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 Retrouvailles [Adriel Lespérance & Jiang Li Chen]

Jiang Li Chen
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Jiang Li Chen
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Enfin. ENFIIIIIIIIIIIIIIIIN. Je peux retourner en cours. Retourne à Volfoni. Retrouver Adriel, Crimson, Sorenjarl, Robin.... Ah non. Revoir Robin, c'pas une bonne chose. J'vais encore m'effondrer si je le vois. Sans mauvais jeu de mots. Après le toit, ce sera mon tour. Nooooon, on va éviter ça. C'pareil... J'ai tellement pas hâte de revoir les racailles... J'espère qu'elles vont me laisser un peu tranquille... Enfin... Elles savent que j'me suis pris un étage sur la gueule... Hein? Au moins une partie, en tout cas... Ils vont êtres gentils hein...? ... J'suis trop optimiste, je crois... C'foutu pour moi... Déjà que je vais avoir la prof de gym sur le dos après mon absence... Surtout que l'accident était vraiment important... J'suis pas sûr de pouvoir récupérer mon ancien niveau... Mais j'en ai déjà parlé avec elle. C'est pour ça que, même si ça m'ennuie, j'suis obligé de changer de spécialité... Et moi qui rêvait d'être un grand champion de gymnastique sportive... J'dois oublier tout rêves de médailles de ce genre maintenant... Quoique... Peut-être que si je peux récupérer un certain niveau, je pourrais espérer une médaille... En m'attachant plus à l'artistique qu'à l'aspect sportif... C'est là où on perd nos point habituellement... Mais il me faut retrouver un certain niveau...

BREF. C'pas d'actualité, de toute façon... Là, j'dois voir notre très cher directeur, qui tient à encore s'excuser, j'imagine, et me souhaiter un bon retour parmis eux... J'dois dire que j'ai hâte de m'installer... Je me dépêche donc d'aller le voir... J'lui en veux pas du tout. J'considère que c'est pas de sa faute... J'en veux plus à Isaac qui ne m'a pas écouté quand je lui ai dit que c'était dangereux. Et à moi-même... Parce que j'aurais pas dû le suivre parce que j'étais inquiêt. J'dois dire que sa mort me reste toujours en travers de la gorge... Je l'aimais bien, Isaac... Et puis, je le connaissais... Andrew, sa mort m'affecte beaucoup moins... Je ne le connaissais pas, de toute façon... Mais bon, il était à Volfoni... C'est une raison pour le regretter, j'imagine... J'crois que Summer le connaissait lui... Summer... C'est bien le seul bon point de cet accident, si je puis dire... Une jeune fille adorable, et je n'ai pu la connaître que grâce à ça... Enfin, j'connaissais son nom avant ça... Mais j'suis pas sûr que j'aurais pu l'approcher plus que ça. Maintenant, c'est une amie. Et même une bonne. Mais moins que ce que les rumeurs laissent à sous-entendre. C'est amusant quand même de l'imaginer essayer faire des choses avec moi... Et dire qu'avant l'accident, j'aurais p't'être pu lui dire oui... Mais il m'a fait revoir mes priorités. Et mon orientation sexuelle, accessoirement. Et définitivement, les mecs me font bien plus bander que les demoiselles. Dommage ♥ Et puis, c'est tellement bon de... Oups, je m'égare un peu là... Ca me fait pensé qu'une fois installé, faudra que j'aille visualiser l'emplacement du sexshop moi... C'prévu que j'y bosse, quand même... C'mieux de repérer avant, quand même...

Bon, une fois que j'en ai terminé avec le directeur, celui-ci m'indique l'emplacement de mon bungalow. Sans me donner le nom de mes colocataires... En même temps, il doit avoir tellement d'autres choses en tête, ça se comprend... Je flâne, découvrant les nouveaux locaux... C'est sympa quand même... Et puis, il faut chaud. ET CA, C'EST SUPER COOL. La chaleur, ça me manquait... J'pourrais p't'être enfin un peu bronzer... Ca ne me ferait pas de mal du tout... Quoique... J'suis pas sûr que ça m'irait... Faudra que je teste... Mais j'ai peur que ça jure avec mes tenues... En parlant de tenues... Il faudra que je me rachète une robe moi... Une longue... Pour cacher les blessures entrain de cicatrisées... Parce que pour le moment, j'suis obligé de porter des collants opaques flashys -aujourd'hui jaune citron- pour aller avec mon shorty noir. Par contre, comme j'ai que des hauts sans manches, j'peux rien faire pour mes bras... Mon débardeur laisse tout voir... Oui, j'ai décidé de m'habiller de façon un peu soft aujourd'hui... Histoire de ne pas me faire descendre le jour de mon retour... Et j'pense que je continuerais tant que je ne serais pas guéri. Pour être sûr de pouvoir continuer la gym. J'peux pas me permettre de risquer ça... Même si mes robes me manquent terriblement... L'année dernière, j'avais du mal à assumer qui j'étais. Mais l'incident m'a fait tout remettre en question... Maintenant, je suis fier d'être qui je suis. Et je porterais mes robes hauts et forts! Non mais. C'pas des racailles qui vont avoir ma peau...
J'arrive finalement à mon bungalow. Tiens, c'est ouvert... Y a du monde... Je pousse la porte, et je rentre... Et là. ET LA. Je le vois. Adriel. Je lâche mes valises, et je cours. Je lui saute dans les bras. Bordel, j'suis trop heureux. J'suis entrain de pleure, je crois. Pleurer de joie. Merde, j'suis teeeeeeeeellement heureux... Je l'embrasse tendrement. Il m'a trop manqué. Je suis aux anges là. Le dirlo n'aurait pas pu me faire plus beau cadeau...


-J'suis tellement heureux de te revoir Adriel... T'as pas idée d'à quel point tu m'as manqué...


