Jacob Jomini [Terminé]

23 Mai 2012

Aujourd'hui, j'ai attrapé au vol, lors d'une passe que se faisaient deux élèves dans mon dos, un dessin, plus une caricature. Je l'ai gardée dans mon sac jusqu'à la fin des cours, étant plus intéressé de rendre les copies que m'amuser à lire leurs âneries habituelles. La fin de l'année approche et les élèves deviennent de plus en plus agités. Il faudrait trouver quelque chose pour les en dissuader ... les faire nettoyer les écuries peut-être ? Enfin bref, j'ai déballé la boule de papier chiffonnée une fois seul chez moi et j'ai plutôt été surpris de ... l'inventivité dont ce dessin faisait preuve ... Enfin inventivité ... ça avait le même ridicule et le même charme que les mots qu'ils se passent habituellement, mais là ils avaient essayé de faire des efforts pour monter encore le niveau, ça se voyait. Au sommet de la feuille A4 chiffonnée était inscrit le mot "Prof" avec une flèche qui représentait une ... sorte d'homme mi-humain mi-cheval. Je pense que c'est assez comique pour en faire une petite description ...

Commençons par le bas, parce que d'habitude on commence toujours par le haut et moi j'aime bien faire les choses à l'envers. Le dessin commence par des sabots ... je suppose. Il faut avouer que c'est pas avec ce genre d'oeuvres qu'ils seront admis en section artistique. Quoique ... ça pourrait être intéressant de le donner à un professeur pour qu'il leur mette une note, ça leur ferait le pied de voir leur moyenne baissée ! Enfin, revenons à ces sabots. Je ne ferai pas trop de commentaires car beaucoup de gens admettent que les pieds ne sont pas très beaux, et des sabots pourraient être plus harmonieux. Mes pieds ne dérogent pas à la règle, je les trouve même qu'ils sont affreux à cause des poils qui poussent dessus, même si c'est naturel ... Suivaient ensuite des jambes, elles aussi de cheval, logiquement, à moins qu'ils n'aient voulu faire des jambes de big foot, grossièrement coloré en brun pour représenter des poils, ou une peau brûlée. La peau est très certainement une mauvaise interprétation puisque j'ai des jambes parfaitement normal, pas de problèmes particulier de l'épiderme. Là je ne peux être que contre leur choix, mes jambes sont plutôt pas mal pourtant ... certes je ne vais pas me reconvertir en mannequin, mais tout de même ... de longues jambes robustes comme les miennes ... mais je m'écarte, ne nous vantons pas trop je vais devenir comme ces idiots d'élèves qui croient le monde à leurs pieds.

Vint ensuite la taille puis le buste qui, tout deux, étaient humains cette fois, mais grossièrement dessinés. Ces petits malins avaient trouvé amusant de me faire un gros ventre à bière (ou plutôt à fast food vu l'ampleur du surplus ...) et une poitrine de vieille femme avec des seins tombants comme des fruits mûrs ... Cela va paraître peut-être étrange mais j'ai un TOUT AUTRE avis sur mon corps à ce niveau ... Eeeeh oui, je suis étrange hein ? Je vois mon corps un peu, mais un tout petit peu, plus beau que cela. Mon ventre est légèrement moins grand ... même plutôt plat en fait, et on y verrait même quelques débuts de muscles ... mais ne surtout pas s'imaginer que je suis un body-builder, je hais ce genre de ... monstres. Non je crois que les formes sur mon ventre doivent être dues à l'équitation, j'en fais durant mes temps libre c'est sûrement ça. Les chevaux sont de superbes machines à vibrations pour se forger le corps ! Quand à mon torse ... je ne suis clairement pas une femme, je pense qu'il n'y a pas d'erreurs là-dessus, et mon torse n'a pas la grâce et les courbes que ces dernières peuvent posséder, aussi n'y a-t-il aucun risque qu'un jour je me retrouve avec ce genre de physique ... sauf si je prends subitement quarante kilos lors de ma retraite. Non mon torse est plutôt similaire à mon ventre, c'est à dire plat et légèrement musclé. Je me demande d'ailleurs comment j'ai pu faire pour me muscler cette partie du corps ... peut-être des muscles qui sont allés se perdre là-haut, ou alors l'équitation muscle affreusement ! Terminons cette description du haut avec les bras qui, eux aussi, sont parfaitement humains, à l'exception de très longs ongles ressemblant plus à des griffes ou des serres qu'autre chose. Là je peux dire qu'ils ont presque (quel dommage, si près du but ...) réussit une plutôt bonne représentation. Mes bras sont bel et bien humains, plutôt fins sans beaucoup de muscle, mais hélas mes ongles ne sont pas dignes des prédateurs sauvages. Certes ils sont un peu longs, mais ils ne sont pas si grands que ça. J'ai même les mains plutôt douces, c'est dire !

