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 Héautontimorouménos [Fini ?]

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Nom : Clifford.
Prénom : Enora Suzana Grace.
Âge : 19 ans.
Origines : Anglaises.
Sexe : Fille
Orientation sexuelle : Techniquement bisexuelle, mais l'idée du sexe la répugne.

Statut : Etudiante
Régime : Interne
Poste spécial au sein du pensionnat ? : On dit d'elle qu'elle est la "dépressive de l'académie"

Cursus choisi : Artistique
Spécialité : Arts plastiques - Dessin
Groupe souhaité : Solitaires

Rang :
Code:
 [color=black]Dahlia Noir[/color]

Précisions :
Elle a beaucoup de cicatrices, qu'elle laisse bien visibles, à l'exception de marques de griffures au cou qu'elle couvre abondamment de fond de teint.
Elle aime beaucoup le théâtre antique, et en particulier les tragédies de Racine : Phèdre, Iphigénie et Andromaque en tête.
Pour rajouter dans le cliché, elle aime beaucoup la poésie romantique, et ne jure que par les Fleurs du Mal de Baudelaire.
Elle adore le feu, et fait brûler un peu tout ce qu'elle trouve. Ne laissez pas traîner des affaires chez elle.
Quand elle est contrariée, elle entre dans une colère violente et, si ça ne marche pas, se met à pleurer. Elle fait semblant d'oublier ce qu'elle fait ou dit sous le coup de la colère.
Dans sa façon se parler, elle fait parfois comme si elle se dissociait d'elle-même, en employant la troisième personne. Bien sûr, cela relève entièrement de la mise en scène, elle n'a pas de double personnalité.
Elle est parfaitement consciente que tout dans son attitude et ses préférences est un stéréotype, mais elle en joue justement beaucoup. Elle se fascine pour la figure de l'écorché vif.
Elle parle anglais, un peu de français, et quelques mots d'italiens, parce qu'elle trouve ça joli.

Adresse à laquelle envoyer votre dossier : Intercepté par Sigrid ♫









Elle pourrait être belle, sans doute, de ce genre de beautés atypiques qui fascinent. Après tout, elle est à part des autres, puisqu'elle est albinos. C'est tout à fait captivant, ça, non ? Ces longs cheveux blancs parfaitement lisses, ces yeux tirant sur le rouge, il doit bien y avoir un taré pour trouver ça envoûtant. Un de ces types qui se croit une âme d'artiste... ils doivent être légion, ici. Oui, elle pourrait être belle. Après tout, je la maquille bien. Avec son teint diaphane, elle n'a pas besoin de fond de teint, mais un trait de noir autour les yeux, de violet sur les
paupières, de rouge sur les lèvres... c'est beaucoup mieux, n'est-ce pas ? Ca fait un peu de couleur, elle a déjà un peu moins l'air d'un cadavre. Et puis même si elle est plutôt petite, je compense avec ces hauts talons. Je choisis avec soin ce dont je l'habille. Les corsets, les jupes de tulle, les serres-tailles, les manteaux cintrés. Du noir, j'aime beaucoup le noir. Ca tombe bien, cela lui va bien, cela fait ressortir sa peau immaculée. On dirait une véritable poupée de porcelaine.
Si seulement. Si seulement il n'y avait pas toutes ces marques, sur sa peau. C'est moi qui les lui ai faites, en grande partie. Ne m'en voulez pas. Je dispose d'elle, après tout, c'est mon droit le plus strict. Celles-là, au poignet droit. Il y en a beaucoup, pas vrai ? Ca a fait beaucoup de rouge sur sa peau claire. C'était sublime, en quelque sorte. Celles-là sur les cuisses, aussi, et encore une sur le ventre, mais vous ne les verrez pas. Et puis des bleus, souvent, parce que je suis maladroite, plus ou moins involontairement. Parfois, il faut aussi y ajouter les cloques. C'est encore de ma faute. Je suis imprudente. J'oublie que sa peau n'est pas faite pour l'extérieur. Ca la brûle, mais je ne m'en rends pas compte, ou plutôt toujours trop tard. Mais c'est bien fait pour elle, de toute façon. Elle l'a bien mérité. Je dois la punir. Chacun de ces stigmates que je lui ai laissés... c'était une leçon à lui donner. Du quel voulez-vous que je vous conte l'histoire ? Celui-ci, sur le cou ? Non. Non, non, non. Non. J'AI DIT NON, DEGAGE !.