P't'être que oui, en fait... J'espère que oui. Ca montrerait qu'il tient autant à moi que je ne tiens à lui... Et je crois que c'est le cas... Je ferme les yeux, profitant de sa présence... Son corps m'avait tellement manqué. Ses câlins m'avaient manqué. Tout m'avait manqué...


-Je suis là Adriel... Je suis enfin là...
Adriel Lespérance
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Adriel Lespérance
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Les fois où Crimson n’est pas là, j’en profite – pas regarder de la porn devant mon ordi, non. Désolé de vous décevoir. C’est que depuis la nuit de mes temps, mon espace immédiat n’a jamais été habité par quelqu’un d’autre que moi et mes dessins. Maintenant, je suis un peu forcé  d’apprendre à cohabiter avec des gens. Bon, j’avoue, on aurait pu me refiler quelqu’un de pire. Je fais confiance à l’univers pour qu’il y ait toujours pire, et étrangement, mon pessimisme me console. C’est pourquoi je chéris encore plus la solitude : elle est devenue une denrée rare, depuis que j’ai déménagé en Floride. La Floride… mes souches d’Amérindien du grand nord canadien protestent, mais je commence à m’habituer à la température. Ma peau déjà naturellement matte n’a jamais été aussi foncée. Je n’avais pas encore découvert ma trop grande capacité à bronzer. Ici, c’est pas le même gars qui met les bûches dans le soleil. Au Minnesota, je pouvais gérer. Il faisait un peu plus chaud qu’au Canada, c’était idéal. En changeant d’État, j’ai failli cuire sur place. Moi qui suis habitué aux hivers à moins quarante. Ici, y’a pas d’hiver, oubliez.

Normalement, je n’aurais jamais déménagé au sud, le pays des rednecks, mais j’ai saisi le premier prétexte de ficher le camp de chez mon père sans avoir trop l’air à vouloir de me débarrasser de lui. C’est qu’il est légèrement susceptible – un point qu’il a en commun avec ma mère. Je prévoyais me louer un appart’ dans les mois à venir, de toute façon, mais la relocalisation de Volfoni a été pour moi un prétexte parfait. Moi? Lâche? Ben voyons. J’ai vingt ans. J’aurais dû ficher le camp à mes seize ans. J’ai aucune idée ce que  la loi dit aux States, mais chez moi, on peut décamper à seize ans. J’vous mets au défi de vivre un mois avec ma mère. Moi, je l’ai fait pendant dix-neuf ans. Je mérite au moins une médaille et un cookie. Ou qu’on me fiche la paix un nombre .équivalent d’années. Ouais, ce serait vachement bien, ça. Mais je vais me contenter du temps de la pratique de gym de Crimson, pour l’instant. Faut pas trop en demander, malheureusement.

Étrangement, depuis que j’suis en Floride, un peu trop de gens dans l’académie connaissent mon visage. J’avoue que je ne passe pas inaperçu, et lorsque je suis connu, ce n’est pas nécessairement pour les bonnes raisons. J’avoue que vu ma tronche, on ne peut pas vraiment me connaître pour autre chose, à part peut-être pour le fait que j’suis asocial. Et que je fais des dessins loufoques. On entre dans ma bulle pour me poser des questions merdiques, et ça me donne des envies de meurtres. Non, je n’ai pas coupé ma putain de langue moi-même, encore moins avec un couteau de boucher. Faudrait sincèrement être dérangé – beaucoup plus que moi – pour faire ça. Pourquoi aurais-je fait sauter l’académie avec des kamikazes? Y’a vraiment des gens assez cons pour croire que quiconque dans Volfoni pourrait faire ça? Sérieux? À chaque jour, l’humanité baisse dans mon estime. C’est grave, docteur. Je souffre d’un désabusement aigu face à la stupidité du commun des mortels. Il n’y a pas de remède connu? Tant mieux, je n’ai pas envie de devenir naïf, c’est une maladie encore pire.

M’enfin, c’est pas comme si j’étais harcelé, non plus. Les regards qu’on me lance sont simplement beaucoup plus insistants qu’avant. Je suis habitué qu’on me dévisage. Ça ne change pas mes journées. En général, je fous la paix aux gens et ils me le rendent plutôt bien. C’est presque parfait – presque. Il me faudrait juste un peu plus de tranquillité. D’ailleurs, je profite également du peu que j’ai pour l’instant, parce que le dirlo nous a dit que notre coloc n’allait pas tarder à arriver. J’anticipe le pire, histoire de me préparer. Comme ça, si la future personne avec qui je vais cohabiter fait chier, je vais m’y attendre et je n’aurais pas envie de tout casser. Si tout roule, j’aurai pas à me plaindre. Je ne demande pas grand-chose, au fond. Juste qu’on n’envahisse pas mon espace personnel. Et qu’on endure ma musique. Et qu’on s’habitue à la lumière de mon écran d’ordi, la nuit. Et qu’on se ferme la gueule au moins deux heures par jour, histoire que je ne fasse pas une migraine. Et qu’on ne touche pas à mes putains d’affaires. La base, quoi.

Je continue donc mon projet d’arts au stylo et à l’aquarelle, ma musique crashant dans mes écouteurs, m’empêchant ainsi d’être dérangé par les bruits ambiants. Je ne suis pas habitué de travailler à l’aquarelle, donc si je veux une bonne note, je dois être à fond dedans. Mais surtout, j’ai besoin qu’on ne me fasse pas chier. J’ai réussi à installer ma table à dessins dans le bungalow, juste à côté de mon lit. Ça me sauve le cul, parce que je n’ai pas toujours besoin de tout terminer dans les locaux de l’université. Je commence  à peine à appliquer l’aquarelle que mon moment de tranquillité disparais en un claquement de doigts. Je sens un truc me sauter dessus – pas le temps de voir quoi. Déjà, je sais que j’ai foutu de l’aquarelle partout sur mon projet. Je retire presque rageusement les écouteurs de mes oreilles et je regarde qui a eu la merveilleuse idée de me bousculer alors que je dessinais. En un instant, j’arrête d’être furieux. Du papier, ça se recycle. Un dessin, ça se recommence.