Et le clou du spectacle, la dernière partie du dessin représente une tête de cheval, les yeux exorbités, les dents saillante en mode piano, une espèce de gros sourire niais représenté par un trait noir en forme de banane, le même brun moche sur le cou et la tête et une crinière grossière noire. Bon je ne suis pas du genre à me vanter sur mon physique, mais avouons que je suis tout de même plus beau que ça ... J'ai un menton plutôt pointu, un visage normal, pas trop gros pas trop fin, de fines lèvres et une mâchoire assez large, pas des dents en accordéon mais des dents tout à fait normales, un nez classique, pas aquillin ni en courgette, des yeux bruns assez gracieux, ma mère me le disait toujours. Je n'ai pas de réelles particularité à ce niveau, des pommettes normales, des oreilles normales ... Quand à la crinière, il n'y a que la couleur qui soit juste. Certes j'ai les cheveux noirs, mais ils tombent des deux côtés de ma tête, avec de nombreux épis éparpillés sur toute sa surface qui jouent les rebelles. J'ai toujours eu les cheveux difficiles ... De grandes mèches me tombent devant le visage ou me l'encadrent.

J'ai rangé la caricature dans mon sac. Je déciderai de son sort demain.
C'est tout pour aujourd'hui.

Bonjour, je suis le docteur Vanfen, psychologue de renom. On m'a dit que vous faisiez des recherches sur Mr. Jomini Jacob ?  Oui, ce fut l'un de mes clients dans sa jeunesse. Sa mère me l'a envoyé car elle semblait perturbée à propos de sa passion pour les chevaux et l'équitation. Rien de bien inquiétant pourtant mais j'ai accepté. (De l'argent facile ne se refuse pas ..ehm ..)

Commençons donc ... D'une manière générale, Jacob est une personne plutôt stable, mais il peut y avoir des risques de crises. Cela est dû à son tempérament plutôt impulsif. Cela s'est ressenti lorsqu'il se trouve hors de la présence de sa mère. Ses bonnes manières l'empêchent de lui dire directement ce qu'il pense, mais les années passées à la supporter ont finies par l'agacer. À présent, il ne se retient plus de parler dans ses relations sociales. En un sens c'est un bon point, reste à espérer que ses relations ne soient pas mauvaises, sinon...

Son amour des chevaux, m'a-t-il lui même expliqué, est très certainement lié au sentiment d'infériorité et aux nombreuses remarques que lui ont fait subir ses compagnons de classe. Peu de personnes n'ont jamais été d'accord avec ses goûts et ses choix, même sa propre mère, et il a trouvé en les équidés des compagnons dont il pouvait s'occuper, et qui étaient capables de l'apprécier sans rechigner sur sa personnalité ou ses goûts. De ses propres mots; "Un cheval ne parle pas, ça peut être embêtant, mais ça peut tout autant être extra ! Là où un humain se moque, critique et juge, un cheval reste de marbre. Là où un humain frappe par méchanceté, un cheval ne le fait que par peur, colère ou accident. Un cheval ... c'est le compagnon idéal !". Un cas de rejet de la société qui s'estompera probablement petit à petit à mesure qu'il grandira et se fera une place dans le monde. Quand à l'amour réel, nous n'avons pas vraiment abordé le sujet. Nous devions nous concentrer sur d'autres choses. Mais quand aux inquiétudes de sa mère, je lui ai affirmé qu'aucune tendance zoophile ne naissait chez son fils, j'en suis certain.

Jacob est d'ailleurs quelqu'un de très mature pour son âge. Il m'a confié aimer la peinture, surtout les représentations de paysages et de personnes, le dessin parfois, bien qu'il soit très nul d'après lui. Il considère l'art comme quelque chose de beau et respectable. Il ne prête guère attention au sport en général, trouvant ceux pratiqués à notre époque soit futile, soit idiots. Il ne trouve plaisir qu'en l'équitation, et de temps à autres la natation. Il préfère la campagne que la ville, et la nature que la civilisation. Marcher dans la forêt, observer les animaux, c'est ce genre de choses qui lui plaisent, et non aller faire du fitness en ville ou faire les magasins.

La discution a été plutôt difficile entre nous au début. Il ne me connaissait pas, et semblait assez peu disposé à s'exprimer devant un inconnu. Et même lorsque nous nous connaissions mieux, j'ai remarqué une certaine peine à communiquer clairement. Ce n'est que lorsque j'ai gagné sa confiance qu'il a délié sa langue. L'approche du cercle privé est donc longue et subtile, mais celle du domaine public est bien plus simple d'accès. Cependant, j'ai remarqué que Jacob développait une certaine irritabilité. Il n'appréciait pas échouer à quelque chose, et sa "frustration" se manifestait par une envie d'isolement pour éviter de reporter sa mauvaise humeur sur quelqu'un. Il devra apprendre à accepter l'échec ou alors il risque d'être exécrable avec qui que ce soit au moindre contre-temps....

