L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. [Lain Stainer & Firmin Lambert] |
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![L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. [Lain Stainer & Firmin Lambert] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Jeu 4 Juin - 22:22 | |
Les cours se sont mal passés. Mais il l’avait cherché. D’humeur froide et maussade aujourd’hui, c’était sur ses chers élèves qu’il avait reporté sa colère.Une interrogation surprise sur le sujet de la veille. On verra bien qui a révisé. Rien qu’en annonçant son attention, un sourd bruit de grognement d’élèves s’éleva dans la classe. N’ayant aucune envie d’élever sa voix, Firmin se contentant de menacer les plus turbulents de fortes sanctions. Si de tels mots peuvent souvent sonner dans le vide, lorsque Mr. Lambert les prononce, généralement, on se tait. On sait pertinemment qu’il mettra ses menaces à exécution, contrairement à la plupart. Il l’a déjà fait. Et la pitié envers les gosses, très peu pour lui. L’heure passa lentement, et Firmin se plut à regarder chaque élèves lorsqu’il travaillait, n’ayant visiblement rien de plus intéressant à faire. Puis il regarda le plafond. Puis par la fenêtre, avant de prendre un stylo pour gribouiller sur une feuille vierge. La sonnerie retentit. On pose son stylo. Non, tu poses ton stylo, ça a sonné. Trop tard. T’as pas fini ? Pas son problème, il a autre chose à foutre que de se soucier de ta note. Il sortit de sa classe, et sa mauvaise humeur s’était un peu évaporé tandis qu’il s’ennuyait. Et s’il n’était toujours pas décidé à se comporter de manière sympathique avec ses élèves, il ne crachait pas sur un ami et une bière. Parfois, il avait des envies simples aussi. Il prit son portable, fouilla dans ses trop nombreux contacts, et envoya un message à Lain Steiner. Un sms court, simple, et concis, qui demandait juste au jeune professeur de se ramener sur le toit de l’école après les cours pour parler. Le toit. Pourquoi ? Parce que Firmin en avait envie, et qu’il était un peu trop spontané parfois. Il s’y rendit juste après la dernière sonnerie d’un pas hâtif, quelques bières à la main qu’il avait en stock, et arriva sur les lieux le premier. Il s’assit par terre, prit une bouteille, l’ouvrit, et en bu quelques gorgées. Trop impatient pour attendre. Puis il jeta un coup d’œil autour de lui. Personne aux alentours, évidemment. Il soupira, et sortit une cigarette pour se l’enfiler. Un jour il arrêterait de fumer, tient. Un jour. Dans le silence mêlé au bruit sourd de l’école, Firmin distingua des bruits de pas derrière lui. Sûrement Lain qui arrivait enfin. Pas en retard, non. Juste lui qui est impatient.
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| | Dim 7 Juin - 17:57 | | Il faisait beau et chaud quand Lain reçut le SMS de Firmin. Le soleil était encore haut dans le ciel, et une brise légère mitigeaient la chaleur intense de ses rayons.
Un temps parfait pour un apéro post-cours sur le toit, pensa-il. Connaissant le Firmin, il aurait sans doute pensé à amener des bières mais oublié de prendre des biscuits apéritifs pour agrémenter l'alcool.
Lain referma la couverture de son livre ("Modulations : des prémisses de la musique éléctronique de 1870 à nos jours") et se saisit de la poignée du tiroir de son bureau. A côté des polycopiés et des stylos, il entreposait une petite quantité de nourriture et une quantité un peu moins petite de thé, pour des séances de travail non perturbées par l'appel du ventre. Fouillant dans ce compartiment, il mit rapidement la main sur un paquet de bretzels encore fermé.
Bretzels, pote, bière. Tout les éléments étaient réunis pour un bon moment, mis à part la musique. Il décida donc d'emporter son téléphone pour fournir un fond musical.
Laissant sa veste derrière lui, il prit la direction du toit, emportant avec lui son téléphone et les 300 g de bretzels.
Tandis qu'il se dirigeait vers sa destination, il s'interrogea sur la raison l'ayant poussé à soudainement organiser un apéritif sur le toit, mais ne s'y attarda pas trop. Les réponses viendraient d'elles-mêmes.
Quand il mit les pieds sur le gravier du toit, la luminosité réfléchie par le sol fut suffisante pour lui faire plisser les yeux. Firmin avait déjà entamé une bière et semblait de mauvaise humeur. Il semblait plus approprié de le laisser entamer la conversation.
Il s'approcha de Firmin et vint s'asseoir à ses côtés en ouvrant le paquet de bretzels, et en le placant entre eux deux. Dans le même mouvement, is saisit une bière et en but quelque gorgées avant de s'allonger sur les graviers (pas si inconfortables que ça) et et de fermer les yeux, se laissant aller à la sérénité du lieu. |
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| | Lun 13 Juil - 21:08 | | Lain s’assied à ses côtés. Lentement Firmin tourne son regard vers lui. Comme à son habitude, il le regarda un peu. Il aimait toujours regarder les gens. En l’occurrence, Lain, il le trouvait pas mal. Finalement, il finit par l’ouvrir et le salua en bonne et due forme.
-Bonjouuur.
Un bonjour étiré accompagné d’un petit sourire. Entretemps, Lain s’était allongé sur le sol, yeux clos. Firmin but une gorgée de bière et pris quelques bretzels pour les manger.
Finalement, il expliqua bien qu’il n’avait rien à expliquer.
-Désolé de t’emmerder après les cous mais j’avais besoin de voir des gens sympas, et tu es le premier type qui m’est venu à l’esprit pour le coup.
Il laissa échapper un léger rire rauque avant de reprendre une gorgée de bière. Une bise légère se mit à souffler, faisant voler quelques mèches de cheveux du professeur de SVT, qui s’évertua à les replacer toutes les quatre secondes.
Firmin décida de lancer la conversation.
-Merci pour les bretzels au passage. J’avais rien de mieux que de la bière sur place. Il ria très légèrement. Je vais passer pour un alcoolique à dire ça. Remarque, c’est pas faux.
Il finit sa cigarette et la balança au loin sur le toit à l’aide du pousse, faisant alors un joli lancé. Il soupira.
-Quelle journée à la con.
Finit-il par conclure. |
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