| Volte-face [Summer Weilana & Liam Parkson] |
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![Volte-face [Summer Weilana & Liam Parkson] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sam 8 Juin - 20:08 | | Ces derniers temps, on lui parlait d'un lycéen qui serait capable de parler aux fantômes. D'autres rumeurs tournaient autour de lui aussi, toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Par exemple, il serait le descendant d'une lignée de yakuza, où bien il aurait une obsession pour le sang, d'autres pensaient qu'il était suicidaire et certains étaient convaincu qu'il projettait de tuer quelques personnes de l'établissement.
Comme toujours, c'était à elle qu'on avait confié la tâche d'enquêter sur ce mystérieux garçon. Garçon devant lequel elle se trouvait en ce moment même. face à face, à une table du campus. Si au début, elle semblait contente de pouvoir élargir un de ses dossiers et d'en faire profiter les autres, désormais, elle se sentait réticente à l'idée de lui parler. Avec ses cheveux et ses ongles rouges, et le regard froid qu'il semblait avoir constamment, Summer se demandait si ces rumeurs avaient, au fond, un semblant de vérité.
Il était penché sur un carnet et semblait continuer à écrire dessus sans prêter attention à elle plus que ça. Même si dans le mot qu'elle avait fait glisser dans son casier parlait d'une interview purement professionnelle, peut-être qu'il s'attendait à une mauvaise blague ou qu'il n'avait pas vraiment envie de répondre. Faisant tournoyer son stylo entre ses doigts, elle se décida enfin à se lancer, histoire de terminer son article au plus vite.
« Donc... Liam... Tu es dans quelle section ? »
Summer tentait d'adopter un ton calme, mais on pouvait tout de même ressentir un peu sa nervosité face à cet inconnu d'un mètre quatre-vingt dix qui ne semblait pas très sociable.
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| | Sam 8 Juin - 21:32 | |
Je me trouvais assis à une table du campus non loin de la fontaine, mon carnet dans une main et un stylo dans l'autre, une jeune femme se trouvait devant moi et sa présence faisait trembler mes jambes. Je ne savais pas quoi faire pour calmer mon angoisse et la seule chose qui pouvait la calmer se trouvait être plutôt impolie, mais est-ce que j'avais le choix ? Après avoir décidé que faire taire mon angoisse était une priorité, je m'étais penché sur le carnet et avait commencé l'écriture de mon prochain one-shot en essayant d'ignorer la présence de cette jolie fille.
Tout cela a commencé, il y a une heure lorsque j'ai été à mon cassier pendant l'inter-cour pour prendre un manga, en ouvrant ce dernier, mon coeur s’emporta et imagina déjà des scénarios qui accélèrent mes battements. La raison de toute cette excitation était un mot qui pouvait bien être un simple bout de papier sans rien écrit dessus, mais mon imagination avait créée une lettre d'amour qui finirait par une jeune fille avec le coeur brisé. Après quelques réticences, j'avais réussi à trouver la force de lire le mot malgré mes mains tremblantes m'empêchant de lire clairement, je m'étais vite calmé en comprenant que c'était une simple demande... d'interview.
À ce moment-là, j'avais pensé en premier de ne pas y aller, mais le fait que cela puisse sans doute faire taire quelques rumeurs sur moi aiderait sans doute à simplifier ma vie de lycéen et peut-être même que des gens me parleraient ! Cela aurait été vraiment plus simple, car malgré le fait que je me sente mal à l'aise en présence d'une quelconque personne, lorsque j'arrive à avoir confiance en cette dernière, je suis plutôt ouvert. J'aurais bien sûr préféré que ce soit un garçon, vu que c'est avec eux que j'ai le moins de problèmes à m'exprimer, mais le sort avait voulu que ce soit le sexe opposé et en plus une belle fille.
La voix de cette dernière ramena mon esprit dans le monde réel et stoppa même les mouvements de mon stylo alors que je me souvenais que je ne savais pas qui se trouvait en face de moi et je ne voulais pas m'engager dans un autre sujet que quelques questions donc répondit simplement : « Je suis dans la section artistique. ». L'air était plutôt frais et cela me calmait légèrement, habillé d'une simple chemise noire et d'un jean de la même couleur, l'air passé facilement entre mes vêtements.