Je ne suis pas une méchante fille, vous savez. C'est elle, elle qui ne sait plus où elle en est. Elle est faible, elle est vacillante. C'est une fleur fanée. A cause d'elle, je suis obligée de tout le temps mentir. C'est elle qui m'y oblige. Pour qu'on ne se rende pas compte d'à quel point elle est vulnérable, et insipide. Pour qu'on ne se rende pas compte de ses péchés. Je voudrais qu'ils comprennent, je voudrais tellement qu'ils comprennent le mal qu'elle porte en elle, cette flamme malsaine dans son cœur d'adolescente qui a été purgée de la pire façon. Ils disent que nous sommes dépressives, théâtrales, qu'on exagère tout. Eh bien alors ? Qu'est-ce que cela peut leur faire ? Que je nous mets en scène ? Mais sans ça, ils refuseraient seulement de nous voir ! Moi, je veux être une héroïne de tragédie, pleine de passion et de douleur. De décadence. Parce qu'au final, c'est là qu'on revient toujours, même si vous ne voulez pas l'admettre.
Je suis violente, oui. Et je suis agressive, aussi. Comme vous voulez. Ca ne me fait pas grand-chose de vous l'entendre dire, vous savez. Vous préférez sans doute mes hochements de tête hypocrites. Mon air désintéressé. Mon menton hautainement levé. Ces expressions que vous rencontrez quand vous essayez de vous adresser à moi. Vous savez aussi bien que moi qu'elles ne correspondent à rien.
Je ne souris jamais. De toute façon, voudriez-vous seulement la voir sourire, elle et son visage de fantôme ? Elle n'est pas très belle, vous savez, elle manque de cette chose dont vous parlez parfois, ce rayonnement. Quel rayonnement ? De toute façon, le soleil n'a jamais voulu d'elle. Non, il n'y a pas de lumière dans ses yeux, alors pourquoi devrais-je faire semblant ? Elle a toujours l'air pensif, renfrogné, parce que je suis pensive et renfrognée. Dans notre monde nous n'avons pas besoin de vous. Vous n'en valez pas la peine. Vous ne faites même pas l'effort d'essayer de comprendre, et quand bien même vous le feriez, je doute que vous y arriveriez.
J'aimerais que vous lui veniez en aide, j'aimerais sincèrement que vous lui veniez en aide, mais je ne peux pas vous laisser faire alors que vous n'avez rien saisi de la situation. Vous êtes tellement naïfs. Autant qu'elle quand elle pensait encore pouvoir vivre en toute impunité. Pouvoir penser ce qu'elle voulait, agir comme elle voulait sans en subir les conséquences. Mais voilà, ça, vous refusez de l'admettre. Sa culpabilité. Vous, les rares qui connaissez son histoire et croyez connaître sa douleur, vous refusez d'accepter sa culpabilité. Et pourtant, comment pourrait-il en être autrement ? On ne peut pas concevoir que quelque chose d'aussi atroce arrive à un innocent. Alors vous qui faites semblant de la plaindre, allez vous faire foutre.










