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 So dance, fucker, dance ! • [Danail Dragomir & Sooleawa Capps]

Sooleawa Capps
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• Flawless make-up
Sortie de soirée, parking de boite, bandes alcoolisées.

Les lampadaires crachent une lumière jaunâtre et ronde sur le béton, l'un d'eux grésille, on voit des gens trébucher, un couple se roule une pelle dans un coin éloigné, pensant sans doute que personne ne les voit, ou trop bourrés pour s'en soucier. Il fait chaud comme pour une soirée d'automne, un vent frais se lève de temps en temps, doucement.

Je m'appuie une seconde, la main à plat contre le mur, massant mon talon défoncé par mes escarpins bleu poudrés. La beauté a un prix : trente-cinq dollars en soldes et des ampoules. J'ai mal au pieds, j'ai transpiré, je suis épuisée et j'ai un projet à présenter à la classe demain, mais bon dieu ce que je suis heureuse. Les pulsations des enceintes résonnent encore dans mon ventre, même si je n'entends plus que vaguement la musique qui filtre par les porte d'où je suis.
La démarche un peu moins assurée qu'en début de soirée, je me dirige vers mon BMX, qui m'attend sagement, rendu rouge bordeaux par le manque de lumière, dans un coin d'ombre. Au début, j'avais peur qu'on me le vole, mais de toutes façons, tout le monde sait que les BMX de marques et couverts d'autocollants sont à moi. Ils sont pas simples à voler, les gens les reconnaîtraient forcément. Alors je les attache simplement, et je planque mes pompes de ville derrière les roues. Celles de ce soir sont mes vieilles vans noires, fidèles et déchirées sur la moitié de la longueur -mais elles seront bien assez pour rentrer à la cité U. Assise sur ma selle, je change de chaussures en continuant de rigoler avec ma clique. On fait peut être un peu trop de bruit, ouais, on nous entend hurler de rire à l'autre bout du parking, mais moi j'aime bien ça. C'est un peu comme si les rires nous enveloppaient, c'est agréable. Du coup, les vans vont moins avec la jupe patineuse bleu marine et le haut à motif dentelle blanc que mes talons, mais c'est le dernier de mes soucis. Je regarde mes pieds, un peu hagarde, et manque de me frotter les yeux. Merde, nan, j'évite au dernier moment de me barbouiller la face de mascara. « J'ai pas trop une tête affreuse », je demande. On me répond que non, mon rouge à lèvre cerise est toujours en place et mon chignon tressé tient apparemment le coup, brave chignon.
L'air se refroidit encore, maintenant qu'on est dehors, hors de l'ambiance étouffante de la boite, des gens qui se dépensent. L'excitation redescend un peu ; je décide de rentrer. Apparemment, je serais toute seule, les autres vont vers la ville. Ça m'inquiète pas particulièrement, j'ai mon vélo et c'est tout ce qui compte, je suis capable d'envoyer chier qui me voudrait du mal, et je ne suis pas loin. Peut-être dix minutes à pieds, même pas trois ou quatre en BMX, pas de quoi mourir entre temps. J'enfile mon sac à dos, un vieux dakine bleu, de quoi trimbaler mes talons et ma pochette.

On se dit à demain sur le parking, on se donne rendez vous pour le prochain entraînement de basket. Je me détourne et regarde ma direction : une large avenue plantée de palmier, plane et déserte dans la clarté électrique des lampadaires. Pas un chat quand j'appuie sur mes pédales, prenant automatiquement mon rythme de croisière, cette répétition des mouvements familiers, rassurants et réguliers. On entend que le bruit de mes rayons, le léger frottement de mon frein.
C'est limite un peu mélancolique, ces grandes dalles grises et cette quatre voix abandonnées.
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Danail passait une très, très mauvaise soirée. Oh, pas celle où il se passait une ou deux mauvaises choses, rattrapées par exemple par la présence d’amis ou par un passe-temps plaisant. Non, ce soir, tout se passait mal depuis le début, et elle se disait que cela finirait sans doute mal aussi. Il y avait des jours comme celui-ci où le monde ne tournait plus rond à son échelle. Elle essayait de se focaliser sur autre chose, comme les rares étoiles qu’on apercevait dans le ciel, elles étaient si jolies… Elle préférait en cet instant se raccrocher à une telle image plutôt que de revenir sur terre.