Autant vous prévenir à l'avance, cette histoire n'est en rien une histoire très palpitante. Si vous voulez une histoire de ce genre, allez au cinéma, avec des explosions, de l'action et des femmes de rêves. Ceci est une histoire tout ce qu'il y a de plus banale ... à peu de choses près. Non c'est bien qu'il s'agisse d'une histoire personnelle, vous imaginez sinon ? Si tout le monde avait la même histoire ? Mais je m'égare ...

Nous commençons notre récit à la naissance du principal intéressé. C'est au beau milieu de l'été, dans le pays des montagnes, près du lac Léman, que naît un jeune homme nommé Jacob, en la ville de Lausanne dans le canton de Vaud. Le garçon sera nommé Jacob, par sa mère, qui n'acceptait pas l'alternative "Jacques" de son mari. Durant la fin de son enfance et toute son adolescence, sa mère lui vanta les mérites de l'un de leurs ancêtres, le général Jomini, qui fût nommé général de brigade sous Napoléon premier et écrit plusieurs ouvrages parlant de la guerre. Jacob n'adhéra jamais vraiment à ce personnage (quand on vous rabâche toujours les mêmes histoires, vous finissez par vous en lasser), mais n'osa jamais le dire à sa mère. Elle semblait si fière de leurs racines ... La seule chose qu'il n'apprécia jamais chez son ancêtre était la peinture qui le représentait montant un magnifique cheval.

Un jour, pensant que cela ferait plaisir à sa mère, il alla la voir et lui demanda. "Maman ... pourrais-je faire du cheval ?" Sa mère le regarda avec de grands yeux, elle en était presque effrayante. Elle se montra réticente, ne voulant pas que son fils s'adonne à quelque chose d'aussi dangereux. Les cours étaient plus importants ! Mais il alla en parler à son père qui réussit finalement à convaincre sa mère. Après tout, leur fils avait de bonnes notes, il mériterait une récompense ! Au moins essayer une fois. Sa mère accepta et après s'être renseignés, ils trouvèrent une dame pas loin de chez eux qui accepterait de prendre leur fils pour faire des cours. Jacob avait alors dix ans. Pendant quatre ans il fit de l'équitation sans rencontrer le moindre problème, et sa mère, bien que très peureuse, le trouvait beau et fier sur son destrier. Hélas, tout le monde commet une erreur et un jour, un chat parcourut le manège à toute allure, poursuivit par le chien du voisin. Le cheval de Jacob qui se trouvait près de la porte alors fit un large mouvement en s'éloignant de frayeur et son cavalier en tomba, le souffle coupé. Sa mère alors présente eut la peur de sa vie, d'après elle, et ne le laissa plus remonter, lui interdisant même de s'approcher de "ces monstres".

Mais le jeune homme n'en perdit pas pour autant sa passion pour les équidés. Il eût beau chercher à s'en détourner durant les premiers mois (lectures intensives, jeux, sport, instruments de musique, ...) rien ne l'intéressait plus que de retourner à cheval. La sensation d'être sur un cheval, trottant ou galopant ne quitta jamais ses souvenirs, lui donnant presque une sensation de manque. Aucun autre sport ne l'intéressant vraiment, il ne porta jamais vraiment attention à son corps, perdit les muscles que l'équitation lui avait fait prendre et maigrit même de manière inquiétante. Voulant absolument rediriger son fils vers un nouveau passe-temps qui le captiverait et le ferait sortir de cet état plutôt dépressif, sa mère le força à prendre des cours de chant. Au début il n'avait que très peu de motivations, feignant l'intérêt. Mais par la suite il commença à y prendre goût, particulièrement les musiques calmes, voire tristes. Mais hélas pour sa pauvre mère, jamais le chant ne remplaça sa passion pour l'équitation.