Je m’en bats les couilles, parce que Jiang est arrivé, il est enfin sorti de l’hôpital. Je n’ai le temps de rien dire, il me sert dans ses bras comme s’il voulait me compresser les côtes – ce qui n’arrivera jamais, avec sa force – et m’embrasse. Depuis le temps, je me suis habitué à ce qu’il fasse ça. Et puis, je plaide coupable : c’est moi qui l’ai embrassé en premier, alors que je n’étais pas très sobre. Je lui rends donc son étreinte et son baiser. S’il peut me sauter dessus pour m’embrasser, c’est qu’il va bien. Il est si fragile que j’ai constamment l’impression qu’il va fendre en quatre. Pas en deux, en quatre. Il est l’un des punching-bags officiels de Volfoni, et il s’est mangé un étage dans la tronche. Y’a des gens qui manquent de chance, parfois, et Jiang en fait partie. En plus, il est adorable. J’vois pas comment les racailles font pour être méchants avec lui. C’est la même chose que de botter un adorable petit chiot de toutes ses forces. Et puis Jiang, il est sympa. C’est un bon ami. Je suis toujours en train de me faire du sang d’encre pour lui, mais c’est comme ça. Faut avoir des nerfs d’acier pour l’aimer, ce type. Je l’éloigne légèrement pour le regarder. À part le fait qu’il pleure, il a l’air de bien aller. Je remarque ses cicatrices sur ses bras. Vu l’état dans lequel il était, à l’hôpital, il s’en est bien sorti. Je lui offre un grand sourire un peu moqueur.

-Vu le torrent sur ton visage, je dirais plutôt que c’est moi, qui suis là, hein. Moi aussi j’suis heureux de te voir.

Je replace quelques mèches de son visage et j’essuie un peu ses larmes en riant doucement.

-T’as de la chance que je t’aime, toi, parce que j’aurais arraché la tête à n’importe qui d’autre qui m’aurait fait rater mon dessin, que je fais en éclatant de rire.

Oui, je suis heureux à ce point de le voir. Assez pour me ficher du fait que mon dessin est foutu, parce que Jiang est rétabli et que mon nouveau coloc n’est pas merdique.
Jiang Li Chen
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Non, mais Adriel quoi... Je suis juste tellement heureux de le voir. Comme première personne vue après mon retour à l'académie, on aurait difficilement pu faire mieux, je pense... Adriel quoi... De toute façon, j'avais prévu de fouiller toute l'académie pour pouvoir le trouver après avoir installé mes affaires. Je voulais le voir. Parce qu'il me permet d'aller bien. De sourire. De guérir, même. Oui, sa présence m'aide énormément. Et puis... Il m'accepte comme je suis. Lui, il s'en fout que je sois en robe, en jupe, ou même cul-nu. Non. Je suis Jiang avec lui, et c'est tout. Si mon autre colocataire est aussi tolérant, je pourrais au moins me sentir bien dans la chambre. Et ça, ça me ferait du bien, je pense... Ca m'aiderait à aller mieux. A me remettre sur pieds bien plus vite. Mais j'ai l'impression d'être en veine, là... Donc ça risque de le faire. Avec un peu de chance, c'est même quelqu'un du genre de Crimson... Ça serait tellement top tout ça... Je crois que je suis entrain de rêver là. Dans quelques instants, je vais me réveiller, et être toujours allongé sur mon lit d'hôpital... Oh, non. J'espère pas. Ce serait un rêve bien trop cruel. Pour m'en assurer, je me pince légèrement le bras et grimace. Non, je ne rêve pas... Il est bien là. Et je suis bien sorti de mon lit. Lit, qui va à présent être dans sa chambre. Bon sang. Je suis heureux là.

En riant, j'essuie les larmes qui coulent sur mes joues, et qui font couleur le léger maquillage que j'avais pu me mettre. On ne change pas une équipe qui gagne, hein... Je continue de frotter, plus pour essuyer le maquillage qui coule. Parce que mes larmes ne vont pas s'arrêter de sitôt. Je suis incapable de m'arrêter. Et puis, l'entendre... Entendre sa voix... L'entendre me dire qu'il est là. Qu'il est heureux de me voir... Non, il n'aurait rien pu me dire qui aurait pu me faire plus plaisir. J'ai pas besoin de plus. Juste savoir qu'il est là. Que quelqu'un est là. Enfin. Ça me fait tellement de bien... Même si j'ai passé un long moment avec Summer, à l'hôpital, j'avais l'impression d'être seul... Parce que je n'avais plus personne ni pour partager mon lit, ni mon cœur... Enfin, mon cœur, façon de parler... On va plutôt dire mon esprit. Parce qu'Adriel et moi sommes sur la même longueur d'onde. Sans lui, je me sens complètement vide. Et pour mon lit... De toute façon, celui qui l'occupait occupe encore mon cœur à la place... Et il me fait juste souffrir. Terriblement souffrir... Je ne veux plus y penser...

Et j'entends Adriel parler de son dessin... Et là, je réalise. Je regarde tout autour de moi. Je vois le cadavre du dessin que j'ai lâchement assassiné en sautant sur son auteur, et je me sens mal. Très mal. Je me baisse pour ramasser le dessin, et juger l’ampleur des dégâts. Il est complètement foutu. C'est pas vrai. Pourtant, je sais qu'Adriel dessiner... J'aurais dû regarder avant de me jeter sur lui. Mais je n'ai pas pris le temps de réfléchir. Et là, je m'en veux terriblement...


-Je... Je suis vraiment désolé Adriel... Je ne voulais pas te faire rater ton dessin... Je... je...