Elle n'avait pas à se plaindre, franchement. N'importe qui aurait été satisfaite de la vie qu'elle a vécu. J'en aurais été satisfaite. Elle boudait parce qu'on se moquait de sa peau blanche et de sa hantise du soleil. La Vampire, qu'on l'appelait, ou Carmilla, et j'en passe. Et alors ? C'est plutôt flatteur. Pas besoin de rentrer de l'école en pleurant. Y'en a tellement qui voudraient avoir un personnage rien qu'à eux. Être quelqu'un de mémorable. Et puis à part ça, sa vie était vraiment agréable. Comme elle ne pouvait pas beaucoup sortir, eh bien, elle dessinait ce qu'elle voyait dehors, par la fenêtre. Le réel comme l'imaginaire. La rue, les champs, la mer... au moins, elle changeait régulièrement de paysage. Même quand maman tirait d'un coup les rideaux et la sermonnait, tout ce qu'elle avait à faire pour se consoler était saisir un crayon et dessiner un carré d'herbe. Et puis à l'école, même si certains se moquaient d'elle, il y avait de gentils camarades. Annabelle et Jessica, surtout, elles étaient très gentilles... Et puis il y avait Timothy. Timothy, il était rudement mignon. C'est même lui qui lui a donné son premier bisou, sur la joue.
Puis, elle a grandi, bien sûr, et c'était moins facile au collège, mais au moins Jessica était toujours avec elle. Un peu collante, mais bon, elle n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Elles étaient vraiment très proches. Elles se racontaient tout, comme des sœurs, elles n'avaient aucune pudeur, aucune intimité ! Bah ! Et il y avait ce garçon qui lui plaisait bien - mon Dieu, est-ce qu'elle se rendait compte à quel point c'était dégoûtant, toutes ces choses qu'elle avait dans la tête ? Des choses impures, des choses sales, des choses auxquelles une fille de son âge n'aurait pas dû penser. Et avec ça, elle était insouciante, parfaitement naïve. Mais elle a été punie pour ses fautes. Elle a été châtiée. Par ces grosses mains si sales sur ce petit cou si frêle. Par ces cris si futiles sous ces invasions si cruelles. Par cette dignité brisée, calomniée, reniée. Elle doit avoir commis un péché atroce pour avoir mérité ça. C'est sûrement toutes ces choses qu'elle avait dans la tête. C'était une mauvaise fille. Forcément. Forcément. Forcément.
C'est là que je suis arrivée. Pour la protéger. Elle avait besoin de quelqu'un pour la relever. D'autres, des psys, de faux amis, lui ont dit qu'ils pouvaient l'aider, qu'elle devait réapprendre à sourire, ne pas se laisser envahir par la peur. Les imbéciles, ils ne comprennent rien. Ce n'est pas en revenant à la lumière que l'on parvient à s'en sortir. Si l'on fait ça, alors personne ne comprend la profondeur de l'appel au secours. Il faut qu'ils comprennent. Il faut qu'ils comprennent, la violence de la douleur. On ne peut pas la dire. On ne peut pas la montrer. Alors, il faut au moins en témoigner. Dessiner des monstres, des maelströms, des ombres difformes qui ont l'aspect d'un cri. Épouser le noir, dans chacun de ses traits et de ses habits. Comme un deuil éternel de soi-même. Quelqu'un est mort, ce jour-là, que je suis venue remplacer. Moi qui suis forte, moi qui sais parler aux autres, moi qui sais voir clair en eux. J'essaie de leur faire comprendre, par tous les moyens, j'essaie, de leur faire voir à quel point elle a besoin d'eux. Mais il n'y a rien à faire. A chaque fois qu'ils lui tendent la main, ils se prennent pour le sauveur. Ils ne voient que leur propre égoïsme. Je ne peux pas les laisser faire.