Ainsi, les années passèrent, il finit son école obligatoire, entra au collège, puis à l'université. S'inscrivant dans des études de vétérinaire, il se spécialisa dans les soins apportés au cheval et sortit après cinq années d'études poussées avec son diplôme. Cinq années de calvaire durant lesquelles sa mère ne cessa de se plaindre et le réprimander sur le choix qu'il avait fait, prétextant qu'il avait tellement plus de potentiel et bla bla bla et bla bla bla ... Sorti de ses études, Jacob trouva une place au Tierspital de Berne et y travailla deux années, jusqu'à ce qu'il ne supporta plus de vivre près de sa mère qui lui pourrissait la vie ... ça peut paraître méchant oui mais vous aussi vous comprendriez si vous aviez vécu ça ! Il chercha alors pendant plusieurs mois un endroit où il pourrait travailler et tomba un jour sur le site de l'académie Volfoni qui proposait un travail qui serait dans ses cordes. Il prit alors contact avec eux et leur transmis son dossier. Il était certes plutôt jeune et n'avait pas un gros passé derrière lui, mais il entrait dans les pré-requis nécessaires à l'emploi. Quelques cours de formations supplémentaires et il serait parfaitement apte à remplir cette fonction.

Jacob dût alors organiser le déménagement, prévenir son employeur, et surtout ses parents ... quelle ne fut pas la réaction de sa mère en apprenant qu'il allait partir ! Il dût alors sortir tous les arguments qu'il pouvait, que ça ne durerait que quelques années, que c'était une bonne situation, que le travail l'intéressais, qu'elle ne verrait pas le temps passer ... Finalement il finit par se faire entendre, après tout il était majeur et faisait ce qu'il voulait ! Non ? Quelques mois plus tard, il passait son dernier jour de travail en Suisse et prenait l'avion le lendemain, direction sa nouvelle vie.

Lorsqu'il arriva dans le Minnesota, au début de l'été, il y découvrit une région avec de jolis paysages, de grandes forêts et, chose qui lui rappela son chez lui, de nombreux lacs. Il se rendit d'abord dans sa nouvelle demeure, un appartement à Aitkin, la ville à côté de l'académie. Le bâtiment était en bordure de la ville, donc les alentours étaient plutôt assez calmes comparés au centre ville. Après une nuit un peu difficile à cause du décalage horaire, Jacob se rendit à l'académie pour se présenter au principal de l'académie. Après un long entretien et une présentation des lieux, il fût décidé que le Suisse pourrait entrer dans les effectifs de l'établissement à condition de prendre quelques cours durant l'été, et surtout de bien adapter son niveau d'anglais. Aussi, Jacob eût-il tout le loisir de visiter les alentours durant l'été et de trouver des cours pour assurer de répondre aux exigences de l'académie. Revenu quelques jours avant le début de la nouvelle année scolaire afin de passer une évaluation finale. Sa première année passée à Volfoni fût presque plutôt une année d'essai qu'une véritable année. Il passait parfois dans les classes d'autres professeurs pour observer ce qui s'y passait et donnait de temps en temps un cours. Mais ses résultats ayant été plutôt bons en tant que professeur, ils décidèrent de le garder l'année suivante. Certes il eût quelques altercations, surtout avec les racailles, et quelques autres de temps à autre, mais rien de grave.

Ainsi commence la seconde année du professeur Jomini à Volfoni..

➤ Un petit mot sur vous ? Rhododendron
➤ Comment êtes-vous arrivé jusqu'à nous ? J'ai suivi la voix de ma lumière !
➤ Pourquoi avez-vous décidé de vous inscrire ? Car l'univers du forum m'intéresse et je veux m'essayer à d'autres styles de rp.
➤ Qu'est ce qui, selon vous, mériterait d'être modifié ? Je n'ose pas faire de commentaire, j'arrive tout juste !
➤ Présence x/7 ? Difficile à définir ... en tout cas une fois, peut-être bien plus, ça dépend.
➤ Autre chose ? Les Poneys c'est comme les Chevaux ... en plus doux !

Bienvenue parmi nous Jacob !

Vraiment une bonne fiche que voilà ! Les descriptions sont amenées de manière très originale, notamment la description physique, outre le fait d'être tout à fait complètes. Pour l'histoire, bien que racontée d'une manière un peu plus commune, tu as réussi à la rendre très intéressante (malgré ce que dit ton petit avertissement au début) et, comme ton personnage, originale par sa simplicité. Rien d'exceptionnel dans les faites, mais tout le soin que tu apportes à tes descriptions et aux détails de ton histoire font du fait qu'il ne soit pas exceptionnel toute l'originalité de ton perso. Il a des défauts très cohérents, pas juste là parce qu'un perso parfait ne passera pas, c'est réfléchi, c'est logique. J'adhère, j'adore. Fais juste attention à tes fautes, je ne sais pas si elles sont dues à de l'inattention ou vraiment à un problème de français, même si ça me semble plus découler de la première solution. Pense à te relire, tu éviteras aussi les fautes de syntaxe comme "je les trouve même qu'ils sont affreux". C'est vraiment la seule remarque que j'ai à te faire, à part ça te fiche est impeccable.

Donc voilà, tu es validé mon grand ♥ J'espère que tu te plairas ici !