Je me sentais vraiment mal à cause de ça... J'en avais même perdu mon sourire... Je me retourne vers ma valise et l'ouvre pour récupérer une serviette, ou un torchon... Quelque chose du genre, pour pouvoir essuyer le sol. Dès que je l'ai, je me mets au travail, dans l'espoir de pouvoir me racheter par rapport à la bêtise que je venais de commettre... Il a beau rire en disant ça, je me sens mal. Parce que les artistes mettaient toujours une part d'eux dans leur dessin. Je viens de tuer une partie d'Adriel... Mon Dieu... Je sais qu'il va me dire que ce n'est rien, mais quand même... J'arrive pas à l'accepter comme ça...

Une fois le sol nettoyé, je balance ma serpillière, ou son équivalent, dans l'évier de la salle de bain, dans l'optique de le rincer plus tard... Et je retourne auprès d'Adriel. Mais je ne sais pas vraiment quoi faire. Ni quoi dire, en fait. Je me sens tellement mal... Je finis quand même par me loger à nouveau dans ses bras. Parce qu'il n'y a bien que là que je me sente en sécurité. Que je sais qu'il ne m'arrivera rien. Je ferme doucement les yeux sens un mot, écoutant en silence les battements de son cœur...


-Je suis vraiment désolé Adriel... Autant que je suis heureux de te revoir...
Adriel Lespérance
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Les larmes continuent de couler sur son visage comme les chutes du Niagara et ruinent le peu de maquillage qu’il a décidé de porter aujourd’hui. Vu son extrême sensibilité, je me demande pourquoi il n’a pas tout simplement décidé d’acheter du mascara waterproof, mais bon, c’est son argent, pas le mien. Et puis, même avec les coulisses du reste de son maquillage qui tracent un sillage sur ses joues, il reste adorable. Certaines personne ont ce genre de pouvoir : Jiang peut rester mignon en tout temps, d’autres sont inconditionnellement chiantes. Étrangement, j’en connais beaucoup qui peuvent être aussi chiantes. Ne me demandez pas de dresser une liste, je crèverais très probablement avant d’avoir eu la chance de la terminer. Pour sauver du temps, je vais établir une valeur sûre : au moins quatre-vingts dix-huit pour-cent de la population mondiale est merdique. Moi? Cynique? De quoi parlez-vous?  

Après un moment, je me demande si Jiang est heureux ou si son cœur est en train de se décomposer comme un cadavre frais sur une plage de la Floride. Est-ce possible d’être tellement heureux de voir quelqu’un d’en pleurer comme si on vous avait arraché le cœur? Je fronce les sourcils, légèrement confus. J’aurais sérieusement besoin d’un mode d’emploi concernant les émotions. Je me retrouve dans l’incapacité de comprendre ceux que j’aime, trop souvent indifférent à ce qu’ils ressentent. J’en viens à me demander si Jiang n’aurait pas croisé Robin en cherchant notre bungalow ; ça expliquerait probablement sa crise de larmes. D’un autre côté, il sourit tellement que j’ai peur qu’il se déboîte la mâchoire, donc pour l’instant, je me ferme la gueule. Il est incroyablement content de me voir, voilà tout. Ouais, c’est sûrement ça. Bravo, Sherlock.

Si seulement il n’était pas aussi faible émotionnellement que physiquement… Hélas, c’est le cas. Je crois que le pire, c’est qu’il en est conscient et qu’il ne peut rien y faire. Il tombe amoureux facilement et profondément. Il fait confiance rapidement aux autres. En un claquement de doigts, il peut considérer quelqu’un comme son ami. Ça me sidère, je suis incapable de le comprendre. Je me méfie de tout le monde, je fais la guerre à l’amour et je choisis minutieusement mes amis. Il n’est pas question que quelqu’un détruise les derniers morceaux vivants qu’il reste de moi. Je ne peux définitivement pas comprendre quelqu’un comme Jiang, et parfois, ça me frustre. J’essaie de l’aider, mais au final, ça ne fait aucune différence. Je finirais par me fâcher contre lui, et ça rendrait les choses encore pires.

Nous sommes deux opposés : moi qui suis trop froid et renfermé, et lui qui est trop sensible, trop ouvert à tout. On dirait qu’il est maso – surtout avec Robin. Ce type a carrément déchiqueté son cœur et ses sentiments dans un broyeur à viande avant de chier dessus et de tirer la chasse d’eau. En ce moment, ils baignent dans d’autres défécations en se faisant bouffer par des rats mutants. Vous croyez que j’exagère? Vous n’avez qu’à observer le regard brisé de Jiang quand il voit cette sous-merde. Honnêtement, j’aurais envie de remodeler sa belle gueule avec mes poings jusqu’à ce que plus personne ne le reconnaisse. On verrait bien s’il réussirait à se taper toute l’académie avec la tronche du Bossu de Notre-Dame, mais je ne le fais pas parce que je suis assez mature pour savoir que ça n’arrangerait rien. Cette ère est révolue. J’ai cessé d’en vouloir au monde entier, d’être constamment en colère. Et puis, je ne vis plus dans un milieu où taper et faire saigner est la solution à tout.

Aussitôt que je mentionne mon dessin, je vois la panique s’installer sur les traits de mon ami. Oh non, ne me dites surtout pas qu’il va s’en vouloir pour cette connerie, ma tentative d’aquarelle était nulle à chier, de toute façon. Il ne fait ni une, ni deux, et tente d’éponger en catastrophe l’eau et la peinture qui ont éclaboussé le parquet. Je n’avais même pas remarqué qu’il en avait foutu par terre. Je reste là, je ne sais pas trop quoi faire ou quoi dire pour qu’il ne se sente pas trop merdique. Je finis par me retourner en soupirant, déchirant feu mon dessin en deux avant de le balancer à la poubelle. Jiang s’excuse en boucle et se réfugie dans mes bras, comme s’il avait commis une énorme bêtise. Comme s’il avait fait exploser la planète.

-Faut pas en faire tout un plat, je l’avais à peine commencé. J’aurai de meilleures idées d’ici le prochain, t’inquiète. J’allais probablement faire quelque chose d’horrible de toute manière, j’suis pas habitué à l’aquarelle.

