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 Nuit noire entre ami! [Sorenjarl Eiril & Rebecca L. Hadley]

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La nuit était noir, sombre comme de l'encre. Cela était surtout du à une panne de courant,empêchant toute lumière extérieur d'éclairer et aux sombres nuages d'orage grondant et cachant la lune. Après tout, me direz vous, la nuit cela ne dérange personne car tout le monde dort profondément dans le silence le plus totale.

Oui mais tout le monde ne dormaient pas cette nuit, enfin ce n'était pas le cas de Sorenjarl. Il restait assis dans son lit, tenant ses draps de toute ses forces entre ses mains contre son visage ne laissant dépasser que ses yeux écarquillés. Il fixait la pièce tremblant de tout son corps, guettant le moindre mouvement, bruit ou quelconque manifestation de sa plus grande peur: le noir.

Il venait de se réveiller en sursaut et avait constaté avec stupeur que son cauchemar l'avait suivi jusqu'au monde réel. Il voulait crier ou dire quelque chose mais il se rappela que son colocataire avait un match le lendemain assez important il lui en avait parlé hier soir et il se devait donc de bien dormir. Sorenjarl se retrouver donc paralysé dans son lit sans oser faire quoi que se soit.

Ce n'est que lorsqu'une vive lumière le fit sursauter qu'il tourna la tête vers la fenêtre ouverte. Habituellement son compagnon de chambre n'aimant pas dormir la lumière ouverte acceptait au maximum de laisser les rideaux ouverts pour laisser rentrer la lumière les lampadaires du dehors, mais là ils ne fonctionnaient plus. Suivit un grand bruit comme quelque chose qui s'écroule, il sursauta à nouveau. Il comprit très vite que ce n'était qu'un simple orage.

Il se détendit un peu et décida de se saisir de la lampe de poche qu'il gardait sur sa table de nuit pour éclairer la pièce. En entendant les gémissements de son colocataire recevant la lumière en plein visage, il paniqua un peu et d'un bon il quitta la pièce pour se retrouver dans le couloir. Il éclaira celui-ci avant de commencer à marcher un peu au hasard.

En fait, il cherchait surtout quelqu'un à qui parler comme Sigrid par exemple.Elle, il la trouvait gentille et puis elle n'avait pas peur du noir, elle arriverait à le rassurer. Alors il continuait à marcher sans but précis, la peur au ventre.

Il arriva vers un couloir si profond que même la lumière de la torche n'éclairait pas l'obscurité devant lui. Il avait peur, vraiment très peur. Même la lumière ne le protégerait pas ici. "Il" pouvait bondir de n'importe où, sous n'importe quelle forme, comme dans son rêve, ou plutôt cauchemar. Il serrait fort la chemise de son pyjama trop grande. Il marchait à pas de plus en plus lent jusqu'à totalement se figer à l'entente d'un son. Des bruits de pas. Il ne paniqua qu'à moitié, il trouvait enfin quelqu'un depuis tout à l'heure. Il appela un peu timidement puis de plus en plus fort car personne ne répondait devant lui. Pourtant les bruits de pas devant lui continuait de plus en plus fort.

"Si il y a quelqu'un dites le moi s'il vous plait... Je vous ferais pas de mal! Répondez!"


"Mais qui te dit que je n'ai pas envie de te faire du mal, moi?"


En entendant cette voie d'outre tombe, si familière pour lui, il paniqua totalement et se mit à courir dans le sens opposé.

Il arriva jusqu'à la salle commune dans laquelle qui ,la journée, était pleine de monde. Mais pas ce soir en tout cas, la panne occasionnelle n'avait pas l'air d'avoir gênée qui que ce soit, tous les étudiants dormaient encore. Sorenjarl éclaira toute la pièce à l'aide de sa lampe.Il respirait fort à cause de la distance qu'il avait parcouru en courant au maximum.Il braqua rapidement la lumière vers un son qui lui fit bondir le cœur.