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| | Sam 8 Juin - 22:01 | | Bon, non seulement il avait répondu à sa question, mais en plus, il ne comptait pas la tuer. Pour l'instant. Ce qui était plutôt bon signe, non ?
Summer lâcha un léger soupir de soulagement, ravie de voir que l'interview se commence mieux que ce à quoi elle s'attendait en s'étant assise en face de Liam. Et bien qu'il ne semblait pas tout à fait enclin à la discussion, il avait au moins la politesse de lui répondre. Si ils continuaient ainsi, l'interview devrait se terminer sans problème. Griffonnant sur son propre carnet, elle enchaîna ensuite avec d'autres questions.
« Artistique donc... Quelle est ta spécialité ? Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? »
Elle arrêta d'écrire sur son carnet puis releva la tête, cherchant son regard, histoire de lui montrer qu'il ne s'agissait pas d'un interrogatoire.
« Désolée de t'avoir donné rendez-vous comme ça... Mais y avait tellement d'histoire sur toi qu'il fallait absolument que je vérifie ! Je risque de te poser pas mal de questions bizarres... Mais si c'est trop personnel, ne te sens pas obligé de répondre. »
Pour être honnête, elle se voyait mal lui demander le plus naturellement du monde si son père était un mafieux japonais trempant dans la drogue, les armes ou la prostitution, ou s'il était réellement obsédé par le rouge...
Si le premier point semblait totalement irréaliste, le second avait du sens. Summer se surprit à regarder ses ongles flashy et ses cheveux rouges électriques. Maintenant qu'elle y repensait, il commençait à y avoir pas mal de roux — teints ou non, dans le bahut. C'était la mode en ce moment ? Il allait falloir qu'elle demande à ses connaissances.
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| | Sam 8 Juin - 22:38 | |
La jeune fille semblait plutôt soulagé que je lui réponds, donc malgré le fait que cela me stressait énormément et que j'arrivais à sentir les battements de mon coeur sans vraiment me concentrer, je pensais que j'avais bien agi. Mes yeux étaient baissés pour éviter que le fameux regard que je n'arrivais jamais à enlever la fasse fuir, je ne voulais pas l'effrayer parce qu'elle ne faisait que son travail, sa passion et je ne voulais pas être responsable d'un traumatisme.
La voix de cette dernière était plutôt douce et réussie à calmer ma peur très facilement, ses nouvelles questions n'étaient pas très dures et je répondis donc assez aisément : « Je suis spécialisé dans le dessin et principalement dans le style manga, donc comme tu peux sans doute le deviner, je veux devenir mangaka ». Cette simple phrase me rendait si joyeux qu'un sourire apparut sur mon visage et comme le sourire n'était pas ma spécialité, il me donnait un air sadique.
Lorsque la jeune femme s'excusa de m'avoir invité comme ça, je me fis violence de ne pas la couper pour lui dire que cela ne me gênait pas, même si c'était un mensonge, la suite de sa phrase me laissa perplexe, était-elle comme les autres et croyait ce qu'on lui disait ? Je pris donc la parole : « Je sais bien que de nombreuses rumeurs tournent autour de moi et je pense que cette interview peut m'aider à les dissiper, mais avant tout. Est-ce que tu crois ce que dit les gens disent sur moi ? »
Dans ma tête, je savais bien que peu de personnes répondraient non parce que comme on peut le dire : j'ai le physique de l'emploie ; si le métier d'effrayer les gens existait. Bien sûr, mon physique était en quelque sorte fait exprès et ce depuis quelques années, mais mon regard était aussi froid et vide de sentiments depuis la mort de Yui.
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| | Sam 8 Juin - 23:20 | | Elle hocha la tête, tout en retranscrivant tout ce qu'il lui disait. Ce qui était simples avec les personnes qui répondaient avec des phrases courtes, c'est que pleins de questions pouvaient s'enchaîner rapidement. Summer n'avait pas besoin de creuser bien loin pour trouver des informations, bien que celles-ci étaient loin d'être intéressantes pour le journal. Cela dit, elle faisait ça plus pour elle-même que pour le journal, incertaine du résultat final. De ce qu'elle pouvait en déduire pour le moment, Liam était un garçon tout à fait normal. Un peu renfermé, mais normal.