Je me tais quelques secondes et je caresse ses cheveux. Je me demande ce qu’il fait pour qu’ils soient aussi soyeux. Je n’arriverais sûrement jamais au même résultat avec les miens. On dirait que c’est inscrit dans l’ADN : quand tu nais, t’as des cheveux de princesse ou t’es un pouilleux. Et puis, ils ont toujours un doux parfum fruité que je suis incapable d’identifier. En tout cas, ils sentent bon. Ils sont doux et ils sentent bon. Étant très féminin, il prend beaucoup plus soin de son apparence que les mecs normaux. Personnellement, je me fiche bien de ce que mon shampoing sent. J’crois que le dernier que j’ai acheté est à la lime ou un truc du genre. Je dépose distraitement un baiser sur le dessus de sa tête.

-C’est pas le moment de t’en vouloir, reste de bonne humeur. Je préfère largement que tu sourisses, ça vaut beaucoup plus qu’une connerie de dessin.

Je brise notre étreinte et l’éloigne juste assez de moi pour pouvoir le regarder dans les yeux. Je souris. Je ne me rends pas compte à quel point la présence de certaines personnes me manque jusqu’à ce que je les revoie enfin.  Je suis peut-être un solitaire endurci, mais parfois, j’ai besoin des autres. C’est dur à admettre, mais c’est vrai.

-Tu m’as manqué, Jiang.
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Le bruit du papier qui se déchire me fait encore plus mal au cœur... Il aura beau dire ce qu'il veut, je continuerait de me sentir responsable pour ça. Quoiqu'il dise... Quoique... Je suis quand même soulagé de l'entendre dire ça. Même si, avec lui, j'ai quand même un léger doute sur sa sincérité. S'il dit ça juste pour que je me sente mieux, ou s'il le pense vraiment... Je sais que ce n'est pas le genre d'Adriel de mentir juste pour que les gens se sente mieux... Mais quand même.... J'ai toujours ce doute persistant. Mais ça, c'est ma nature. La seule chose sur laquelle je suis méfiant, c'est la sincérité des gens quand j'ai fait une bêtise. J'ai toujours l'impression que personne ne peut m'en vouloir... Et qu'ils font tout pour que je me sente bien. Que j'arrête de culpabilisé. Mais je continue à culpabilise quand même... Parce que je suis comme ça...

Je souris en sentant sa main dans mes cheveux, et ferme les yeux pour profiter du contact. C'est bien l'une des choses qui me permet de me calmer. Et Adriel le sait, bien sûr. Parfois, j'ai l'impression qu'il me connait par cœur. Et ça me fait du bien d'avoir quelqu'un comme lui, à mes côtés. Quelqu'un qui ferait tout pour moi. Qui est toujours là quand j'en aurais besoin... Je n'aime pas déranger les gens avec mes histoires. Mais je sais que si un jour, je dois aller voir quelqu'un pour quelques raisons que ce soit, ce sera Adriel mon premier choix. Sauf, peut-être, pour une question vestimentaire. Parce qu'on a pas vraiment les mêmes goûts. Et puis... Adriel et la mode. Adriel et la mode quoi. Ce sont deux notions que je n'arrive pas du tout à associer. Je ne sais pas pourquoi... Disons que je m'imagine mal lui demander de m'accompagner à la fashion week. Enfin, certainement que moi-même j'y ferais bien tâche. Mais bon... ça aurait le mérite d'être super drôle. Faudra que je le lui propose quand même. Et si jamais il veut pas... Je pourrais toujours proposer à Crimson. Ou quelqu'un d'autre. Je trouverais bien quelqu'un. Je trouve toujours!

Et finalement, ses mots ont raisons de moi. Alors je souris. Je lui souris très fort. Parce que ça, je sais faire! Je le regarde s'éloigner de moi, toujours entrain de sourire. Non seulement, je sais faire, mais en plus, j'aime ça. J'adore ça. Surtout pour lui. Et il le mérite, ce sourire. Comme il mérite tous les sourires du monde. Au moins les miens. Il mérite tous mes sourires. Et je les lui offrirais toujours avec plaisir. C'est dommage, d'ailleurs, que tout ne s'achète pas avec des sourires. Sans quoi, je serais extrêmement généreux. Et Adriel, très riche. Très, très riche...

Et ces derniers mots... Ses mots. Ils me font sourire. Pleurer en même temps. Ils sont forts. Ils veulent dire beaucoup. Surtout pour moi. C'est le premier à vraiment me dire que je lui ai manqué. J'avais un peu l'impression que mon absence n'avait marqué personne. Que je n'étais personne. Inutile. Mais non. En tout cas, j'ai manqué au moins à une personne. C'est peut-être extrêmement égoïste, mais ça me fait plaisir. Enfin, les larmes, c'est peut-être beaucoup... Je sors un mouchoir pour les essuyer, en profitant au passage pour me débarrasser du maquillage qui a coulé sur mes joues. Et surtout sous les yeux. Ensuite, je le jette, et vais me poser sur le lit qui n'a pas encore été fait. J'imagine que ça va être le mien. En tout cas, pour le moment, comme la solution n'est que temporaire. Le temps qu'une nouvelle chambre soit préparée. Une chambre où je pourrais m'installer. Et où j'aurais un autre colocataire. C'est triste... J'aurais adoré gardé Adriel comme partenaire, moi... Mais bon, il a déjà quelqu'un. Je me demande qui s'est, d'ailleurs. J'espère que ce n'est pas Robin. Sinon, Adriel n'a pas de bol. Par contre, s'il est tombé sur quelqu'un comme Adam, Crimson ou Remus, c'est chouette pour lui. Ils ne lui prendront pas la tête, au moins! Assis, je le regarde en souriant.


-...Alors? Qui partage ta chambre?