Tout avait commencé quand deux filles de son cours de danse l’avaient forcée à sortir avec elles. La bonne blague. Elles voulaient juste l’alien de l’école comme faire-valoir. Danail ne disait rien parce qu’elle avait toujours l’espoir naïf de se faire des vrais amis. Elle en avait quelques-uns mais n’osait pas les fréquenter, de peur d’attirer sur eux les foudres des racailles. Depuis qu’elle en avait battu une pour récupérer sa poupée, elle avait plus ou moins la paix mais elle n’était pas sotte au point d’espérer que cela durerait.

D’ailleurs, sa poupée, elle avait été obligée de la laisser chez elle. Et elle lui manquait, oui, même pour quelques heures de séparation. Elle se sentait seule. Les deux filles s’étaient moquées lorsqu’elle était sortie de sa chambre, vêtue d’une lourde robe bleu nuit, agrémentée de dentelle blanche, de bas blancs également, et de jolies chaussures noires cirées. Pourtant, la robe était très jolie, un jupon pas trop imposant et une encolure ronde qui laissait presque deviner la naissance de sa poitrine mais s’arrêtait juste là où la décence le demandait. Elle se sentait jolie, ses cheveux réunis en une longue tresse, une bague argent et lapis-lazuli au majeur droit, cadeau de son frère. Mais les deux filles n’avaient apparemment pas été de son avis.

La boîte de nuit était… Un cauchemar, purement et simplement. Trop bruyant, chaleur étouffante, en dix minutes Danail n’en pouvait déjà plus. Elle détestait ce genre d’endroit, et puis on lui avait touché plusieurs fois les hanches, la poitrine, les fesses. Cela la dégoûtait profondément. Ils n’avaient pas le droit. Ils n’avaient pas le droit de toucher son corps de cette façon. Pourtant elle ne dit rien. Cela n’aurait pas été correct de faire un scandale. Et Danail était le modèle parfait du politiquement correct… Ou presque. Elle commençait à se défaire de l’emprise de ses parents, sans même s’en rendre compte. Pour la première fois, alors qu’elle était à Volfoni depuis ses dix-huit ans, elle se rendait compte que rien n’aurait pu la forcer à rentrer au bercail à la fin de ses études. C’était grisant.

Il était tard quand elle réunit son courage et réussit à s’échapper de cet enfer. Ses accompagnatrices l’avaient abandonnée depuis longtemps et batifolaient sans doute avec le premier venu. Elle plissa les lèvres de dégoût. Plus jamais, se promit-elle, plus jamais elle ne laisserait quelqu’un l’entraîner dans toute cette débauche. Elle avait la nausée et elle étouffait, mélange de chaleur et du poids de sa robe. C’était une sensation familière pour elle, en Floride, alors qu’en Bulgarie elle n’avait jamais connu ce problème.

Elle avançait dans les rues, tentant de retrouver le chemin vers Volfoni. Elle était nerveuse, elle n’était jamais venue dans cette partie de la ville. Et sa mémoire n’était pas assez bonne pour se souvenir du chemin… Elle avait cru que les demoiselles resteraient avec elle et qu’elle pourrait rentrer sans problème, mais elle était forcée d’admettre qu’elle s’était fourvoyée. Et maintenant, il fallait improviser…

Elle marchait en pressant ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer quand elle se rendit compte qu’elle allait encore avoir des ennuis. Elle s’arrêta devant les deux garçons qui lui barraient la route, tous plus grands et plus forts qu’elle. Un autre était dans son dos, ils commençaient à parler, à lui parler. Elle ne voulait pas écouter, elle ne voulait pas savoir ce qu’ils lui voulaient, elle avait juste la peur au ventre et la boule dans la gorge, elle voulait juste fuir, le corps et la tête étaient d’accord avec ça. Elle tenta de leur échapper mais ne parvint qu’à mettre un mur dans son dos.