En une fraction de seconde il put reconnaître le responsable du bruit.Enfin, il la reconnu immédiatement, il n'était pas du genre à oublier un visage qu'on lui déconseille: Rebecca L. Hadley. L'une des racailles qu'une des élèves ,chargées de s'occuper de lui, avait pris soin de prévenir Sorenjarl de sa réputation assez mauvaise. Une racaille quoi. Mais il n'en savait pas plus sur elle que les rumeurs. Sorenjarl ayant l’habitude d'éviter les problème éteignit la lampe immédiatement après avoir vu son visage ,faisant place à l'obscurité.

Il s'empressa de se réfugier sous une table de la salle commune, serte sans bruit mais au moin il avait l"impression" d'être caché. Il resserra ses genoux contre lui en serrant fort la lampe torche qu'il tenait dans sa main et très vite il sentit le froid glaciale de la pièce. Il tremblait, de peur, de froid, et de fatigue, mais il essayait d'être le plus discret possible, sans succès. Il savait bien qu'elle l'avait vu mais elle ne devait pas rester ici. Le Noir avait du le suivre, mais il savait aussi très bien qu'elle ne le croirait pas s'il lui expliquait. Il se contenta juste de lui crier:

"Tu...Tu ne devrais pas rester ici! C'est dangereux pour toi!"
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All my scars are open ♪
Avec Sorenjarl ♥.
• Nuit noire. Cela aspire à bien des choses. Certains dorment, paisiblement blotti dans leurs draps. D’autre dans les bras chaud de l’être aimé. Certains, insomniaque aguerrit entraine leurs folies au bout du possible ! Rebecca, elle était assise dans son lit depuis bientôt une dizaine de minutes. Son regard bleu n’avait pas quitté la silhouette endormie de Maïwenn. La demoiselle soupira longuement. Ce qui s’était passé entre elles était assez…Fou. Même elle avait un peu de mal à réaliser. Mais cette fille-là s’était une perle rare. Elle était celle qui lui manquait pour se sentir véritablement bien ici. Depuis trois ans déjà qu’elle était à Volfoni, s’était la première fois qu’elle ressentait ça. Un profond attachement. Une affection autre que celle qu’elle avait pour les filles de son équipe de Volley. En l’espace de quelques heures la noiraude était devenue la personne à qui elle tenait le plus dans toute l’académie.

Un éclair stria le ciel. L’orage faisait rage au dehors. Secoua l’académie et ces environs. Inutile de dire qu’il régner un caillons monstre dans la tête de Rebecca aussi. Elle décida alors de se lever. Elle enfila un petit cardigan noir par-dessus son pyjama à bretelle. Elle resta vêtue de son short et sortie pied nu de la chambre après avoir pris son téléphone portable et un paquet de cigarette. Le couloir était désert et silencieux. La volleyeuse se rendit dans la salle commune et s’approcha de la fenêtre, s’éclairant à la lumière de son portable. Elle avait vraiment le droit d’être là. Et encore moins pour fumer. Si elle se faisait choper elle aurait surement le droit à un petit tour par le bureau du dirlo. La jeune fille ouvrit une fenêtre et sortie une clope du paquet qu’elle alluma, posant ensuite ces biens sur une des tables.

Son regard se porta au dehors. Elle souffla une première bouffée à la fenêtre. Un bail qu’il lui était pas arrivé de venir fumer en cachette. Elle avait essayé de se calmer…Mais sa bonne volonté avait des limites. Maïwenn s’était une fille bien. Une fille qui chercher pas les embrouilles. Elle était gentille. Ce rapprochement entre elle ne pouvait que lui attirait des problèmes. Et Reby ne voulait pas ça pour elle. Sa main trembla un peu quand elle approcha la cigarette de sa bouche. Soudain, la pièce fut inondée de lumière. Dans un sursaut elle tourna les yeux vers l’entrée. Son œil valide, se posa sur un garçon qui tenait la lampe source de cette lumière. Ils étaient tous deux figés.