C'est franchement tout pourri comme première question. Je pourrais lui demande tellement de choses. Non, je rectifie: j'ai envie de lui demander tellement de chose. Qu'est-ce qu'il a fait pendant que je n'étais pas là. Qu'est-ce que j'ai manqué à Volfoni? Qu'est-ce qui vaut le coup dans le coin? Il a quelque chose à me dire? A me conseiller? Comment vont les autres?


-... T'as des nouvelles de Robin?

Ouais, ça aussi... Mais. Mais. Mais... Je viens de le dire à voix haute? Merde! C'est pas ce que je voulais faire. Je dois oublier Robin, pas prendre de ses nouvelles...


-Euh, oublie. Donc. Comment tu vas? Quoi de neuf? Tu me racontes quoi de beau? Le nouveau campus est cool? J'ai manqué quoi? Raconte-moi tout ça!
Adriel Lespérance
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Adriel Lespérance
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Pendant un moment, j’ai presque peur que ma pathétique tentative de réconfort tombe à l’eau. Que mon ton un peu bourru le fasse fondre en larmes. Je gère très mal tout ce qui a un quelconque rapport à ces damnés canaux lacrymaux. Et oui, ça vaut aussi pour moi. Mais non, son sourire est si rayonnant que je me demande si je ne vais pas attraper un coup de soleil. Là, c’est beaucoup mieux. Heureusement que les sourires de Jiang sont plus fréquents que ses larmes. Ah, non, merde. Laissez tombez. Là il pleure. Euh, il rit. Non, les deux en même temps. Putain. Ouais, je lui ai manqué. Malgré tout, ça me réchauffe un peu le cœur, car c’est toujours agréable de se savoir assez apprécié pour que sa compagnie manque à une tierce personne. Même si c’est un peu culcul. Même si c’est égoïte. Je m’en branle, donc je lui souris une énième fois – mais sans les larmes.

J’avoue que c’était un peu nul sans mon p’tit Chinois travesti. Que mes journées semblaient parfois vides sans que je le sente m’étouffer avec son amour enthousiaste. Ça faisait un bail que ne m’étais pas attaché à quelqu’un. Je le regarde essuyer ses larmes sans rien dire, puis s’asseoir sur son lit encore tout neuf. J’hésite un instant avant de m’installer à côté de lui. Allez Adri’, il va être content. Content que tu fasses un effort et que tu t’approches spontanément. C’est donc ce que je fais, toujours aussi silencieux. Je détaille sa peau toute lisse et ses yeux un tout petit peu moins sombres que les miens – juste un peu. Je regarde sa taille toute fragile qui aurait pu appartenir à une fille. Toutefois, moi je sais qu’il est loin d’avoir des formes féminines. Heureusement. Je lève la tête lorsqu’il parle à nouveau et souris. Quand je vais lui dire que Crimson partage notre bungalow, il va l’inonder en pleurant de joie.

-Ben tu m’croiras jamais, mais c’est Crimson. J’lui avais jamais parlé avant, mais il est sympa.

Dis plutôt qu’on dirait que t’es destiné à connaître tous les homos de Volfoni qui se travestissent. Bon, ce n’est franchement pas comme si j’avais un problème avec leur manière de s’habiller. Qui suis-je pour jeter la pierre, hein? Le principal, c’est qu’ils aiment ce qu’ils voient dans le miroir. J’aurais pu avoir terriblement pire comme coloc, comme ce con de Robin. Ou cette pourriture finie de Laeddis. Pour une fois, la chance est de mon côté. La question suivante que Jiang pause me fait tiquer. Quoi? Non, j’suis pas une machine, mon pauvre. J’ai bien entendu ce que tu viens de dire. Je soupire bruyamment et passe mes doigts dans mes cheveux.

-Tu crois vraiment que je m’intéresse assez à Robin pour aller prendre de ses nouvelles? J’en ai rien à foutre de ce mec.

Faux : j’aurais quand même envie qu’il mange de la merde en quantité industrielle. Et qu’il s’étouffe avec. Mais ça, je ne le dirai pas à Jiang. Pas là. Pas maintenant. J’ai une quantité minime de tact que j’ai accumulé au fil des années et dont je suis capable de faire preuve, parfois. Je finis par balayer l’air de la main en haussant les épaules.

-Oh, et puis merde, hein. On n’a jamais mentionné Robin, ok?

Je lui lance un clin d’œil complice avant de m’installer un peu plus confortablement dans son lit, quitte à m’étaler de tout mon long comme un gros chat de gouttière paresseux.  Quoi lui dire? Jusqu’à maintenant, il est le seul qui sait les détails sur ma vie privée. Sur ce que j’ai enduré tout au long de mon existence. Devrais-je lui faire le point sur ce qu’il s’est passé du mois de décembre au mois de mars?  Je dois avouer que je n’ai pas trop fait attention à ce qu’il se trame sur le campus. Oh, il est sympa. J’aime les multiples recoins où je peux me réfugier, la salle d’art, le salon des portraits… C’est les gens qui le peuplent que j’apprécie moins. J’ai quand même passé tout le mois de janvier au Canada. J’aurais pu décider d’aller n’importe où en Amérique du Nord, mais j’ai profité du déménagement de Volfoni pour m’en servir comme prétexte et ficher de camp de chez mon père.

-Franchement, j’sais pas par où commencer. C’est que tu me poses pas mal de questions… Au mois de décembre, les choses se sont mises à se détériorer avec mon père et sa femme. Bon, de toute façon je prévoyais  ficher le camp de là-bas très bientôt, mais j’ai profité de la fermeture de Volfoni pour aller au Canada en janvier. J’suis pas allé voir ma mère ; à la place, j’ai squatté des amis à Montréal. C’était un peu nostalgique. J’crois que j’suis encore un peu morose, d’ailleurs.