Ce sont ses parents que j'ai écartés en premier. Papa, maman. Je les aimais bien, pourtant. Ils ont toujours été gentils avec elle. Mais même eux, ils ne voulaient pas comprendre. Ils voulaient lui faire oublier, la faire aller de l'avant. Ils ne comprenaient même pas le péché qu'elle avait à expier. Alors j'ai essayé, j'ai bien essayé, à la fois de leur donner à voir la douleur, et de finir de lui faire payer ses fautes. Je lui ai mis le couteau dans la main, elle n'avait plus qu'à appuyer. Tant de faiblesse dans ce petit bras. Ca ne voulait pas, ça ne voulait pas s'enfoncer. Ca saignait juste paresseusement. Alors elle a essayé le poignet. Mais cette petite sotte ne savait pas dans quel sens il fallait se tuer. Alors maman l'a trouvée, maman a crié, maman a pleuré, maman a appelé l'ambulance. A quoi bon ? Elle ne craignait pas grand-chose, de la façon dont elle s'y était prise. Tout ce que ça lui a apporté, c'est encore plus d'imbéciles dans des cabinets glauques et aux tarifs exorbitants. Papa et maman n'ont pas davantage compris. Ils continuaient à dire que ce n'était pas sa faute. Ils continuaient à dire qu'elle devait aller mieux. Et les autres aussi, d'ailleurs. Je les haïssais, je haïssais leurs regards prétentieusement bienveillants. Je leur ai fait savoir. C'est à ce moment-là qu'elle a dû être déscolarisée, pour prendre des cours à domicile. Mais ça ne suffisait toujours pas.
J'ai réessayé. Je lui ai donné à avaler un tube entier de somnifères. C'étaient ceux que prenait maman pour supporter l'horreur qui sortait de ma bouche et de mes yeux en permanence. Je les lui ai mis dans la main, et elle n'a eu qu'à ouvrir la bouche et fermer très fort les yeux. Quand j'y repense, c'était une erreur. Ca manquait cruellement de classe. Pas même une goutte de rouge, sur la neige de sa peau. Seulement un filet de bave dégoulinant. Si elle n'avait pas vomi ses tripes à ce moment-là, qu'en serait-il resté ? Quel ultime tableau aurait-elle exposé en guise d'adieu ? Une œuvre insipide, à son image. Elle ne pouvait pas me faire ça. Elle me devait beaucoup plus. Alors, la troisième fois a été parfaite. Des bougies, des dessins sur les murs, j'avais vraiment tout prévu jusqu'au dernier détail. J'avais même acheté un bouquet de roses, voilà une mort digne d'une Phèdre. Bien sûr, pas de poison, parce que je n'avais pas les moyens de m'en procurer d'une classe suffisante. La mort-aux-rats, ça aurait été pathétique. On est revenu à la bonne vieille paire de ciseaux. Et cette fois, j'avais bien appris comment faire des entailles. J'avais tout prévu, vraiment. Sauf papa qui rentrait du bureau plus tôt. J'ai été très déçue. Il a été très horrifié. Cette fois, ils ont dit que j'avais vraiment failli y passer. Je pense que c'était bon. Que cette fois, ça y était. Elle avait bien été punie, comme il le fallait.