Elle n’avait vraiment pas fière allure en cet instant. Pupilles contractées, visage livide, traits creusés, elle tremblait légèrement et retenait visiblement des larmes qui couleraient au moindre relâchement de sa volonté. Elle était morte de peur, ne s’était jamais sentie si seule et si vulnérable.
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• Last minute girlfriend
Les BMXers aiment trois choses : le RedBull, les BMX et les terrains de jeu vides.

En l’occurrence, je n'ai pas de RedBull et c'est bien dommage.

Pour ce qui est du reste, une avenue déserte comme ça est un terrain de jeu absolument fantastique. Il n'y a personne pour me dire qu'on ne roule pas sur les bancs et qu'on ne saute pas sur les plots (et qu'on écrase pas les caniches chiants -vu que de toutes façons, il n'y a pas de caniches chiants à cette heure ci), et je ne risque pas de déranger une mamie en improvisant un petit 3-6 pèpère entre un muret et le trottoir.

Par contre, je risque d’abîmer cette adorable jupe patineuse bleu marine que je porte et que j'entends crier de frayeur à chaque fois que je manque de m'étaler par terre, et ce serait quand même con. Je m'arrête dans un crissement de frein, vérifiant dans les plis que je n'avais pas de traces de poussière dessus. Je ne devrais partir en freestyle quand je n'ai pas un vieux jeans abîmé et je le sais.

Vilaine fille.

Puis les bruits me viennent aux oreilles. Y'a des gens qui discutent. Juste dans la rue perpendiculaire à l'avenue, je peux les voir en penchant la tête en avant. Je plisse les yeux. Y'a deux grands mecs, des armoires à glace, et puis... Merde, c'est une meuf, là, nan ? Rah, ils font chier, à la fin, à sauter sur tout ce qui est en jupe. Sérieux, c'est lourd, ils sont constamment en chien. Des affamés. Je soupire et tend l'oreille. Ouais, elle répond pas et eux rigolent. Okay, c'est bien ce que je pense, à tous les coups.

Je pose mon vélo contre le mur. Au besoin, je sauterais dessus, je vais bien plus vite dessus qu'un de ses cons à pied, même quand j'ai quelqu'un derrière. Il y a une astuce pour avoir l'air impressionnante quand on marche, vous saviez ? Il faut bomber la poitrine, regarder droit devant soi, et penser « MEURTRE » le plus fort possible dans sa tête. Je vous promets. J'ai marché des kilomètres comme ça. Finalement, alors que je suis à genre, deux mètres, les mecs entendent le bruit de mes pompes et tournent la tête. Même en arrivant vers eux, j'ai quelques centimètres de moins, mais je ne suis pas ridicule. Je ne les regarde pas, je change de démarche et fais un beau sourire à la gamine coincée contre le mur. Le meilleur moyen, c'est souvent d'ignorer les agresseur, ça les surprend et ils ont pas le temps de réagir qu'on est déjà parties. Le temps que l'information visuelle trouve la noix qui sert de cerveaux à ces machins, on est déjà loin.
Je choppe la nana par la taille et fait semblant de l'embrasser (même si en fait, je claque un bisous dans l'air qui entoure sa bouche) :

« Qu'est ce que tu foutais, choute ? On a fait que te chercher depuis dix minutes ! Part pas sans prévenir ! Allez, on rentre ! 

Normalement, toutes les filles connaissent le truc du « on fait genre on est ensemble et on se casse » (c'est quand même une technique de survie en milieu urbain basique, au même titre du « tu vises les burnes »), alors je lui attrape le poignet et la tire vers mon BMX. Non, mais si elle est dehors à cette heure ci et dans ce quartier là, elle devrait savoir à quoi s'attendre -quand même. Je ne me retourne pas pour voir si on nous suit et j’accélère le pas. On tourne au coin de la rue, je récupère mon BMX de ma main libre et lui chuchote :

« Ça va ? Pas trop eu peur ?
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