L’envie n’était clairement pas au rendez-vous. Le but de mon séjour n’était pas de me démoraliser, même si l’humeur n’était pas à la fête lorsque je suis parti pour la Floride. J’ai revu Jake, ce gars que j’ai aimé de toutes mes tripes. Non, je ne me le cache plus. Je l’ai aimé. Voir qu’il a fini par passer à autre chose et tomber amoureux de quelqu’un d’autre a rouvert de vieilles blessures. Bien sûr, il a le droit d’être heureux. De trouver quelqu’un qui l’aime en retour et qui veut aussi un happy ending. Moi, je ne lui ai jamais offert tout ça. Je ne peux pas lui en vouloir, mais je lui en veux quand même. Cherchez la logique, et si vous la trouvez, faites-moi signe.

-J’suis peut-être pas la meilleure personne pour t’informer de ce que tu as manqué sur le campus, par contre. Tu m’connais. Je ne m’intéresse pas vraiment à ce genre de choses… Par contre, ici, c’est bien. Comme tu le sais sûrement il a été construit à partir d’anciens bâtiments coloniaux. Ça donne un genre.

Je pose ma tête sur le matelas et regarde le plafond, un peu dans les nuages. Je me retrouve à l’autre bout des States par un de mes nouveaux coups de tête… Bah, c’est pas plus mal.

-Et toi? Tu m'as encore rien raconté. Ça va mieux?
Jiang Li Chen
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Il faut que je trouve un moyen de remercier Adriel. Que je lui offre quelque chose pour nos retrouvailles. Que je m'organise. Que je lui fasse plaisir. Que pour une fois, ce ne soit pas moi qui profite de sa présence. Qu'il puisse aussi profiter de ma présence... Enfin,c 'est pas ce que je veux dire. Mais je ne veux pas être un poids. Je ne veux plus être un poids. Mon accident m'avait changé. En bien. J'espère. Quand même un peu ? Et puis voilà... On va être colocataire pendant un moment... J'veux partir d'un bon pied avec lui ! Enfin... On est déjà pote. Donc forcément, on part d'un bon pied. Mais bon... Je veux faire quelque chose pour lui. Pour lui montre que je tiens à lui. J'ai l'impression que je ne le fais pas assez...

-Crimson ? Sans dec' ? Le destin a enfin compris qu'il était temps d'être gentil avec moi... ?


Ouais, enfin. Mieux vaut tard que jamais, hein ! Parce que bon, j'ai quand même bien pris cher ces dernier temps plus particulièrement encore. Mais je préfère ne pas être trop optimiste... Parce que je sens bien qu'il finira par se retourner à nouveau contre lui. C'est pour ça que je préfère être discret quelques temps. Histoire qu'il m'oublie un peu. Juste un peu. Ce serait pas mal... Au moins que je me remettes quoi. Juste ce temps-là. Pitié. Seigneur. Si y a quelqu'un là-haut. Tu peux me laisser tranquille genre... un mois ou deux ? Ensuite, j'peux avoir toutes les merdes au monde. Mais j'aimerais bien un peu de vacances de temps en temps. Ca serait vachement sympa. C'est pas parce que tu n'en prends pas que je ne peux pas en avoir.


-Je...


Je regrette. C'est ce que j'aimerais dire. Le ton de sa voix... Je sais que j'ai fais une bêtise. Je baisse la tête, tout honteux. Et je l'écoute parler. Oui, je sais qu'il n'apprécie pas Robin. Mais moi... J'ai fait la connerie de tomber amoureux de lui alors que je n'aurais pas dû. C'était une mauvaise idée. Et puis... Il m'a fait assez souffrir comme ça, non ? Mais pourquoi je ne suis pas tombé amoureux d'Adriel, hein ?

-Je suis vraiment désolé... Je n'aurais pas dû parler de lui... Excuse-moi... On oublie.

On fait machine arrière. Je réponds à son clin d'oeil par un sourire. Mais je suis mal à cause de ça. Mal à l'aise. J'aurais mieux fait de ne pas en parler. Vraiment. On aurait pu continuer à parler, comme si de rien n'était. Mais là... Je ne pourrais pas continue de lui parler comme ça... Je suis trop mal pour ça. Mais je l'écoute encore parler. Je ne souris plus vraiment. Mais je l'écoute. Parce que j'aime ça, l'écouter. Et j'aime encore plus le son de sa voix.

-Ah... Okay...

Je ne sais pas vraiment quoi dire de plus, en fait. Ce n'est pas triste. Ce n'est pas joyeux. C'est juste... des choses qui arrivent. Qui évoluent. Plus ou moins vite. Plus ou moins bien. Il ne pète pas la forme. Mais ça va aller mieux. Je l'aiderais à aller mieux. Je vais tout faire pour. Parce que j'y tiens, à mon Adriel, quand même. Et puis, c'est mon rôle. C'est ce que je sais faire. Et je le fais bien ! Je crois... J'ai quand même bien perdu confiance en moi après l'accident... Mais pour Adriel, je ferais semblant. Je sourirais alors que mon cœur pleure. Je le réconforterais même si ça me blesse. Il passera toujours avant moi. Parce qu'Adriel m'est aussi indispensable que respirer. Je n'imagine très sincèrement pas un monde sans lui. Et s'il existe, il ne vaut pas le coup d'y vivre.

-Ah ouais ? Je ne savais pas, non. J'ai pas vraiment eu le temps de me renseigner. Mais j'irais le faire ! J'ferais un tour et je verrais tout ça...

C'est sympa ça ! Après un hôpital, des bâtiments coloniaux. C'est une idée originale, je dois dire... Pourquoi pas un paquebot la prochaine fois ? Ca pourrait être amusant remarque ! J'espère juste que personne n'a le mal de mer. Enfin, je verrais bien tout ça. Je vais visiter le lieu. Je pense que je peux m'y amuser, oui. Et puis, le climat me plaît beaucoup plus qu'au Minnesota ! J'ai toujours aimé le soleil. Malgré ma peau blanche qui marque facilement. Il faudra juste que je rachète de la crème solaire.