« Je vois... Pourquoi t'être inscrit à Volfoni alors ? Ça n'aurait pas été plus simple au Japon pour ton cursus ? Ou tes parents ne t'auraient pas laissé faire ? »
De son côté, ses parents avaient refusé qu'elle aille faire ses études à Hawaï. Même si elle avait des amis qui auraient pu la loger sur place, ils s'étaient fortement opposés à cette idée et l'aînée compris très vite qu'il était inutile d'insister. Et puis au final, ça n'était pas si mal : Volfoni lui offrait sans doute la meilleure formation pour être une photographe accomplie, et son poste de reporter lui allait parfaitement. Toutefois, une fois son diplôme en poche, son plan était de retourner illico presto sur son île.
La journaliste se demandait si Liam irait étudier au Japon s'il en avait l'occasion. Quoique, avec ses cheveux, ça lui aurait peut-être posé problème ? Elle savait que les écoles japonaises patients très strictes et que sa teinture et son vernis auraient sans doute été mal vus.
Mille questions défilaient dans sa tête. Peut-être que c'était un marginal ? Le genre à se raser les sourcils, à avoir un tatouage sur la moitié du corps, des piercings aux endroits les plus incongrus, des cicatrices cachées...
Se rendant compte qu'il lui avait posé une question, elle redescendit sur terre et lui répondit en toute franchise.
« Pas toutes, en fait. Je veux dire, c'est mon job de clarifier ces rumeurs non ? Il y en a forcément qui sont fausses, et d'autres vraies. On verra bien lesquelles ! »
Elle ignorait si sa réponse était satisfaisante. Cependant, maintenant qu'il semblait aligner plus de mots, elle enchaîna rapidement.
« Hm, je change un peu de sujet mais... Pourquoi tu t'es teint les cheveux en rouge ? Il y a une raison particulière ? »
Sa coupe n'était pas aussi originale et extravagante que celle d'Emile, mais elle était loin de passer inaperçu. C'était un signe de rébellion, ou il y avait une signification plus profonde derrière tout ça ? À moins qu'il n'ait une véritable obsession pour le rouge !
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| | Sam 15 Juin - 14:28 | | Mon malaise habituel était toujours présent, évitant donc tout regard avec cette personne, j'attendais patiemment la prochaine question en priant pour que cette interview se termine rapidement et surtout sans encombre. Il y avait déjà beaucoup de rumeurs sur moi, quelques rumeurs de plus ne seraient pas gênant, mais éviter cela était une bonne idée aussi, après tout j'étais venu dans le but de faire taire des rumeurs pas pour en créer des nouvelles. Bien sûr, les rumeurs ne m'avaient jamais gênée, je n'étais pas du tout affecter par ce type de bobard, mais il y avait depuis peu une rumeur qui, elle me touchait, il était question de mon père et cela m'avait énervé pendant un long moment et cette interview était la solution. « Je vois... Pourquoi t'être inscrit à Volfoni alors ? Ça n'aurait pas été plus simple au Japon pour ton cursus ? Ou tes parents ne t'auraient pas laissé faire ? » La question que j'attendais enfin presque, la réponse à cette question était liée à mon père et donc je pouvais enfin faire taire la rumeur le concernant, mais simplement son souvenir me faisait mal, mon regard vide vint se remplir de tristesse et je senti les larmes prêtes à couler. Je voulais que la rumeur sur lui disparaisse, mais je souffrais trop à la simple pensée, j'étais si triste qu'il ne soit plus là et j'aurais tout donné pour le revoir. « La raison est...» Les mots s'étouffant dans ma gorge, je n'arrivais plus à parler et senti une larme coulait le long de ma joue gauche et pour empêcher de fondre en larmes, je regardais vers le ciel tout en essayant de retenir les prochaines larmes. Prenant de longues et lentes respirations, j'essayais de retrouver mon calme et c'est en fixant ce ciel qui me calmait facilement que je fus à nouveau moi-même. Tout en reposant mon regard habituel sur mon carnet, je me forçais pour ne pas m'enfuir dans mon monde qu'étais le dessin, cela était souvent la réponse à mes douleurs, je dessinais pour faire taire mes angoisses. Bien sûr, cela aurait sans doute déconcerté la journaliste, mais je préférais qu'elle me trouve bizarre que pleurnichard. Désormais, bien décidé à faire taire cette rumeur comme quoi mon père était un yakuza, mes yeux fixant la journaliste, un air de combat sur mon visage, je dis : « La raison