Maman m'a toujours dit que mon père était un pilote d'avion, et qu'il était maintenant au ciel à cause d'un crash. Elle mentait bien sur, à moi comme à tous le monde, mais je savais que ce n'était que parce qu'elle avait peur d'affronter la vérité. En mémoire du défunt, on ne pose jamais de questions à la veuve, je suppose qu'elle a aussi raisonnée ainsi. Moi je le sais, parce que son histoire manque vraiment de profondeur. Je sais me servir d'internet, ce qu'elle me dit ne colle pas. Et puis elle déteste parler de ça, je le vois bien, elle change toujours de sujet quand j'évoque le problème. Alors je me tais. J'ai cherchée un peu dans ses affaires, et as fini par trouver les lettres que mon géniteur lui a écrite. C'est de l'anglais, je ne sais pas lire cette langue. Pas de soucis, les traducteurs automatiques le feront pour moi. En fin de compte, ce n'est pas une histoire abracadabrante, ma maman était la maîtresse d'un homme marié et à reçue de l'argent pour disparaître quand je suis née. Je n'ai pas fait de crise, je ne lui ais pas menée la vie dure et je n'ai pas fuguée pour retrouver cet homme. J'ai juste eu une longue, longue discutions avec elle. Son mensonge ne m'a pas plus étonnée, ma réaction ne la pas perturbée, au fond, notre vie à continuée.

J'avais sept ans quand ma mère s'est remariée. Par la même occasion, j'ai hérité de deux petits frères, et même si nous n'avions pas le même sang, je les ais toujours considérés comme tels. Je ne dit pas que je les ais protégés, ça, ils pouvaient très bien le faire tous seuls. Mais sans mentir, j'ai toujours plus ou moins veillés sur eux. Comme une grande sœur quoi. Après, les bagarres existaient aussi, mais qui, dans sa famille, n'en as pas ? Responsable mais pas trop, je vivais ainsi ma vie au jour le jour. Sans me douter que trois ans plus plus tard naîtrait le petit dernier, complétant ainsi cette famille déjà bien garnie. Etre l’aînée de trois garçons n'est pas de tous repos, je suis fière de dire que je m'en suis tirée sans trop de contusions. Non mais franchement, c'était toujours la foire à la maison. Demander du calme ? C'était presque impossible... sauf quand ils passaient un match de foot à la télévision. Alors la, de sur, ça changeait du tous au tous.

Et puis un jour, mon père, pas le notre, celui qui était mort dans un accident d'avion, est revenu. Je crois qu'il voulais faire connaissance. Enfin, il s'y prenait un peu tard, le pauvre bougre avait quinze ans de retard. On va pas se le cacher, à quinze ans, tous les gosses sont insupportables, et je ne faisait pas exception à la règle. Avec ma mère, c'était plutôt tendu. C'est bien simple, elle détestait mes choix. Que ce soit pour mon physique ou pour mon avenir. Je lui en voulait, c'est sur. Moi qui avant, avait été un vrai ange, était maintenant une furie avec ceux qui m'étaient proches. Je pensais être incomprise, seule et détestée. Ce type venu de nulle part était une bénédiction. Il avait divorcé, et pour repartir du bon pied, il s'était certainement dit qu'il devait venir ici. Je ne sais pas trop ce qu'il cherchait, mais en tous cas, je ne l'ai pas laissé repartir sans moi. Après une grosse dispute sur l'état de mes cheveux, j'ai décidée de l'accompagner aux états unis. Encore aujourd’hui, je me demande comment on a pu me laisser faire. Comment ma mère à t'elle pu me laisser partir ? Cela à du être une déchirure pour elle. Au début, j'ai eu du mal à ne pas y penser, autant vous dire que la culpabilité m'a vite rattrapée. Mais avec le téléphone et les réseaux sociaux, on est jamais bien loin de ses proches. Je suis restée en contact, et au final, j'ai pu faire la paix avec ma conscience.

Arrivée dans cette nouvelle école, je ne voulais pas tellement être catégorisée comme étant une princesse. C'est juste que comme elles avaient aussi un look étrange, je les ais suivis. Disons que je détonnais moins avec elles. N'allez pas croire à un excès de timidité, je venais de perdre tous mes amis, qui étaient restés au pays. L'école étant le repère de brutes, j'ai rapidement compris qu'il faudrait que je me fonde dans la masse. Je suis peut être une fonceuse, mais je sais reconnait un combat perdu d'avance. Entourée d'un groupe, je pensais ne pas risquer grand chose. Si l'on me prenait pour l'une d'elles, cela n'était pas si grave, tant que j'arrivais à finir ma scolarité en un seul morceau.

Je suis impulsive, et quand je veux quelque chose, il faut que ce fait tous de suite. On me dit souvent que je suis trop têtue, trop butée. C'est vrai que j'ai parfois du mal à revenir sur mes décisions... mais cela ne veut pas dire que je suis fière de ce caractère, ma mère dit que je me complaît à jouer un rôle. Elle a peut être raison. Le fait est que j'ai toujours été comme ça, alors, pourquoi devrais je me laisser marcher sur les pieds ? Pourquoi devrais je céder ? Dans ce monde, il faut gueuler plus fort que son voisin, c'est la seule façon de se faire entendre. Pourquoi devrais je être peureuse ? Pourquoi devrais je subir le courroux d'une brute à la place d'un autre ? Je ne joue pas un rôle, j'essaye juste de survivre. On me dit vaniteuse, mais je crois que ce n'est que de la peur. Oui j'ai peur, peur  de perdre cette couche de brutalité qui me protège. Je ne pense pas être une mauvaise personne, comme tous le monde, je suis sure d'avoir de bons cotés. Le problème, c'est que je ne les connais pas tous. Enfin, je peux déjà vous lister les principaux. Ma famille me disait toujours que j'étais franche, qualité ou défaut ? Cela dépend principalement de l'instant. J'ai également remarquée une certaine loyauté. Envers mes amies, ma famille et tous ceux qui pouvait compter sur moi. Sans vouloir me vanter, je ne pense pas les avoir un jour déçus. Ou alors, pas de façon à ce qu'ils s'en souviennent jusqu'à la fin de leurs jours. Non, franchement, sur ce point la, j'assure un max. Et puis, pour finir, je suis déterminée, mais ça, vous le savez déjà...

Des cheveux de toutes les couleurs, ou plutôt, un arc en ciel sur pattes. Voila à quoi pensent généralement les gens à la mention de mon nom. Et c’est vrai, dans un élan de folie, je me suis teinte la tignasse. Pourquoi ? Un pari stupide, si je réussissais mon bac. Je ne le regrette pas, oh non, loin de la. Ces couleurs, elles donnent un charme à mon visage. Sans cela, personne ne le remarquerait. Je ne suis pas belle, ou du moins, pas beaucoup. Je ne suis pas non plus laide. J’ai un visage passe partout. On me vois, on m'oublie. J’y suis habituée, c’est pour ça que j’ai tentée d’y remédier. Des lentilles rouges ou violettes complètent également mon style. Avec un visage pareil, on pourrait également penser que j’ai des tenus extravagantes, mais en fait non, pas vraiment. Sauf quand mes amies me prennent par le bras, alors la c’est différent. J’aime beaucoup servir de cobaye, et ce n’est apparemment pas pour leurs déplaire…
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