-Et mer…

Elle n’avait pas l’habitude d’être surprise. Mais là…Il lui avait foutue la frousse quand même. Cependant il semblait avoir eu aussi peur qu’elle car il éteignit immédiatement sa lampe. Rebecca écrasa sa cigarette contre le mur extérieur et la laissa tomber. Il aller cafter ! Surement. Certains n’en rater pas une pour que les racailles se fasses punir. S’était comme un jeu ! Elle entendit une chaise crisser. Il n’avait pas pris les jambes à son cou. La demoiselle referma la fenêtre en frissonnant et cessa de bouger lorsqu’il parla. Parler. Hurler plutôt. Sa voix déraillé presque tellement il avait l’air effrayé. Et bah. Il avait quand même une sacré maitrise de soi. La volleyeuse s’approcha de la table à laquelle il s’était installer. Elle s’arrêta à côté de lui pour venir lui chuchoter à l’oreille.

-De quoi j’devais avoir peur ? Pas de toi quand même mon chou… ?!

Elle ne put s’empêcher de rire en se redressant. S’était méchant. Malsain même. Il était terrorisé et elle venait de prendre un certain plaisir à le faire frissonner. Le pauvre enfant. La jeune fille passa en face et s’assit sur une chaise posa son téléphone sur la table. Elle le déverrouilla pour qu’il les éclaire un peu et la plaça au centre de la table. Oh…Il avait une vraie bouille d’ange ce bout de chou ! Mais elle aller pas se laisser attendrir pour si peu. Surtout qu’il l’avait prise en flagrant délit. L’œil bleu de Rebecca ne le quitter pas. Son cache-œil noir obstruant l’autre. Il avait pas l’air d’un mauvais bougre alors elle tacherait de se montrer un minimum polie.

-Bon écoute on va s’arranger. Tu dis rien de c’que t’as vu. Et en échange j’te protège. Ok ? Si tu parles par contre…ça va pas l’faire entre nous.

Une sorte de deal. Quelqu’un le poursuivait peut être pour lui faire du mal. Une petite bagarre nocturne…ça serait pas top. Mais bon. Tant qu’il garder ce qu’il avait pour lui elle pouvait bien faire ça. Elle avait beau faire partie des racailles Rebecca détestait qu’on s’en prend à ce qui ne le mérite pas. Des élèves de cette académie se croient tout permis à cause de l’argent de leurs parents. Ceux-là elle manquerait pas une occasion de leur faire fermer leur clapet. Ces parents à elle aussi avaient de l’argent. Pas autant que les leurs peux être. Mais ils étaient loin d’être dans le besoin. Est-ce que s’était une raison pour le crier sur les toits et regarder les autres de haut ? Non. Mais ce garçon là…était-il comme ça ? Et surtout…que fuyait-il ?



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Toujours sous la table Sorenjarl sentait son cœur battre à toute vitesse dans sa cage thoracique. Il entendait les bruits de pas de la jeune délinquante venir vers lui lentement mais surement. Lorsqu'ils furent le plus proche, il ferma les yeux le plus fort possible pour ne pas la voir l'attraper. Il tremblait à nouveau en faite c'était la seule chose qu'il pouvait faire depuis tout à l'heure.

Il l'entendit parler mais ne l'écouta pas, il n'ouvrit les yeux que lorsqu'elle parla pour la seconde fois. La voie tremblante il lui répondit sans vraiment trop comprendre ce qu'elle voulait dire. Son jargon et son accent de jeune loubarde ne l'aidaient pas à bien la comprendre, sachant qu'il n'était pas trop habitué à l'anglais non "scolaire".

"Voir quoi? Parler de quoi? Je ne comprend pas..."


Peut importe, elle ne devait pas rester ici et lui non plus!

Car Sorenjarl sentait le vent froid passer sur lui en provenance du couloir... Il était là! Juste là, tapit dans l'ombre à l'observer, en attente d'une quelconque ouverture pour l'entrainer avec lui à tout jamais! Il devait penser à un moyen de fuir sans mettre en danger la jeune Rebecca qui à défaut d'être une racaille ne méritait pas de disparaître de cette façon...

Paniqué et pas plus calmé qu'avant il fit dépasser sa tête au dessus de la table afin de voir si oui ou non le "noir" était toujours à sa poursuite. Il éclaira un moment la partie visible du couloir sans y voir quoi que ce soit. Mais il ne se calmait toujours pas, il n'y arrivait plus.

