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 It's Laining Men [Lain Porter & Nolan Etha]

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Il manquait plus que la neige. C’est ce que se disait Lain en contemplant ses nouvelles baskets. Celles-la, pour sûr qu’il les aimait, parce qu’à peine reçues, il avait décidé d’arpenter la fac de long en large pour se donner la chance de les admirer. Mais voila que la pluie avait fait son apparition, et il craignait déjà pour le cuir. Les motifs léopard bleus jouxtaient le noir et le gris. Elles étaient belles. Divines. Il n’était pas un consommateur lambda, vous savez? Non, il était plus proche de l’adorateur d’une divinité païenne nommée societé de consommation. Il aimait les belles choses et elles lui allaient bien. Le mettre devant un site de fringues, que ce soit ASOS ou FOREVER 21, c’était le condamner à ne rien manger jusqu’a la fin du mois. Mais il s’en foutait tellement. Tant qu’il continuait à recevoir des choses ravissantes, il était heureux. Enfin, il l’était beaucoup moins quand il commencait à les saloper peu après les avoir reçues.


Il décida donc de se hâter pour rentrer et continua sa course en évitant les flaques d’eau. Le clapotis des gouttes résonnait à ses oreilles comme une musique d’outre-tombe. La grisaille qui salissait son teint hâlé, et la capuche qui recouvrait ses cheveux platines lui donnait l’air un mangemort en cavale. Il esquissa un sourire à cette pensée. Deux options s’offraient à lui,  soit il courait cinq minutes en direction du grand bâtiment universitaire, soit il s’abritait sous le portillon de l’académie en attendant que l’averse se passe. L’entrée n’était plus très loin, et il opta pour cette solution.


Le chemin boueux l’inquiétait, mais il était presque arrivé. La chaleur produite par la course, créait une buée à chacune de ses expirations. Sa peau se réchauffait et ses joues rougissaient sous l’effort. Le portable dans sa poche ventrale allait et venait contre chaque pan de tissus. Il se maudit un court instant. Il était prévisible que la pluie allait tomber, mais il n’avait pas pu s’empêcher de crapahuter comme un adolescent fier de sa nouvelle trouvaille. Cayley se moquerait probablement. Et quand bien même.


Le mur en pierre se détrempait au fur et à mesure que la pluie traçait des rigoles de chaque coté. Mais le portique semblait sur. Tout du moins lorsque l’on était ni obèse, ni géant. Et dieu merci, ce n’était pas son cas.


Il avisa le coté droit du portique, dont le portillon en fer forgé était entrebâillé. Il se glissa dans l’espace restant et prit appui contre l’ouverture. De l’eau avait traversé sa capuche, et ses mèches fonçaient en dégoûtant une eau claire.  Il essuya comme il le put ses cheveux avec sa manche, et frottant sa main contre son flanc, il entreprit de consulter l’heure sur son portable.


17h35.  Un samedi.


Les étudiants ne commençaient à rentrer que le lendemain en général. Le monde ne se bousculerait donc pas à l’entrée du campus.


Un craquement sonore sur la route lui fit tourner la tête. Un adolescent approchait mais il ne pouvait pas distinguer son visage à la distance où il se trouvait.
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Nolan et ses parents avaient décidé qu’il irait découvrir son nouvel établissement avec une journée d’avance, non pas par impatience mais plutôt pour se donner bonne conscience, d’avoir le temps de découvrir les lieux tranquillement. Rien de plus embêtant que de se retrouver mêlé au rythme de découverte spatiale de tous les nouveaux Indiana Jones en herbe, qui pensent à tort découvrir des endroits où personne n’a auparavant mis les pieds. Pour Nolan, seul importait le repérage de ce qui pourrait lui être utile : sa chambre, les salles le concernant puis les endroits de restauration. Le reste se ferait au fil des années, par hasard ou par rare élan de curiosité.

Il sorti du taxi l’ayant conduit jusque devant l’entrée de l’université, et récupéra ses quelques bagages dans le coffre. Une valise et un large sac, de quoi contenir le nécessaire sans trop de choses futiles à se coltiner. Ses parents, qui étaient également descendus derrière lui, attendaient à côté du véhicule, les yeux remplis d’émotions mêlé à de l‘espoir. Leur fils unique allait suivre sa propre voie qui peut-être lui plairait enfin, et surtout, il allait vivre loin d’eux pour la première fois. Cependant, plutôt que de l’inquiétude, c’était surtout de la fierté qu’ils éprouvaient face à cet envol, étant confiants quant à ses capacités à vivre de manière un peu plus autonome.