Bien sûr, quand je suis retournée chez le psychologue, et qu'il m'a demandé pourquoi je lui avais fait ça, il n'a pas voulu me croire. Je n'arrêtais pas de lui dire. Purifié. Expié. Lavé. Sublimé. Pardonné. Aucun des mots ne lui allait. Je lui en ai vraiment voulu. Il voulait absolument que je lui dise pourquoi j'appelais à l'aide, il ne comprenait pas que ce n'était pas ça. Il m'a vraiment beaucoup énervée. Alors quand j'y suis retournée, la fois d'après, j'avais prévu le coup. Et bam, dans le gras. Enfin presque. Elle est vraiment maladroite, la lame du couteau s'est plantée dans le cuir du fauteuil. Au moins, le psy a ouvert des yeux horrifiés l'espace d'un instant - avant de revenir à son flegme insupportable, il en avait vu d'autres.
C'est là que les choses ont changé. Il a enfin fini par piger qu'il n'était pas à la hauteur. Il m'a demandé de lui montrer mes dessins, et je savais qu'il allait encore me dire que c'était macabre, me demander ce que j'avais voulu représenter, comme toujours. J'étais prête à l'envoyer se faire foutre, avec ma délicatesse habituelle. Mais, pour la première fois, il a reconnu que j'avais du talent - enfin ! Il a dit qu'il avait discuté avec mes parents, qu'ils pensaient à l'envoyer dans une école de dessin, que peut-être là-bas j'irais mieux, en me concentrant sur l'art. J'étais pas vraiment convaincue, mais au moins on me foutrait la paix, et je pourrais dessiner tout mon saoul. Et puis ils ont dit que sinon, ils n'auraient pas le choix, ils devraient l'enfermer. Ouais, enfin, ça ne l'aurait pas beaucoup changée de toute façon : elle n'avait jamais vraiment pu sortir à cause de son albinisme et de la paranoïa de maman, et ça faisait deux ans qu'elle était déscolarisée en plus de ça. Mais bon, je ne sais pas, j'aimais pas le mot, et puis surtout, j'avais pas envie d'être avec des tarés. Alors je leur ai montré qu'ils se plantaient tous, que je valais quelque chose, que mon univers était beau même s'ils lui donnaient le nom de sinistre. Je crois qu'ils ont fini par voir que de sa douleur j'étais capable de faire un oiseau sublime Je pétris de la boue et j'en fais de l'or, comme Baudelaire. Et finalement, j'ai atterri ici, parce que mon psy connaissait quelqu'un. Oui, enfin peu importe.
Ici, je suis bien. Il y a beaucoup de monde, j'avais perdu l'habitude, et quand il y a beaucoup de monde, on peut être seul. Il y a des gens pas trop contrariants, ici, qui s'habillent comme moi, qui lisent les mêmes choses que moi, qui voient le monde un peu comme moi. C'est pas si mal, d'être à côté d'eux. Ils ne me comprennent pas vraiment, mais au moins ils ne cherchent pas à s'immiscer dans ma vie. Parce que ne croyez pas que je dis ça à tout le monde. Bien sûr, je suis suivie par un psy, ici, et c'est pour ça que je dois vous dire ça. Mais ne vous avisez pas d'ébruiter ça, capice ? Ici je suis la seule à décider si je suis un animal de cirque. Je suis la dépressive de service, et ça me va très bien, tant que c'est moi qui décide. Mais laissez-moi mon histoire à moi seule. J'ai pas envie d'être violée deux fois.