Il venait de passer un stade ou la moindre petite frayeur le paniquait totalement, au bord de la crise d'angoisse. Les médecins qualifiaient cela de "réaction à un choc post-traumatique inconnu se manifestant par la peur quasi-tétanique du noir". Sorenjarl lui n'y comprenait rien naturellement mais la seul chose qu'il saisissait était que s'il avait trop peur dans ses moments où il n'arrivait pas à se calmer, il pouvait aller jusqu'à l'arrêt cardiaque.

Alors il scrutait les environs de sa lampe torche en recherche du moindre mouvement, du moindre pas ou son suspect. Mais au bout d'à peine trente secondes la seul chose qu'il put entendre furent les battements de son propre cœur qui lui disait qu'il allait bientôt exploser. Pas de forme suspect en vu, même les courants d'airs glaciales s'étaient tus.

Sorenjarl se rassit sous la table lentement en tentant de respirer calmement puis il regarda la demoiselle devant lui qui,elle, n'avait pas l'air d'avoir peur du tout. Il tremblait toujours, il serrait fort la lampe torche dans ses mains qu'il enveloppait sous les manches de son pyjama. Elle ne réussirait pas à le protéger du "noir" mais elle réussirait peut-être à le calmer un peu avant qu'il retourne dans sa chambre...

Il ravala sa salive car il avait la bouche très sèche puis il lui dit toujours tremblant:

"Je crois...que c'est partie. Excuse moi,mais... est-ce je peux rester un peu ici avec toi, juste un moment. En échange je ne dirais rien de ce que j'ai...euh...vu!S'il te plaît..."
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J’ai peur qu’il vienne se nourrir de mes tourments ♪
With Sorenjarl ♥ .
• Il se foutait d’elle ? Ou alors il avait une case en moins. Rebecca le fixa durement pour tenter de le faire céder. Mais au vu de sa mine déconfite elle comprit bien vite qu’il ne réaliser pas du tout de quoi elle lui parlait. Il avait eu tellement la frousse en la voyant qu’il n’avait sans doute rien remarquer. Il ralluma sa lampe pour scruter la pièce et le couloir. Elle tenta d’y voir quelque chose aussi…Mais il n’y avait absolument rien. Aucune ombre. Et aucun son non plus. Est-ce qu’il avait pas tout simplement halluciné ? Ou fait un cauchemard ? Des fois ces saloperies sont tellement bien faites qu’on ne réalise même pas qu’on est pas éveillé. Finalement il posa son regard sur elle en lui demandant de rester auprès de lui.

La demoiselle le fixa longuement. « C’est ». S’était donc…une « chose » qui le poursuivait ? De plus en plus bizarre. Il avait l’air tellement inoffensif et si terrifié que la petite volleyeuse ne pouvait pas restée indifférente. Il aurait vraiment fallu qu’elle soit sans cœur.

-Ok. C’est le deal. J’reste autant que tu veux. Même si… « ça » revient. J’ai pas peur moi !

Ouais enfin s’était vite dit. S’était flippant quand même…La façon dont il parler de cette chose inconnue. Elle se demander bien ce que ça pouvait être ! Le croque mitaine ? Non mais ça existe pas ces trucs là ! N’importe quoi ! Elle perdait la boule en plus. S’il se rendait compte qu’elle commencer à avoir les chocottes elle aussi il aller pas être rassurer du tout.

Alors, même si sa confiance faillait Rebecca n’en montra rien. Ce jeune homme, car envers son attitude il en était bien un, ressembler à un petit garçon terrifié par l’orange. Un éclair stria le ciel de sa lueur blanche, baignant un instant la pièce dans son étrange lumière. L’étudiante porta une main à son bandeau. Elle devait pas avoir l’air rassurante avec ça sur le visage. Au contraire. Devait-elle le retirer ? Non ! Elle ramena ces jambes contre sa poitrine et les entoura de ses bras. S’était zarbi de rester là. Sous la table. Ils étaient comme deux enfants planquer pour ne pas se faire gronder. Malheureusement ils ne pouvaient pas se vanter d’être réellement à couvert ! Un petit soupir s’échappa d’entre les lèvres de la jeune fille.