de ma venue à Volfoni, c'est que mon père était venu étudier ici avant d'aller au Japon pour devenir mangaka, c'est d'ailleurs là-bas qu'il a épousé ma mère et je tiens à préciser qu'il n'a jamais fait quelque chose d'illégale. C'est vrai que le Japon aurait été plus simple pour étudier le dessin, mais je préfère suivre les traces de mon père. » Content de ma réponse, je repensais désormais à la vraie raison qui m'avait amenée jusqu'à Volfoni, j'allais sans doute étudier au Japon avant la mort de mon père, mais lorsque celle-ci arriva, ma mère ne put supporter de voir mon visage qui ressemblait à celui de mon père et m'envoya chez mes grands-parents paternels. C'est d'ailleurs à ce moment que j'ai appris le passé de mon père et de son apprentissage à Volfoni, à ce même moment, j'ai pris une résolution : celle de devenir le mangaka n°1, certains diront que c'est un rêve d'enfant, mais je leur prouverai le contraire. « Pas toutes, en fait. Je veux dire, c'est mon job de clarifier ces rumeurs non ? Il y en a forcément qui sont fausses, et d'autres vraies. On verra bien lesquelles ! » Ramené à la réalité par sa réponse, je pris quelques secondes pour reprendre vraiment mes esprits, essayant aussi de retrouver la question que j'avais posée. Lorsque cela fut fait, malgré mon air triste, un léger sourire apparut sur mon visage, son jugement n'était pas celui que j'attendais, mais celui qui me plaisait le plus. J'étais un peu plus sceptique pour les vraies rumeurs, je doute que les gens me connaissent suffisamment pour avoir une once de vérité dans leur parole, bien sûr cela était de ma faute, mais je ne comprenais pas les gens qui créaient des rumeurs alors qu'ils n'avaient jamais parlé avec moi. « Hm, je change un peu de sujet mais... Pourquoi tu t'es teint les cheveux en rouge ? Il y a une raison particulière ? » Fixant la journaliste, je n'ai pas mis longtemps avant de trouver la réponse à sa question, mais pour la première fois depuis le début de l'interview, je fus gêné. Bien sûr, je n'avais pas de réelle raison d'être gêné, vu que mon acte était brave et pourtant mes joues devinrent rouges et un sourire montrant toutes mes dents apparût sur mon visage. Cela était normal, j'étais fière de ce que j'avais fait, mais cela semblait idiot désormais et pourtant je continuais les teintures. « Et bien.. cela a commencé quand j'étais au collège, il y avait une fille rousse dans ma classe et la plupart des garçons se moquaient d'elle à cause de ça. Je n'en faisais bien sûr pas partie et je voulais qu'il arrête, mais j'étais trop timide pour m'adresser aux autres, alors j'ai trouvé une solution : me teindre les cheveux en rouge. Le lendemain, tous les élèves furent choqués et les garçons n'hésitèrent pas, ils se moquèrent du nouveau spécimen, oubliant la jeune fille. Je me suis aussi teint les cheveux pour une autre raison, dans mon enfance, je regardais un animé et dans celui-là, le héros était un jeune garçon aux cheveux rouges et je pense que voulant moi aussi du courage, j'ai voulu le copier. » Les joues toujours plus rouge après mon explication et surtout à cause de la seconde partie, je n'osai plus la regarder dans les yeux et pour la première fois depuis l'interview, j'examinai la jeune femme. Cette dernière était un peu plus âgée que lui, elle se trouvait être très séduisante, mais je n'étais pas une personne ne s'intéressant qu'au physique de la personne, je trouvais même que cela passait en dernier. D'après Takkun, j'étais quelqu'un de très spirituel, d'abord intéressait par les actions de l'individu qui se trouvaient être liées au karma, j'étais d'ailleurs fan de tout ce qui était : vies antérieurs, la mort après la vie, les anges,etc. |
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| | Sam 15 Juin - 16:22 | | Summer resta un instant silencieuse. Elle avait dit quelque chose de mal ? Liam semblait hésiter à répondre et leva les yeux au ciel. Intriguée, elle regarda aussi les nuages, sans y voir grand chose. Certes, c'était un spectacle agréable à voir, et même amusant quand on voyait la forme de certains nuages, mais de là à se taire en pleine interwiew juste pour ça... Il était du genre distrait ? Quoiqu'il en soit, s'il lui fallait du temps pour répondre, elle n'allait pas l'interrompre. C'était pas très poli et puis, on s'y prend rapidement en fait, à contempler le ciel.
