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 Récifs. | [E. Jordan B. Evans & Salvatore Kimimichi]

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Après les brûlure il y avait le froid, le givre entre ses doigts, ses lèvres et ses dents qui tremblaient. Elles faisaient un boucan monstre à l'intérieur et il était persuadé que Salvatore les entendait depuis là où il se trouvait. Elles lui donnaient mal à la tête, lui embrumaient le cerveau, comme ses paroles viciées. Tellement dures, tellement dures et pointues qui avaient trouvé si facilement comment le lacérer de loin. Le givre entre ses côtes qui s'insinuait rapidement en lui à mesure que l'autre le crachait, son venin glacé. Condensé. Jamais on ne lui avait fait autant de mal en si peu de mots. Soit Salvatore était paresseux, soit il était pressé, dans tous les cas il n'y avait pas une phrase de trop, pas un mot inutile ou sans effet. il était comme sur le terrain : efficace, et lui n'avait rien à lui répondre. Rien d'autre qui puisse confirmer la stupidité qu'il pointait. Simple. Ouais simple, et un poing dans la gueule n'était pas une réponse pour démentir ce genre de choses, alors il ne répondait rien. Rien d'intelligible pour les humains en tous cas, car derrières ses lèvres, ses dents continuaient de s'entrechoquer

_ Ah bah si t'as mieux à faire alors, tu peux aller le faire tout de suite.

Je ne te retiens pas plus longtemps, et même si tu pouvais disparaître sur le champ... Qu'il pensait en lui tournant le dos pour récupérer les affaires qu'il n'avait pas encore eu le temps d'enfiler pour les lui mettre dans les mains.

_ Dégage. T'es "congédié" comme tu dis bien là.

Il l'aurait presque poussé dehors tant il tenait à le voir sortir de son champ de vision. Pas tant que sa vue le dégoûte soudainement mais il savait que d'ici peu c'était lui qui montrerait quelque chose qu'il aimait mieux ne pas partager, et surtout plus maintenant. Alors il fallait qu'il s'en aille, avant qu'il se mette à pleurer et que sa mâchoire tremble pour de vrai. Il n'avait qu'un oeil, lui en avait deux et suffisamment de centimètres supplémentaires pour ne pas avoir besoin de montrer les dents quand il voulait être un peu intimidant -tant mieux d'ailleurs, car il n'aurait pas pu.

_ J'ai donc plus rien à espérer de toi vu que nous fonctionnons différemment... Fais bien c'que tu veux, j'en ai plus rien à foutre.

Il aurait clairement pu s'abstenir, c'était sans doute des mots de trop, plus évident encore un effort de trop car sa voix se brisa déjà sur la fin et il fallu une grimace pour garder l'eau en dedans. Allez zouh, il récupéra son épaule et qu'importait qu'il n'aime pas ça et le poussa aussi gentiment que possible vers la porte d'entrée qu'il déverrouilla et tint ouverte en grand, quand bien même il se trouvait ridicule de s'emporter pour quelques mots et d'avoir une réaction pareille. C'était lui dire ce qui lui faisait mal, après tout, mais pour l'heure c'était sans importance. Dès qu'il se serait calmé il se jetterait sans doute sur son portable pour s'excuser mais pour l'instant, cet avenir tout proche lui semblait bien à des années lumières.

Bonne soirée.

Il se contenta de le penser très fort.
Salvatore Kimimichi
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Salvatore Kimimichi
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Récifs
Pardon.
Désolé.
Tellement désolé, désolé.
Aucun mot pour franchir ses lèvres, se contenter d'ouvrir la bouche sans rien, ouvrir la bouche comme un poisson sans bulle, sans air, sans rien. Entre eux l'espace qu'aucun bruit ne pouvait franchir. Juste la collision.
Il avait raison de le prendre ainsi. De le jeter dehors. De le faire disparaître. Il aurait fait la même chose à sa place et tout le monde savait que la majorité était la raison, alors il avait raison. Il avait raison nom de Dieu pardon, pardon, et ses yeux s'égaraient sur le sol ses sourcils froncés se froncèrent davantage ses pupilles retrouvèrent celles de Jordan suppliantes mais il ne regardait déjà plus et il avait raison de ne plus regarder parce qu'il n'avait rien à voir et qu'il avait autre chose à faire. C'était comme ça tout le temps.