-Moi c’est Rebecca. Tu t’appelles comment ? Pourquoi t’es pas en train de dormir ? Ce truc est venu t’attaquer dans ta chambre ?!

Si elle devait le protéger autant en savoir un peu plus. Ce garçon pas commun avec un petit quelque chose d’intriguant. Et d’attachant. Son pyjama trop grand. Ces cheveux bouclés. Il était tout bonnement…Attendrissant. Rebecca se surprit à rougir à le fixer ainsi. Non mais…Il avait juste de la chance qu’elle soit pas d’humeur ronchonne. Elle l’aurait envoyer paitre sinon ! Enfin…Surement. L’œil bleu de la brunette n’osait plus se poser sur lui. Comme si elle n’était pas assez tourmentée comme ça. Il avait fallu que ce garçon étrange poursuivit par un monstre aussi noir que la nuit vienne la trouver ! S’était bien sa veine. Elle passa une main sur sa nuque. Cette nuit orageuse était décidément pleine de questions.

De questions, un peu nombreuses, qu'elle venait de lui poser. Manquerait plus qu'il pense qu'elle était en train de l'agresser ! Mais aussi des questions qu'elle se poser...Sur elle. En fait Rebecca était paumée. Complètement même. Et elle détestait ça. Au moins ce garçon aller occupé son esprit un temps. Dans le fond. Ils étaient pas si mal...Sous cette table.


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Sorenjarl, le nez enfouit dans ses genoux, regardait la jeune fille dans le seul œil qu'il devait lui rester. Elle disait qu'elle n'avait pas peur mais il sentait bien qu'elle mentait, comme un peu tout le monde devant le "noir". Les seuls personnes l'ayant croisé ne s'en était toujours pas remises depuis.

 Mais il était content, il n'était pas tout seul, parce que encore plus insupportable que le noir totale, c'est être seul dans le noir totale. Et étrangement Sorenjarl la sentait très seul et très triste comme tourmentée par quelque chose, un autre fantôme peut-être?

-Moi c’est Rebecca. Tu t’appelles comment ? Pourquoi t’es pas en train de dormir ? Ce truc est venu t’attaquer dans ta chambre ?!


 Toujours dans ses pensées Sorenjarl sursauta et protégea sa tête avec ses mains le visage enfouit dans ses genoux. La voix de cette fille avait eu le même effet qu'un coup de tonnerre pour lui, la rumeur disait vrai: elle avait un ton effrayant. Il sentit ses yeux devenir brumeux et les larmes allaient être imminentes. Tout en essayant de les retenir il commença à lui répondre.

-Je...je m'appelle Sorenjarl Eiril. Je... j'ai très peur lorsqu'il fait noir alors... j'arrivais pas à dormir. Je suis sorti de ma chambre parce qu'il ne faut pas réveiller Elyas. Et puis dans les couloirs, il était dans les couloirs, alors j'ai couru très vite jusqu'ici et puis maintenant j'ai encore plus peur et en plus j'ai très soif...Je...

 Il s’interrompit tout seul se doutant qu'elle n'en avait rien à faire de tous ces détails. Elle sentait la cigarette, ça lui donnait mal au ventre. Puis il regarda à nouveau son œil bleu comme de l'eau. Ça le calma un peu...puis sans décoller sa bouche de ses genoux il lui dit sans trop réfléchir:

-Il est très beau ton œil...Mais il est très triste...Pourquoi tu montres pas l'autre? Il doit être jolie aussi...

 Puis lorsqu'il se rendit compte de ce qu'il venait de lui dire il enfouit à nouveau sa tête dans ses genoux en serrant fort sa lampe torche. Il continuait de trembler les mains sur sa tête persuader de recevoir un coup de sa part.