Après une embrassade pour chacun d’eux, il posa son sac sur son épaule, observa ses parents remonter dans le taxi pour finalement voir la voiture s’éloigner jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans un virage. Les adieux avaient été rapides et presque irréalistes, il n’allait plus les voir pendant un long moment et ne savait pas exactement comment se positionner par rapport à ça. Même si de nos jours, il n’est pas difficile de rester en contact avec ceux qu’on aime, cette pensée lui fit ressentir un léger pincement au cœur.
Pendant ce petit rituel de séparation, la pluie avait largement eu le temps de le tremper. Ses cheveux dégoulinaient sur ses épaules et ses pieds trempaient un peu plus dans les flaques à chaque pas qu’il faisait.
Il poussa le portillon afin de passer et pris soin de bien le refermer derrière lui. Nolan n’avançait plus et hésitait, est-ce qu’il était plus raisonnable d’attendre que la pluie cesse ou bien de se diriger directement à sa chambre pour se sécher? Il observa celui avec qui il partageait son abri et lui fit un sourire cordial tout en posant son sac sur la pointe de ses pieds. Qu’est-ce que cette personne pouvait bien faire à l’entrée sans valise ?
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La cadence de la pluie.  Un tap tap intrusif qui s’insinuait dans les pensées de gens pourtant sains d’esprits; L’odeur du mouillé, l’odeur de l’eau qui s'infiltrait dans la terre boueuse et humide. Les sens qui s’éparpillaient car trop sollicités. Et la pénombre là, sous sa capuche, qui assombrissait ses yeux pourtant bien salis par les battement incessants de ses cils foncés.

L’adolescent s’approchait tranquillement. Il arriva à sa hauteur.  Un mètre soixante-dix environ, pas plus d’un soixante-quinze, il en était certain. Lain le dépassait d’une bonne tête. Il baissa donc le regard vers lui alors que celui ci passait à proximité. Les yeux sombres du garçon le dévisagèrent en souriant poliment. Oh politesse. Concrètement, c’était le genre d’invitation que Lain appréciait. Un sourire qui ne dévoilait pas les dents, et encore moins les sentiments. Mais qui sous entendait que la personne avait appris et compris les codes de la vie en société.

Le blondinet lâcha donc un sourire à la Porter. Large et chaleureux si ce n’était la rougeur de ses lèvres agressées par l’air ambiant. Il ne pouvait s’empêcher de lui parler.

- “Tu viens d’arriver? Pas trop dégoûté par  la pluie, ça va?

Lain resserra l’étreinte de ses doigts sur son portable dans sa poche ventrale. Comme un kangourou qui caresserait son petit. Sauf qu’a part pour guetter les mails des sites de ventes privées les plus connues, il ne communiquait pas trop virtuellement. Il attendait la légère vibration lui indiquant que sa commande était expédiée. Il etait amoureux car consommateur. Sa bien aimée, c’était sa CB. Et toutes les fois où il l’utilisait, c’est comme s’il passait une nuit d’amour, une nuit de volupté.

Il rebaissa les yeux  vers le jeune qui se trouvait à ses cotés. Avec ses cheveux noirs de jais, on aurait pu le prendre pour un croisé corbeau. Du genre, comme les Cheyennes dans les réserves.  C’était peut être un nuage d’encens? Docteur Quinn et autres conneries mises à part, il trouvait l’idée plaisante. Presque marrante. Et sans le vouloir, il esquissa un léger sourire narquois. Son nez se plissant légèrement tandis que ses joues rosissaient. Ceci dit, la pâleur de la peau de l’individu  semblait contredire son idée première. Il n'était probablement qu’un pur produit américain doté d’origines obscures comme quatre vingt pour cent de ses compatriotes. De toute façon, la question ne se posait pas.
Peut-être que la pluie le perturbait. Il se mettait à penser à des choses triviales comme lorsqu’il prenait sa douche. Entre questions existentielles et analyses abruties, Lain restait Lain. Et il aimait toujours bien sa vie.
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L’humidité de ses vêtements, mêlée à celle de ses cheveux fit afficher une rapide grimace sur le visage de Nolan, qui tentait alors de réprimer la simple idée qu’il commençait à avoir froid. Tout est question d’auto-persuasion. S’il se dit qu’il n’a pas froid, il n’aura pas froid et alors il ne tombera pas malade ces prochains jours, notamment pour reprendre les cours. Cependant, face à toute absence d’effet de cette propagande personnelle, il abandonna tous ses efforts en un seul soupir. Jusqu’à sa prochaine réflexion quant à la température, du moins.

Le fait qu’il ne soit que tous les deux, agglutinés sous un espace relativement réduit de l’établissement, força le dialogue. Et qu’est-ce qui était finalement le plus embarrassant ? Tenir une première discussion polie, formée de questions toutes aussi classiques les unes que les autres ; ou laisser traîner un silence pesant pendant un temps indéterminé. Nolan n’eut pas le choix, le second occupant de l’abri avait été beaucoup plus rapide face à cette interrogation. Il ne pourrait conséquemment pas partir dans les deux prochaines minutes, puisque se défiler après un unique « Oui la pluie me dérange. », pouvait être mal vu. Ceci avait par contre l’avantage de ne pas le faire douter plus longtemps sur sa première question, il allait attendre un peu que la pluie se calme avant d’avancer plus loin.