J'en ai plus rien à foutre et je te fais mal.
Jordan ne ferait jamais du mal sciemment. Pas avec les mots. Il ne le connaissait pas et déjà suffisamment pour savoir que cette attitude, c'était lui et lui seul qui pouvait la déclencher. Qu'il n'y avait qu'un salaud pour pousser à ce point les héros dans ses derniers retranchements. Il le savait au-delà de tout, s'en voulait au plus haut point. Ce n'était pas si étrange, il se le disait à chaque fois que ça arrivait. Habituel. Habituel de récupérer ses fringues dépliés dans les bras en se les faisant jeter, habituel d'être sorti, d'être poussé dehors comme l'emmerdeur qu'il était, habituel d'être un vautour, habituel d'être aussi adroit.
Mais c'était normal, il le savait. C'était normal.
Il recula, parce qu'il n'avait que cela à faire.
Il recula et sentit son talon écraser l'arrière de son mocassin à peine enfilé. Il fit la moue.
Il recula jusqu'à se sentir à l'extérieur et que les poils de ses bras se soulèvent, que ses mains serrent contre elles le tissu de sa chemise, qu'il se rassure comme il le pouvait. Pardon Jordan, pardon, même s'il ne vaut rien, pardon.

Il ne ferma pas la porte, alors Salvatore trouva le moyen de ne rien faire tomber de ses vêtements et la ferma lui-même.
Et dès qu'elle fut fermée, il se colla à elle pour l'écouter pleurer.
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Il était sorti tout seul, et c'était tout ce qu'il avait espéré de mieux.
Un acteur qui referme le rideau derrière lui après son triste numéro. Il n'y avait qu'à applaudir la performance. Il eut du mal à fermer la porte derrière lui, ses doigts s'emmêlant dans ses clés, inutiles pour la plupart, qu'il imaginait faire un bordel au moins aussi monstrueux que celui de ses mâchoires. Il n'était pas bien loin encore, juste derrière le rideau en bois plaqué plastique, à renfiler son costume. Et lui il avait juste mal au coeur, mal de s'entendre confirmer ce qu'il savait déjà, d'être insulté par lui maintenant, de savoir que cela n'irait pas, qu'il ne se ferait pas un allié de Salvatore Kimimichi parce qu'il n'en avait pas envie. Trop bête pour lui, et son poing s'écrasa contre la porte avec son front, son épaule, et ton son lui-même qui cherchait une caresse douce et fraîche, même celle d'une porte. Il s'imagina que sa mère venait le consoler comme à chaque fois qu'il était triste, pour rien et pour tout, qu'elle lui murmurait les mots qu'il voulait entendre et qu'il ne voulait pas comprendre parce qu'elle était sa mère et qu'elle ne lui dirait quoi que ce soit de mal quand bien même ce serait la vérité.
Il était simple d'esprit et il se répétait ses mots encore et encore comme si en ayant mal de se les répéter ils pouvaient se noyer eux-mêmes. Il était tellement facile à blesser, tellement facile à faire vaciller, il suffisait de pointer une évidence peu glorieuse et s'en était fini de son apparente belle confiance en lui. Il ne faisait pas beaucoup de bruit quand il pleurait, même si ce n'était pas l'envie de se laisser aller à quelques sanglots bruyants qui lui manquait, mais entre gens bien élevés, on ne s'emmerdent pas. On emmerde pas les voisins avec son malheur, le malheur des autres c'est gênant, tout le monde le savait. Il n'y avait qu'à espérer qu'il soit resté là, pas loin, et qu'il l'entende, qu'il l'entende chialer et qu'il soit peut-être un peu gêné lui aussi.
C'était confirmer les armes qu'il avait contre lui, mais il s'en foutait bien pour le moment, il avait juste envie qu'il l'entende, qu'il entende comme il lui avait mal et qu'il ait un peu mal avec lui, mais c'était déjà trop espérer. Cela il le savait. Il avait fermé la porte à clé, c'est lui qui l'avait mis dehors, et il avait envie qu'il revienne le consoler. Comme si c'était le genre de choses que faisait Salvatore. Qu'importait, il s'agissait de fantasmes, comme sa mère ne devinerait jamais exactement quand il avait besoin d'elle et n'apparaîtrait pas dans l'instant pour consoler son petit cœur ou sa fierté. Il pouvait bien imaginer tout ce qu'il voulait.
Sur son lit, il imaginerait mieux. Enveloppé dans sa couette, il serait dans les bras où il souhaitait fort être serré. C'était ridicule d'avoir si mal pour si peu mais il avait mal quand même et il pleurerait encore un moment.
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