 
Puis sans s'en rendre il commença à oublier le noir peu à peu et avoir de plus en plus peur d'elle même si elle n'était pas vraiment une menace contrairement au dire...
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La peur. Elle émaner de lui comme un raz de marée. Avec une telle violence que même Rebecca se surprit à tressaillir encore une fois. Son estomac se noua. L’empathie n’était pas son fort. Mais l’air était trop tassé pour échapper à cette crainte saisissante.

Sorenjarl. Un prénom atypique. Pour un garçon pas comme les autres. Il partageait donc sa chambre avec Elyas. En voilà un qui aurait pu le défendre contre la plupart des gens ici. S’il oser tenir tête à  ce cher Emile il n’avait pas de crainte à avoir. La remarque suivante la fit sortir de ses gongs. Son œil. Rebecca le scruta. Puis soupira. Que pouvait-elle lui dire ? Là, dans ce noir, quasi complet il avait réussir à voir combien elle était perturbée. Ils étaient deux âmes dont le sommeil ne voulait. Poursuivit par un agresseur invisible. Ou aussi sombre que la nuit même.

La volleyeuse se redressa subitement, si bien que sa tête alla embrasser le dessous de la table.

- Aouch ! Putain de...

La jeune fille se rassit immédiatement et frotta son crâne douloureux. Qui avait mis ce truc là ?! Attentat ! Si ça n'avait pas été leur cachette elle aurait déjà finit éventrée !!

Mais le noir...S'était ça. Sorenjarl. Maintenant qu'elle y réfléchissait un peu, ce n'était pas la première fois qu'elle entendait ce nom. On disait de lui qu'il était à part. Dans son monde. Mais que ça n'était pas sa faute. Tous ça n'était que des murmures qui parcouraient les couloirs de l'académie. De simples murmures tout comme lui. Il était aussi fragile qu'une expiration.

Apparemment il n'était pas plus sujet aux brimades que ça. Les racailles pouvaient donc avoir un coeur. Elle en était la preuve même. Les gens le laisser en paix. Il avait déjà assez de monstres à ses trousses le pauvre petit. Si quelqu'un se moquer de lui subtilement, Rebecca n'était même pas certaine qu'il s'en rendrait compte. Ou il ne comprendrais pas le sens de la moquerie. Il avait l'air aussi naïf qu'un enfant... Et finalement elle avait trouver quoi lui répondre. Elle se pencha un peu vers lui pour qui sorte le nez de ces genoux et appuya sur son portable pour qu'il les éclaire toujours.

- En fait si je montre pas mon oeil...c'est parce que le Noir l'a attaqué. Alors en attendant que je trouve un médicament je le protège. Mais je peux te le montrer si tu veux.


Il est vrai que s'était un peu sadique de jouer avec sa peur maladive du noir. Car en réalité son seul ennemi ici s'était probablement lui. Mais mieux vallait rester prudent quand même. Il aller finir par croire qu'elle aussi était un des monstres de la nuit.

Qui sait ce qu'il s'attendait à voir. Lentement la noiraude défit le noeud du cache-oeil qu'elle recceuillit dans son autre paume ouverte. Sa seconde paupière se souleva, revêlant un iris d'un bleu presque aussi intense que l'autre. Rebecca savait son oeil plus terne. Moins vif. Elle le ressentait. Mais elle s'accomoder en quelques minutes à cette gêne et l'en oublier.

- Bon. t'as soif nan ? Si t'as du fric file le moi. J'vais aller te chercher un truc au distri.

Vu de l'extérieur ça pouvait ressembler à du racket. Surtout qu'elle avait la main tendu, prête à recevoir l'aumône. Racket ou...clocharde ? Pouah ! Et puis merde ! En fait pourquoi diable lui demander du fric ? Elle n'en avait pas besoin !

- En fait laisse tomber ! Bouge pas. j'reviens.


Ni une ni deux elle bondit en dehors de la table. S'était elle...contrele distributeur ! ça aller barder ! Arriver devant lui Rebecca se mit en position et l'aggripa. Il avait déjà était violenter. Mais il n'était pas au bout de ces peines l'ami ! La demoiselle le secoua comme elle put, en grogant. Sorenjarl devait un peu flippé du coup. Mais il survivrait le temps qu'elle en finisse !