Quelques minutes plus tard, il sembla enfin prêt à répondre. Elle lui sourit pour montrer sa satisfaction et retranscrit ce qu'il lui dit au mot près. Ça serait dommage de déformer ses dires en recopiant qu'en abrégé. Cela dit, sa voix un peu changée, elle était plus grave, et Summer sentit qu'il valait mieux ne pas reparler de son père. Sujet sensible. Elle voulait des infos, certes, mais elle n'était pas un tyran.
Il semblait déjà plus ravi lorsqu'elle aborda le sujet de ses cheveux, qui était un des plus grands mystères derrière son visage. Ils étaient déjà rouges quand il est arrivé à Volfoni parait-il, mais certains disaient qu'il s'était teint après avoir vu Emile Evans. Ce qui semblait totalement idiot.
La vraie raison derrière cette coloration intrigante était bien plus intéressante. Elle ne put s'empêcher de pouffer, un peu attendrie par ce qu'il avait fait, il faut le dire. C'était complètement adorable en fait. Il fallait absolument qu'elle l'écrive dans son article, si article il y a !
« Haha, c'est trop mignon ! Tu avais flashé sur cette fille ? Qu'est-ce qu'il s'est passé avec elle ensuite ? »
Elle posa on stylo et croisa ses mains devant elle, reposant son menton au-dessus.
« En tout cas, je trouve que ça te va bien, j'ai du mal à t'imaginer avec les cheveux noirs. »
En fait, elle avait même du mal à imaginer que toutes ces rumeurs soient vraies, comme celle où son père est un yakuza — sûrement un abruti qui ignore ce qu'est un mangaka, Qu'est-ce qu'il y avait d'autre comme rumeur déjà ? Ah oui !
« Au fait, j'ai entendu dire que tu pouvais parler aux fantômes. C'est vrai ? »
Bon, bien sûr que ça n'était pas vrai. Mais cette rumeur venait bien de quelque part non ? |
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| | Dim 16 Juin - 18:24 | | La journaliste commença à pouffer de rire et je n'ai pas pu m'empêcher de lui décocher un regard noir, je n'aimais vraiment pas que quelqu'un rit de moi enfin surtout quand la raison me gênait, mais ne pouvant pas moi-même me contenir, je ne fis qu'éclater de rire. Les larmes aux yeux pour une autre raison que tout à l'heure, j'ai commencé à apprécier la présence de cette jeune femme qui avait un je-ne-sais-quoi qui me rappelait Yui.
Bien sûr, la blessure dans mon coeur au sujet de celle qui l'avait fait battre ne s'était pas complètement refermé et regardait cette jeune femme me rendait un peu nostalgique, malgré cela je ne me rappelais que les bons moments passés en sa présence. Un sourire sur les lèvres par tous ses souvenirs d'une autre époque et je fus encore une fois absorbé par mes pensées, je n'étais pas quelqu'un qui se concentrait facilement et cela se voyait souvent.