“ Pas dégouté, non. Mais j’aurai préféré qu’il pleuve un jour où je n’ai pas à me traîner 20 kg d’affaires. Je viens pour ma première année, et toi ? “

Des réponses plutôt banales, pour une question introductive, plutôt banale. Mais stade presque obligatoire dans la plupart des nouvelles rencontres. Et ne connaissant absolument personne dans l’établissement, cette situation risquait de se renouveler, les premiers jours promettaient d’être pauvre en rebondissements. Nolan lui avait retourné la question par politesse, même si une légère part de curiosité était présente. La même interrogation quant à sa présence sur un lieu de passage. Car techniquement, se trouver contre le portail alors qu’il n’y avait rien à y faire, si ce n’est le traverser, était simplement inutile.
Il leva rapidement les yeux au ciel afin de vérifier l'intensité de la pluie qui semblait ne pas vouloir se calmer. L'idée de devoir attendre ici, sans n'avoir aucune indication quant au temps qu'il risquait de passer à réaliser un échange maladroit et plat ne lui plaisait pas plus que ça. Dix minutes ça va, une heure, beaucoup moins.
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“Tu sais, on m’a souvent demandé pourquoi j’etais la. Pourquoi j’avais pas disparu, avec juste mon sac sur le dos, et toi dans mes bras?”



Ce garçon, il avait la bouche rouge et rose, comme s'il avait mangé des fraises, tous les jours pendant des années. Des heures de tendresse sucrées, des mois de cajoleries tendrement parfumés.
Mais la vérité, c'est que l'amour il y avait jamais gouté.  Il avait eu la maladie de l'ephèbe, la dégénerescence du trop bel enfant.  Sa bouche ne s'entrouvrait que pour distiller des banalités, ou des horreurs. Parce qu'il n'aimait pas le fait d'avoir un coeur. Alors ce rose, ce rouge, il avait la couleur de son sang.  Préchauffé.
C’était probablement parce qu’il avait l’espoir. Que la vie devait changer. Comme le monde autour de lui. Mais ce serait-il amusé? J’en étais sûr et lui aussi. Quand on était blond comme Lain, quand notre visage mutin et pâle se mouvait et s’agitait  au gré de chacunes de nos émotions, j’croyais  bien qu’on pouvait penser qu’on nous offrirait le bon dieu sans confessions. Mais il n’était pas âme à profiter d’autrui. Pas que je pense qu’il était au courant. Sans drama, sans effusion de sang, est-ce qu’on pouvait décemment acquérir la lucidité nécessaire à l’introspection? Savoir si on était plus prince charmant ou gros cochon?  Intelligent ou gros bouffon?  Mais Lain, avec sa petite tête adorable, son sourire large, il aurait embrassé le monde entier. Il l’aurait tenu dans ses mains bronzées et il l’aurait cajolé. Parce que c’était ce qu’il était. Quelqu’un de trop bien pour que vous puissiez le meriter. Le survivant de saga fantastique, le mec qui te ramène ta caisse et range ta boutique.


Alors Nolan, probablement qu’il ne voyait pas ce qui se dressait devant lui. Parce que Lain, dans son trop plein d’altruisme, ne ce serait jamais présenté ainsi. Non, trop pas, du haut de son bon coeur, il regardait le petit brun avec douceur.  Même si la pluie s’éclatait sur le haut de son épaule, même s’il ne le connaissait ni d’eve, ni d’Adam. Il prononca doucement:


- Je me doute que c’est pas la joie pour toi. Tu veux que je t’amène rapidement aux dortoirs?


Proposer son aide, oublier ses chaussures. Presque une scène de film, c’était si beau. Sacrifier son bien avec autant de désinvolture. Juste pour le bien d’un petit malin, d’une future raclure. Il aurait mieux fait, de le laisser se noyer  sous le porche et de pas le calculer. Mais on n’était jamais en opposition avec ce qu’on devait être et avec ce qu’on était.  Du coup, pour le Porter, c’était peut être plus facile de répondre à la question en s’avancant franchement sous la pluie. La capuche trempée, tournant le dos à l’adolescent, il leva les bras et s’étira franchement.


- J’étudie ici depuis quatre ans maintenant! Je suis en première année fac comme toi par contre.



Mais s’il savait l’autre. Que son air innocent cachait la déchéance d’une planète crasseuse. Comme les ruelles sombres d’une ville bénie,  derrière son regard se cachait souvent l’ennui. Mais si chacun l’avait su, qui aurait eu envie de s’approcher de lui?  Quand on croit trop en l’autre, on est déçu. Alors on se calfeutre en sachant que tout est foutu. Le coeur ne marche plus, la mécanique s’enraye. On parle comme un automate, on lève les bras, on agite les pattes. Parce qu’il est trop tard, comme d’habitude. Alors on abdique, on laisse le trône à moins désabusé que soi, on se cale un sourire sur la face, et on prétends que tout va.




“ C’est parce que j’ai pas de couilles, vu que c’est toi qui les as.”
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