Hop hop hop !

Spoiler:
Jushirô Himeruya
ᎷᏒ
Jushirô Himeruya
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Activité : Directeur
Spécialité : Participer aux conneries des élèves
Fonction : Directeur
Poste spécial : Professeur d'escrime du cursus Théâtre
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Messages : 479
Date d'inscription : 10/02/2013
ᎷᏒ

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Les meilleurs, c'est Le Léthé et Lesbos. Voilà, c'est tout.

Quand j'ai vu le titre de ta présentation, je me suis dis "Naaaan, pas Baudelaiiiiiire". Quand j'ai vu la citation, je me suis dis "Putain, pas Baudelaiiiiiiiiire !". Quand j'ai lu les précisions, je me suis énervé "NAN, PAS L'AUTRE, LA !". J'aime pas Baudelaire. Il m'énerve. Il me fait juste penser à un couillon qui s'emmerdait la vie juste pour s'emmerder la vie, qui réfléchissait beaucoup trop pour au final donner des trucs bien trop compliqués et éloignés de leur idée de base, souvent très bonne. Par contre, Edgar Allan Poe, c'est l'homme de ma vie. Et c'est Baudelaire qui l'a traduit en français. Alors je lui pardonne.
Et je te pardonne.

Très sincèrement, je ne sais pas trop pas où commencer. Tu as tout rédigé toi-même. C'est plus qu'à ton honneur, c'est excellent. Les précisions sont respectées et même très légèrement réajustées pour coller à la Enora que tu nous présentes. Et quelle Enora. Pas de fautes, non plus. J'ai peut-être pas les yeux en face des trous, mais j'ai pas besoin d'un copilote pour savoir que mes yeux n'ont pas saigné pendant la lecture. Juste pour la forme, relis tes futurs textes, comme ça si j'ai loupé des fautes, on m'en voudra pas de ne pas les avoir signalé.
Les descriptions ne sont pas longues, ce qui ne freine pas le lecteur de base, mais complètes. On n'a pas besoin de plus pour voir Enora se dessiner sous nos yeux. Spécialement pour le caractère, ça m'est sans doute propre, mais j'aime énormément le fait qu'on comprenne finalement peu sa psychologie. La description est à la fois claire et nébuleuse, pas très assurée et pourtant le narrateur (Enora elle-même) tient un discours très puissant, très solide, très convaincu. Les propos sont durs, la psychologie complexe, on peut comprendre mais le doute reste. La difficulté avec Enora, et tu l'as très bien souligné avec ton petit message, c'est bel et bien de ne pas (trop) tomber dans la caricature. On pourrait facilement croire qu'Enora n'est qu'une figure de Rape and Revenge dans un mauvais film d'horreur, avec son look gothico-dépressive et sa position de martyr, mais non. Elle assumerait presque son passé, refuse l'aide qu'on lui propose puisqu'elle ne sait même pas comment s'aider elle-même, et l'aide ne peut pas venir de l'extérieur. Une sorte de crainte complexe, tortueuse, que j'ai eu du mal à faire tenir en trois lignes de description de prédéfini et que tu as su reprendre non pas simplement, c'est impossible, mais efficacement. Dans notre politique d'originalité, Enora semblait très délicate à aborder : pour son joueur, sa manière de la voir serait soit une réussite, soit un échec. C'est une vraie réussite.

En réalité, je n'ai rien à dire. Expliquer en quoi Enora est exceptionnellement belle ici est assez compliqué. Tout est harmonieux. Le style d'écriture simple, un petit peu lyrique, presque aérien alors qu'il narre avec brio une vie en ruines. Un simple détail, j'aime le fait qu'on ne sache pas qui est son agresseur. Je ne sais pas si tu y as réfléchi (j'imagine que oui) et je ne veux rien savoir à propos de cela, je suis de la brigade anti-spoil. Mais, sincèrement, ne tombe pas dans le piège du simple inconnu. Ou alors, joue-le au culot, et trouve une raison béton pour que ce soit à la fois crédible et vomitif. Vu ce que je peux lire de toi déjà, je ne doute pas que tu en es très largement capable.
Résumer, c'est bien pour ça que je suis ici. Dire ce qui ne va pas, ce qui va, te valider et te foutre la paix. Mais je tiens à ma réputation de chieur, et je vais résumer ça en parlant de ma vie. Quand j'ai lu l'histoire, à un moment donné, je me suis arrêté. J'ai regardé dehors, il pleuvait. J'ai fermé les yeux, entendu "God help me" dans mon casque, et je me suis dis que c'était très, très harmonieux. Simplement. Seulement. Harmonieux. Beau, complet, harmonieux. J'avais hésité avec God Help Me et Thank God I'm Pretty, pour le thème musical. Mais finalement, ta présentation va mieux avec la première proposition. L'autre aurait eu tendance à appuyer le côté soumission à son statut de mélancolique. Celle-là, c'est un hurlement. Un hurlement qui vient d'Enora. D'où exactement, de son coeur, de son cerveau, de ses crayons, j'en sais rien. Mais ce cri... Ça lui va mille fois mieux.