« Haha, c'est trop mignon ! Tu avais flashé sur cette fille ? Qu'est-ce qu'il s'est passé avec elle ensuite ? »
Cette simple phrase, non seulement me ramena dans la réalité, mais me fit aussitôt perdre mon calme et mes joues devinrent rouges, essayant de la remercier je ne faisais que bégayer. Depuis ma tendre enfance, je n'avais que trop peu reçu de compliments autres que de mes parents pour m'y habituer et à chaque fois qu'une personne m'en faisait, je devenais rouge. Celui-ci était spécial, ce n'était pas vraiment un compliment comme ce que j'avais reçu pour mes dessins, il touchait à mon attitude et me bouleversa.
La jeune journaliste commença par changer de position, je ne ratais aucun de ses mouvements parce que c'était la seule chose que j'arrivais à faire, mon coeur palpitait et mon visage était rouge, le comble était mon bégaiement répété. Je cherchais une solution à cette situation et je ne trouvais rien sauf fuir, mais je ne pouvais lui faire cela et je doute qu'elle avait assez pour faire un article qui enlèverait la rumeur sur mon père.
« En tout cas, je trouve que ça te va bien, j'ai du mal à t'imaginer avec les cheveux noirs. »
Un autre compliment qui me perturba encore plus, l'interview était finie, je ne pourrais plus jamais parler en face de cette demoiselle qui faisait palpiter mon coeur avec ses paroles. Je voulais la remercier et lui expliquer que je n'avais jamais eu les cheveux noirs, mais comment faire en parlant dans une langue qu'elle comprendrait ? Un oiseau sortait justement de l'arbre non loin et attira immédiatement mon regard sur lui sans pouvoir m'en détacher jusqu'au moment où il quitta mon champ de vision.
Le ciel et ses êtres avaient toujours été un sujet apaisant pour moi et à la simple vision de l'oiseau, mon coeur s'était calmé et mes joues avaient refroidies, depuis que j'étais petit, le simple fait de regarder les nuages avait calmé toutes mes colères. De nouveau dans mon état normal, mon regard retourna sur la jeune fille et prenant une longue respiration, mon plus beau sourire,n'ayant rien avoir avec celui que je forçai et qui me faisait paraître sadique, apparût.
« En fait, je ne ressentais rien en particulier pour cette fille, mais je ne peux supporter que quelqu'un soit traité ainsi, je trouve cela incompréhensible de juger une personne par son physique aussi extravagant soit-il. Je n'ai pas assez de courage pour aller parler à des inconnus et je ne suis pas assez lâche pour fermer les yeux donc j'utilise d'autres solutions plus... indirectes. Elle avait l'air d'avoir des remords et un jour quand je suis partie me chercher à boire pendant l'inter-cours, elle est venue pour me demander une explication. Je lui ai tout expliqué et c'est à ce moment que j'ai su que j'avais bien fait, elle m'était reconnaissante, mais avait toujours des remords, alors je lui ai dit : « La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe », elle n'a fait que rire. »
Fière de ma réponse et fatigué de rester appuyé sur le banc, je mis un coude sur la table et appuya ma joue sur ma main avant d'essayer de paraître courageux et avec humour, je dis :
« D'ailleurs, j'ai moi-même du mal à m'imaginer avec les cheveux noirs vu qu'à l'origine, ils étaient châtains. »
« Au fait, j'ai entendu dire que tu pouvais parler aux fantômes. C'est vrai ? »
De l'étonnement, c'est tout ce que j'ai ressenti avec cette question que je ne comprenais pas la provenance, est-ce que je parle avec les fantômes ? Dans mes souvenirs, il n'y avait bien sûr aucun moment de ma vie où j'avais parlé avec un fantôme même si j'aurai bien aimé et il n'y avait aucun moment où j'aurais pu en montrer des signes.
« Je ne parle pas aux fantômes même si j'aurai bien voulu et je me demande comment... Ah ! C'est bon, j'ai compris d'où vient cette rumeur. À vrai dire, ça à l'air stupide, mais lorsque j'ai du mal à réfléchir, j'essaye de réfléchir à l'oral en énonçant mes pensées, quelqu'un à du voir cela. Le seul fantôme présent à ce moment, c'est mon inspiration. »
Bien décidé à lui rendre les compliments qu'elle m'avait envoyés, je pris à nouveau la parole et pour la première fois, pour une raison qu'une simple réponse :
« Par contre, je parle à un ange » dis-je en rougissant. |
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