-Je vais mieux, oui. Je ne peux pas encore reprendre le sport à haut niveau pour le moment. Et je dois éviter les coups. Un trop gros choc pourrait m'empêcher de reprendre le sport pour toujours. Donc je vais éviter les excentricités pour le moment... Histoire d'éviter les racailles... Et je suis prêt à tout pour pouvoir reprendre la gym. Enfin, tu dois comprendre... Si jamais on t'empêchait de dessiner, tu serais prêt à tout pour le faire, pas vrai ? Ben c'est pareil pour moi...


Oui... Rien n'est plus important que la gymnastique à mes yeux. Je ne veux pas la perdre. Déjà quand même sans ça, je ne suis pas sûr de pouvoir reprendre au même niveau qu'avant... Mais je ne le lui dirais pas... Si ça arrive, de toute façon, je quitterais Volfoni. Je n'y aurais plus ma place. Et devoir voir ceux qui peuvent encore faire ce dont je rêverais, ça me tuerait à petit feu. Mais Adriel n'a pas besoin de savoir tout ça, pas vrai ? Déjà que là, je suis mal rien que d'avoir mentionné le nom de Robin... Ce n'est vraiment pas le bon moment pour parler de mon rétablissement. Non. Vraiment pas...

-Je... écoute... j'ai croisé des membres de l'équipe de gym... Ils m'ont demandé de passé les voir. Donc j'vais y aller. On va avoir le temps de parler, maintenant qu'on est coloc', pas vrai ? A tout à l'heure ! Je t'aime...


Oui, je suis lâche. Oui, je fuis. Et je m'en fous. Je me redresse. Et je vais pour l'embrasser. Doucement. Un baiser d'au revoir. Jusqu'au soir. J'aime le contact de ses lèvres. Il me rassure. En fait, j'aurais aimé resté comme ça. Mais il m'aurait posé des questions. Et je ne voulais pas y répondre. Pas maintenant. Ce n'était pas le bon moment. Pas du tout. Je risquais de regretter si je lui disais tout ce que j'ai sur le cœur maintenant. Et je ne veux pas. Je me redresse donc, et je lui fais un mouvement de la main. Un petit au revoir discret. Accompagné d'un petit sourire. Et je fuis. Pour aller retrouver mon équipe. Mes amis. Les autres. Et je suis heureux de savoir que je retrouverais Adriel en allant me coucher. Parce que je sais qu'aller les voir va me faire du mal. Parce qu'ils ont ce que je n'aurais peut-être plus... Et ça me tue.
Adriel Lespérance
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Franchement, il mérite que la vie arrête de lui cracher dessus, pour une fois. Il aurait pu crever dans cet accident, il peut bien habiter avec des mecs qui ne veulent pas lui faire une chirurgie plastique gratuite avec leurs poings. Enfin, ce n’est pas que le destin, non plus. Je ne crois pas au destin. C’est surtout l’attitude. Jiang est un gars vachement bien, mais il est faible. Il se laisse piler dessus dans broncher et c’est limite n’offre pas des fleurs à ses agresseurs en retour. C’est ce qui m’exaspère le plus chez lui. À être trop gentil et à vouloir faire plaisir à tout le monde, on finit par faire plus de mal qu’autre chose. À soi-même et aux autres. Mais je me la ferme, je n’ai pas envie d’être dur avec lui. Pas maintenant. Je déteste me fâcher contre lui parce qu’il finit toujours par pleurer et me regarder comme si je lui avais donné un coup de pied au visage. Et après, je me sens con. Je me tais et hoche simplement la tête.

Et voilà, c’est ce que je disais. Je n’ai qu’à répondre d’une façon un peu plus abrupte et je sens sa voix se briser. Il s’excuse alors qu’il est celui que Robin a blessé. De quoi il est désolé? De quoi il a peur? De me mettre en colère? Putain, aie des couilles, c’est toi qui en bave à cause de cette merde, pas moi. Je ne dis toujours rien. Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire. Je suis habitué de taire mes pensées. Si on pouvait les lire, mon corps n’aurait plus grand-chose de fonctionnel. Je regarde Jiang en silence et l’écoute. Je le fixe et l’écoute. Bien sûr que je suis content qu’il aille mieux. Qu’il soit en vie, déjà. Bien sûr que je comprends qu’il soit terrifié à l’idée de ne plus pouvoir pratiquer la gym. Mais je ne sais pas quoi dire. Je n’ai rien à dire. Moi et la compassion, c’est quasiment incompatible.

-Oh, j’suis ambidextre. Faudrait qu’on me coupe les deux bras pour que j’arrête de dessiner, que je tente de plaisanter.

Je me rassois en dégageant mes cheveux de devant mes yeux.

-Mais plus sérieusement, Jiang, fais attention à toi. Et je parle pas que de la gym ou des racailles. J’sais pas comment l’dire mais… essaie d’être fort, ok? Pas nécessairement physiquement.

Je plante mes yeux dans les siens dans l’espoir qu’ils parlent pour moi. Par pitié, arrête d’être une chiffe molle. Ça vit pas fort, les chiffes molles. Ma mère en est une et croie-moi, ce n’est pas beau à voir. Elle aussi, ne voulait pas faire de mal à une mouche, mais elle a fini par me détruire. Fais attention à toi, for fuck’s sake. Tout ça, je sais qu’il ne l’entend pas. Qu’il ne le comprend pas. Mais je le pense malgré tout très fort. La preuve qu’il n’a pas compris : il fout le camp. Je l’ai sûrement mis à l’aise, en fait. Je mets perpétuellement les gens mal à l’aise. Je hausse les épaules, me relève et m’étire.

-Bah. Ok, pas de problème. À plus.

Un baiser avant de partir. Comme d’habitude. Je ne réponds pas à son «je t’aime». Ces mots me font peur, venant de lui. Je ne sais jamais si c’est sincère ou si c’est juste parce que c’est Jiang. Il aime tout le monde. Il déborde d’amour. Il vomit son amour. Il se blesse avec son amour. Ça, j’en suis incapable. Aimer me terrifie, et j’suis con.
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