Te gronder ? Te gronder à propos de quoi ? Alors oui c'est sûr, je pourrais te demander d'écouter toutes les chansons d'Emilie Autumn, je pourrais te demander d'écouter l'Immortal de J-S Bach pour que tu te rendes compte d'à quel point ta présentation et ce machin vont bien, je pourrais aussi te demander de me trouver une faute d'orthographe à l'intérieur de ton travail pour que je puisse gueuler sur un truc, je pourrais t'engueuler d'avoir fait un travail tellement impeccable que je ne peux pas râler alors que Dieu sait que j'attends que ça, moi, un truc sur lequel râler. Mais je ne te dirais que deux choses de réellement constructives. D'une, on sent que le style d'écriture est expérimental, alors fais attention à ne pas trop t'emmêler les pinceaux avec ces "je" et "elle" pour ne pas trop embrouiller le lectorat. Tu peux changer d'une phrase à l'autre, mais évites de changer dans la même phrase par exemple. Et de deux, fais-toi confiance. Et ce n'est pas une remarque que je te fais, c'est un ordre que je te donne. Alors respecte mon autorité suprême.

Ah ouais, et puis, y'a pas que Baudelaire et l'autre, là, Racine, dans la vie. Et non, y'a pas que Shakespeare non plus. Au cas où, hein. Bon.
Je t'aime pas, je peux pas te pester dessus, c'est nul. Et si je suis à la ramasse pour les compliments, je le dirais très clairement. Ta fiche est superbe, Enora brille, je suis fier d'elle et de toi, c'est un véritable coup de coeur, alors t'as plutôt intérêt à te magner le train pour RP ma grande, parce que je te louperai pas. Avec amour et délicatesse, toujours. ♥

Mes félicitations. De tout coeur, mes félicitations. Bravo pour ton travail et l'investissement donné à ce personnage. C'est un vrai plaisir de voir ses petits aussi bien rendus, si tu savais. Vraiment, sincèrement. Félicitations.

En temps qu'interne, te voilà donc dans la chambre N°008, ici, en compagnie de Marie-Bérangère Lefrançoy. Bonne chance ~ Tu peux toujours demander un transfert ici.

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Ah, eh bien merci beaucoup, que dire, ça me fait très plaisir ! Vraiment très très plaisir, parce que ça fait longtemps que je ne faisais plus de RP, je m'y suis remise paresseusement sur Middle Garden d'où je débarque, mais là j'avais envie de m'y mettre sérieusement et c'est pour m'y motiver que j'ai choisi Enora. Pour le coup je suis motivée :).

Et oui je dois avouer que j'ai vraiment hésité pour Baudelaire. Les Fleurs du Mal sont devenues tellement clichées... J'avais pensé à Musset, Nerval, Chénier... et finalement Poe. Justement, je suis en train de relire The Tell-Tale Heart. TRUE ! - NERVOUS - very, very dreadfully nervous I had been and am ! but why will you say that I am mad ? Et William Wilson pouvait plus ou moins bien s'appliquer, aussi. Mais comme je l'ai en anglais, je me suis rappelée qu'il était effectivement traduit par Baudelaire. Au bout du compte, j'en suis revenue à lui. Et je me suis dit que puisqu'elle aime bien exagérer son malheur, Baudelaire était finalement bien approprié.
Et puis bien qu'il puisse donner l'image de quelqu'un qui réfléchit trop, c'est si peu par rapport à Rimbaud ou Apollinaire ! Ah, Rimbaud, je te déteste de toute mon âme !

Enfin bref, il n'y a bien évidemment pas que Baudelaire et Racine dans les références d'Enora, mais je ne pouvais pas tout détailler, et je te rassure elle saura aussi citer ce cher Edgar ! ♥

Et au fait, t'inquiètes pas, c'était une nuit d'insomnie, alors je me suis relue, deux fois. Donc s'il reste encore des fautes après ça, je pense qu'on peut te pardonner d'être aussi passé à côté !


PS : Ah et oui, merci pour God Help Me du coup, au début j'ai été légèrement surprise, mais en fin de compte ça m'a énormément aidée à la cerner.
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