- Bordel ! Allez...crache !

Voila qu'elle causer au distri maintenant. De mieux en mieux. Finalement son ennemi lâche prise et laissa tomber...pas moins de trois canettes ! Jackpot !! La demoiselle s'empressa de les prendre et de retourner sous la table. Y aurait bien un truc là dedans qui aller lui plaire !

- Prend c'que tu veux.


Elle déposa les trois bout de métal gelés entre eux pour qu'il s'en saisisse. Elle prendrais ce qui reste.

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Le noir...la peur...le noir...la peur...

A l'abri dans leur bunker la cyclope et le jeune Sorenjarl restaient blottis tentant de contrôler leurs peurs mutuelles. L'un de la pénombre excessive de la nuit et l'autre de Sorenjarl lui-même.Enfin c'était ce qu'il s'imaginait, il se doutait bien qu'il n'était pas très rassurant et la moitié de ses proches (c'est à dire quatre en fait... Sigrid, son tuteur, sa psy et l'élève chargée de lui) seraient déjà partis en courant à l’heure qu'il est.

Il sortit sa tête de ses genoux lorsqu'il entendit la jeune fille se cogner à la table. Il tendit le bras et essaya de dire quelque chose mais elle continua tel une furie. Au même moment Sorenjarl se rendit compte que s'il l'avait croisé dans d'autre circonstance il ne serait peut-être même plus entier. Il sursauta lorsqu'elle fit réapparaître la lumière sous la table.

Lentement elle souleva son bandeau, Sorenjarl se redressa à la vue de son œil. Mangé par les ténèbres, le globe bleu sous son bandeau était plus terne que celui déjà apparent. Sorenjarl frémit de tout son être en le voyant, il n'arrivait plus à détacher son regard de celui ci. Les yeux pleins de terreur il commença à bafouer:

-Tu, tu as vu le noir? Et tu, tu as survécu? Co, comment tu as fais?


Au moment ou elle se releva pour changer de sujet il comprit qu'il avait juste murmuré ses paroles malgré lui. Elle sortit de leur cachette pour ce diriger dans la noirceur de la cafétéria. Sorenjarl tendit le bras pour la retenir mais elle disparu aussi tôt.

-Revient! Il pourrait revenir!


Après un grand fracas elle réapparut avec des canettes dans les mains. Elle l'avait écouter se plaindre de sa soif et en plus elle voulait l'aider. Les gens se trompaient sur son compte? Elle les posa devant eux après s'être réinstallée dans leur modeste cachette.Lorsqu'elle l'autorisa à se servir il hocha la tête un peu impressionné et il tendit sa main qui ne tenait pas la lampe torche pour regarder difficilement les cannettes. Au finale il prit un thé glacé, il avait soif mais lorsqu'il la toucha il se rappelait surtout qu'il avait froid aussi.

Il ouvrit difficilement celle ci et il prit rapidement une gorgé et plus. Il soupira longuement après avoir posé la canette, vide. En même temps il se demanda si c'était vraiment légal? Après tout si elle en prenait aussi ça devait l'être.

-Merci beaucoup... Ça, ça va beaucoup mieux maintenant. Tu es gentille en fait...


Il releva la tête vers son œil un peu hypnotisé. Il le sentait, celui ci était bien infecté par quelque chose mais quoi? Il ne pouvait pas la croire quand elle disait parler du noir comme ça.

- Ton...ton œil, comment tu as fait pour n'avoir que l’œil de maudit? Comment tu as échappé au noir?


Sorenjarl se rendit compte qu'il ne devait pas lui poser autant de question, elle n'avait peut-être pas envie d'en parler, la pauvre. Il baissa les yeux et se réenfouit dans ses genoux. Il sentit le froid le traverser le faisant frisonner et peu à peu ses paupières se fermèrent toute seules. Il les rouvrit rapidement et répéta l'opération deux ou trois fois rendant ses yeux un peu larmoyant lorsqu'ils les frotta. Doucement il répétait:

-Je suis fatigué... Mais je ne dois pas dormir ici... En même temps j'ai peur d'aller dans ma chambre...
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