c'est avec lui qu'il avait fait ses premières parties en réseau. Bon il perdait souvent au début, tout le temps même. Cependant au bout de plusieurs années d’entraînement et de modifications stratégiques importantes, Logan avait fini par l'égaler, puis par le surpasser. Mais ça faisait bien longtemps maintenant qu'il n'avait plus fait de partie avec son père.

Avec le Mexicain qui jouait de l'autre côté de l'écran en revanche, c'était un peu plus délicat. Il faut dire qu'il avait une formidable capacité d'adaptation, trouvant toujours un moyen de contrer les différents efforts que déployait Logan pour le faire tomber et réduire sa civilisation à la poussière. Sans compter que ses contre attaques étaient assez foudroyantes, même si légèrement suicidaires. La musique à fond dans ses oreilles, du Sean Paul pour changer un peu à ses habitudes, il envoya toutes ses forces à l'attaque du camp ennemi, ne laissant en arrière que quelques soldats et une catapulte pour toute défense de sa propre ville qui était déjà bien protégée par divers châteaux et tours améliorées au maximum.

Son groupe de soldats se déplaçait lentement à cause des trébuchets et béliers qui traînaient en fin de queue, ralentissant les conquistadors espagnols qui chevauchaient en tête. Il aimait bien cette civilisation là car les moines n'étaient pas aussi lents que dans les autres puisqu'ils étaient montés sur mulets. Pendant que son groupe marchait donc en direction du camp présumé de son adversaire, Logan lui envoya un petit message sur la boîte de dialogue pour lui dire en espagnol qu'il arrivait en force et qu'il avait intérêt à mettre son pantalon marron en référence à une blague bien connue. La réponse qu'il reçu ne le rassura guerre, un simple ''Ouh ! Je tremble de peur'' qui ne présageait rien de bon pour la suite des événements.

Comme il s'y attendait, les défenses de la ville étaient solides, mais la résistance physique qu'il déploya n'était pas vraiment très efficace. C'est lorsqu'il vit le point rouge sur sa carte qu'il comprit pourquoi il y avait si peu de soldats pour garder sa ville : il avait attendu qu'il soit sorti de chez lui pour venir l'attaquer en force lui aussi ! Ce furent des hommes bombes par dizaines qui vinrent s'écraser sur ses châteaux, les affaiblissant terriblement juste avant que des béliers viennent finir le travail. Simple, mais efficace. Logan du faire un choix rapide entre tenter d'être le premier à réduire sa ville en cendres ou rentrer illico presto chez lui pour se sauver. Il se décida finalement pour continuer de bousiller ce qui pouvait l'être, ça ne prendrait pas trop de temps normalement et ça rajoutait une espèce de piquant d'avoir une course contre la montre de destruction imprévue.

Il allait envoyer ses forces à l'assaut de la dernière forteresse pendant que quelques archers montés fouillaient les alentours pour rechercher d'éventuels survivants lorsque qu'une main pleine de ce qui semblaient être des faux-ongles vint agripper son écran, lui faisant automatiquement lever les yeux de son jeu. Une illustre inconnue se tenait en face de lui, un sourire sympathique scotché au visage.

Car oui ! Logan pas plus observateur qu'un autre, avait bien fait la faute de prendre le jeune homme en face de lui pour ce qu'il n'était pas ! D'autant plus qu'il l'avait vu plusieurs fois flirter avec des garçons tout à fait hétéros puisqu'il s'agissait de connaissances à lui. Le temps que ses yeux fassent le point sur le visage de son vis à vis et qu'il en conclue définitivement qu'il ne confondait pas cette demoiselle avec une autre, son ami avait eu le temps de finir de raser sa ville et lui envoyait des messages victorieux qui apparaissaient sans bruit sur son écran. Cependant il ne vit rien de tout ça, tout concentré qu'il était à dévisager la personne qui venait de l'interrompre pendant sa partie.

Le Mexicain connaissait tout le monde dans cette université, au moins de vue, et il croyait se rappeler que cette fille avait tout pour être une fashion. Il croyait également se souvenir que s'il eut encore été célibataire, il l'aurait trouvé assez attirante pour profiter du fait qu'elle vienne l'aborder pour tenter sa chance. Ou du moins il aurait essayé. Petit timide. Il ne voulait pas vraiment faire de préjuger sur les gens, mais il avait également cru comprendre qu'elle était riche et ne l'avait jamais vu (les rares fois où il l'apercevait) sans porter de blanc et de fourrure. Une folle ! Elle devait vraiment crever de chaud sous ce manteau.

Quoiqu'il en soit, il paraissait évident qu'elle n'était pas venue ici juste pour le plaisir de poser sa main sur son écran et repartir. Donc elle souhaitait obtenir quelque chose de lui. Pourquoi lui ? Et pourquoi tout court ? Il suffisait certainement de demander. Avec une politesse exemplaire et une galanterie qui lui permit d'effacer le tort qu'elle lui avait causé d'avoir tout de même interrompu sa partie et le faire perdre alors qu'il était si près du but, il engagea la conversation :

-Puis-je vous aider ?

Il n'y avait pas vraiment de tutoiement ou de vouvoiement en anglais, et Logan le regrettait souvent car elle lui empêchait de s'adresser convenablement à une personne qu'il venait de rencontrer ou à un professeur. Cependant il essaya tout de même de rester dans le domaine du respectueux par l'emploi d'un vocabulaire adapté et d'un ton qui le suggérait. Il ne se déroba pas au regard violet et maquillé avec goût de la fille, s'adressant à elle dans les yeux comme sa mère le lui avait apprit. Il se tenait également avec le dos plus droit désormais, s'étant redressé dès qu'il l'avait plus ou moins reconnue. Eh oui ! Car quand on est riche, il paraît qu'avoir des bonnes manières est nécessaire, or Logan était terriblement riche et il ne doutait pas un instant que la personne en face de lui le soit également.
 
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